« Se faire siffler après lorsqu’on marche dans la rue, se faire traiter de salope lorsqu’on repousse les avances agressives d’un inconnu, se faire empoigner les parties génitales dans une voiture de métro bondée… « 

Se faire siffler après lorsqu’on marche dans la rue, se faire traiter de salope lorsqu’on repousse les avances agressives d’un inconnu, se faire empoigner les parties génitales dans une voiture de métro bondée… il s’agit de situations qui arrivent tous les jours à des millers de femmes qui, lorsqu’elles les dénoncent, se font répondre qu’elles doivent s’y habituer ou apprendre à les éviter. Laura Bates, fondatrice de l’initiative Everyday Sexism, a décidé de dénoncer cette situation.

La jeune femme britannique a eu l’idée de lancer un site web visant à documenter et dénoncer, à l’aide de témoignages d’internautes, ce genre de comportement. Les témoignages recueillis sur le site web ainsi que soncompte Twitter sont devenus tellement nombreux qu’elle a dû ajouter différents volets internationaux pour permettre aux gens de partout dans le monde de raconter leur expérience. Voici une vidéo qui explique le projet:

EVERYDAYSEXISM (EXTENDED VERSION) from AMOS PICTURES onVimeo.

Puis, il y a quelques semaines, Laura a lancé, en collaboration avec le siteWomen, Action, Media et l’auteure féministe Soraya Chemaly, une campagne visant à demander à Facebook de modérer plus sérieusement certaines pages et photographies incitant à la violence envers les femmes. Par exemple, des photographies comme celle-ci, lorsque dénoncées sur Facebook, recevaient ce genre de réponse de la part de l’équipe de modération:


Source

Pour lire la lettre ouverte à Facebook en français, cliquez ici.

Sur Twitter, Bates a également demandé à ses followers d’interpeller les compagnies dont les publicités apparaissent à côté de ces images, pour leur demander de faire pression sur Facebook en retirant leurs publicités jusqu’à ce qu’elles soient assurées que de telles photographies ne soient plus tolérées. Les compagnies offrant des réponses trop passives ont ainsi été sévèrement critiquées sur les réseaux sociaux. Quelques 60 000 tweets plus tard, WAM a annoncé une victoire importante suite à la publication e 28 mai dernier, ducommuniqué de Facebook annonçant diverses initiatives pour régler le problème.

La campagne a également été suivie de près par les médias autour du monde. Toutefois, il suffit de suivre le mot-clé #FBRape pour réaliser que le débat est loin d’être clos. Le compte Twitter @EverydaySexism continue de partager diverses expériences à coup de centaines de re-tweets chaque jour. L’initiative reste donc bien active et de nouveaux développements se manifestent tous les jours.

Et vous, avez-vous déjà été victime de sexisme? Connaissiez-vous Everyday Sexism? Avez-vous déjà été confronté à des images violentes sur Facebook?

http://www.nightlife.ca/divertissement/everyday-sexism-une-initiative-britannique-qui-prend-une-ampleur-mondiale