La solidarité est une arme inestimable.

Retour sur le premier mai 2016 vu du coté répressif. Avec ses lots de blessés et de membres brisés par les flics, mais aussi marqué par une solidarité sans faille.

Un communiqué collectif sera publié très bientôt. En attendant, je tenais à écrire ce témoignage pour que ce que l’on a vécu durant la journée de mobilisation du 1er mai contre la loi travail soit rendu public rapidement.

Cette manifestation a été, de mon point de vue, une des plus violemment réprimées depuis le début du mouvement. Néanmoins, c’est aussi lors de cette journée que j’ai pu assister à des pratiques collectives de solidarité, d’une ampleur et d’une force que je n’avais jamais connues auparavant.

En tant que StreetMedic, nous avons eu à soigner, rassurer, prendre en charge d’innombrables blesséEs. Et quels que soient nos efforts de comptabilité, nous ne pouvons avoir accès qu’à un nombre restreint des victimes de la police, tant les affrontements sont massifs et étendus. Nous avons vu et soigné des blesséEs graves, des tirs tendus au flashball, aux grenades lacrymogènes, aux grenades de désencerclement. Des tirs au visage, dans les yeux, les mains, sur les membres, sur tout le corps. Nous avons vu des doigts à demi sectionnés, de la peau brulée, des personnes sous le choc, terrorisées.

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