Charles Martel, imposture historique et mythe fasciste

732, Poitiers, Charles-Martel : une date, un lieu et le nom d’un chef de guerre au cœur du récit nationaliste de l’histoire en France. Utilisée pour la propagande colonialiste et mobilisée régulièrement dans l’imaginaire pour signifier la défense du territoire, cette bataille est devenue une référence incontournable du nationalisme et du fascisme français. Pour certains groupes des droites radicales, cet évènement historique est encore aujourd’hui le symbole d’une lutte contre « l’invasion » arabe et l’immigration musulmane. Le Cercle Charles-Martel, auteur de nombreux attentats et meurtres entre 1973 et 1983 se réclamait de cette histoire. Plus récemment, en octobre 2012, Génération Identitaire a occupé une mosquée en construction à Poitiers en mobilisant la même symbolique. Il y a quelques jours, le 24 février 2014, le site historique de Moussais-la-Bataille a de nouveau été la cible de dégradations, avec des inscriptions xénophobes et des croix celtiques taguées :

 Poitiers

On notera d’ailleurs à quel point ces militants de la culture nationale et nationaliste connaissent et respectent la langue française….

LA SUITE SUR quartierslibres.wordpress.com

la revue SIC 2 en français

Sic2-th

Numéro 2, février 2014

Commander la revue papier ici.

Thémis « Ce n’est pas un éditorial » http://dndf.org/?p=12907

Woland, Disparités dans la dynamique de l’ère des émeutes

Leon de Mattis, Les mesures communistes

R.S., La conjoncture

Woland, L’émergence du (non-)sujet

R.S., Le mouvement contre la réforme des retraites en France, automne 2010

Rocamadur, Le quart-monde sauvage prend la rue : Sur les émeutes anglaises et d’autres calvaires

Rust Bunny Collective, Sous une tenue anti-émeute

Research & Destroy, L’analyse de la limite et ses limites

Agents of Chaos, Sans toi aucun rouage ne tourne…

L’imposture zapatiste au Chiapas

L’imposture zapatiste au Chiapas
Alors que toutes les organisations du mouvement social de France célèbrent la révolte au Chiapas commencée en 1994, il semble indispensable d’analyser cette contestation folklorique et inoffensive.

 

La révolte au Chiapas de 1994 s’apparente toujours à un phénomène de mode. Avec la commémoration des 20 ans de ce mouvement, il devient une banale marchandise militante et touristique qui complète une panoplie folklorique du ridicule gauchiste. Les pitreries du sous-commandant Marcos ont même ouvert le cycle altermondialiste et de sa confusion politique. Pourtant, dès 1996, une brochure critique la mode altermondialiste du Chiapas. Ses auteurs semblent proches d’un marxisme critique qui attaque toutes les formes de bureaucratie et de marchandise.

 

« La tâche de ceux qui optent pour l’émancipation sociale se doit toujours, autant que possible, d’œuvrer à mettre en valeur ce qu’il y a d’autonome dans une lutte, tout en critiquant les organisations qui s’approprient la représentativité de ceux qui se battent », souligne l’introduction de la brochure. Les exploités ne doivent pas s’enfermer dans une catégorie spécifique, sociale ou identitaire. Cette introduction critique le « réalisme » qui impose de se placer derrière les projets étatiques des organisations hiérarchisées.

Malgré l’effondrement de l’horreur bureaucratique en URSS, les gauchistes restent toujours en quête de modèles exotiques comme celui du Venezuela. Ses militants préfèrent le folklore et l’idéologie, et ne s’intéressent pas à la vie quotidienne des populations et du prolétariat.

Avec le Chiapas, des libertaires se sont même enthousiasmés pour un mouvement autoritaire, patriotique et identitaire. Ils restent fascinés par les révoltes, surtout lorsqu’elles médiatisent un chef charismatique. Dans les milieux libertaires et radicaux, le confusionnisme s’impose. « Une fois disparue la dimension anticommuniste, le courant libertaire resta livré à la faiblesse de son analyse du capitalisme moderne, devenu système global », observe la brochure. Les anarchistes se contentent d’un simple activisme qui ne permet pas de renouveler la pensée critique. Il faudrait rajouter que leur antimarxisme primaire les conduit à dénigrer une grille d‘analyse en terme de classe sociale, la seule qui permet de sortir de la confusion citoyenniste. « Ils sont ainsi entraînés vers l’humanisme social-démocrate », constate la brochure. Les libertaires, devenus des démocrates radicaux, se mettent à réhabiliter l’idée de nation. Les positions de classe et internationalistes sont alors abandonnées.

 

 

Les limites des communautés paysannes

 

Sylvie Deneuve et Charles Reeve démontent le mythe du Chiapas. Les communautés indiennes sont souvent présentées comme idylliques, malgré leur caractère autoritaire et patriarcal. « Comme si la forme communautaire des sociétés précapitalistes empêchait l’existence d’une hiérarchie très structurée, d’un pouvoir centralisé et d’une exploitation barbare du travail », ironisent Sylvie Deneuve et Charles Reeve. Les Mayas vivent dans une société féodale, avec la domination des nobles et des prêtres. Cette pseudo démocratie primitive repose sur la contrainte et ne permet pas la contradiction. La cohésion sociale repose sur la soumission à l’autorité.

Même le mouvement zapatiste ne semble pas socialiste puisqu’il ne tente pas transformer le Mexique tout entier. Il ne s’inscrit pas dans la perspective d’une rupture avec le capitalisme. Il se contente de demander la restitution des terres et se repose sur une aspiration au passé communautaire indien. Les communautés traditionnelles permettent même le développement du capitalisme avec la disparition des grandes propriétés du modèle féodal. « Les communautés dont on mythifie aujourd’hui les traditions démocratiques et émancipatrices furent, des décennies durant, la structure sociale aliénant les exploités aux grands propriétaires », rappellent Sylvie Deneuve et Charles Reeve. Le développement de la condition de prolétaire permet au contraire de faire éclater les communautés pour déclencher des révoltes véritablement émancipatrices.

 

LA SUITE SUR SUR zones-subversives

[Vient de paraître] Brochure sur l’autodéfense informatique

http://juralib.noblogs.org/files/2014/03/011.jpgTÉLÉCHARGER LA BROCHURE

L’Informatique : Se défendre et attaquer

Cette brochure a été faite par désir de rassembler les connaissances théoriques et les outils pratiques actuellement les plus efficaces à nos yeux, pour utiliser l’informatique pour des activités sensibles, sans se faire avoir. Concrètement, ça implique d’être en mesure d’agir de manière anonyme, confidentielle et en laissant le moins de traces possible derrière nous. Sans ces précautions, inutile d’espérer déjouer longtemps la surveillance et la répression employées par les États et leurs classes dirigeantes pour continuer à exercer tranquillement leur domination.

Se réapproprier les outils informatiques, c’est comprendre pour mieux se défendre et… attaquer, mais c’est aussi se donner les moyens de pouvoir choisir en connaissance de cause, quand ne pas utiliser l’informatique.

Le texte est disponible en ligne sur le site infokiosques.net.

ENEDEKA MASKA + de 10 ans déjà D’ANATOMIE DE LA HAINE

L’édition du texte qui suit n’est pas « terminé »… On a décidé de commencer à le faire tourner malgré les difficultés auxquelles nous devons faire face en parallèle à la gestion de ce site.Il s’agit de faire valoir notre point de vue et de le comprendre au vu  des conditions matérielles qui sont les nôtres ( manque récurrent et usant d’argent, de temps ,et donc d’accès à internet…etc, etc).

Pour ceux qui suivent et veulent suivre la parution de ce texte : il sera tenu ici un calendrier des mises en accès des passages successifs du travail ci-dessous.

+Début Février 2014: édito PAS LE TEMPS (Tenir bon face à la Politique des « stratégies de confusion/ tension /division »)

+25 FÉVRIER 2014 – Rappel Enedeka + de 10 ans déjà d’ Anatomie de la Haine; partie 1: I RAP II KLASSE; Partie 2: Anatomie de la Haine, à suivre)

+26 Février 2014: suite de Partie 2 Anatomie de la Haine / Radio Klandestine 31

ps: les textes « en rouge » sont des textes « en cours », les textes blanc sont « déjà édité » –les rajouts récents le seront en rouge -, les textes « jaune » – qu’on aurait préféré en couleur or! héhé– sont des indications d’usages (voir sur enedeka.e-monsite 

Anatomie

 

ENEDEKA MASKA

+ de 10 ans

déjà

D’ANATOMIE DE LA HAINE

Anatomie

« C’est Enedeka Maska encore venu pour vous offusquer 

quand d’autres chassaient les pascales je venais déjà vous brusquer »

Anatomie

« C’est pas pour le fric, j’ai jamais changé mon fusil d’épaule / Plus de dix ans de ‘zique, eh ouais mon gars je joue toujours pas sur une Lespaules »

Enedeka 2009 in Anatomie de la Haine

Anatomie 2

 

Si l’album qui s’apprête à sortir s’appelle I RAP II KLASSE ( Anatomie de la Haine#2). C’est précisément parce que c’est en cela qu’il consiste.Le livret qui l’accompagnera sera l’occasion d’y revenir. 

Cela dit, au vu des antagonismes actuels et de leurs niveaux, il nous paraît justifié d’en rappeler certains contours. D’esquisser en quelques traits le projet qui s’y dessine. Le projet qui n’a jamais cessé de s’y dessiner.

 

« Ma Critique est Dialectique, aboutit dans son Dépassement/ rien à voir avec celle que tu Pratiques quand tu te fout de la gueule des passants »

« Pas besoin de stickers de A cerclé, moi ce que je suis, je le sais… »

Enedeka Maska in L’Anatomie de la Haine ,2009e/2010r(à écouter sur la Radio Klandestine Permanente – RKP)

Anatomie

I

RAP II KLASSE

Comme le rappelle très bien son titre, au niveau de  LA FORME, il ne s’agit que d’ « un » rap de classe. Un rap de classe parmi tant d’autre – quand bien même ce que nous pouvons considérer également comme du « rap de classe » ne se présentera pas soi-même sous CETTE FORME.

La manière dont on choisit de se présenter détermine EN SOI une POLITIQUE. Une direction. Une vision du mondeLa pratique d’une volonté d’être et de devenir – avec ses propres limites.Une philosophie . Si les mots sont choisis en vertu d’un vécu éminemment PERSONNEL, d’autres personnes pourront y porter une oreille attentive. D’autres pourront y trouver l’écho d’un vécu personnel.OU PAS.

C’est de fait ce qu’on a essayer de faire à travers le rap. Certains y resteront sourd. De manière totale, partielle ou détournée. Il y aura le sens qu’on aura cru y trouver. Le sens qu’on aura pu trouver. Le sens qu’on aura bien voulu lui donner. Et ce, d’une manière « apparemment » parfaitement sincère , involontairement crédule ou pathologiquement manipulatrice.

De la même façon, cette manière volontairement réductrice d’appréhender les choses ne se veut pas comme « une compréhension absolue de toute chose« .On a quand même saisis que  ces réalités peuvent non seulement co-exister à un même moment mais aussi en une même personne.Néanmoins il est extrêmement préoccupant d’avoir à faire à des personnes qui semblent savoir alterner ces trois facettes tour à tour. Dans ce qui finit par nous apparaître comme une volonté politique en soi de DOMINER L’AUTRE.De NOUS dominer.

Si on prend le temps de ré-expliquer ce qu »on a pourtant déjà dit – ce qu’on a cru faire comprendre aux autres. C’est parce que notre (mon) expérience personnelle a pu me rappeler à quel point on peut tenter dans le même temps de livrer un récit déformé de ce qu’on a pourtant SOI-même vécu / de ce que j’ai pourtant moi-même vécu.

Combien tenteront de ré-écrire notre propre histoire? Et ce, à l’aube de leurs propres intérêts. A la lumière de « leurs » petits pouvoirs. « Leures » petites carrières qu’elles soit professionnelles, politiques ou artistiques.

« Elle est de classe, masquée, ma guerre (…) Je suis pas venu faire carrière »

Tout refrain reste illusoire quand il reste purement incantatoireEncore faut-il le vivre. Sans mise en pratique, il n’y a que le gouffre de la misère relationnelle, le néant de la posture de l’anti-praxis , le vide collectivement admis du désert politique et de ses concepts devenus autant d’ étiquettes vidées de tout leur sens…ce qui se caractérise de manière spectaculaire comme l’imposture du slogan publicitaire.

Comme me le disait très bien Uniko il n’y a pas si longtemps:

« Nous ne sommes pas dupes. »

Des volontés politiques se dessinent déjà dans les réflexes « mondains » apparemment les plus anodins...

Ne serait-ce qu’en voulant TRADUIRE ce qu’on a pu dire de notre ressentis sans prendre en compte le contexte matériel (les lieux et l’époque) dans lequel on a pu produire cette réflexion.

Déjà: tous ces  » ce qu’il veut dire c’est que » sont souvent pétris des  pré-jugés propre à celui qui s’exprime. Quand ,en plus, on se base sur des « On m’a dit que untel avait dit ça« . La cruauté de l’époque veut que des outils comme internet puisse répondre  parfaitement et même amplifier ces réflexes  créateurs d’  « illusions qui finissent pourtant bel et bien par peser sur le monde ».

 

Anatomie

On peut le chanter de 400 000 manière différentes.  Ils pourront toujours tenter de nous faire mentir tout autant.Aucune rhétorique vide de sens ne saura finalement nous atteindre autrement que par le vice de ses propres mensonge.Aucune démonstration purement spectaculaire ne saura nous faire sérieusement douter du sens de nos maux .La voie détournée et infamante de la calomnie porte en soi sa propre signature politique. Nous n’avons pas besoin de mensonges pour exister.Quand bien même ils useraient d’udiscours en apparence similaire aux nôtres. 

Nos rapports réels ne tarderont pas à nous désigner qui se comporte en camarade, ou pas.C’est bien notre vécu qui dessine notre ligne politique. Notre seule expérience suffit à donner le sens de la portée de nos actes.NOUS NE VOULONS PAS PRENDRE LE POUVOIR MAIS LE DÉTRUIRE.

Anatomie

II

ANATOMIE DE LA HAINE

Anatomie

Au niveau du fond – celui que le terme « de classe » entend déjà rappeler – il s’agit bien d’une  » nouvelles » éditions de l’ Anatomie de La Haine. De l’Anatomie de « ma » Haine. S’il a longtemps paru malsain d’exhiber ainsi son « moi, je« , l‘atomisation effective à laquelle on nous accule sera vraisemblablement de ces contradictions qu’il faudra dépasser [ il faudra d’abord être « sure » de ce que chacun pense pour penser pouvoir parler en « notre » nom ].Car c’est « aussi »  « un » témoignage d’une époque. A travers le point de vue d’  « un » acteur particulier de cette époque, comme tout un chacun… « et sujet, et objet « de sa propre réflexion, conscient que celle-ci ne vaut que comme réflexion sur ce qui a été effectivement vécu...un vécu plein des contradictions effectives, propre à ce parcours.

Au vu des déterminismes qui me sont propre, au vu de mes tentatives et de ma volonté de les dépasser, ou pas…

Anatomie

Constater ces déterminismes ne fait pas tout. Prétendre « vouloir les dépasser » est déjà un pas, ce n’est  pourtant pas l’avoir « déjà » fait. S’y buter constamment s’apparente à un mécanisme pervers : ressasser les raisons de l’échec auquel on participe volontairement ou pas.

 

Certains semblent s’être donner pour mission d’ « entretenir » cet échec.Peut-être y entendent ils simplement l’écho de leur propre « petit » pouvoir. Seulement se perdre soi-même dans une illusoire chasse  aux sorcières, en allant constamment chercher chez les autres ce qu’on aurait très bien pu trouver chez soi, on en arrive sans peine à déjà se perdre dans l’illusion du « petit pouvoir »qu’on a cru ainsi s’octroyer.

En se faisant le juge d’autrui, on peut finir par lui faire subir précisément ce qu’on reprochait à d’autres.L’illusion est alors  de croire encore à l’apparente pureté de sa démarche.Vrai cynisme politique ou sincérité incomprise? Tension, confusion, division…à droite, à gauche, devant, derrière…

C’est la maladie intrinsèque du gauchisme. Il finit par tant trouver sa raison d’être dans la contestation. Que contester finit semble-t-il par lui apparaître comme une fin en soi.

Un « milieu » qui se définirait par son dépassement du « gauchisme » ne ferait que revenir en deçà de cette critique prétendument dépassé  en se bornant à recréer indéfiniment les conditions de cet effarement de façade.

à suivre

Le texte qui suit date de presque deux ans déjà…comment ne pas (sou)rire jaune, à la vu des événements (peut-être faudrait-il plutôt pleurer – encore faudrait-il qu’il nous reste suffisamment de larmes) .

Ceux qui seront choqués par la forme de certaines images, le seront car ILS VOUDRONT BIEN L’ETRE. S’ils veulent que leur combat s’arrête à la plus grande superficialité des choses, qu’ils le fassent…mais autant leur dire qu’ils perdent alors leurs temps à lire ces lignes (peut-être faudra-t-il repasser plus tard, après avoir un peu mûris tout ça).

La conclusion quasi-prophétique(1) de cette chanson, enregistré il y a déjà plus de 10 mois s’entend à de multiples niveaux…Le game peut être tout autant celui du rap que tout autre milieu ( politique, professionnel, relationnel…etc) qui  finit lui même par ne se voire que comme un jeu… 

C’est le drame récurrent de ce qu’on appelle faits divers tant que ça n’arrive « qu’aux autres ». Les réalités virtuelles dans lesquels choisissent d’évoluer nombre d’entre nous ne déterminent que la violence de leur retour à la réalité.Jetons un œil à l’exemple apparemment anodin de cette « émission de télé » ou les présentateurs (se considérant eux même comme ex-« victimes ») amènent des personnes à rencontrer réellement des « profils » facebook avec les quels ils pensent « apparemment » sincèrement entretenir une relation. C’est l’exemple symptomatique particulièrement « spectaculaire »( dans tous les sens du terme) de ces mécanismes actuellement en cours.

L’aberration serait de croire vivre dans un no man’s land spectaculaire. Un endroit dépourvu de ces rapports biaisés. Ou les gens n’avancent que sous le masque d’une apparence qu’ils ont appris à si bien contrôler qu’ils ne pensent plus qu’à elle.

Alors qu’on avance ici avec le masque du combattant, la cagoule du résistant, le foulard du partisan – la recherche de l’anonymat nécessaire qu’impose une telle lutte – il a fallu faire face à d’autres entreprises de camouflages… bien plus perverses que ce qu’on avait même pu imaginer.

La réponse n’est pas de rejeter en bloc l’outil internet. Ce serait une fois de plus détourner bien superficiellement le sens du propos tenuNon il s’agit de bien réfléchir à l’usage qu’on fait de ces moyens techniques qu’on choisit ou pas de mettre à sa disposition.

Se réapproprier les moyens de la lutte.Signifie précisément s’en servir à des fins allant dans le sens de cette cause. Mais aussi d’une manière prenant cela en considération.

Pour en revenir au texte, ceux qui s’effarent de la « vulgarité apparente » de certaines images feraient peut-être mieux de s’effarer de la violence réelle qu’elles tentent de dénoncer. Tout dépend également à qui on s’adresse.Peut-être a-t-on fait ici le choix hasardeux de ne pas rompre constamment face à la flemmardise intellectuelle de l’auditeur potentiel…

(1) Il ne s’agit pas ici de s’envoyer des lauriers : Pas besoin d’être un génie pour ouvrir les yeux

RADIO KLANDESTINE #31

Anatomie

 

Je suis caustique -laisse une odeur de soude

Sarcastique – viens mettre le feu au poudre

C’est drastique – (je) joue pas le boy in da hood

La rue ne fait pas de « casting » – frais comme da gang and the kool

j’men bat les claoui, j’m’en bat les couilles

(Je) cherche ni le jury ni la bonne note

(je) débarque dans Musical High school

avec des doum-doums à bord d’un Dreadnought

Mes petits sont des gremlins

ils te tiendront la dragée haute

« Gé-génération amphétamine »

après tu t’étonnes qu’on psychote!

J’prétend pas venir de Médéline

ni n’enregistrer qu’en One Shot

Back to de naturelles endorphines

C’est pas Slipknot, essaye le Sniff NOT

Cagoulés depuis des lustres

Masqués, ma rage n’a pas de visage

Partis en pièce comme l’Empire Russe

Maqués certains feraient mieux de prendre le large

Prendre de l’age n’est pas une excuse

ça fait des pages que j’enrage que j’écluse

l’orage traversés, toujours en mode « j’accuse »

J’vais pas retourner ma veste pour une Lexus

J’suis Caustique, laisse une odeur de soude

« Sucre, chlorate et Farine« , prépare les fumis comme au foot

Sarcastique face à ce game dont je doute

trop souvent une farce artistique

les « vrais » ne savent plus trop quoi y foutre

Quand celui qui a la plus grande gueule est celui qu’on écoute le plus

Heavy rotation pour un son cheum, et des connards jouent les crésus

Une major, un D.A (1) derrière pour te dicter ta posture

« Commercial doigt dans le postérieur  » c’est qu’j’m’ affiche face à l’imposture

Quand le game est à l’image de ce monde : confusionniste et spectaculaire

dure de jouer l’ « indigné » qui gronde contre dans le fond ce qu’il voudrait faire

J’vais pas faire des clash pour du Buzz

Miaule, je grogne et j’ai d’autres chats à fouetter

Entourées de familles malheureuse, ma prose s’impose d’autres priorités

des biffs des clash entre chanteurs quand les mifs sont brisés par charters

ces c… ne pensent qu’à leur pomme quand la France fait la guerre aux Roms

Je suis caustique laisse une odeur de soude

sarcastique face aux p’tites guéguerres qui me soûlent

ce monde a besoin de critique, de mes fouleks qui se défoulent

Le dépassement est dialectique, les faux-derches nombreux dans la foule

J’ rap pour les vre-pau, wesh les miens, warriors de la misère quotidienne

Je vais te faire un scalp qu’ « avec les mains », un schlass pour mes Spartiates Modernes

Le combat se mène sur le terrain bien loin de tout l’ spectacle du web (en vérité pas si loin)

C’est qu’un outil, sans ça t’es rien, reste moins utile qu’un feu de poubelle

Ouvre tes oreilles, ouvre les bien, entends tu le son des ruelles?

cette réalité dont t’es loin viendra foutre le feu au système

Cette réalité dont t’es « loin » viendra foutre le feu à ton « game »

Cette réalité dont t’es loin viendra foutre le feu aux systèmes…

 

 » En « vérité », je pourrai passer des années entière à m’expliquer sur ce qu’il me semble avoir déjà dit. J’ai des disques durs remplis d’instrus et des boites de Nike air remplis de cahier plein de paroles … des pages et des pages d’insomnies… »

Anatomie

« Dure de dire

Combien y a d’instrus sur le

Disque dure

Combien y a d’intrus

et ça risque de dure(r) »

Enedeka Maska, Iroquois en Survêt’ 2

C’EST ECRIT

ENCORE FAUT IL PRENDRE LE TEMPS DE LES ENREGISTRER

DE LES DIFFUSER

« J’suis un iroquois en survêt ‘vec des punch lines plein le Karkwa, qu’Unik enregistrera peut-être après un spliff et un Kawa »

D.I.Y

 

dédicace à tous ceux qui luttent sur le front culturel et politique, qui s’usent à produire et diffuser…en prenant en compte la complexité de la lutte et les limites de nos propres moyens et de notre champs d’action.

à ceux qui ne s’arrêtent pas à la superficialité de nos limites ( les pages internet perraves, les fautes d’orthographes faites faute de temps …etc). Pour reprendre les paroles de Magnus,ceux qui ont fait « l’effort de comprendre, là ou il y avait un effort d’être compris… »

Bref tout ce dont il faut savoir se saisir, là où la volonté ne fait pas tout.

(à suivre 25/02/14)

à lire sur:http://enedeka.e-monsite.com/

Silence médiatique sur les dizaines de manifestants et de journalistes blessés à Nantes

PAR SOPHIE CHAPELLE 3 MARS 2014

Oubliées les dizaines de milliers de personnes qui ont manifesté à Nantes contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. De la mobilisation du 22 février, les médias n’ont conservé que les images de violences. Selon la Préfecture, 130 agents des forces de l’ordre ont été blessés ou « contusionnés ». Mais quel bilan du côté des manifestants venus défiler pacifiquement ? Les témoignages s’accumulent, de Quentin, un jeune homme éborgné par un tir de flashball, à des journalistes pris pour cibles, en passant par un enfant dont le pied a été fracturé par un tir. Mais de cette autre violence, on ne parle quasiment pas.

Photo : Eric Forhan/tous droits réservés

Les médias se sont largement fait l’écho des « scènes de violence » et des« destructions » qui ont émaillé la manifestation de Nantes, dont le centre-ville aurait été « dévasté », le 22 février contre le projet d’aéroport. Le décompte des « blessés et contusionnés » parmi les forces de l’ordre – 130 fonctionnaires de police – a rapidement été établi par la Préfecture. La Justice a fait preuve d’une inhabituelle réactivité. Cinq jeunes gens à qui il est reproché d’avoir lancé des projectiles –« pavés, pierres, fusées de détresse, bouteilles, boulons, billes d’acier, engins incendiaires et même « essence et huile » » selon un magistrat – contre les forces de l’ordre, ont été jugés en comparution immédiate le 24 février. « Nous n’avons pas les vrais coupables [des dégradations commises à Nantes] », a reconnu la présidente du tribunal. « Mais nous avons des responsables »… Les cinq prévenus ont écopé de peines lourdes allant d’une centaine d’heures de travaux d’intérêt général à six mois de prison ferme. Sept autres personnes seront convoquées dans les mois à venir. Une violence « inouïe », atteste sur son compte twitter la police nationale de Loire-Atlantique. « Qui sont les « Black Blocs » qui ont dévasté Nantes » ?s’interroge encore Europe 1.

Pas de matraquage médiatique en revanche sur les manifestants blessés. « C’est impossible à évaluer à l’échelle de la ville. Mais nous avons constaté une cinquantaine de blessés, dont treize blessures au visage par flashball », relève une membre de l’équipe médicale de la Zad (Zone à défendre) contactée par Basta !.« Nous avons aussi trouvé des éclats de grenades assourdissantes, comme des morceaux de métal, dans les jambes notamment ». Au moins 40 manifestants, dont deux blessés à l’œil, auraient été admis à l’hôpital de Nantes. Une page Facebook a été créée pour recueillir les « témoignages sur les violences policières lors de cette manifestation pacifiste » [1]. « Je me suis fait frapper par les forces de l’ordre en voulant aider une dame âgée qu’ils avaient renversés », déclare notamment Elric, 17 ans et demi, visage en sang devant la caméra de FaceBreizh Bretagne. La scène au cours de laquelle la dame est « renversée » (et piétinée ?) a été filmée et postée sur cette page.

Tir de flashball : un manifestant perd son œil gauche

« Nous avons une police très républicaine, extrêmement formée à utiliser des moyens spécialisés avec beaucoup de retenue »insiste Christian Galliard de Lavernée, le préfet de Loire-Atlantique. Des propos contredits par la publication sur le site Dormira jamais du témoignage de Quentin Torselli, un charpentier de 29 ans gravement blessé. « Je n’étais pas armé, je n’avais pas de masque à gaz, je n’avais pas de lunettes de protection », relate t-il. « On rentrait, les CRS avançaient, avec les camions et tout le truc, et moi je reculais avec d’autres gens. Je reculais en les regardant pour pas être pris à revers et pouvoir voir les projectiles qui arrivaient. Et là, à un moment, j’ai senti un choc, une grosse explosion et là je me suis retrouvé à terre ». Hospitalisé au CHU de Nantes, Quentin a perdu son œil gauche.

« Un médecin m’a dit que les lésions correspondent à un tir de Flashball et on n’a pas retrouvé d’éclats de grenade », assure le jeune homme. Or, la doctrine d’emploi de ces armes dites « non létales » interdit aux policiers de tirer dans la tête des manifestants. Elles sont soumises à une distance réglementaire. « La liste des blessés et des éborgnés ne cesse de s’allonger »dénonce le Collectif Face aux armes de la police. Quentin envisage des suites juridiques, au pénal ou devant le tribunal administratif, « ne serait-ce que pour que ça n’arrive plus à d’autres » [2].

Deux journalistes blessés portent plainte

Témoin de la scène, Yves Monteil, photographe indépendant et co-fondateur deCitizen Nantes relate que « le manifestant blessé (Quentin, ndlr) a été évacué dans une rue adjacente, au moment où le cordon de CRS avançait dans l’allée principale. Alors qu’une vingtaine de personnes levaient les bras en disant “Arrêtez, il y a un blessé”, les CRS ont continué à progresser dans cette rue adjacente en envoyant des lacrymos et des grenades ». Un témoignage qui concorde avec celui d’un autre manifestant ayant aussi porté secours à Quentin. Le photographe Yves Monteil a lui aussi été touché par un tir de flashball au thorax alors qu’il filmait (son récit ici). Il a déposé une plainte contre X pour « violence volontaire avec arme et complicité de violence volontaire avec la triple circonstance aggravante qu’elle a été commise par un fonctionnaire en charge de l’autorité publique dans l’intention de provoquer une mutilation permanente, en groupe organisé ».

Une autre plainte adressée au Procureur de la République de Rennes émane d’un journaliste de Rennes TV, Gaspard Glanz, blessé aux jambes par l’explosion d’une grenade lancée par la police. Avec sa caméra, il a tourné la séquence de l’explosion.« On se rend compte que l’engin qui explose au pied du journaliste n’est pas une grenade assourdissante, mais une grenade de « désencerclement » » précise Rennes TV. Cette grenade explosive contient 12 à 18 fragments de plastique dur, en plus de sa douille en métal, projetés dans un rayon de 15m autour de l’explosion. « Le problème c’est que cette « arme de guerre » n’est pas censée être utilisée « offensivement », mais uniquement dans des situations « d’encerclement » qui nécessitent un acte « défensif » de la part de la police » souligne la rédaction de la télé locale. Or, comme l’atteste la vidéo« les CRS étaient ici en ligne à plus de 20m, protégés par un canon à eau ». En clair, de telles grenades n’auraient jamais dû être employées pendant toute la durée de la manifestation.

la suite sur http://www.bastamag.net/Silence-mediatique-sur-les

Lettre ouverte du mouvement armé au Préfet de Loire-Atlantique, M. Christian de Lavernée

Sur la zad, le lundi 24 février 2014

Cher Christian,

http://juralib.noblogs.org/files/2014/03/03.jpgChristian de Lavernée

Vous avez déclaré hier, « L’opposition institutionnelle à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes doit cesser d’être la vitrine légale d’un mouvement armé ». Il nous serait facile de vous reprocher, M. Le Préfet, de vouloir à votre tour briser des vitrines. Mais après la manifestation de samedi, autant l’avouer tout net et cesser enfin de nous cacher : nous sommes bel et bien un mouvement armé.

http://juralib.noblogs.org/files/2014/03/02.jpgps: Quentin a perdu un œil.

Nous sommes un mouvement armé de bon sens remuant et d’idées explosives, de palettes et de vis, de pierres parfois — même s’il y a ici plus de boue et de prairies, de carottes et de poireaux, d’humour et de tracteurs, d’objets hétéroclites prêts à former spontanément des barricades et d’un peu d’essence au cas où, d’aiguilles à coudre et de pieds de biche, de courage et de tendresse, de vélos et caravanes, de fermes et cabanes, de masques à gaz ou pas, de pansements pour nos blessés, de cantines collectives et chansons endiablées, de livres, tracts et journaux, d’éoliennes et de radios pirates, de radeaux et rateaux, de binettes, marteaux, pelles et pioches, de liens indestructibles et d’amitiés féroces, de ruses et de boucliers, d’arcs et de flêches pour faire plaisir à Monsieur Auxiette, de salamandres et tritons géants, de bottes et impers, de bombes de peinture et de lances à purin, de baudriers et de cordes, de grappins et de gratins, et d’un nombre toujours plus important de personnes qui ne vous laisseront pas détruire la zad.

Vous ne nous ferez pas rendre ces armes.

Et vous, M. Le préfet, quand cesserez-vous d’être la vitrine légale d’un mouvement armé ?

Sincèrement,

Les Black Ploucs
Zone à défendre

L’opinion publique, je l’emmerde !

Il y a (au moins) deux sortes d’anarchistes. Ceux qui se préoccupent de l’opinion publique et les autres. Les premiers aspirent à une certaine respectabilité politique, à avoir un écho dans la sphère publique en utilisant des moyens légaux et à y améliorer l’image de l’anarchisme et de l’anarchie. Les seconds s’en contre-fichent car ils savent pertinemment que les discours qui passent par les outils légaux et institutionnels – tels que les médias de masse ou les farces électorales – sont digérés et aseptisés pour les rendre “publiquement” comestibles et inoffensifs.

Il m’a toujours semblé absurde de tenter d’élaborer une stratégie de propagande avec les armes de l’ennemi tels que les médias de masse[1] ou la participation à des élections représentatives[2].

Premièrement parce que ces méthodes font entrer une contradiction fondamentale entre fins et moyens. Nous aspirons à une société débarrassée de toute forme d’autorité, de toute forme de pouvoir. « Le pouvoir est maudit et c’est pour cela que je suis anarchiste », disait Louise Michel. Mais nous n’en sommes plus là. Certes l’histoire nous a montré à maintes et maintes reprises que l’exercice du pouvoir entrainait la perpétuation de ce même pouvoir et qu’il a toujours spolié les espoirs révolutionnaires. Mais aujourd’hui nous pouvons analyser plus exactement la nature du pouvoir et plus précisément sa nature biologique,[3] son impact sur le cerveau humain. L’aliénation du pouvoir a désormais une réalité biologique qui obéit aux lois de la physique et de la chimie.

« L’un des plus grands dangers menaçant le monde vient de ce jaillissement de testostérone dans le sang d’un dirigeant à haut besoin de pouvoir lorsqu’il gagne. Ce jaillissement hormonal est enivrant. Comme l’alpiniste qui cherche la satisfaction du pic suivant, plus dangereux, le politicien dépendant du pouvoir trouve difficile de se satisfaire du train-train de la politique quotidienne : il se languit du flash chimique que la victoire déclenche en lui. Hélas, comme tous les flashes de ce type, il faut que le stimulus suivant soit plus puissant, pour obtenir un effet égal ».
Voici donc une des bases biologiques de l’idéologie anti-autoritaire et qui mériterait d’être un peu plus mise en avant.

De là, comment pourrions nous espérer aller vers notre émancipation en usant d’outils qui peuvent nous soumettre à cette ivresse du pouvoir? Car pour être entendu dans les médias dominants il faut adopter leurs codes.[4] Il faut dégager des individualités qui deviendront des interlocuteurs valides, des porte-paroles qui permettront à ces mêmes médias de personnifier une lutte ou un groupe politique, à l’image du représentant syndical ou du chef de parti. De là, comment éviter que se créent des hiérarchies internes, même informelles? Comment diffuser l’idée de l’action de tous si on est réduit à communiquer par l’intermédiaire d’un représentant?  Si nous ne pouvons pas affirmer avec certitude que cette aliénation est systématique et obligatoire, nous ne pouvons pas non plus courir ce risque. Nous avons déjà trop souffert de ce genre de dérives pour nous permettre de les reproduire.

Deuxièmement parce que ces méthodes nuisent à une stratégie basée sur le développement des pratiques révolutionnaires et d’action directe.[5]
Si nous entendons modifier l’environnement socioculturel qui fait véritablement les individus, nous devons développer des pratiques qui serviront à créer des consciences révolutionnaires en agissant sur l’inconscient des individus, en modifiant cet environnement socioculturel et en y incorporant des pratiques et idées anti-autoritaires. Si nous utilisons les médias bourgeois pour nous exprimer, nous faisons de fait la promotion de ces mêmes médias. Si nous participons à des élections représentatives nous participonsde fait à éloigner les individus de l’action directe. Tous nos actes ont un impact.

A nous de choisir dans quelle direction nous voulons orienter notre propagande. Soit en conservant la radicalité du discours et des pratiques anarchistes pour orienter l’environnement des individus dans une certaine direction, soit en jouant le jeu des dominants en utilisant leurs outils et en aseptisant nos discours, en les modérant, pour être audible par la partie consciente de « la masse » sans prendre en compte le fait que nous seront tout aussi entendus par son inconscient à travers nos actions quotidiennes.
Quelle forme voulons nous que les luttes de demain prennent? Celle d’un référendum, d’une pétition, d’une manifestation pacifique et contrôlée par des autorités syndicales et politiques ou celle de l’action directe, de la mise en place d’un rapport de force avec l’autorité et du rejet des représentants autoproclamés?

« Menteurs ». Tout est dit.

« Menteurs ». Tout est dit.

Alors non, je ne pense pas que le fait d’attaquer les médias de masse – qui collaborent avec les flics et qui ont toujours diffusé des inepties au sujet des révoltés – nous soit préjudiciable. A l’image des dernières émeutes à Nantes,[6] il est plus intéressant de voir “nos” médias diffuser une information qui ne soit pas manipulée par les dominants que de voir les journalistes de BFM ou France 2 modeler les faits pour orienter l’opinion contre les révoltés. Seule la présence de ces derniers peut nous être néfaste.

Alors camarades, voyons un peu plus loin que le bout de notre nez et ne nous contentons pas d’élaborer une stratégie uniquement basée sur le court terme et sur la partie consciente de nos encéphales. Utilisons le savoir que la vulgarisation scientifique met à notre portée pour mieux comprendre le monde qui nous entoure et pour espérer avoir une action efficace sur ce dernier.

André Volt

[1] Déjà évoqué dans cet article: http://aaa12.noblogs.org/post/2013/10/27/de-la-violence-revolutionnaire-a-court-et-long-terme/

[2] http://aaa12.noblogs.org/post/2014/02/04/de-la-strategie-de-certains-syndicalistes-de-la-cnt/

[3] http://www.monde-libertaire.fr/sciences/15976-ce-que-le-pouvoir-fait-au-cerveau

[4] Problème évoqué en partie ici: http://aaa12.noblogs.org/post/2014/02/27/dun-certain-anarchisme-et-de-la-gauche-quebecoise/

[5] http://aaa12.noblogs.org/post/2013/09/26/comment-voir-la-propagande-par-le-fait-aujourdhui/

[6] http://aaa12.noblogs.org/post/2014/02/23/manifestation-anti-aeroport-du-22-fevrier-a-nantes/

LU SUR http://aaa12.noblogs.org/

Solidarité avec les camarades antifascistes inculpés !

Pour soutenir nos compagnons inculpés, nous vous invitons à un repas de soutien de 12h à 14h Dimanche 2 mars à la cantine des Pyrénées, 331 rue des Pyrénées Paris 20eme. Prix : 4 euros

Solidarité avec les camarades Antifascistes inculpés !

Les 13 et 14 septembre 2013 avait lieu un week-end de mobilisation antifasciste sur Paris.
En fin d’après-midi, le samedi 14, huit camarades ce sont fait interpeller (dont des membres de l’Action antifasciste Paris-Banlieue, AL, CNT Toulouse, des antifascistes du stade). Quatre d’entre eux ont été relâchés au bout de 48h de garde à vue. Les quatre autres camarades ont vu leur détention prolongée. Ils ont été retenus 20h de plus au dépôt du Palais de Justice de l’île de la Cité. Ces derniers ont été appelés à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris.
Ils sont inculpés de dégradation et violence commise en réunion sans incapacité, et risquent entre dix mois de sursis et dix mois ferme, sans compter les possibles amendes.

Le 17 février le verdict de premier instance a été rendu, et les poursuites annulées pour vices de procédure. Cependant le parquet peut faire appel, et il est à craindre qu’il veuille s’acharner sur ces militants politiques.
D’autre part de nombreux frais d’honoraires d’avocats sont encore à payer.

Nous devons faire face à une recrudescence des agressions racistes et des mobilisations de l’extrême-droite (printemps français, soutien à Dieudonné, mobilisation contre le droit à l’IVG, manif pour tous et autres jour de colère), et à une violence fasciste qui se déchaîne (une mobilisation en soutien aux sans-papiers s’est fait tirer dessus à Clermont-Ferrand et le vendredi 14 février deux adolescents se sont faits poignardés par des militants d’extrême-droite à Lyon. L’une des deux victimes est tombée dans le coma après avoir chuté suite à l’agression).
Alors que des personnalités publiques expriment leur haine et racisme librement dans les médias, que le gouvernement PS mène une politique de discrimination contre les Rroms, il est plus que nécessaire que de rester mobilisé-e-s.

Nous luttons contre l’extrême-droite, le racisme, le sexisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, l’homophobie et contre tous les discours de haine et d’intolérance, mais aussi contre la répression de nos actions.
Trop de personnes sont arrêtées et inculpées par un État qui traite comme des criminels ceux et celles qui n’acceptent pas l’injustice et la haine qu’il porte en lui et qui institue un état d’exception permanente.
Les moyens que cet État déploie pour intimider (prison, pressions financières des amendes, violences policières, toujours plus sévères envers les libertaires et les antifascistes qu’envers nos adversaires) n’entamera pas notre détermination à nous élever contre toutes les autorités.

Face à la haine et aux violences racistes des groupes d’extrême-droite, la solidarité avec les antifascistes inculpés doit être unitaire et massive.

Pour soutenir nos compagnons inculpés, nous vous invitons à un

Repas de soutien

Dimanche 2 mars de 12h à 14h
à la cantine des Pyrénées
331 rue des Pyrénées Paris 20eme.

Prix : 4 euros

P.-S.

Un salon de coiffure occupé nuit et jour par ses travailleuses chinoises sans papiers

Elles sont quatre travailleuses sans-papiers chinoises et un travailleur du salon de coiffure du 50 boulevard de Strasbourg (entre Château d’eau et la gare de l’Est), à Paris, qui n’ont pas été payées depuis décembre. Le patron est parti, sans laisser de trace. Mais Lein, Feng Zhen, Shuqin et les autres ne comptent pas se laisser faire ! Elles font grève depuis 15 jours et occupent le salon tous les jours de 10 h à 20 h jusqu’à ce qu’elles soient payées. Petit récit d’une camarade passée les soutenir.

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Une devanture de salon de coiffure décorée d’une affiche singulière. Photo de Valentina Camozza

Depuis deux semaines, les travailleuses sans-papiers occupent nuit et jour le salon de coiffure du 50 bd de Strasbourg, près du métro Château d’eau. Le salon n’est pas bien grand : au rez-de-chaussée, c’est la manucure, si on emprunte un petit escalier étroit, se trouve un salon de coiffure.

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Photo de Valentina Camozza
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Photo de Valentina Camozza

Cela fait un an, deux ans voire quatre ans qu’elles travaillent ici. Quand elles ont cessé d’être payées, les travailleuses n’ont pas trouvé d’autre recours : elles ont lancé seules la grève. Mais voyant au bout de quelques jours que rien ne se passait, l’une d’elles est allée chercher de l’aide du côté de la CGT. Une copine chinoise lui aurait dit que c’est grâce à leur soutien qu’elle aurait obtenu ses papiers.

Quand j’entre dans le petit salon de coiffure, ce lundi 17 février, les femmes sont assises et discutent avec les personnes venues en soutien : l’union locale de la CGT du 10e, l’UJR (Union des Jeunes Révolutionnaires) et l’Organisation de Femme Égalité. Un rendez-vous a été organisé avec la mairie à 17 h, au salon.

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Photo de Valentina Camozza

L’organisation du salon était la suivante : Le patron fournissait le matériel pour le bon fonctionnement du salon et prenait 50% de ce qu’elles gagnaient. Depuis qu’il est parti et qu’elles ne sont plus payées, les femmes doivent tout avancer elles-mêmes pour travailler : le matériel de protection contre les solvants agressifs comme les masques, les postiches de coiffure, elles doivent se procurer elles-mêmes les ongles pour les clientes etc.

Samedi, les travailleuses ont ouvert le salon et l’ont fait tourner. Ce qu’elles ont gagné est allé alimenter la caisse de grève. Elles vont occuper le salon de coiffure jusqu’à ce qu’elles soient payées et régularisées.

Passez les voir tous les jours entre 10 et 20 h, venez les soutenir !

Un soutien de Paris Luttes Info