[In memoriam Clément Méric] La police protège le GUD à Nancy

Communiqué des antifas de Nancy

Aujourd’hui samedi 08/06/13 a eu lieu une manifestation en hommage à Clement Méric, militant antifasciste assassiné sauvagement à Paris par l’extrême droite. Cette manifestation n’a pas été appelée pas Mme Mouri. Mme Mouri a appelé à un rassemblement à 14h30 place Stanislas. Les militants antifascistes ont eux, appelé à un rassemblement au même endroit à 15h. Nous avons décidé de contacter Mme Mouri pour faire converger les deux rassemblements. Les antifascistes ne se sont pas « invités à la manifestation », nous avons appelé et organisé ce rassemblement et la manifestation qui s’en est suivi.

Cette manifestation – ouverte et populaire – avait pour but d’exprimer notre soutien à la famille, aux amis et aux camarades de Clément. La manifestation a réuni quelques centaines de personnes. Cette manifestation était large et populaire. Les gens présents étaient là également pour porter un message politique : dénoncer le racisme et l’homophobie ambiant qui règnent en France dans les bouches des politiques (PS UMP FN) et exiger la dissolution du GUD, un groupuscule d’extrême droite qui répand un discours de haine sur internet et appelle à des agressions homophobes et racistes.

La manifestation a parcouru la rue St Jean puis s’est dirigée dans la rue Lafayette en direction de la vielle ville. La police a refusé de nous laisser manifester et a effectué un imposant cordon policier en face de nous. Ils ont refusé que l’on passe car une petite dizaine de militants du Gud était justement en vielle ville. À ce moment-là, devant l’important dispositif policier, la manifestation a bifurqué dans une autre rue, modifiant son parcours. La manifestation a ensuite voulu se diriger dans une rue parallèle car nous ne souhaitions pas laisser des fascistes nous imposer un trajet.

La police a eu des agissements inqualifiables aujourd’hui, préférant chasser une manifestation antifasciste de centaines de personnes, qui voulaient saluer la mémoire d’un jeune mort pour ses idées que de faire partir une dizaine de fascistes.

La police a choisi son camp. Et c’est celui des néo-nazis.

 

Manifestation en hommage à Clément Méric
Repoussés au lacrymogène

Lors d’une manifestation hier à Nancy, la police s’est opposée à des antifascistes décidés à en découdre avec l’extrême droite du GUD.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/036.jpgFace à un groupe agressif, la police a été contrainte de faire usage de la force.

« Je ne pensais pas que ce jeune homme qui défendait ses convictions puisse être battu à mort dans une France où l’on peut pourtant vivre et exprimer ses idées. C’est un rassemblement en sa mémoire et contre l’extrémisme et ses violences ». Porte-parole de la manifestation qui a rassemblé hier quelque 150 personnes au total place Stanislas, Dalila Mouri, a voulu un rassemblement « citoyen et apolitique » en l’honneur de Clément Méric, ce jeune militant d’extrême gauche tabassé à mort mercredi à Paris par des sympathisants d’un groupuscule d’extrême droite.

Un collectif antifasciste s’est joint au mouvement « Dalila ». « Depuis les manifs du mariage pour tous, j’ai croisé des regards froids, haineux et à partir de ce moment, nous étions en alerte… », souligne Dalila, par ailleurs présidente de l’association Espace solidarité et accompagnement des familles (ESAF) de Maxéville-Laxou.

Banderole à bout de bras, cette jeune femme, militante du collectif antifasciste, refuse de mentionner son prénom et encore moins son nom. « Je n’ai pas envie que le GUD m’identifie. Ce qui est arrivé à Paris peut très bien survenir à Nancy », assure la jeune femme sur ses gardes dès qu’une voix se fait trop forte auprès d’elle. « Cette manifestation est aussi une dénonciation du fascisme ambiant qui doit cesser et pas seulement dans les discours des politiques… » L’association LGBT était également présente sur les rangs d’un rassemblement qui, initialement, ne devait pas déborder des pavés de la place Stan’. « On savait que le GUD se trouvait en vieille ville et j’avais obtenu de mes sympathisants de rester place Stan », assure Dalila Mouri. « Et c’est ce qui a été fait, le reste, je le condamne ».

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Le groupe « antifa » quittait, lui, la place en direction de la vieille ville mais était stoppé dans sa progression par la police qui usait de gaz lacrymogène dans le secteur de la rue des Maréchaux et de la place Saint-Epvre.

Le groupe pressait ensuite devant le Palais du Gouverneur avant de se dissoudre vers la place Stanislas aux environs de 16h30, marqué à la culotte par les policiers de la brigade anticriminalité (BAC). Des policiers de la section d’intervention (SI) mobilisés hier afin d’empêcher une confrontation entre deux extrêmes : le Groupe d’union défense (GUD) et les antifascistes. Deux fonctionnaires seront légèrement blessés par des jets de projectiles et un fumigène tirés par des « antifas » agressifs qui n’ont pas hésité à porter des coups et à faire, eux aussi, usage de gaz lacrymogène sur les forces de l’ordre. Il n’y a pas eu d’interpellations mais une enquête a été ouverte et dans les jours à venir, certains « antifas » pourraient connaître les geôles de garde à vue de l’hôtel de police du boulevard Lobau.

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Publié par des larbins de la maison Poulaga (EstRepublicain.fr, 9 juin 2013)