1 an au pénitencier de Blackwell Island, Emma Goldman
Un texte de 1931 qui est extrait de la très complète autobiographie d’Emma Goldman « Vivre ma vie » récemment traduite en français, qui parle spécifiquement de son incarcération liée à ses activités d’agitatrice politique, et qui fait un tableau peu reluisant des conditions de détentions des prisonnières au début du XXème aux États-Unis.
Pourquoi faudrait-il punir ?, Catherine Baker
Catherine Baker remet en question l’institution carcérale, et le fait même de punir les individus qui causent du tort aux autres ou aux biens des autres, en analysant les conséquence d’une (in)justice punitive, quand d’autres solutions moins liberticides et plus réparatrices pourraient être appliquées.
Les femmes d’action directe et les médias, Fanny Bugnon
Ce texte se penche sur les représentations des femmes ayant commis des actes politiques violents en France au cours de la décennie 80, à travers le cas du groupe Action directe (1979-1987). Dans une perspective d’analyse du discours médiatique, il s’agit d’interroger la réception de l’engagement et de la violence politiques de ces femmes, en soulignant les résistances à l’oeuvre, à travers un double processus de relativisation et de stigmatisation. Interrogé sous l’angle du genre, cet engagement dans la lutte armée s’inscrit à rebours des stéréotypes sexués et contribue à la mise en lumière des dynamiques de régulation mobilisées pour répondre à la crainte du désordre et de l’anormalité.
Pourquoi j’ai cambriolé ? Alexandre Marius Jacob
La plaidoirie d’Alexandre Marius Jacob, l’anarchiste illégaliste qui volait aux riches pour redonner aux pauvres, et qui a inspiré le personnage d’Arsène Lupin. Il y revendique la reprise individuelle, pendant son procès en 1905, qui concernait 105 affaires.
A bas les chefs, Joseph Déjacque
Joseph Déjacque, qui est à l’orgine du terme « libertaire », écrit en 1912 ce pamphlet contre l’autorité et celleux qui veulent bien l’incarner. « L’autorité a régné si longtemps sur les hommes, elle a tellement pris possession de l’humanité, qu’elle a laissé partout garnison dans son esprit. Aujourd’hui encore, il est difficile, autrement qu’en idée, de la saper de fond en comble. »
Vous n’êtes que des poires ! Zo d’Axa
« Jamais, pour cause de misère, il n’y eut autant de suicides, écrit d’Axa en 1898. Qu’a-t-on fait contre le chômage ? Que n’a-t-on pas fait contre la pensée ? Lois d’exception, lois scélérates. » Et de rappeler : « Voter, c’est se rendre complice. On prend sa part des décisions, on les ratifie d’avance. On est de la bande et du troupeau »
L’éducation rationnelle de l’enfance, La limitation des naissances, et autres textes, d’Emilie Lamotte
Ici c’est un aperçu de la vie d’Emilie Lamotte, et de ce qu’elle prônait en terme d’éducation, contraception, vie familiale etc…d’un point de vue néo-malthusien (en tant que mouvement libertaire qui a permis la diffusion de moyens de contraception, et qui se sépare de la pensée de Malthuse qui avait une approche classiste et réactionnaire du contrôle des naissances). C’est un texte qui est plus intéressant d’un point de vue historique que pour une application actuelle des préconisation de Lamotte, parce que sa pensée n’était pas progressiste à tous les niveaux (les différents types de sexualité, l’institution familiale, le genre…).
L’intégrale, Asymétrie
L’intégrale du fanzine Asymétrie, en direct de l’antimonde, à propos de leur monde de merde.
Les milieux libres, Shalazz
Comment vivaient les anarchistes fin 19ème et début 20ème, « en-dehors » de la société, parce qu’iels refusaient l’exploitation, l’enrôlement militaire, la guerre, le mariage, pratiquaient la contraception… L’impact que leurs pratiques ont eu est flagrant, un siècle plus tard, sur l’évolution des mœurs, les conditions de vie et la pensée contemporaine.
Vous avez dit soral ? Louis Simon
ça ne fait jamais plaisir de décortiquer la pensée d’un gros réac, mais ça peut servir pour être en mesure de contrer les arguments de ceux qui se sont fait happer par son discours, qui joue sur beaucoup d’auto-victimisation et une mauvaise foi sans scrupules.