Interview de l’Action Antifasciste Ukraine

Sascha, Andrei et Mira sont membres de l’Union Antifasciste Ukrainienne, un groupe qui surveille et combat le fascisme en Ukraine.
Nous nous sommes assis pour parler de l’influence du fascisme sur EuroMaidan, voilà ce qu’ils m’ont dit :

Sascha : Il y a beaucoup de Nationalistes ici, dont des Nazis. Ils viennent de toute l’Ukraine, et ils représentent environ 30% des manifestants.

Mira : Les deux plus gros groupes sont Svoboda et Pravy Sektor (Secteur Droite). Les forces de défense ne sont pas à 100% du Pravy mais beaucoup le sont.

S : Svoboda est un groupe légal, mais ils ont aussi une faction illégale. Pravy Sektor est plus illégal, mais ils veulent prendre la place de Svoboda.

M : Il y a beaucoup de querelles entre Pravy et Svoboda. Ils ont travaillé ensemble pendant les violences, mais maintenant que tout est calme ils ont le temps de se focaliser les uns sur les autres. Pravy et Svoboda reçoivent tous les deux des dons et ils ont beaucoup d’argent.
Pravy a récemment eu de tout nouveaux uniformes, des treillis militaires. L’une des pires choses est que Pravy a sa structure officielle. Ils sont coordonnés. Tu as besoin de laissez-passer pour aller sur certaines places. Ils ont le pouvoir de donner ou de ne pas donner la permission aux gens d’être actifs. Nous essayons d’être actifs mais nous devons éviter les nazis, et je ne vais pas demander la permission à des Nazis !

S : Un groupe de 100 anarchistes a essayé d’organiser leur propre groupe d’autodéfense, différents groupes anarchistes sont venu ensemble pour un meeting sur le Maidan. Pendant qu’ils faisaient leur meeting, un groupe de Nazis est arrivé en plus grand nombre, ils avaient des haches, des battes de baseball, des bâtons et des casques, ils ont dit que c’était leur territoire. Ils ont appelé les anarchistes « juifs », « noirs », « communistes ». Ils n’étaient même pas communistes, c’était juste une insulte. Les anarchistes ne s’attendaient pas à ça et ils sont parti. Les gens qui ont des visions politiques différentes ne peuvent pas rester sur certaines places, ils ne sont pas tolérés.

M : Plus tôt, une tente Stalinienne a été attaqué par des Nazis. Une personne a été envoyée à l’hôpital. Un autre étudiant a dénoncé le fascisme et il a été attaqué. Pravy Sektor a beaucoup attiré l’attention après les premières violences, les médias leur ont donné de la popularité et ils ont commencé à croire qu’ils étaient des gars cool. Pravy existait déjà avant, mais maintenant ils grandissent et ils attirent beaucoup de nouvelles personnes.

S : Après ça Pravy a recruté beaucoup de jeunes gens. Ils ont de l’argent pour faire de la propagande, des uniformes, ils attirent l’attention et ils ont l’aire cool.

Un groupe de jeunes hommes qui ont récemment rejoint la Milice de Défense.

Un groupe de jeunes hommes qui ont récemment rejoint la Milice de Défense.

M : L’Ukraine est un pays patriarcal alors être un homme fort qui combat est une bonne chose.

S : Les groupes nazis essayent également d’imiter les gauchistes, d’essayer de les intégrer. Ils utilisent un vocabulaire anarchiste, des mots comme « autonomes ». C’est ce qu’est en train de faire l’un des plus affreux groupe Nazi en s’appelant « Résistance Autonome ». Ils ont beaucoup de succès avec cette tactique. Ils attirent quelques anarchistes qui pensent qu’ils font changer les nazis, alors qu’en vérité c’est les nazis qui sont en train de les changer. Ils deviennent plus nationalistes, ils ont des visions plus antiféministes, etc. C’est maintenant que les anarchistes doivent s’exprimer et se faire entendre.

Deux symboles que l’on peut retrouver à EuroMaidan. La croix celtique (en haut) est un symbole commun qui représente la suprématie blanche. La Wolfsangel (en bas) était un symbole utilisé par différentes divisions SS pendant la seconde guerre mondiale et représente maintenant le Néonazisme:

stormfrontwolfsangel

S : Tout l’éventail nationaliste est représenté. Ils se divisent entre groupes qui ont leurs propres symboles. Ils veulent du soutient alors ils n’utilisent pas tant de symboles Nazis ou fascistes que ça. Ils utilisent des symboles reconnaissables par d’autres fascistes, mais qui sont inconnus pour les autres gens. Par exemple il y a le symbole d’un aigle spéciale. Il est dessiné de telle manière qu’il ne ressemble à rien à moins que tu connaisses la signification.
Personnes n’a idée de comment les choses vont tourner, quelle forme va prendre le nouveau gouvernement. Les groupes fascistes n’ont pas de but communs, ils savent à quoi ils sont opposés, et qu’ils sont opposés les uns aux autres, mais ils ne veulent pas tous la même chose. Si Pravy a une place dans un nouveau gouvernement, ce serait vraiment dangereux, mais c’est impossible, ils ne sont pas assez puissants pour ça.

M : Les gens chantent ces slogans : « Gloire à l’Ukraine », « Gloire aux Héros », « Mort aux ennemis ». Mais qui sont ces héros, qui sont ces ennemis ? Je pense qu’ils n’en ont pas idée. « L’Ukraine avant tout » en est un autre, comme ils chantent en Allemagne.

Andrei : Je viens d’Allemagne et je pense que le nationalisme en Ukraine date de la chute de l’URSS. Le sentiment nationaliste à Maidan est là pour diviser les gens. L’Est de l’Ukraine est pro Russe, l’Ouest est nationaliste.
Les gens sont plutôt divisés, mais si tu regardes le pays tout entier, tout le monde a les mêmes problèmes sociaux et économiques. Si les gens s’en rendaient compte et venaient ensemble, ce serait le plus gros danger pour Svoboda, ou Yanukovich, ou n’importe quel parti politique. Svoboda et Yanukovich défendent la même politique néolibérale qui empire la vie des ukrainiens.

M : Ces nationalistes sont là non pas pour défendre leurs droits mais pour défendre la nation, et c’est pratique pour les leaders d’encourager ça, parce que pendant que les gens se concentrent sur des questions nationalistes, ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Il y a surtout des ouvriers et des pauvres à EuroMaidan, et il faut détourner leur attention des problèmes réels. Beaucoup de gens veulent manipuler les gens ici…”

Un symbole accroché à une tente à EuroMaidan : « Ultra-Radical Pacifist »

Un symbole accroché à une tente à EuroMaidan : « Ultra-Radical Pacifist »

Traduit par des camarades depuis ce site.

L’union des prolétaires de tous les pays, c’est pour bientôt

A mesure que la technologie et le commerce nivellent les terrains de jeu et rapprochent les êtres humains, les 3,5 milliards de travailleurs prévus vont peut-être finir par comprendre à quel point ils ont plus de choses en commun les uns avec les autres qu’avec les élites ultra-riches de leurs pays respectifs.

Dans une petite ville de la province du Henan, en Chine, en 2012. REUTERS/Jason Lee– Dans une petite ville de la province du Henan, en Chine, en 2012. REUTERS/Jason Lee –

«Travailleurs de tous les pays, unissez-vous.» Telle est l’inscription qui orne la tombe de Karl Marx au cimetière londonien de Highgate. Comme tout le monde le sait, ce n’est pas ce qui s’est passé. Le mouvement des Indignés a beau avoir fait beaucoup de bruit durant quelques mois, le silence qui règne autour est aujourd’hui assourdissant. Et il est rare d’entendre parler d’ouvriers de Detroit faisant cause commune avec leurs homologues chinois de Dalian contre le grand patronat.

A vrai dire, les sociétés multinationales ayant réduit à peau de chagrin le pouvoir de négociation de leurs employés, les ouvriers des pays riches comptent désormais parmi les moins enclins à aider leurs camarades des pays pauvres. Toutefois, il existe une école de pensée (et non, il ne s’agit pas uniquement de quelques vieux universitaires trotskystes) qui prévoit le retour d’une certaine forme de politique de classes à l’échelle mondiale.

LIRE LA SUITE SUR slate.fr

Assemblée de soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

Assemblée générale du Collectif francilien de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes, ce mardi 18 février à 19h30 au Transfo, 57 avenue de la République, à Bagnolet, métro Gallieni ou Robespierre.

Révolté.e.s par la répression et la violence des forces de police et des expulsions sur le site de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, habitant.e.s d’Île-de-France, nous invitons les Francilien.ne.s à se mobiliser et à nous rejoindre.

Contact : collectifnddlparisidf[æŧ]riseup[.]net
http://www.nddl-idf.org/
http://zad.nadir.org/

Pour être inscrit sur la mailing-liste du collectif ou à la lettre d’information (pas plus de 5 mails/semaine), écrire un mail à collectifnddlparisidf[æŧ]riseup[.]net

vu sur http://transfo.squat.net/

Selon « Majorité Opprimée », le féminisme sauverait la France de l’Islam

Majorite_opprimee

Le sexisme et l’homophobie imprègne la culture moderne comme une « marée noire », selon les propres mots d’Éléonore Pourriat, réalisatrice du court-métrage Majorité opprimée, qui est rapidement devenu viral sur internet. Ce film de 11mn envisage la vie telle qu’elle serait pour les hommes si les rôles de genre avaient été inverses.

L’analogie fonctionne très bien, et tout y est parfaitement identifiable. Le film suit Pierre – un Français de classe moyenne – traité avec condescendance, harcelé sexuellement et rabaissé à maintes reprises par des femmes. Cependant, le film se veut tellement familier qu’il en devient potentiellement assez cliché. Sur ce seul principe, il y aurait eu peu de chance que ce petit film devienne si viral et qu’il soit encensé et qualifié de « Swiftien ». Pas sans le cœur émotionnel du film. L’essence du film, ce qui a fait qu’il a vraiment valu le coup d’œil, ce sont ses préjugés de classe, le racisme qui l’imprègne et – assez ironiquement – la misogynie palpable qu’il charrie. Voilà le véritable contenu de la « marée noire » dont parle Pourriat.

Le premier rebond narratif de ce court-métrage consiste en un échange entre Pierre et un « nounou voilé » – ce dernier portant une cagoule clairement mise en scène pour signifier un hijab. Pierre, le Blanc de classe moyenne, s’emploie à le sauver de sa condition : « Est-ce que vous n’êtes pas en train de vous laissez enfermer ? D’abord, vous avez rasé votre moustache, maintenant on voit même plus vos rouflaquettes… Je suis désolé de vous le dire, Nissar, vous ressemblez à un enfant […] Vous n’appartenez à personne. »

L’acteur jouant le rôle de l’homme musulman exprime une idiotie certaine, une déférence notable et une attitude de soumission. Il sourit poliment, de manière anxieuse et grimaçante : « Mais c’est la loi et puis Dieu, il me protège comme ça… » Il constitue ce que la droite dure islamophobe dit des femmes musulmanes : des personnes infantilisées, sans capacité d’agir, et qui ont besoin d’être sauvées. Dans la logique de ce petit film, c’est là la preuve de la stupidité soumise de l’homme musulman ; et non celle de la condescendance raciale de son supposé sauveur. Pierre ajoute : « Vous êtes un homme », mais ce qu’il entend vraisemblablement c’est « Vous êtes un enfant ». C’est ainsi que ce film traduit littéralement la misogynie islamophobe.

Cependant, l’essentiel du film, son moment le plus horriblement instructif, se joue dans la scène où Pierre est agressé sexuellement par un gang de rue. L’une de ses membres est appelée « Samia » et il me semble clair qu’il s’agit là d’un coup de coude de la cinéaste pour nous signifier qu’il nous faut envisager ce gang comme un groupe de « Nord-Africaines ». Ces jeunes femmes sont représentées dans tout ce qui constitue les jeunes sauvageons, du ricanement à la hargne en passant par la pisse sur les murs : c’est bien la violente racaille [en français dans le texte] à laquelle se référait Sarkozy pendant les « émeutes de banlieue ».

Elles éructent des remarques sexuellement agressives à son encontre. Il tente, avec le calme et l’autorité de sa classe, de les faire battre en retraite. Mais elles manquent vraisemblablement de discipline : elles ne réagissent pas du tout bien à ses reproches plein de dignité. Bien au contraire, elles lui mettent un couteau sous la gorge, l’agresse sexuellement et l’humilie : « Je suis sûre que t’as une petite bite ».

Ce qui s’ensuit est tout aussi révélateur que l’agression elle-même. Pierre fait un signalement auprès des services de police, mais la réponse de l’officière de police – qui suppose que Pierre a tout inventé – le bouleverse d’autant plus. Épuisé physiquement et émotionnellement chamboulé, il est rejoint par son épouse qui est passée le chercher. La compassion dont elle fait preuve est presque de pure forme, et se voit immédiatement interrompu par le récit qu’elle lui fait de ces brillants accomplissements au travail. Elle lui reproche ensuite la manière sans pudeur dont il s’est accoutré, désignant ainsi son short et ses tongs, et lui signale que s’il choisit de s’habiller ainsi, « t’étonne pas qu’on vienne t’emmerder alors. » Dans sa frustration, Pierre demande : « Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Que je me mette une cagoule ? »

À quoi assistons-nous ici ? Le choix d’envisager la question des agressions sexuelles en termes de gangs de rue nous laisse entendre que la plupart de celles qui harcèlent et agressent Pierre – comme cette femme sans abri qui lui beugle dessus – sont de classe sociale inférieure. Dans la vraie vie, la grande majorité des agressions sexuelles, y compris les plus graves, sont l’œuvre du conjoint, de l’ex-conjoint, d’un membre de la famille ou d’une autre personne de l’entourage de la victime.

Au Royaume-Uni, environ 10% des agressions sexuelles graves sont l’œuvre de personnes étrangères à la victime. Il n’est dès lors pas exagéré de penser qu’en France la proportion d’agressions sexuelles impliquant des bandes de jeunes arabes doit être faible.

Pourtant, le film a choisi de tenir sur un scénario au sein duquel un « bon » Français est agressé, ignoré par la police qui laisse ainsi la racaille s’en sortir. L’épouse, ne soutenant pas son mari, lui fait craindre la pire des choses possible : une cagoule musulmane d’abruti. C’est là l’argument décisif pour ce qui est de ce film : la France civilisée risque d’être islamisée si elle n’embrasse pas le très curieux féminisme misogyne prôné par le film de Pourriat.

Et c’est pourquoi il est devenu si viral.

 

Richard Seymour

Traduit de l’anglais par Stella Magliani-Belkacem avec l’aimable autorisation de l’auteur.

lu sur http://indigenes-republique.fr/

Un membre du GADI inculpé

La nouvelle est tombée aujourd’hui, nous la découvrons à travers un article de la presse bourgeoise[1]. Un membre du GADI a été arrêté et condamné à 2 ans de prison ferme pour les attaques de Tarbes[2] et de Pau[3]. Il s’agit de Damien Camelio, 31 ans. Le camarade anarchiste espagnol également mis en examen n’a pas été poursuivi.

Notre camarade.

Notre camarade.

« Je revendique ces attaques en soutien aux compagnons anarchistes emprisonnés et contre les conséquences des politiques libérales appliquées en Europe. L’ascenseur social ne fonctionne pas. Le capitalisme, ce système féodal dans lequel la vie entière d’un individu est déterminée à la naissance, il est là le vrai terrorisme, quand des familles sont jetées à la rue, quand des parents ne peuvent plus nourrir leurs enfants, quand la dignité humaine est piétinée. Regardez votre terrorisme dans les yeux avant de juger le mien.[…]

J’attaque des symboles et vous répondez de façon violente en ordonnant mon incarcération. Je ne suis pas innocent, au propre comme au figuré. Ni coupable tant que vous ne reconnaîtrez pas la culpabilité des vrais oppresseurs terroristes. je ne suis pas non plus une victime. Je suis juste un militant anarchiste entré en résistance. »

Solidarité totale et inconditionnelle avec ceux qui attaquent ce monde de merde !
Vive le feu !

[1] http://www.ladepeche.fr/article/2014/02/18/1820564-tarbes-deux-ans-de-prison-pour-le-terroriste-du-gadi.html

[2] http://aaa12.noblogs.org/post/2014/02/04/476/

[3] http://aaa12.noblogs.org/post/2014/02/08/pau-attaques-incendiaires/

lu sur http://aaa12.noblogs.org/

Bas les pattes sur le Jura Libertaire !

BAS LES PATTES SUR LE JURA LIBERTAIRE !

Le Jura Libertaire poursuivi par le ministère de l’Intérieur pour « diffamation » envers la Police.

http://juralib.noblogs.org/files/2014/02/01.pngTÉLÉCHARGER L’AFFICHE – TÉLÉCHARGER LE FLYER

À l’été 2010, Brice Hortefeux porte plainte contre les sites web Indymedia Grenoble et Le Jura Libertaire, désignés comme « hostiles à la police » pour avoir relaté les exactions policières perpétrées dans le quartier populaire de la Villeneuve (banlieue de Grenoble). Après trois ans d’enquête, le plaignant est maintenant Manuel Valls et le procès du Jura Libertaire fixé au 14 novembre 2014.

Les ministres de l’Intérieur font leur travail, en protégeant « l’honneur » de leurs bandes armées. Quant à nous, nous défendrons dans les faits la liberté d’expression ainsi que la révolte des classes dangereuses contre la mafia capitaliste qui nous exploite et nous réprime. La CNT-Jura organise la solidarité avec Le Jura Libertaire.

Première soirée de soutien lors du week-end national de commémoration des victimes de crimes policiers, vendredi 14 mars à Hauteville-Lompnes (Haut-Bugey).

Que 1000 Jura Lib’ et Indy Grenoble fleurissent !

Autodéfense des médias libres ! Police hors de nos vies !

CNT JURA – BP 98, 39140 BLETTERANS CC

Deux mineurs agressés au couteau dans le Vieux Lyon : la marque de l’extrême droite ?

Vendredi soir, un petit groupe de jeunes personnes s’est fait agresser dans le Vieux Lyon (5e). Deux d’entre eux, mineurs, ont pris un coup de couteau. Blessés, ils sont actuellement en observation à l’hôpital. Une nouvelle agression qui porterait la marque de l’extrême droite radicale.

Les faits restent encore flous. Vers 20 heures, selon un proche des deux victimes, un « petit groupe d’amis d’environ cinq personnes », se rendaient dans un bar de Saint-Jean :

« Ils se trouvaient sur les quais de Saône, au niveau de Saint-Paul, quand ils ont été repérés à leur marque de fringue par un groupe d’une dizaine de personnes. Ils ont été insultés de « sales gauches » et ont pris des coups. Ils ont réussi à s’échapper mais au niveau de la Cour d’appel, ils ont de nouveau été chargés par un groupe, peut-être les mêmes personnes. Il y a eu encore des échanges de coups et c’est là qu’un type a frappé avec un couteau ».
Deux personnes sur les cinq ont été touchées mais ont quand même marché jusque dans le 1er arrondissement. C’est sur les pentes de la Croix-Rousse, impasse Fernand-Rey, que les pompiers ont été appelés, peu avant 21 heures.

Selon un porte-parole du SDIS du Rhône, deux mineurs de 16 et 17 ans ont été pris en charge pour des « blessures par arme blanche suite à une rixe ». Ils ont été conduits à l’hôpital.

Contrairement à ce qu’indique le Progrès, deux personnes ont été touchées au dos. L’un au niveau du poumon et l’autre au bas du dos.
Le pronostic vital n’a jamais été engagé. Les deux lycéens restent en observation à l’hôpital.

LA SUITE SUR http://www.rue89lyon.fr/2014/02/16/deux-mineurs-agresses-au-couteau-dans-le-vieux-lyon-la-marque-de-lextreme-droite/

Se tirer une balle dans le pied ? Résistons ensemble, février 2014, n°127

bulletin A4 recto-verso du collectif Resistons Ensemble, collé entre autre dans et autour de la cité le Luthe à Gennevillier (92), à télécharger en PDF.

RESISTONS ENSEMBLE / bulletin numéro 127 / Février 2014

- Se tirer une balle dans le pied ?

- [ CHRONIQUE DE L’ARBITRAIRE ]
L’idéologie d’extrême droite en action
Répression des sans-papiers : la « gôche » continue et innove
Mort en GAV dans les Yvelines (78)
Non aux expulsions de squats à Montreuil/Bagnolet, soutien au collectif des Baras
Les primes de Valls
La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de la famille d’Abou Bakari Tandia

- [SANS PAPIERS NI FRONTIÈRES]
Sans-papiers en lutte… contre l’Internationale du racisme et de la répression

- [LA PRISON TUE]
« On m’a condamné à mort »

- [AGIR]
Justice pour Ayoub, mutilé à vie par un tir policier
Concert de soutien « Urgence la police assassine »
Concert de soutien aux pirates somaliens
besancon.sous-surveillance.net
L’antifascisme, c’est l’affaire de toutes et tous !
À lire…

Pour télécharger ce bulletin mis en page au format pdf :
http://resistons.lautre.net/

Se tirer une balle dans le pied ?

L’IGA n’a pas inventé l’eau chaude. Normal, il s’agit de l’Inspection générale de l’administration, dont fait partie la police. Pourtant elle arrive à dire des choses à ne pas répéter. Dans son rapport, publié par Mediapart du 23 janvier on apprend que il y a des policiers « spécialistes » de l’« outrage et rébellion » (délit qui peut être puni d’amendes lourdes et de 6 mois de prison) qui ont déposé plainte jusqu’à 28 fois en un an, que le prix de la « protection juridique accordée aux policiers victimes d’outrages, de rébellions ou de violences a augmenté de plus de 50 % depuis 2006, passant de 8,7 millions d’euros à 13,2 millions d’euros en 2012… ». Bien sûr, l’IGA se dit choquée par des « abus », qui coûtent chers, mais, prudence, pas un mot sur la véritable « utilité » pour l’État de ces plaintes. Dans les quartiers populaires, on ne connaît que trop la fonction de ces accusations d’« outrage et rébellion ». Dès janvier 2004, notre réseau l’a dénoncé, dans un guide juridique : le « délit d’outrage sert d’abord à couvrir les violences policières, il permet de poursuivre ceux que les flics considèrent comme des gêneurs, aussi, aux flics d’arrondir leurs fins de mois. »(http://resistons.lautre.net/spip.php?article38). Contrairement, donc, à ce qu’affirme l’IGA, il ne s’agit aucunement de « bavures », d’« excès », mais bien d’un outil juridique qui représente une arme de dissuasion et destruction massive pour l’État.
Mais attention, trop c’est trop. Manuel Valls lors d’une visite au commissariat du Kremlin-Bicêtre, le 18 janvier dernier « s’est empressé d’enterrer les recommandations du rapport face à des syndicalistes d’Unité SGP Police buvant du petit lait… Et de conclure : « Un rapport de l’IGA ne s’impose pas au ministre. » Ce message venant du ministre de l’intérieur est un signe. Valls dédouane les « forces de l’ordre » (ce qui n’est pas nouveau ) mais cette fois-ci en face de sa propre administration. Il soutient et encourage publiquement et explicitement la transformation de la Police en une milice.
On dit que le poisson pourrit par sa tête. Mais nous, on n’a pas de chance, notre poisson a deux têtes. Face à la misère sociale, la répression, le racisme institutionnel de l’État, les plus misérables, les plus pauvres, faute de mieux, se tournent vers des perspectives qui leur paraissent nouvelles. De nouveaux gourous apparaissent, qui à l’instar de Valls, prêchent aussi la haine, la soumission, le racisme. Ce mois-ci, l’école est devenue une de leurs cibles.
Il est vrai que telle qu’elle est, l’école ne vaut pas grand-chose, elle est structurellement sélective, raciste à l’image de la société, mais, en l’absence d’une nouvelle société égalitaire et démocratique, y-a-t-il d’autres moyens pour des opprimés et exploités de recueillir , ne serait que des miettes de savoir, en vue de résister ? Alors, quand les extrémistes de tout bord propulsés par des dominants haineux se réunissent pour la boycotter, il faut se méfier. Le but de ces gens-là est aussi d’assommer les consciences. En les suivant, les plus méprisés, les plus pauvres se tirent une balle dans le pied.
Nous ne sommes pas sortis de l’auberge. Aux coups de matraque de Valls/Hollande s’ajoute l’enfumage idéologique de Dieudonné-Soral-Belghoul/Valls. Comme dans l’Allemagne des années 30, les premiers signes d’un glissement vers le fascisme apparaissent en France.

> [CHRONIQUE DE L’ARBITRAIRE]

L’idéologie d’extrême droite en action
À Clermont-Ferrand le 17 janvier un concert de soutien à la famille Asatryan et à l’ensemble des sans-papiers a été attaqué à l’arme à feu. Deux personnes ont été touchées par les tirs et conduites à l’hôpital. Les organisateurs qui constatent que les actions armées d’extrême droite se développent à Clermont-Ferrand alertent sur la gravité d’une banalisation de la violence xénophobe et de la haine en tant qu’idéologie politique. Infoshttp://www.educationsansfrontieres.org/article48801.html
Dans la même veine, un groupe d’une cinquantaine d’individus a manifesté le 11 janvier à Calais leur haine des sans-papiers, à base de slogans racistes. Un groupe d’une quinzaine de contre-manifestants présents ce jour-là a été encerclé, contrôlé, fouillé par les forces de l’ordre. La police a ses préférences ?

Répression des sans-papiers : la « gôche » continue et innove
Le 31 janvier , le ministère de l’intérieur socialiste a fait le bilan de sa politique en matière d’immigration : 27 000 expulsions, la « gôche » est fière d’annoncer que, contrairement aux apparences (ce chiffre est en recul, rappelons-nous des 36 000 expulsions, triste record de 2012), elle fait mieux que la droite. Pour se justifier, Valls a accusé ses prédécesseurs de gonfler leurs chiffres en y incluant les « retours volontaires » alors que lui se vante d’obtenir un « chiffre des retours dits contraints en métropole en 2013 supérieur au chiffre constaté en 2007, 2008, 2009, 2010, 2011 » et d’avoir supprimé le versement des « aides aux retours » (allouées notamment aux Rroms bulgares et roumains).
En réalité « contraints » ou « volontaires », tout est bon quand il s’agit d’expulser des étrangers. En effet, la Cimade révèle que dans les Yvelines (78), une nouvelle unité de la PAF (police aux frontières) a été créée en lien avec la préfecture du 78. Les personnes sont convoquées par téléphone ou par écrit à l’unité de la PAF pour leur mettre la pression afin qu’elles acceptent de repartir « volontairement ». Dans ce genre de cas, il faut savoir que la personne ne court aucun risque (administratif ou judiciaire) en ne se rendant pas à la convocation.

Mort en GAV dans les Yvelines (78)
Dans la soirée du 11 janvier, un homme de 45 ans est arrêté, après un accident routier .Les gendarmes de la brigade de La Queue-lez-Yvelines l’enferment dans une cellule, officiellement en « garde à vue dégrisement ».Il est mort dans la nuit d’une crise cardiaque n’ayant pas eu accès à ses médicaments : il était cardiaque et son épouse déclare pourtant qu’elle avait prévenu les flics.

Non aux expulsions de squats à Montreuil/Bagnolet, soutien au collectif des Baras
Le collectif des Baras est composé de près de 300 personnes, pour la plupart des hommes d’origine malienne ayant quitté la Libye où ils travaillaient, après la chute du dictateur Khadafi. L’an passé ces hommes ont tenté d’occuper un bâtiment vide, mais en ont été expulsés en mai dernier. Aujourd’hui la plupart vivent dans deux bâtiments qu’ils occupent : le premier à Montreuil, avenue du Président Wilson, dont l’expulsion a été reportée de 3 mois lors d’un jugement en décembre, le deuxième à Bagnolet (où une famille Rrom à la rue suite à l’expulsion d’un terrain rue de Paris les a rejoint ) dont le sort a été examiné par le tribunal de Pantin. Le 3 février, le verdict prend le parti de la société Emerson Net work et ordonne l’expulsion qui peut avoir légalement lieu à partir de 4 février. Le collectif des Baras nous appelle à les soutenir dans leur lutte, sur place au 124 avenue Gallieni à Bagnolet (métro Gallieni). RDV chaque samedi à 18h.

Les primes de Valls
Qui se souvient des déclarations fracassantes de Valls en 2004 qui affirmait finie la politique du chiffre de Sarkozy, la « prime de résultats exceptionnels ».
Or, une fois de plus, Valls c’est Sarkozy bis, légèrement modifié, le ramassage des « bâtons » continue. Avec les résultats qu’on connaît : favoriser la répression massive. Comme dit un CSR, cité par Le Monde : « Il suffit de faire une vacation à Calais, d’interpeller beaucoup d’étrangers en situation irrégulière, ce qui n’est pas très dur là-bas, et on touche la prime. ».

La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de la famille d’Abou Bakari Tandia
« Cela signifie en clair que les policiers de Courbevoie qui ont provoqué, d’une façon ou d’une autre, le coma mortel de Abou Bakari Tandia le 5 décembre 2004 au commissariat, ne seront jamais inquiétés pour cela…. Donc en gros, il n’y aura jamais ni justice ni vérité pour Abou Bakari Tandia, certainement comme pour les nombreux cas plus récents qui ont été plus précipitamment soldés par un non lieu, notamment Ali Ziri à Argenteuil et Mahamadou Marega à Colombes pour ne mentionner que les plus “voisins”. La famille a décidé de saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Ce n’est pas terminé. »
Communiqué de l’Association Vérité et Justice pour Abou Bakari Tandia (extraits)

> [SANS PAPIERS NI FRONTIÈRES]

Sans-papiers en lutte… contre l’Internationale du racisme et de la répression
Marseille. Un jeune homme, demandeur d’asile, de 18 ans s’est noyé dans le port de Marseille le 11 janvier en tentant de s’ échapper du centre de rétention. Son copain a été repêché et a été reconduit au centre en vue de son expulsion.
Rome et Lampedusa. Vu l’ampleur des protestations suite à une vidéo, le gouvernement italien a été obligé de vider le centre de rétention de Lampedusa où les demandeurs d’asile étaient traités comme des « animaux ». Mais ce n’est pas fini, au « Centre d’identification et d’expulsion » (CIE) près de Rome, 9 réfugiés se sont cousu la bouche en guise de protestation. Le gouvernement « démocratique » envisage de durcir encore les conditions pour obtenir l’asile.
Tel-Aviv. Trente mille demandeurs d’asile politique, en majorité Érythréens et Soudanais, ont manifesté à Tel-Aviv le 5 janvier, sous les mots d’ordre : « Nous sommes tous des réfugiés ! Oui à la liberté, non à la prison ». En effet, le pouvoir israélien rejette systématiquement leurs demandes d’asile et la nouvelle loi votée le 10 décembre l’autorise à les placer dans les camps de rétention jusqu’à un an .ils ont également décrété une grève de trois jours notamment dans la restauration et l’hôtellerie.

> [LA PRISON TUE]

« On m’a condamné à mort »
Philippe Lalouel a 19 ans lorsqu’il est blessé par la police pendant un premier braquage à Marseille. À l’hôpital on le transfuse avec une poche de sang contaminé. À 21 ans il apprend en prison qu’il est porteur du VIH. L’époque n’est pas très optimiste pour les malades du sida, espérance de vie de 3 à 5 ans… « Je suis persuadé que ma maladie va me tuer rapidement. (…) Et quand on pense qu’on va crever, on essaye de retrouver sa liberté ». Suivent alors de courtes cavales ponctuées de vols, mais sans jamais verser de sang. Les condamnations s’accumulent jusqu’en 2012 quand l’avocat général requiert une « une peine d’élimination sociale » : il est condamné à vingt ans d’emprisonnement.
Le 30 et 31 janvier se tenait le procès en appel. Les amis, les soutiens sont là« L’année dernière, la cour d’assises avait “éliminé” un prisonnier anonyme. Cette année, les jurés ont exécuté, en toute conscience et connaissance de cause, un homme fier et digne » (extrait du communiqué des amis de Philippe Lalouel). La sentence : dix-sept ans qui s’ajoutent aux six qu’il lui reste. « Nous, les grosses peines, on nous enferme jusqu’à la mort ! » « C’est la guerre, je vous la déclare ! »
Plus d’infos : https://www.facebook.com/pages/Soutienlalouel/328914967247966 ethttp://lenvolee.net/contre-lelimination-sociale-de-philippe-lalouel/

> [AGIR]

Justice pour Ayoub, mutilé à vie par un tir policier
3 ans ont passé depuis qu’Ayoub Boutahra, lycéen de 17 ans, a perdu un oeil suite à un tir de flash-ball, reçu alors qu’il attendait le bus à proximité d’une intervention de la police. Dès 2011, sa famille a porté plainte, un comité de soutien très actif s’est constitué, une information judiciaire pour blessures involontaires a été ouverte (voir RE 105 et 118). En 3 ans, 3 juges d’instruction différents et rien n’a bougé. Mais Ayoub et ses soutiens ne lâcheront rien, ils exigent toujours justice et vérité et se rassembleront le samedi 8 février à Audincourt.

Concert de soutien « Urgence la police assassine »
le samedi 1er mars 2014 à 18 h à la CNT- 33 rue des Vignoles Paris 20e, m° Avron ou Buzenval
« Le ministre de l’intérieur a porté plainte contre Amal Bentounsi, la soeur d’Amine Bentounsi tué par la police. Amal est attaquée parce qu’elle a le courage de dénoncer sans relâche les pratiques violentes de la police à travers son site internet et le projet d’un clip dénonçant l’impunité policière. Amal Bentounsi invite toutes les familles de victimes de violences et de crimes policiers à prendre la parole lors de son procès qui se tiendra le lundi 07 avril à 09h. » Lu sur : http://paris.demosphere.eu/rv/31043

Concert de soutien aux pirates somaliens 
le samedi 8 février 2014 au Transfo 57, avenue de la République, à Bagnolet. « En Somalie, face à la famine, à la destruction des ressources en poissons par la pêche industrielle occidentale et à l’immersion de déchets toxiques le long des côtes, devenir pirate est à la fois un moyen de survie et un acte d’autodéfense. » « Entre 2008 et 2011, 22 Somaliens ont ainsi été enlevés pour être incarcérés et jugés dans l’hexagone. […] Parce que nous savons qu’en taule, tout a un prix […], mais aussi parce que la guerre contre les pirates est l’une des facettes extrêmes de la guerre aux pauvres, nous souhaitons apporter un peu de solidarité aux 15 pirates somaliens encore incarcérés en France. L’argent du concert servira donc à leur envoyer des mandats. »
À lire pour en savoir plus : Frères de la côte, Mémoire en défense des pirates somaliens, traqués par toutes les puissances du monde paru chez l’Insomniaque.
Infos http://transfo.squat.net/2014/01/15/samedi-8-fevrier-concert-desoutien-aux-pirtes-somaliens/

besancon.sous-surveillance.net
Après Lyon, Toulouse, Marseille, Paris… un nouveau site de cartographie collaborative des caméras de vidéosurveillance vient d’être lancé à Besançon.

L’antifascisme, c’est l’affaire de toutes et tous !
Manifestation dimanche 9 février 2014 à 14h Place Jules Joffrin, M° Jules-Joffrin. Infos http://paris.demosphere.eu/rv/30965

À lire…
Dans le climat nauséabond actuel, où la confusion envahit pas mal d’esprit, il est rafraîchissant d’entendre une voix qui se démarque à la fois de Dieudonné/Soral et de Valls/Hollande. À lire le communiqué du Réseau No Pasaran : Affaire Dieudonné/Valls : antisémitisme télévisé ou xénophobie d’État, faut-il vraiment choisir ?http://nopasaran.samizdat.net/

LU SUR http://paris-luttes.info/

Shock! : « Première Phase »

Shock
Vous êtes tous les trois assez jeunes (entre 16 et 19 ans). Comment des mecs de votre âge découvrent des groupes comme les Bérus, aujourd’hui ? Ca s’est fait par le biais du mythologique grand frère, quelque chose comme ça ?

En fait on est 5 maintenant parce qu’on a intégré un bassiste et qu’une violoniste joue avec nous pour certaines dates, et on est un peu plus vieux. Sinon bah c’est vrai qu’un grand frère c’est utile pour chourer des cd mais on en a pas tous donc je pense que Bourdieu nous expliquerait tout ça à base de déterminisme mais nous on va éviter. Y a surtout des gens qui nous soutiennent, et puis le parcours classique en commençant à écouter des groupes de pop-punk au collège, et au fur et à mesure découvrir des trucs moins connus et plus intéressants ; principalement par internet.

Dans les paroles de l’EP, vous développez ici et là une espèce de décor un peu apocalyptique, avec des histoires de gens qui vivent dans les égouts et de cafards mutants. C’est quoi l’idée derrière ça ?

L’idée c’est que la métaphore c’est poétique et que la poésie c’est bien. Du coup les scarabées du pouvoir désignent la classe dirigeante et ses sbires, le peuple des souterrains regroupe à la fois la contre-culture et tous ceux qui luttent contre la domination (étatique ou capitaliste par exemple). Donc forcément c’est large, ça va des activistes, aux sound-system, lieux autogérés de toutes formes, les groupes antifa, anarchistes ou autonomes… Le peuple des souterrains creuse ses galeries, se fait des contacts, rencontre des gens, des groupes etc… Et à force de creuser, plus rien ne tient les fondations des scarabées et de leurs bouses du coup leur système de merde s’écroule.

Toujours concernant vos paroles, elles sont assez politisées, mais contiennent plusieurs grands poncifs des thématiques punks : la chanson contre la police, le refus du système… Cependant, en conclusion à l’EP, il y a ce titre, « Rien Ne Restera », dans lequel vous vous qualifiez de « pur produit de la génération Goéland », et où vous semblez avoir pas mal de recul sur vos propos… La question qui se pose alors, c’est de savoir s’il faut écouter vos chansons précédentes au premier degré, ou s’il s’agit d’une espèce de déconstruction des clichés habituels des paroles du punk…

Nous on est bien content que la contestation contre le système et les flics soient de grands poncifs des thématiques punks. Depuis 2005 on compte plus de 80 victimes de bavures policières (cf : www.urgence-notre-police-assassine.fr/123663553) et les deux tiers portent des noms à consonance étrangère. Donc répétons-le: les flics sont racistes et violents, ils protègent les riches et contrôlent les pauvres (ahh, pardon mais ça fait du bien).
Toujours premier degré. On chie sur le cynisme ambiant qui décrédibilise toutes formes de luttes. « Pur produit de la génération Goéland » c’est juste une manière de dire qu’on est des petits cons et qu’on vient pas te délivrer la bonne parole. Par contre on ira plus acheter des t-shirts « Anarchy » à 15 balles chez Goéland, autant chourer un t-shirt et le peindre.

Concernant vos influences, vous parlez également du rap. Dans ce style, quels artistes vous ont particulièrement influencés, et en quoi ? C’est une source musicale à laquelle vous allez davantage puiser à l’avenir ?

Comme beaucoup de punks La Rumeur est un groupe qui nous a beaucoup marqués. Les instrus toutes en lourdeur, toujours sous tension et puis au niveau des paroles c’est d’la haute voltige. Sinon on écoute aussi des trucs comme La Gale, Swift Guad, la Mafia K’1 Fry ou la Caution pour le rap français, ou encore Mobb Deep ou Dope DOD pour le rap anglophone. Le punk a tellement de points communs avec le rap qu’on comprend pas qu’il n’y ait pas plus de « passerelles » entre les deux scènes. RAP x PUNX UNITED ! Y a aussi Coutoentrelesdents, un collectif de rappeurs autonomes Parisiens dont N2K MASKA fait partie. On vient de reprendre le titre « Cerveaux grenades » et on va tenter d’organiser des soirées qui mélangent rap et punk en essayant de prendre modèle sur l’asso brestoise Crazy-Youth qui fait ça très bien.  On vient aussi d’intégrer un synthé, vu qu’on est influencés par le milieu techno et les free-party.

lire l’article en entier sur http://survivrelanuit.wordpress.com/

Farid Ghilas : gestion raciste d’une affaire de maltraitance animale

Pas de cruauté envers les animaux

Pas de racisme envers les humains

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Depuis quelques jours la toile s’est enflammée à propos de l’affaire Farid Ghilas, le « lanceur de chat » de Marseille. Sur internet, les réactions ne se sont pas faites attendre pour faire circuler l’information à vitesse grand V et faire fonctionner tous ses réseaux (amiEs, amiEs flics, voisinEs …) pour trouver et diffuser la photo, l’adresse, les numéros de téléphone du tortionnaire, afin de le faire arrêter à tel point que la presse titrait « Quand les internautes aident la police à faire son travail ».

On a également pu assister, sur les réseaux sociaux, à un florilège d’insultes homophobes envers Farid Ghilas (pédéenculé), d’insultes racistes et classicistes (c’est parce que qu’il habite en banlieue, les arabes ne sont pas civilisés) et pro-enfermement et pro-viol (attention à a savonnette en prison).

Farid Ghilas a été placé en garde à vue et comparaîtra au tribunal lundi 3 février 2014, suite à la plainte déposée par plusieurs associations et le soutien d’un parti politique.

Nous ne reviendrons pas là-dessus : l’acte de cruauté qu’est la torture envers les animaux n’est pas tolérable et doit être combattue, que ce soit de la part d’unE individuE, de l’état, d’un laboratoire etc … Un acte de torture envers un animal est violent à voir pour les militantEs de la cause animale et il est tout à fait normal que des réactions se fassent pour réagir et lutter. Mais il est aussi nécessaire de savoir analyser et savoir comment réagir face à une situation médiatique et émotionnelle intense.

Toutefois, nous posons clairement ces questions :

  • Ce battage médiatique aurait-il été le même si le lanceur de chat s’était appelé François Gildas et s’il habitait dans un joli pavillon plutôt que dans une cité ?

  • Les associations et partis connus pour leur racisme (SPA, FBB et le Front National) auraient-elles réagi de la même manière si il s’était agit d’une personne blanche ?

  • La police aurait-elle fait une prise aussi rapide si au lieu d’un jeune de banlieue, il avait été un patron ?

  • L’attention auquel a eu droit Oscar le chat aurait-elle été la même si l’animal non-humain avait été un rat, une limace, une poule ou tout autre animal qui ne jouit pas de la même empathie de la part des animaux humains ?

Pas la peine de faire durer le suspense, bien sur la réponse est non ! Il y a clairement eu un traitement raciste de cette affaire.

Un jeune arabe de banlieue qui maltraite un chat, cette histoire était du pain béni pour le racisme de la protection animale ! Non seulement il a été beaucoup plus facile de s’acharner sur le lanceur de chat parce qu’il a été vu comme « un jeune arabe de banlieue » mais aussi parce que les associations et parti politique raciste sont venus à la rescousse des internautes très rapidement pour déposer plainte. Sûrement très jouissif pour la Fondation Brigitte Bardot et le FN de pouvoir faire chier un arabe de plus …

Ainsi catégorisé et isolé, il était beaucoup plus facile de s’en prendre à lui que s’il avait été un fils de patron blanc. Quelque soit le tortionnaire, il n’y a pas de place pour le racisme et le classisme dans la lutte contre la maltraitance des animaux.

Nous nous réjouissons qu’Oscar ait été secouru et aille de mieux en mieux après les traumatismes qu’il a subi. Mais quand on sait qu’il a été secouru par la SPA, qui se félicite de lui porter assistance alors qu’elle tue des centaines et des centaines d’animaux par an, c’est purement du foutage de gueule.

Il est clair que culturellement, dans notre imaginaire collectif, les chattEs jouissent d’une bonne réputation et sont largement considérés comme des animaux agréables et « de compagnie ». A partir de ce moment, est ce que l’affaire aurait eu le même écho si un animal réputé moche et méchant avait été maltraité ? On aimerait penser que oui, mais on en doute beaucoup de la plupart des militantEs de la protection animale …

Non seulement la dénonciation de Farid Ghilas s’est faite sur des bases classiciste et raciste, mais elle a aussi vite pris une tournure binaire : le « méchant arabe de banlieue » qui torture une mignonne bête de compagnie …

Sa photo et ses coordonnées ont été reprises sur de nombreux sites d’extrême-droite dont « Jeune Nation », suivi d’une citation d’Adolf Hitler. Cet appel à la haine raciale de la part de l’extrême-droite n’est encore une fois qu’une instrumentalisation de la lutte pour la cause animale à des fins politiques racistes. Bien sur, aucune association n’ayant porté plainte, FBB ou SPA, n’a refusé le soutien du Front National ou s’est scandalisé de la récupération par l’extrême-droite de cette affaire …

Pour une Libération Totale : Humaine et Animale !

vu sur http://pantheresenragees.noblogs.org/

Appel à soutien financier pour les antifascistes inculpés

Action-Antifasciste-Paris-BanlieueMilitantes et militants antifascistes de Paris et d’ailleurs, nous vomissons l’indignation à géométrie variable de nos élites. Notre engagement est radical et s’oppose à toutes les oppressions. Nous n’acceptons aucun racisme, aucune discrimination qu’elle soit liée à l’orientation sexuelle, aux origines, aux convictions religieuses.

Cette extrême droite n’hésite pas à s’organiser violemment. Refusant toutes concessions aux fascistes, nous devons parfois nous y opposer physiquement. Mais un simple collage d’affiche, comme celui effectué sur l’Espace Charenton à Paris (qui devait accueillir une réunion islamophobe du Bloc Identitaire), peut aussi conduire plusieurs de nos camarades en garde à vue à la brigade anti-terroriste avec à la clef des amendes et dommages et intérêts se chiffrant en dizaines de milliers d’euros. le 14 septembre, des organisations proches de la mouvance néo-nazie appellent à manifester pour obtenir la libération d’Esteban Morillo, assassin présumé de notre camarade, Clément.

Dans l’après-midi, des antifascistes qui s’étaient réunis pour une marche destinée à lui rendre hommage rencontrent un groupe de militant-e-s du GUD et des ex-Jeunesses Nationalistes attablés à la terrasse d’une brasserie. Une échauffourée s’ensuit et huit antifascistes sont interpellés.

Lors du procès dont le verdict sera rendu mi-février, la procureure a réclamé des peines de 10 mois d’emprisonnement fermes.

Aucun militant d’extrême droite n’a évidemment été inquiété alors qu’une vidéo de surveillance les montre une heure plus tôt en train d’effectuer une véritable ratonade, frappant deux jeunes à coups de ceinture et de parapluie.

Les multiples condamnations à des peines de prison, ferme ou avec sursis, ainsi que les très nombreuses amendes, étranglent financièrement les antifascistes parisiens.

Afin de nous aider à payer nos frais d’avocat, nous lançons un appel à soutien financier.

Faire un don  https://www.lepotcommun.fr/pot/oQ1FJ6Qe

vu sur http://lahorde.samizdat.net/

Tarbes, France : Attaques incendiaires

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Bâtiment de l’Armée Française

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Prison de Tarbes

Nous revendiquons l’attaque incendiaire contre un bâtiment de l’armée française (35 RAP Tarbes, France) du 27 décembre 2013.

Nous revendiquons aussi l’attaque incendiaire contre la prison (Tarbes, france) du 25 décembre 2013.

Les deux attaques en solidarité et à l’appel international des 5 anarchistes de Barcelone.

En solidarité aussi à tous nos frères anarchistes incarcérés dans les centres d’exterminations des états terroristes.

Par ces actions nous voulons aussi prouver aux fascistes français que la rue n’est plus à eux.

Le temps ou ils tuaient impunément est révolu.

Nous appelons tous les nôtres à venger la mort de Clément Méric dans le sang.

Nous appelons tous les nôtres à s’organiser et à s’armer.

Mort à l’État.
Mort aux fascistes.
Mort au capitalisme.
Vive l’Anarchie.
Vive la liberté.

Nous n’avons pas communiqué avant par sécurité.
GADI (groupe action directe international)

Précision:
-L’attaque de la prison avec un engin incendiaire et un explosif qui n’a pas sauté.
-L’attaque du batiment de l’armée avec napalm et phosphate.

lu sur http://fr.contrainfo.espiv.net/