Procès de Lucile : 3 mois ferme. Crève la justice !

La compagnonne Lucile, après 6 semaines de détention provisoire à Fleury-Mérogis, passait en procès ce mercredi 25 novembre au tribunal de Bobigny.

Lors d’une de ces mascarades spectaculaires que la Justice sait tellement bien préparer, Lucile a mangé 3 mois de prison ferme avec un maintien en détention.

Ce mercredi, la salle d’audience est comble, une cinquantaine de personnes sont venues soutenir la compagnonne. Les flics aussi sont présents en nombre, CRS casqués, bleus, civils avec mitraillette en bandoulière, et autres RG.

La juge, tout aussi acariâtre que lors du premier procès du 14 octobre, décide de nous prévenir qu’au moindre « débordement », elle n’hésitera pas à faire évacuer la salle comme la dernière fois.

Le procès commence, les conclusions de nullité sont soulevées par l’avocate — elles seront balayées d’un revers de main lors du délibéré. La juge lit les PV des flics, Lucile est poursuivie pour leur avoir dit, entre autres, « Vous êtes des putes, vous avez des uniformes de putes, bande de chiens » et avoir refusé de se soumettre à un relevé d’empreintes digitales. Elle répondra à la juge qu’elle n’utilise pas pute ou enculé comme des insultes, et qu’elle n’a rien contre les prostituées, au contraire des flics, mais que « larbins », ça oui elle l’a bien dit. Sur la signalétique, Lucile dira qu’elle n’avait aucune raison de donner ses empreintes vu que le contrôle était abusif, et que de toute façon elle s’y serait quand même opposé car elle est contre le fichage.

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