L’envie d’une « vieille » syndicaliste anti-capitaliste de dire merci au cortège de tête.

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MERCI

Le cortège de tête !!!

Il en fait couler de l’encre… Il est sur tous les écrans de télévision, dans tous les journaux, sur toutes les langues de vipères des politiques de tout bord, dans les réflexions d’une partie des sociologues qui tentent d’expliquer « le phénomène »…En mode black blocs (ou pas), décrié, diabolisé car il échappe au contrôle. Ingouvernable, sans étiquette, insaisissable : la Liberté a l’état pur !

Le cortège de tête grandit au fil des manifestations rejoint par ceux que l’on ne pensait pas trouver la. Il inquiète les autorités. Mince alors ! Cela se propage cette affaire ! Alors le gouvernement tente n’importe quoi pour l’isoler, le faire détester par l’opinion publique, le criminaliser…
Puis vient l’incident des vitres brisées de l’hôpital Necker ce 14 juin. Ma colère est monté d’un cran contre le traitement de l’information, contre la récupération par le gouvernement. Ah la belle aubaine pour eux ! Ils ont trouvés enfin une légitimité pour envisager d’interdire les manifestations. Ma colère est devenue rouge comme le sang des manifestants, rouge comme les plaies sur les chairs et dans les esprits.
Je suis rouge de colère devant les méthodes ordurières que l’état utilise pour faire taire le peuple.Quelle indécence ! Indécence d’utiliser la souffrance derrière un hôpital…Indécence de criminaliser quelques personnes (mais qui sont-elles ?…) qui cassent ces vitres alors qu’il prévoit de réduire encore le personnel hospitalier.

Je suis noire de rage devant les démolisseurs du code du travail, devant cette loi, celle de trop ! Celle qui fait déborder la coupe ! Je suis une syndicaliste de toutes les manifs, de toutes les luttes, celle de la base, celle qui ne veut pas de compromission avec le patronat, une anti-capitaliste viscérale. Celle qui soutient le cortège de tête car il porte l’espoir ! Et quand au « détour » d’un slogan je vois des banderoles (« ni loi ni travail »), je dis que c’est dignité de ne pas vouloir se faire exploiter, de ne pas devenir esclave. C’est dignité de refuser ce monde.
Le cortège de tête en mode black blocs ou pas, c’est la Liberté qui grogne, qui cogne, qui se défend. C’est la vie, celle que l’on empoigne !
Alors moi, « vieille » syndicaliste, je remercie tous ceux qui en font partie, je remercie leur courage et leur détermination. Ils réveillent l’avenir.

La Souris Énervée ( de Province mais bientôt a Paris dans le cortège de tête)