Un premier mai libertaire très agité

Le premier mai libertaire c’est d’habitude l’occasion d’une balade dans l’Est parisien… Cette année, ça a été beaucoup plus tendu. Compte-rendu partiel qui sera complété au fur et à mesure avec les différentes informations rassemblées. Pour tout complément d’information, notamment sur les interpellé-e-s, écrire à paris-luttes-infos (arobase) riseup.net.

Mise à jour 9 h samedi : cinq personnes étaient en garde à vue, trois d'entre elles hier soir sont sorties à 20 h. Trois personnes sont accusées à tort de dégradations, et deux de violence sur agent dépositaire de l'autorité publique.

Acte I : la balade mouillée

Arrivée à place des Fêtes, comme d’habitude, il y a un peu de monde, sans être très massif. Entre 500 et 1 000 personnes. Comme d’habitude, somme toute. 
L’ambiance est assez sympa, bien qu’un peu folklorique comme souvent. Beaucoup de drapeaux noir et rouge et noir. Les orgas sont présentes. La FA a un beau bloc en tête de manif, la CNT, groupée autour du camion a un peu moins de monde que d’habitude. Alternative libertaire est présent plus en queue. Des groupes collent des affiches autour de la manif. Les slogans sont comme d’habitude tournés vers nos ennemis les bourgeois et les flics. « A bas l’état, les flics et les patrons », « Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons« …

En haut de la rue de Belleville, il pleut beaucoup trop, les tracts commencent à fondre dans la main et les afficheurs arrêtent d’afficher. On se dirige tranquillement vers une manif K-Way…

Acte II : Hein quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?

Jusqu’ici c’était tranquille. Arrivée au niveau du métro Belleville, ça se speede d’un coup sans qu’on comprenne vraiment pourquoi [1]
Certains camarades s’appliquent à défoncer une agence du Crédit Lyonnais. 
Lafon, le super flic de la DCRI chargé de l’extrême gauche à Paris, cherche à s’interposer pour arrêter les vilains casseurs. L’imprudent trébuche. Non sans quelques dissensions dans le cortège, il se carapate en courant grâce à une exfiltration par le SO de la CNT.

Passé ce léger incident, on continue à descendre la rue du Faubourg du Temple. Une autre banque est éclatée. Puis c’est au tour de Monoprix de se faire complètement exploser la vitrine. A noter que celle-ci n’a résisté que 6 secondes. Pas très solide. Décidément malchanceuse, c’est encore une banque LCL qui se fait casser sa devanture. Métro Goncourt on voit pour la première fois des robocops, en l’occurrence des gardes mobiles, qui essuient quelques rares jets de bouteilles.

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Le monoprix après le passage de la manif

Acte III : 2e round, retour au calme forcé

Une personne de la CNT prend la parole pour expliquer que la manif ne « pourra pas continuer dans ce climat de violence extrême« . Elle est huée par une partie conséquente de la foule, et pas seulement ceux qui cassaient des trucs.

Pendant ce temps, les flics se positionnent en latéral, avec des tenues anti-émeutes. On sent qu’il y aura plus grand chose de possible.

On se ramène ensuite sur le boulevard Ferry où on s’aperçoit qu’il y a de plus en plus de flics, et notamment des civils qui sont massifs. On avance assez vite et on se retrouve sur le boulevard Richard Lenoir à 200 m de la place de la Bastille. On sent que les flics cherchent des gens pour pouvoir les serrer (sans doute les gens qui ont tapé leur collègue précédemment).

On tourne dans la rue du Chemin vert (trajet déposé à la préfecture) où on stationne pendant 20 minutes sous une pluie battante. On n’aurait jamais dû s’engager dans cette rue, idéale pour une nasse policière. Les flics en ligne forment une prison à ciel ouvert et commencent à faire sortir les gens au compte-goutte. Sauf qu’ils avaient repéré du monde à arrêter et les BACeux plongent sur eux et s’en saisissent.

S’en suit une grande mêlée ponctuée par un gazage. Le groupe est séparé en plusieurs morceaux et une grosse partie se retrouve sur le boulevard Beaumarchais tandis que le reste est encore dans la nasse. La même scène se reproduit plusieurs fois, jusqu’à ce qu’au final il n’y ait plus personne dans la nasse. Au passage les flics ont fait des arrestations. 4 à priori.

Nous sommes ensuite repoussés par les flics et leurs boucliers jusqu’à la place de la Bastille, désespérément vide pour un Premier Mai…


Notes

[1Apparemment selon d’autres sources, le Franprix avant l’arrivée à Belleville avait déjà fait les frais d’une autoréduction puis d’une descente en règle de la vitrine.

LU SUR PARIS LUTTES INFO

Soirée de soutien à Paris-luttes.info le 9 mai !

Grosse, grosse soirée en perspective au Transfo, le collectif Paris luttes info vous invite à le rencontrer et à faire la fête autour d’un bon concert. Il y en aura pour tout le monde !

Une soirée de soutien à Paris-luttes.info pour :

  • Financer du matériel permettant de faire connaître davantage Paris-luttes.info en région parisienne (affiches, stickers, tracts).
  • Se fournir du matériel un peu coûteux pour améliorer les fonctions et le développement de paris-luttes.info. On aimerait par exemple avoir un serveur pour héberger plus de documents audio et photo, toujours en toute sécurité.

Soirée de soutien organisée pour et par le collectif Paris Luttes.info le vendredi 9 mai au Transfo (57 avenue de la République à Bagnolet M°Gallieni ou Robespierre). Ça va guincher !

18 heure : Débat et discussion sur le site, son utilisation, les améliorations qui peuvent être faites.
20 heure : Début des concerts

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Des concerts ? Hé ouais parce qu’il n’y aura pas 1 salle, mais deux salles de concert ce soir là ! La classe !!!

Dans la première salle :

  • Boubou Klezmer Band (Free Klezmer rock)
  • BAL REBETIKO

Dans la deuxième :

Vendredi 18 avril 2014: Mouvement anarchiste et antirépression en Biélorussie

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Vendredi 18 avril 2014, à 19h30 au Transfo :

Cette année, l’Anarchist Black Cross Belarus fait une tournée d’information en Europe. Nous avons plusieurs objectifs. Nous voulons présenter la semaine de solidarité avec les prisonnierEs anarchistes qui aura lieu fin août 2014. C’est le projet de plusieurs groupes ABC européens qui veulent unir leur efforts pour soutenir nos camarades en prison.

Nous voulons aussi partager des informations à propos du mouvement anarchiste en Biélorussie. Nous espérons que les histoires des luttes d’autres endroits vous aideront dans vos propres luttes. Il est impossible de parler de mouvement anarchiste en Biélorussie sans mentionner les répressions auxquelles le mouvement fait face et comment on y réagit.

Nous souhaiterions discuter de votre expérience de la répression et de ce qui vous aide à y faire face.
Le fonctionnement de l’ABC nécessite constamment de l’argent aussi nous souhaiterions collecter des fonds pour aider les prisonniers, en payant leurs avocats, des livres et de la cantine. Nous avons aussi besoin d’argent pour imprimer de la propagande.

Le programme de la soirée :

-La situation actuelle du mouvement anarchiste en Biélorussie
-La situation actuelle de la répression en Biélorussie
-La semaine de solidarité avec les prisonniers anarchistes
-Discussion sur “L’antirépression et le travail de solidarité au sein du mouvement anarchiste”
-Écriture de lettres et de cartes postales

Quelques dates de la tournée européenne :

14/04 Nancy – CCAN 69, rue Mon Desert, 54000 Nancy
15/04 Bruxelles – Acrata, 32 Rue de la Grande Île
16/04 Day off
17/04 Lille – CCL, 4, rue de Colmar
18/04 Paris – Transfo 57 avenue de la République, à Bagnolet
19/04 Paris – Librairie Publico – 145 Rue Amelot
20/04 Day off
21/04 Brest
22/04 Notre-Dame-des-Landes – ZAD
23/04 Angers – L’Etincelle 26 rue Maillé
24/04 Bordeaux – L’Oukaze, 38 rue du Marechal Lyautey à Bègles
25/04 Pau – La Tor deu Borreu, 2 rue de la fontaine
27/04 Santurze ou Bilbao
28/04 Burgos
29/04 Salamanca / Madrid
05/05 Granada
07/05 Valencia
08/05 Teruel
09/05 Zaragoza
10/05 Badalona
11/05 Barcelona
12/05 Toulouse
13/05 Alès – la Rétive 42 rue du Faubourg d’Auvergne
14/05 Montpellier – La Mauvaise Réputation 20 rue Terral
15/05 Valence – Le Laboratoire
16/05 Grenoble – BAF 2 chemin des Alpins + concert !
17/05 Saint-Étienne – Avatarium, Musée de la Mine
18/05 Day off
19/05 Clermont Hôtel des Vil-e-s, 55 avenue de l’Union Soviétique
20/05 Day off
21/05 Lyon
22/05 Dijon – Snack Friche (quartier Lentillères) rue Philippe Guignard

ABC-Belarus-Solidarity-Infotour-2014

6 AVRIL DE 12H À 21H FESTIVAL DU FILM PICO Y PALA « SUR LES RUINES DE LA GAUCHE, LES DISCOURS FASCISANTS PROSPÈRENT : TACLONS-LES !»

Dimanche 6 avril 2014 le Dilengo accueille le festival du film du collectif « Pico y Pala »

«Sur les ruines de la gauche, les discours fascisants prospèrent : taclons-les !»

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12h : Cantine du Dilengo

Tout l’après-midi :

Tournoi de foot : Le mondial improbable (constitution des équipes sur place à 12h)

Projection de films sur les conséquences sociales du Mondial au Brésil

Initiation à la boxe

Atelier pochoirs

Jeux

18h : Atelier de décryptage de vidéos de l’extrême-droite

19h30 : Asado (barbecue) argentin

21h : Projection «La deuxième droite» Les mutins de Pangée / France / 2013 / 63’ + Discussion

Pour en savoir plus: http://picoypala.org/#/portfolio|festival/2014

5 avril 2014 : manifestation contre les crimes policiers et les violences policières

30 ans après la marche pour l’égalité et contre le racisme, lancée pour répondre à la multiplication des crimes racistes et sécuritaires, il semble que rien n’a changé : la liste des victimes dans les commissariats, à bord de fourgons de police, morts suite à une intervention des forces de l’ordre, s’allonge indéfiniment. Ces dernières années, les morts au cours de courses-poursuite, par clé d’étranglement, par pliage ou encore les personnes mutilées par des tirs d’armes prétendument « non létales », se sont multipliées.

Les « bavures » policières n’existent pas. La police tue et violente depuis des décennies, dans des circonstances souvent similaires, et souvent les mêmes personnes : on est passé des ratonnades d’Algériens dans les bidonvilles de la région parisienne dans les années 1960 à la « neutralisation » de « suspects » dans les « quartiers sensibles » aujourd’hui. Et quand elle n’endeuille pas une famille, des amis, des quartiers entiers, la police laisse derrière elle des blessés de plus en plus nombreux.

Aux mobilisations des familles réclamant Vérité et Justice pour leurs proches morts aux mains de l’état ou mutilés par la police, la justice répond presque invariablement par des non-lieux ou des acquittements, dans les cas où une instruction a été ouverte. A l’inverse, quand des révoltes éclatent suite à un crime policier, la machine judiciaire se met en route immédiatement pour faire tomber des têtes et distribue de lourdes peines de prison. D’un côté les syndicats policiers et l’état cherchent à renforcer l’impunité policière, notamment par l’instauration d’une « présomption de légitime défense » équivalant à un véritable permis de tuer, une peine de mort qui ne dit pas son nom. De l’autre, on assiste à de véritables exécutions judiciaires, les atteintes à des policiers étant de plus en plus sévèrement punies, et la justice cherchant à tout prix à trouver des coupables.

Les familles et proches de victimes doivent le plus souvent attendre des années pour voir une instruction ouverte, quand un non-lieu ne vient pas tout bonnement clore des années de souffrance et d’attente. Quand l’instruction aboutit à une mise en examen des policiers, ceux-ci sont très rarement reconnus coupables. Et quand c’est le cas, ils sont condamnés à des peines de principe. « Que vaut la vie de Youssef ? » demandaient les proches de Youssef Khaïf, abattu d’une balle dans la nuque par un policier à Mantes-la-Jolie en 1991. à cette question, la Justice, qui acquitta son meurtrier dix ans plus tard, répond toujours de la même manière : la vie d’un Noir ou d’un Arabe vaut moins que la liberté d’un policier et que le sacro-saint maintien de l’ordre républicain, quand bien même ce dernier n’était pas menacé.

Depuis des années, les familles et les comités Vérité et Justice réclament une reconnaissance de ces crimes, une manière d’honorer leurs défunts, que les médias et la justice salissent souvent pour légitimer leur mise à mort. Elle réclament la fin des pratiques policières mortelles comme la clé d’étranglement, le pliage ou les courses-poursuite pour de simples infractions au code de la route. La fin aussi des pratiques de chasse de la police qui aboutissent à la multiplication des accidents mortels et des mutilations, notamment par l’usage intensif du flash-ball.

Au-delà des crimes eux-mêmes, c’est la recherche de vérité et le combat des familles, mais aussi de tous ceux qui dénoncent publiquement la violence de l’état et de sa police, qui sont de plus en plus réprimés. Lorsque la police ne tire pas pour tuer les indésirables, elle tire pour blesser ceux qui les soutiennent : flash-ball, LBD et grenades sont de plus en plus souvent utilisés, en banlieue comme lors de manifestations, pour faire taire ceux qui s’organisent.

Il n’est plus rare également de voir le Ministère de la Justice s’en prendre à ceux qui dénoncent ces violences sur internet, comme ça a été le cas pour le site Copwatch en 2012 ou pour Urgence Notre Police Assassine (site animé par Amal Bentounsi, dont le frère Amine a été tué d’une balle dans le dos en 2012) cette année, attaqués en justice pour diffamation et contraints de se justifier d’utiliser leur liberté la plus fondamentale, la liberté d’expression.

L’état, sa police et sa Justice, ont le monopole de la violence. Face à eux, nos forces sont éparses. C’est pourquoi il est plus que temps de s’organiser autour des familles et proches de victimes, pour trouver la manière d’unir nos forces dans un combat si inégal face à la police et la justice.

Rejoignez-nous dans cet effort pour obtenir la vérité et pour dénoncer la vraie nature de la police !

RDV le SAMEDI 05 AVRIL 2014 à 15H à la sortie du METRO ANVERS (PARIS)

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Texte d’appel (version longue)
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Texte d’appel (version longue N&B)
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Texte d’appel (version courte)
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Texte d’appel (version courte N&B)

P.-S.

En marge de cette manifestation, le collectif Urgence-Notre-Police-Assassine a lancé depuis début mars une campagne d’affichage : des autocollants sont mis à disposition dans villes de France pour dénoncer la police. Les participants sont invités à prendre des photos et à les faire parvenir au collectif UNPA pour faire entendre leur voix et rendre leur campagne plus visible : urgence-notre-police-assassine@live.fr

« Nous trouverons un chemin ou nous en ouvrirons un »
Hannibal

 

La festivalE féministe Moeurs Attaque contre-attaque

Les festivités commencent le 24 mars pour la deuxième édition de la festivalE féministe Moeurs Attaque : du 24 mars au 12 avril 2014 à l’Université Paris 8 Saint-Denis

La collective féministe de Paris 8 organise la deuxième édition de la festivalE féministe Moeurs Attaque : trois semaines de festivités du 24 mars au 12 avril, d’ateliers mixtes et non-mixtes pour certains.

Le programme détaillé est disponible sur le site, la page facebook et à la fin de cet article !

De l’auto-défense au bricolage en passant par la danse, par des installations artistiques participatives, des temps de discussion sur le masculinisme, le harcèlement sexuel, le langage sexiste et bien d’autres thèmes, nous interrogerons les pratiques féministes et les problématiques liées au sexisme, aux violences, aux rapports de pouvoir, au capitalisme etc, qui traversent nos vies.

Nous accueillerons également des artistes comme Lady K, la graffeuse FedUp, des associations (CLASHES et Collectif anti-masculinisme IDF).

Grâce au cinéclub féministe et militant de P8, il y aura également des projections une fois par semaine pendant toute la festivalE.

À très vite pour un mois plein de belles surprises et de festivités militantes,

La collective féministe,

contact : marsattaquep8@gmail.com
http://facebook.com/moeursattaque
http://collectivefeministe.over-blog.com/

N’hésitez à nous écrire selon votre curiosité !

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Le programme complet

 

Contre le racisme et contre le fascisme toutes et tous dans la rue le 22 mars

Le 22 mars 2014, l’Union nationale des sans papiers appelle à une manifestation contre le racisme et le fascisme place de la République à 14 heure. Cela fait suite à un appel international venu de camarades grecs. Suite à cet appel, différents collectifs parisiens se sont mobilisés :

- l’appel unitaire
- l’appel du Mili (mouvement inter lycéen) à la manif et le déploiement d’une banderole l’annonçant
- départ du 18e arrondissement pour rejoindre le cortège à république, à l’appel de collectifs locaux antifascistes.