Niort : Provocation néo-nazie lors de l’hommage à Clément

La Nouvelle République, 10 juin 2013 :

Un militant d’extrême droite est venu provoquer les 150 personnes rassemblées samedi matin en mémoire de l’étudiant de Sciences Po tué à Paris.

Une provocation isolée qui a profondément choqué les cent cinquante participants à la manifestation en mémoire de Clément Méric, samedi matin. A l’appel d’une quinzaine d’organisations, associations, syndicats et partis politiques, le rassemblement en hommage à l’étudiant de Science Po, jeune militant d’extrême gauche décédé, après avoir été frappé par des skinheads, mercredi à Paris, venait à peine de se former place de la Brèche.

 

La manifestation allait emprunter la rue Ricard lorsqu’un militant d’extrême droite, affichant ostensiblement son appartenance, a remonté le défilé sur un côté. Tenant à la main un exemplaire de « Mein Kampf », le bréviaire du nazisme, le jeune homme a provoqué la réaction immédiate de manifestants qui l’ont aussitôt pris à partie avant que le provocateur ne prenne la fuite.

La scène, fugitive, n’a retenu le défilé que quelques secondes. Mais profondément heurté tous les participants qui ont rapidement compris ce qui venait de se passer, renforçant leur détermination à dénoncer un comportement aussi odieux en scandant des slogans antifascistes aux oreilles du public qui ignorait tout de ce qu’il venait de se produire. A la hauteur de la mairie, Claude Juin, membre du manifeste Deux-Sèvres contre les idées d’extrême droite, l’un des initiateurs de cette action, après avoir entonné le « Chant des partisans », a lu une lettre, remise ensuite à la préfecture, appelant le ministre de l’Intérieur et la Justice à « la plus grande fermeté à l’encontre des groupes d’extrême droite et en premier lieu de leurs dirigeants […] ».

Louise, jeune étudiante à Science Po Paris, a lu un texte rédigé par sa promotion en mémoire de Clément Méric.