Paris : un homme blessé lors d’un contrôle de police au métro Châtelet

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Stéphane D., 24 ans, a passé ce lundi en début de matinée un scanner à l’Hôtel Dieu, à Paris, où il avait été hospitalisé dans la nuit à la suite d’une chute lors d’un contrôle de police. Le jeune homme souffre de multiples fractures du crâne. Alors que son pronostic vital était réservé jusqu’en début de matinée, il a repris conscience.<btn_noimpr>

Le drame s’est noué peu après 0h30, à la station de métro Châtelet. Une course poursuite avec une patrouille de police de la brigade des réseaux ferrés s’est soldée par la chute de Stéphane D. dans un escalier, et par l’usage d’un pistolet électrique Taser pour le maîtriser.

Selon les premiers éléments de l’enquête, et alors que l’Inspection générale des services (IGS) a été saisie, Stéphane D. entre dans le métro sans titre de transport, en enjambant le tourniquet. Apercevant alors des agents en faction, il fait demi-tour, et se débarrasse dans une poubelle d’un objet brillant qui s’avèrera être un couteau. Les policiers décident de le contrôler, mais l’individu prend la fuite. Celle-ci va durer de longues minutes. Commencée à l’entrée du métro, elle s’achèvera au niveau de l’escalier roulant donnant sur les quais du RER A..

A plusieurs reprises, les policiers tentent de maîtriser le fuyard. L’un des agents, notamment, parvient à le ceinturer deux fois. C’est à ce moment-là que les deux hommes seraient tombés dans l’escalier. Le policier impliqué a lui-même été légèrement blessé. Son collègue a utilisé un pistolet Taser pour immobiliser Stéphane D.

Connu pour des affaires de stupéfiants

S’il dit attendre les résultats de l’enquête en cours, Fabien Vanhemelryck, secrétaire national Paris du syndicat de police Alliance, soutient «les fonctionnaires impliqués» «Il sont sereins, rapporte le syndicaliste, et les nombreuses caméras de vidéo-surveillance disséminées dans la station ne devraient pas manquer de confirmer leur version des faits.»

Les bandes, saisies par l’IGS, vont être rapidement décortiquées. Pour Fabien Vanhemelryck, il faut aussi voir le contexte : «Le quartier sensible des Halles, au milieu de la nuit.» Ensuite, rappelle-t-il, «tout a été fait pour stopper le fuyard, mais dans ce genre de situation, plus il s’approche des quais, plus la situation est potentiellement dangereuse.»

Selon nos informations, Stéphane D. était connu des services de police, notamment pour des faits de violences et au moins une infraction à la législation sur les stupéfiants. 

 

LeParisien.fr