Solidarité avec les camarades antifascistes inculpés !

Pour soutenir nos compagnons inculpés, nous vous invitons à un repas de soutien de 12h à 14h Dimanche 2 mars à la cantine des Pyrénées, 331 rue des Pyrénées Paris 20eme. Prix : 4 euros

Solidarité avec les camarades Antifascistes inculpés !

Les 13 et 14 septembre 2013 avait lieu un week-end de mobilisation antifasciste sur Paris.
En fin d’après-midi, le samedi 14, huit camarades ce sont fait interpeller (dont des membres de l’Action antifasciste Paris-Banlieue, AL, CNT Toulouse, des antifascistes du stade). Quatre d’entre eux ont été relâchés au bout de 48h de garde à vue. Les quatre autres camarades ont vu leur détention prolongée. Ils ont été retenus 20h de plus au dépôt du Palais de Justice de l’île de la Cité. Ces derniers ont été appelés à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris.
Ils sont inculpés de dégradation et violence commise en réunion sans incapacité, et risquent entre dix mois de sursis et dix mois ferme, sans compter les possibles amendes.

Le 17 février le verdict de premier instance a été rendu, et les poursuites annulées pour vices de procédure. Cependant le parquet peut faire appel, et il est à craindre qu’il veuille s’acharner sur ces militants politiques.
D’autre part de nombreux frais d’honoraires d’avocats sont encore à payer.

Nous devons faire face à une recrudescence des agressions racistes et des mobilisations de l’extrême-droite (printemps français, soutien à Dieudonné, mobilisation contre le droit à l’IVG, manif pour tous et autres jour de colère), et à une violence fasciste qui se déchaîne (une mobilisation en soutien aux sans-papiers s’est fait tirer dessus à Clermont-Ferrand et le vendredi 14 février deux adolescents se sont faits poignardés par des militants d’extrême-droite à Lyon. L’une des deux victimes est tombée dans le coma après avoir chuté suite à l’agression).
Alors que des personnalités publiques expriment leur haine et racisme librement dans les médias, que le gouvernement PS mène une politique de discrimination contre les Rroms, il est plus que nécessaire que de rester mobilisé-e-s.

Nous luttons contre l’extrême-droite, le racisme, le sexisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, l’homophobie et contre tous les discours de haine et d’intolérance, mais aussi contre la répression de nos actions.
Trop de personnes sont arrêtées et inculpées par un État qui traite comme des criminels ceux et celles qui n’acceptent pas l’injustice et la haine qu’il porte en lui et qui institue un état d’exception permanente.
Les moyens que cet État déploie pour intimider (prison, pressions financières des amendes, violences policières, toujours plus sévères envers les libertaires et les antifascistes qu’envers nos adversaires) n’entamera pas notre détermination à nous élever contre toutes les autorités.

Face à la haine et aux violences racistes des groupes d’extrême-droite, la solidarité avec les antifascistes inculpés doit être unitaire et massive.

Pour soutenir nos compagnons inculpés, nous vous invitons à un

Repas de soutien

Dimanche 2 mars de 12h à 14h
à la cantine des Pyrénées
331 rue des Pyrénées Paris 20eme.

Prix : 4 euros

P.-S.

Bas les pattes sur le Jura Libertaire !

BAS LES PATTES SUR LE JURA LIBERTAIRE !

Le Jura Libertaire poursuivi par le ministère de l’Intérieur pour « diffamation » envers la Police.

http://juralib.noblogs.org/files/2014/02/01.pngTÉLÉCHARGER L’AFFICHE – TÉLÉCHARGER LE FLYER

À l’été 2010, Brice Hortefeux porte plainte contre les sites web Indymedia Grenoble et Le Jura Libertaire, désignés comme « hostiles à la police » pour avoir relaté les exactions policières perpétrées dans le quartier populaire de la Villeneuve (banlieue de Grenoble). Après trois ans d’enquête, le plaignant est maintenant Manuel Valls et le procès du Jura Libertaire fixé au 14 novembre 2014.

Les ministres de l’Intérieur font leur travail, en protégeant « l’honneur » de leurs bandes armées. Quant à nous, nous défendrons dans les faits la liberté d’expression ainsi que la révolte des classes dangereuses contre la mafia capitaliste qui nous exploite et nous réprime. La CNT-Jura organise la solidarité avec Le Jura Libertaire.

Première soirée de soutien lors du week-end national de commémoration des victimes de crimes policiers, vendredi 14 mars à Hauteville-Lompnes (Haut-Bugey).

Que 1000 Jura Lib’ et Indy Grenoble fleurissent !

Autodéfense des médias libres ! Police hors de nos vies !

CNT JURA – BP 98, 39140 BLETTERANS CC

[Saint-Etienne] Exhibition de boxe populaire le 1er mars

 Le sport en géné­ral et le sport de combat en par­ti­cu­lier sont des moyens d’expres­sion indi­vi­duelle et col­lec­tive qui peu­vent véhi­cu­ler des valeurs et des idées. Dans l’ins­pi­ra­tion des squats de Turin, Berlin, Madrid ou Paris qui orga­ni­sent des exhi­bi­tions de boxe popu­laire anti­fas­ciste pour encou­ra­ger les mili­tant(e)s à faire du sport dans une opti­que d’auto­ges­tion, de res­pect des autres et de rejet des idées hai­neu­ses, nous renou­ve­lons l’expé­rience avec cette soirée de boxe popu­laire.

Nous essayons de pro­po­ser des ate­liers dans des lieux alter­na­tifs pour que tout le monde puisse accé­der à la pra­ti­que d’une acti­vité spor­tive, et que cela ne soit plus le mono­pole des salles de sports clas­si­ques ou des clubs. Dans ceux-ci, nous fai­sons de notre mieux pour éviter de repro­duire des com­por­te­ments et atti­tu­des pré­sents dans la société qui ne nous plai­sent pas, à savoir les rap­ports de domi­na­tion, les idées et propos racis­tes, homo­pho­bes et sexis­tes ainsi que l’esprit de com­pé­ti­tion exa­cerbé.

Dans la pra­ti­que, ceci se tra­duit par la pos­si­bi­lité de par­ta­ger nos savoirs en matière de sport (et d’arts mar­tiaux dans notre cas) dans un cadre où tout le monde peut s’inves­tir d’une façon ou d’une autre en tant qu’acteur et pas seu­le­ment consom­ma­teur. En ce qui concerne cette image virile et machiste qui est asso­ciée trop sou­vent à la pra­ti­que d’un sport de contact, nous essayons de la casser en mon­trant qu’au final, le genre importe très peu quand il s’agit de s’entraî­ner et d’appren­dre à maî­tri­ser son corps et cana­li­ser sa vio­lence.

Nous conce­vons le sport comme un dépas­se­ment de soi même dans le res­pect de l’autre. Dans ce sens, pour nous il ne s’agit pas d’écraser le par­te­naire mais de s’amuser et de par­ta­ger ses connais­san­ces pour pro­gres­ser mutuel­le­ment .

Pour ce qui est du rejet des idées d’extrême droite, nous venons d’hori­zons divers et variés et nous nous posi­tion­nons clai­re­ment contre toute forme de racisme. Face aux poli­ti­ciens, partis et grou­pes qui répan­dent et met­tent en pra­ti­que ces idées, nous orga­ni­sons une riposte métisse et popu­laire : les ate­liers de boxe thaï repré­sen­tent à la fois un outil et une expres­sion de cette déter­mi­na­tion.

L’ini­tia­tive de boxe popu­laire que nous pro­po­sons s’ins­crit dans cette démar­che poli­ti­que. C’est pour­quoi nous orga­ni­sons une exhi­bi­tion de boxe pied-poings à l’espace auto­géré La Gueule Noire à Saint-Étienne le samedi 1er mars 2014.

Pour plus d’infor­ma­tions, merci de nous envoyer un mail à boxe­po­pu­laire[at]riseup.net avant le 31 jan­vier 2014.

Nous vous invi­tons à par­ti­ci­per, relayer l’info et nous aider ainsi à faire passer le mes­sage afin que ce type d’ini­tia­ti­ves se géné­ra­li­sent dans le mou­ve­ment alter­na­tif.

Boxe, auto­ges­tion, res­pect, anti­fas­cisme

www.lagueu­le­noire.org

Manifestation antifa à Paris le 9 février : l’antifascisme, c’est l’affaire de toutes et tous !

affiche_09022014À l’invitation de La Horde, plusieurs collectifs et individus se sont organiséEs, à l’occasion des 80 ans des grandes manifestations antifascistes de 1934, pour défiler dans les rues de Paris le 9 février prochain. Rendez-vous est donné à 14h place Jules Joffrin pour rappeler que l’antifascisme que nous défendons n’est pas né d’hier, et qu’il dépasse largement le cadre étroit de l’opposition frontale avec les groupuscules d’extrême droite.
Si nous ne laisserons jamais les organisations nationalistes réactionnaires tenter d’imposer leurs idées au reste de la société, nous n’oublions pas non plus les responsabilités de l’État français dans le climat raciste délétère qui pourrit les relations sociales.  Aussi nous nous inscrivons dans le prolongement des mobilisations d’hier contre toutes les formes de fascismes : manifestations contre les ligues fascistes en 1934 ; celles des lycéens et étudiants contre les nazis et Vichy en 1940 ; mobilisations contre le colonialisme et l’OAS dans les années 1950 et 1960 ; pour le droit des femmes à disposer de leurs corps dans les années 1970 ; pour l’égalité des droits et contre les crimes racistes et sécuritaires dans les années 1980 ; pour l’ouverture des frontières et le soutien aux sans-papiers dans les années 1990 ; contre la violence de l’extrême droite dans les années 2000, pour la solidarité internationale…

Le texte d’appel à la manif :

l’antifascisme, c’est l’affaire de toutes et tous !

Il y a 80 ans, le 6 février 1934, les ligues fascistes marchaient dans les rues de Paris pour imposer par la force leur modèle de société : en réaction, trois jours plus tard, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées contre ce coup de force fasciste dans les rues parisiennes, suivies par des centaines d’autres les jours suivants dans toutes les régions de France, avec en point d’orgue une manifestation de 250 000 personnes, à nouveau à Paris, le 12 février. La France d’aujourd’hui n’est pas celle des années trente, et l’extrême droite a évolué : au-delà de l’activisme des groupuscules ultranationalistes qui s’en revendiquent, son expression se retrouve aussi bien dans les propos d’un ministre, dans l’esprit d’une loi, dans le programme d’un parti populiste, dans le conservatisme qui met en danger l’IVG, dans le racisme et le sexisme du quotidien. Mais la résistance face à elle est toujours d’actualité.

Le battage médiatique autour de l’interdiction de spectacles antisémites et leur instrumentalisation à des fins politiciennes ne doivent pas nous dédouaner d’une nécessaire réaction face à l’intolérable : l’État est bien mal placé pour prétendre lutter contre l’extrême droite, alors qu’il orchestre expulsions et discriminations au sein même du modèle qu’il défend, mais c’est à nous de ne pas lui laisser occuper l’espace de la résistance antifasciste.

Cette résistance à l’offensive des idées racistes et nationalistes doit être sans concession.

En premier lieu, l’antifascisme que nous défendons est l’affaire de toutes et tous, collectifs ou individuEs, organiséEs ou non : ce n’est sûrement pas l’affaire de la justice ou de la police, ni celles des seules organisations politiques, surtout quand elles en font un enjeu électoral à quelques semaines des élections municipales, pour mieux déserter le terrain le reste du temps.

Ensuite, notre antifascisme ne doit négliger aucune des formes que prend ce que nous combattons : discours et violences islamophobes et sexistes, racisme anti-Roms qui prospère des quartiers populaires jusqu’aux plus hauts sommets de l’Etat, antisémitisme larvé ou assumé, racisme sexiste à l’égard des femmes de l’Est, retour du racisme biologique envers les Noirs, racisme inaudible à l’encontre des Asiatiques, rafles de putes et de sans papiers, homophobie, lesbophobie et transphobie religieuses ou laïques. Notre antifascisme doit les combattre globalement, par tous les moyens nécessaires.

Enfin, il est facile de constater que les inégalités sociales reposent en grande partie sur la discrimination à l’égard des populations pauvres d’origine étrangère, sur la recherche de boucs-émissaires, mettant à nu le racisme structurel de la société. Mais nous savons aussi que l’injustice sociale n’est pas qu’une histoire de discrimination culturelle ou ethnique, et que ses racines plongent au cœur même de la logique d’un capitalisme qu’il nous reste à détruire ; que le nationalisme est à combattre d’où qu’il vienne, et que l’esprit de clocher n’est pas le domaine réservé de l’extrême droite.

Mais notre antifascisme ne se résume pas à une une lutte défensive car c’est avant tout une lutte d’émancipation. Il nous paraît donc logique de nous mobiliser pour la libre circulation des personnes, l’abolition des frontières et la solidarité avec les sans papiers ; pour l’égalité hommes-femmes dans la vie, dans la ville et au travail quelque soit leurs origines ; pour la solidarité internationale antifasciste.

lu sur http://lahorde.samizdat.net/

Samedi 8 février 2014 : Concert de soutien aux pirates somaliens

Concert de soutien aux pirates somaliens incarcérés en France, le samedi 8 février 2014 auTransfo, avec:

>> – Gasmask Terrör, hardcore, Bordeaux
>> – Singe des Rues, rap, Ariège
>> – Julie Colère, punk-musette, Seine-Saint-Denis

À lire notamment: Frères de la côte, Mémoire en défense des pirates somaliens, traqués par toutes les puissances du monde

En Somalie, face à la famine, à la destruction des ressources en poissons par la pêche industrielle occidentale et à l’immersion de déchets toxiques le long des côtes, devenir pirate est à la fois un moyen de survie et un acte d’autodéfense.

En récupérant les richesses de l’un des axes maritimes les plus importants de la planète, les pirates somaliens ont fourni le prétexte à l’intervention des principales marines de guerre et à une législation d’exception permettant aux forces militaires des états occidentaux de débarquer n’importe où en territoire somalien.

Aujourd’hui, cette zone du globe est donc devenue un laboratoire d’expérimentation pour tous les militaires, paramilitaires et conseillers en sécurité de la planète qui peuvent y tuer et capturer sous couvert de la loi tous ceux qu’ils soupçonnent de s’adonner à ce qu’ils ont défini comme étant de la piraterie.

Actuellement, plus de 1 000 Somaliens étiquetés pirates croupissent dans des geôles à travers le monde, capturés par les forces armées et ramenés dans les pays des bateaux qu’ils ont pris en otage . En France, entre 2008 et 2011, 22 Somaliens ont ainsi été enlevés pour être incarcérés et jugés dans l’hexagone. 15 d’entre eux ont été déjà été jugés parmi lesquels 8 sont en train de purger des peines de prison qui vont jusqu’à 10 ans. 7 autres sont toujours en détention préventive et attendent leur procès qui devrait avoir lieu en 2014 ou en 2015. Parce que nous savons qu’en taule, tout a un prix (téléphoner, acheter du pq, manger à peu près correctement…) mais aussi parce que la guerre contre les pirates est l’une des facettes extrêmes de la guerre aux pauvres, nous souhaitons apporter un peu de solidarité aux 15 pirates somaliens encore incarcérés en France. L’argent du concert servira donc à leur envoyer des mandats.

« Ils nous condamnent, ces crapules, alors que la seule différence entre eux et nous, c’est qu’ils volent les pauvres sous couvert de la loi alors que nous pillons les riches armés de notre seul courage. »
Le pirate Bellamy lors de son procès en 1720.

14-01 affiche concert pirate com

Jour de colère, la grande messe de l’extrême droite

Le Huffington Post a réalisé un Pearltrees autour de la nébuleuse "Jour de Colère" (cliquez pour y accéder)

Le Huffington Post a réalisé un Pearltrees autour de la nébuleuse « Jour de Colère » (cliquez pour y accéder)

Ras l’Front Isère a publié un article(sur lequel nous nous sommes permis de faire quelques petits ajouts et modifications pour apporter les quelques précisions qui pouvaient manquer) autour de la manifestation du 26 janvier prochain à Paris, qui brasse large et devrait réunir la fine fleur de la réaction et du nationalisme français, dans un œcuménisme révélateur d’une volonté forte de former un front commun : islamophobes et antisémites main dans la main, solidaristes et ultralibéraux bras dessus bras dessous, « anti-système » et partis électoralistes, tous dans la rue contre l’égalité des droits ! Pas question en ce qui nous concerne de soutenir le gouvernement socialiste : mais notre colère est dirigée contre la violence et le racisme de l’État, contre l’arrogance et l’iniquité du système capitaliste, quand celle des nationalistes de tous poils rêve d’établir un ordre fondé sur la discrimination et l’exploitation.

Qui se cache derrière la manifestation baptisée « Jour de colère », qui est annoncée pour le  26 janvier à Paris ?  Des groupes réacs et groupes fachos réunis, qui s’affublent de diverses étiquettes et déguisements. Ainsi que le Front national, le parti-vitrine de l’ extrême droite.

Parmi ces mouvements, le « Printemps français », la nébuleuse des opposants les plus radicaux au mariage homosexuel qui réunit militants d’extrême droite, catholiques traditionalistes et identitaires.  Forte présence des obsédés islamophobes de « Résistance Républicaine », plus connu sous le nom de « Riposte (prétendument) Laïque » et de leurs grands amis identitaires. À la manœuvre aussi, les catholiques intégristes de « Civitas, » divers groupes anti-islam (comme le « Comité Lépante »). On aura également les anti-avortements comme ceux de « SOS Tout-Petits », regonflés par la régression mise en œuvre par le gouvernement très à droite en Espagne et les lobbies catho-franquistes.

Et on ajoute à tout ça une  forte tonalité et démagogie « antifiscaliste » . Ainsi de prétendus  « Bonnets rouges » de plusieurs départements (et vrais faux-nez des identitaires), alors que le mouvement officiel des Bonnets rouges annonce ne pas participer à la manif. Et encore d’autres « collectifs »,  opposés au “matraquage fiscal des patrons », opposés en réalité à toute redistribution des richesses et à toute solidarité sociale.

Soutien aussi de Dieudonné, s’alliant donc aux islamophobes, dans une apparente contradiction : mais la haine et le racisme, les idées les plus réactionnaires, partagés en commun, sont un ciment suffisant à l’ensemble des mouvances de l’extrême droite. Il a en effet appelé ses fans à participer au rassemblement en partageant l’évènement sur sa page Facebook. On peut parier sans risque que son compère en démagogie antisémite et complotiste, Alain Soral,  de la bien mal nommée et bien trompeuse « Egalité et Réconciliation », va entrer dans la danse. Les fascistes revendiqués de L’Oeuvre Française / Jeunesses Nationalistes ( Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac),  pourtant en principe « interdits » depuis  juillet, seront également de la partie. Eux ne craignent pas de s’afficher tout autant anti-juifs qu’anti-arabes, sans oublier d’autres détestations comme l’homophobie par exemple.

FN_Vaucluse_JourdeColère

Le FN appelle à la manif…

On verra  sans doute aussi la participation de  divers  lepénistes et umpistes, plus ou moins déguisés eux aussi. Ainsi, le FN du 84 (Vaucluse), la fédé de Marion Le Pen,  appelle ouvertement à cette manif  de toutes les extrêmes-droites. De plus, il se charge de la coordination des troupes FN : dans un billet datant du 18 décembre, on apprend que des responsables chargés de la comm’ pour cette manif  ont déjà été nommés dans les sections départementales du FN en Saône-et-Loire, dans les Hauts-de-Seine, dans le Doubs, dans l’Allier, dans l’Oise, dans le Calvados, en Moselle, dans la Marne, en Seine-Maritime et même en Belgique. Depuis, la liste s’est certainement étoffée…

Sources :

Un article sur Slate.fr : Jour de colère: l’alliance des poussettes, des bonnets rouges et de la quenelle

Un article du Huffington Post :  Jour de Colère : qui se cache derrière la manifestation du 26 janvier contre le gouvernement

lu sur http://lahorde.samizdat.net/

[Bagnolet] Programme de janvier 2014 au Rémouleur

http://juralib.noblogs.org/files/2014/01/023.jpgTÉLÉCHARGER LE FLYER

Appel à soutien financier

Le Rémouleur est un lieu ouvert depuis trois ans pour se rencontrer, échanger et s’organiser. On peut s’y réunir, boire un café et discuter, lire, écrire des tracts, trouver des infos… S’organiser collectivement, hors des syndicats, des partis et des structures hiérarchiques. Pouvoir se donner des armes pour le futur par la diffusion d’idées et de pratiques, en discutant et en confrontant nos positions politiques. Apporter force et consistance aux luttes présentes et à venir. Parce que nous voulons transformer radicalement cette société, ni plus ni moins ! Tendre vers un monde sans exploitation ni domination, sans État ni frontière, sans argent ni propriété privée…

Dans un monde où l’argent règne encore en maître, nous avons encore besoin de payer un loyer. Nous avons choisi de louer un local avec pignon sur rue pour pouvoir y développer des activités pérennes, gratuites et accessibles.

Parmi ces activités, des projections, présentations de thèmes et d’ouvrages et des discussions sont organisées chaque mois. Des collectifs de lutte se réunissent régulièrement au Rémouleur et y organisent des permanences : Sans remède, autour de la résistance à la psychiatrie ; Cadecol, Caisse de défense collective ; Prenons la ville, concernant la restructuration urbaine ; Les Cafards, quant aux différentes institutions comme la CAF et Pôle Emploi ; et une permanence Sans papiers, s’organiser contre l’expulsion.

Le local contient une bibliothèque dont la plupart des livres peuvent être empruntés. Des films sont également accessibles. Des tracts, brochures et affiches ainsi qu’un fond d’archives sont à disposition. Les brochures et les livres d’éditeurs indépendants diffusés au Rémouleur sont à prix libre, et l’argent récolté est réinvesti dans l’achat de livres et brochures payés à leur prix de revient et dans quelques dépenses courantes du local.

Reste le problème du loyer. Les moyens que nous nous sommes collectivement donnés pour trouver de l’argent (concerts, apéros, etc.) ne suffisent pas. Nous lançons donc un appel à soutien financier sous forme de dons uniques ou répétés.

• Par chèque à l’ordre de “Plumes” à déposer aux permanences ou à envoyer à l’adresse suivante : Le Rémouleur, 106 rue Victor Hugo, 93170 Bagnolet ;

• En liquide, aux permanences ;

• Par virement, en venant aux permanences ou en envoyant un mail.

Le Rémouleur

Au Red Star « on n’est pas des princes, mais on est libres »

Dans l’ombre de sa rivale, l’équipe du Red Star assume son emprunte depuis 1897. Ici tout est bon enfant et historique, surtout le stade qui en porte les stigmates. Mais pour rien au monde, les suppporters troqueraient leur stade contre un nouveau lieu, parce que Bauer, c’est « l’identité du club ».

Des rêves j’en ai beaucoup, et je vais en réaliser un pour la modique somme de 5 €. Je suis à Saint-Ouen, dans la tribune première Est du Stade Bauer. Tribune que les fans aimeraient renommer Rino Della Negra, joueur du Red Star et héros de la résistance fusillé le 21 février 1944. Tout un symbole. Enfin ! Je suis dans le stade du Red Star, club fondé par Jules Rimet en 1897, le fondateur de la FFF (Fédération Française de Football) et de la Coupe du monde.

J’admire le stade Bauer et son architecture à l’anglaise. Ce stade mythique créé en 1909, porte le nom d’un autre héros de la résistance : le Docteur Bauer. Un supporter me dit « ici tout est histoire », je le crois sur parole. Je jette un œil au mur décrépit et à la tribune inutilisable. La toiture d’une des tribunes s’est fait la malle. Le temps et l’histoire ont fait leur œuvre et le stade aurait besoin d’un sérieux coup lifting. Bien que peu épargné par les ravages du temps, je ressens une vive émotion, celle que l’on ressent lorsqu’on se trouve dans un monument légendaire. Bauer garde son charme. Je me sens comme envahi par son histoire. Je fais partie des Braveheart qui ont bravé la pluie, le vent et le froid pour assister au match qui oppose le Red Star FC au F.C. Bourg Péronnas. L’ambiance est magnifique. Les supporters donnent de la voix, en se serrant les uns contre les autres, et ce, de la première seconde de jeu jusqu’à la dernière.

L’anti Parc des Princes

rsbastiavictoire (2)Le club de national (3e division) a connu des hauts et beaucoup de bas. Le coach Laurent Fournier a été remercié il y a quelques semaines. Mais, la ferveur et la passion pour le football populaire que ressentent les supporter restent intactes. Pierre, un trentenaire qui supporte l’étoile rouge depuis l’âge de 9 ans, me décrit avec enthousiasme l’atmosphère audonienne : « tous les gens vont à la même buvette au Red Star. On est fier du fait que l’entrée au stade soit à 5€ et à 2,50 € pour les étudiants. Avec 10 € en poche, tu passes une soirée formidable. À la mi-temps on a encore le droit de sortir pour aller prendre une bière. C’est encore un des rares stades où tu peux te permettre ça. C’est combien au Parc des Princes ? Dix fois plus cher ! Pour rester assis et applaudir sur commande. Ici on n’est pas des princes mais on est libres. On se déplace comme on veut dans la tribune, on chante, on danse, sans avoir un million caméras de surveillance braquées sur nous. On assiste peinard à des matches de football d’un niveau plus que correct. Au bout du compte, en venant ici t’auras vécu une soirée sympa, abordable et t’auras rencontré du monde ».

Le stade Bauer c’est l’anti Parc des Princes. Il abrite, également, des ex-fans du PSG « les recalés du plan Leproux » qui découvrent dans la banlieue rouge une chose qu’ils n’ont jamais connu dans le 16e arrondissement de Paris : un public uni. Ce public porte une des valeurs essentielles du football populaire : la mixité sociale. Je croise également Mano un étudiant qui vit dans le Val de Marne, « je suis un fan de foot arrivé de Grèce il y a 2 ans. Ce que j’aime ici c’est l’ambiance des gradins. J’ai fait le tour de pas mal de stades. J’ai trouvé au Red Star des sensations dingues. Je n’ai ressenti ça nulle part ailleurs. Et depuis je suis accro ! ».

David un ingénieur retraité, accompagné de son fils et de sa fille, me fait part d’une crainte qu’ont tous les amoureux du Red Star « Bauer c’est l’âme de cette ville ! Qu’est-ce qu’on va foutre dans un autre stade ? Personne ne veut aller aux Docks. On est contre le foot business. Je soutiens à fond le combat du Collectif. »

Le Collectif des Amis du Red Star, c’est Vincent qui en parle le mieux, il est depuis 2 ans le président de l’association de supporters du club. « Notre association a vu le jour en 2003. Quand le club a failli disparaître ! On a estimé qu’il était important de s’organiser et d’avoir un club de supporters indépendant de la direction. » Il me parle de leur engagement : « on a volontairement axé notre mandat sur la défense du stade Bauer. On lutte contre une légende urbaine qui prétend que l’on ne peut pas jouer dans de bonnes conditions au stade Bauer. On a d’abord commencé à effectuer une campagne de sensibilisation auprès des supporters. Puis elle s’est étendue à toute la ville de St-Ouen et même au-delà. »

« Bauer is magic, man »

Red StarMalgré des débuts difficiles, avec un public résigné qui attendait la mort dans l’âme qu’un miracle se produise, la campagne du Collectif des amis du Red Star porte ses fruits. Le Stade Bauer est devenu un thème de campagne pour les élections municipales. Karim Bouamrane candidat PS aux municipales à Saint-Ouen annonce « la mairie souhaite construire un stade aux Docks. Nous pensons qu’il faut plutôt rénover le stade Bauer. »

À la fin du match comme tout bon supporter je me rends dans le célèbre bar en face du stade : l’Olympic. L’occasion pour moi de partager mes émotions avec les supporters, de refaire le match. J’échange quelques mots avec Akli, il sert des bières aux couleurs du club (bouteilles vertes avec une étoile rouge). Entre deux services il me dit « Tu sais p’tit ça fait 18 ans que je suis le gérant de ce bar. Les gens qui veulent s’endetter pour un nouveau stade et s’exiler aux docks n’ont rien compris. Si le club part de Bauer, il ne pourra plus s’appeler le Red Star, car il aura perdu son identité. »

Avant de quitter tout ce beau monde qui m’a traité comme un des leurs aussi bien dans le stade qu’à l’Olympic, je repense aux paroles d’un type authentique, tout comme sa gouaille issue des travées de Bauer, Pierre… « Malheureusement tous les stades finissent dans des espèces de No man’s land entre un Leroy Merlin et un Courtepaille. Alors qu’un stade en ville c’est un stade qui vit et qui fait vivre la ville. La ville doit se réapproprier le stade. Je me souviens encore l’an dernier, il y avait un match de foot entre les mères de famille de la ville. T’avais des daronnes cainf en boubou qui cavalaient pour mettre des frappes improbables. C’était beau ! ».

« Bauer is magic, man », c’est ce que disent les touristes allemand, japonais, anglais ou chilien qui tels des pionniers longent les puces pour voir un monument que les guides touristiques ignorent et qui pourtant, fait partie intégrante de l’histoire de la banlieue parisienne.

Balla Fofana

LU SUR http://www.bondyblog.fr