[Istanbul occupée] Brefs rapports depuis la place Taksim

Bref rapport depuis la place Taksim (N°1)

La première barricade semble impénétrable. Des centaines de briques empilées, des clôtures tordues, des voitures renversées, unies en un seule large bouclier de tôle ondulée avec de longues pointes de métal, comme prête à se défendre contre toute charge à cheval. Puis vous marchez encore 10 mètres et apercevez la suivante, deux fois plus grosse, avec plus de briques, plus de barrières, des graffitis partout. Et puis on marche encore un peu plus et on en aperçoit  une autre, et une autre, et une autre, et ca n’est pas seulement  la rue principale qui est bloquée, mais  toutes les rues secondaires et toutes les rues environnantes. Tous les trottoirs sont faits de sable, leurs briques arrachées et promis à de nouveaux usages. Des grappes de personnes occupent chaque barricade, posant pour des photos ; il y a là des vendeurs de bombes à peinture, de masques et de lunettes de protection entre chaque barricade. IPhones, iPads, et tous les i-appareils captent les moments de joie et de fierté pour tout le monde. Toutes les générations se retrouvent à sauter sur les voitures détruites, jouant à l’intérieur véhicules, des bus, des camionnettes de presse. Le masques « Anonymous » sont omniprésents, tout comme les vendeurs de kofte, de maïs, de thé, et bien sûr, des drapeaux, des milliers de drapeaux rouges avec le visage du fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk, mais aussi drapeaux trotskystes, anarchistes, féministes, et autres drapeaux. Les anarchistes se mélangent aux nationalistes, tandis que les hooligans, les écologistes, les anti-capitalistes, les musulmans, les Kurdes du LGBT partagent chaque mètre de sol dans le parc Gezi, ce qui vous oblige à essayez de vous faufiler, épaule contre épaule, pour passer d’un côté à l’autre.

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Fanions sur le toit des tentes, un village entier vit dans le parc aujourd’hui. Des matériaux de construction arrachés jonchent les rues environnantes. Chaque morceau de capital constant ressemble à des décombres après une bataille. Le centre culturel Atatürk, un immeuble de cinq étages sur un des côtés de la place Taksim, est drapé de grandes bannières disant « n’obéissez pas », « Tayyip démission », et d’énormes drapeaux d’Atatürk, mélangé avec des graffitis anarchiste et des images de football.

Le tout semble médiéval, avec casques, bâtons, javelots, avec vue sur le Bosphore, Sainte-Sophie et la mosquée bleue à l’horizon ; la place elle-même est plus un carnaval qu’autre chose. Des centaines de milliers de personnes sont rassemblées, dansant, chantant, colportant, célébrant juste la présence de l’autre dans une zone sans flic pour la première fois dans les mémoires. Tout le monde argumente, débat, rit, raconte des histoires de gaz lacrymogène et d’arbres. La police n’a pas attaqué pendant quelques jours, il y avait simplement trop de gens, trop de barricades. Toutes les 20 minutes, une marche démarre avec un chant différent, parfois kémaliste, parfois communiste, parfois une chanson, parfois une prière. Un mélange de jeunes, d’étudiants, de militants, de familles et de voyageurs organisent des pique-nique, des tables et des stands de vente quelle que soit l’idéologie ou les produits qu’ils proposent. Si ce n’était les monticules de briques et  les barricades de voitures qui entourent la place, on pourrait facilement oublier la force et de la violence qui ont tout déclenché.

La plupart des gens à qui nous parlons disent qu’ils n’aimaient pas tellement le parc auparavant, mais la réponse de la police à la manifestation d’origine pour l’environnement fut si dure qu’il fallait sortir. Certains sont en colère contre le développement néolibéral, d’autres contre les nouvelles lois islamistes interdisant l’alcool, certains contre la police, d’autres enfin sont tout simplement anti-gouvernement. Presque tout le monde est surpris que cela ait pris une telle ampleur, aussi vite. Ils s’inquiètent de ce qui va suivre, mais pour l’instant, le sentiment est la joie, presque euphorique, comme les derviches tourneurs et les  cornes et tambours non stop. Les rues secondaires, en dehors du parc et les pâtés de maisons sont pleines de gens aussi, qui boivent en public tard dans la nuit et assis dans la rue, là ou c’était interdit avant. Les flics ont abandonné toute la région autour de Taksim, se repliant sur Besiktas, le palais présidentiel et le stade de football. Pour l’instant, chaque jour est un rassemblement et chaque nuit une fête.

La majorité de la violence, semble t-il, s’est déplacée vers les 60 autres villes de Turquie où les manifestations ont démarré, notamment à Ankara. Les revendications locales du parc Gezi n’ont plus aucune pertinence pour la majorité des personnes qui participent à ce soulèvement de masse, mais tout le monde est toujours unis par l’opposition à la police et furieux de la réaction excessive du gouvernement. Ce qui lie les centaines de milliers de personnes sur la place Taksim ne peut être expliqué par aucune idéologie politique ni par la division séculaires/religieux ni par le mouvement vert. Au contraire, il semble que la joie de reprendre le centre de la ville a su garder le mouvement en vie, le libérant à la fois du contrôle de la police et des impératifs de la croissance du marché, devant déterminer quoi faire de chaque pouce gagné,  ignorant les engins de construction, les camions de police et les fourgons des médias, assis ensemble à chanter, parler, discuter, danser indéfiniment, pas pour la liberté ou la démocratie, mais pour autre chose, quelque chose comme la propriété du présent.

Un camarade de passage à Istanbul – Traduction dndf, 9 juin 2013

 

Bref rapport depuis la place Taksim (N°2)
« Quelque chose que ne savons pas encore nommer »

« Chaque jour, je fais le Çapulcu ! » lu sur les bannières partout sur le parc Gezi, est devenu le slogan officieux de l’insurrection. « Çapulcu » est le nom donné par le Premier ministre Erdogan aux manifestants, qui signifie racailles, pillards, voyous, fainéants. Acceptant le défi, les gens ont adopté le mot, l’écrivant  sur les  panneaux, chemises, graffitis, barricades, masques et autobus. Tout le monde nous dit à quel point les slogans sont drôles, une barricade est peinte à la bombe : « Regardez comme cette barricade est belle ».

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Erdogan a récemment suggéré que toutes les femmes devraient avoir au moins trois enfants pour soutenir la grande nation turque. Du coup, l’une des chants scandé au cours du rassemblement a répondu : « Voulez-vous trois enfants comme nous ? »  L’humour a pris tout le monde par surprise, en particulier le gouvernement, qui a porté au maximum la répression à Ankara, Izmir et d’autres régions pauvres d’Istanbul. Mais la moquerie, les blagues et la satire ne s’arrêtent pas, créant un langage complexe de la résistance mélangé à l’auto-réflexion qui élève les critiques à un tout nouveau niveau de vitriol.

Samedi fut la journée des hooligans du football, où une centaine de milliers d’ultras d’Istanbul, unis pour prendre part à la méga-manifestation à Taksim, hurlant à plein poumons des chants anti-gouvernementaux mélés aux appels-et-réponses de chaque équipe. « Laissez tomber vos bâtons, jetez vos gaz et rejoignez nous ! » criait tout le monde à un moment donné.

« Bleue » « Jaune »  « Bleue » « Jaune » pouvaient être entendus à des kilomètres, la foule bondissant de haut en bas, agitant les drapeaux des équipes et lançant des pétards dans le ciel. Chaque centimètre était occupé et personne ne pouvait sortir de l’ensemble. Les ennemis jurés de Fenerbahce et Beşiktaş firent l’impossible pour unir leurs efforts à tirer des feux d’artifice et draper de bannières l’imposant bâtiment AKM autour de la place, pendant qu’une autre centaine de milliers de personnes les regardaient et célébraient leur co-existence pacifique, impensable auparavant. L’union des fans de football, mais ausi la totale hétérogénéité des groupes politiques manifestant ensemble a été le plus bouleversant pour tout le monde. Il ya quelques semaines, il était impensable pour les nationalistes et les groupes kurdes de partager l’espace dans un rassemblement, et encore plus pour les sectes gauchistes qui se haïssent, mais aujourd’hui, c’est normal. Tout le monde ne s’entend pas bien, mais tout le monde a un coin, et tout le monde a la liberté de donner et de prendre à sa guise.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/02.jpegLa bibliothèque

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/04.jpegL’hôpital de campagne

Ce qui est étonnant dans l’occupation tentaculaire du parc Gezi et dans les manifestations de masse sur la place Taksim c’est l’absence totale de grandes assemblées, d’organisations consensuelles, et de grands meetings, toutes formes de décisions collectives qui avaient dominé les autres mouvements populaires dans les dernières années. Ici, l’organisation spontanée est totale, sans que personne n’ait vraiment idée de ce qui se passe dans l’ensemble, ce qui rend la rend impossible à contrôler, répandre, ou « démocratiser » avec des procédures formelles et des experts qualifiés. Des centaines de micro-groupes et des milliers de personnes se portent volontaires pour apporter de la nourriture, faire un travail médical, balayer les débris, patrouiller les barricades, distribuer de l’eau, mais ca n’est jamais centralisé ou coordonné. Apparemment il y a des négociations en cours entre certains groupes et le gouvernement, mais dire de ces groupes qu’ils seraient « représentatifs » du mouvement est risible, et ils le savent, prétendant ne pas parler au nom de qui que ce soit. Le gouvernement veut la disparition des barricades, la place vidée, et le parc soumis ; les organisateurs originels de l’occupation du parc ne veulent pas de la destruction du parc, aucun nouveau méga-développement, et un recul du gouvernement.

Mais que veulent les dizaines de milliers de personnes à travers le pays ? Que veulent les centaines de milliers, voire les millions de personnes qui entrent et sortent d’Istanbul tous les jours ? Plus qu’une réforme, moins qu’une révolution, quelque chose entre les deux que nous ne savons pas encore nommer.

Dimanche tous les partis étaient venus avec leurs drapeaux et leurs discours, mais c’était surtout une journée pour les familles, la musique, les enfants, et de célébration. Des bandes de motards venues de partout en Turquie pour participer parcouraient les rues commerçantes. Partout, les mêmes mélodies pouvaient être entendues : « Tayyip Istifa ! » « Tayyip démission ! »

Les écoliers sont assis dans les bus détruits, posant pour des photos avec leurs mères tandis que les syndicalistes forment des cercles avec les écologistes pour danser sur de la musique traditionnelle. Les barricades sont silencieuses maintenant, la sécurité est assurée, et tout va bien dans cette ville sur la colline. Le calme est descendu comme un brouillard, il semble que cela doive durer éternellement, et c’est pourquoi tout le monde sait que ce ne sera pas le cas.

Traduction dndf, 10 juin 2013

Les fascistes ont des noms et des adresses

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/065.jpgDidier Réault

Des élus UMP vomissent leur antitziganisme

Si l’extrême-droite a assassiné un jeune antifasciste dans les rues de Paris le 5 juin, les appels à la haine raciste se banalisent. Samedi 8 juin, un conseiller général et municipal UMP de Marseille (Bouches-du-Rhône), Didier Réault, a appelé sur Twitter à jeter des cocktails Molotov sur des campements Roms de la ville. Il réagissait à un article d’Europe 1, qui annonçait que trois cocktails Molotov avaient été jetés, sans faire de blessé, dans la nuit de jeudi à vendredi contre des caravanes occupées par des familles Roms à Hellemmes (Nord), près de Lille.

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Dans ce tweet, Didier Réault écrit : “Bientôt à Marseille pour la même action.” Le hashtag #Capelette fait référence au canton de la Capelette, où près de 400 roms d’origine roumaine et bulgare vivent depuis un an dans des conditions sanitaires déplorables, selon France 3 Provence-Alpes.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/075.jpgBidonville de Roms à Marseille (Bouches-du-Rhône), début juin 2013.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/104.jpgUne cinquantaine de Roms, dont plusieurs familles, vivent dans le squat de la Capelette (10e).

Largement pris à partie sur Twitter, l’homme politique n’a pas remis en question son tweet mais parlé d’une “exagération de la critique” quand ses détracteurs ont souligné qu’ils s’agissait d’un “appel au meurtre”.

La veille, le concurrent UMP du maire sortant Jean-Claude Gaudin, le député Guy Teissier, était venu rendre visite aux résidents de la Capelette. Il avait tenu des propos très durs envers les Roms, indique marsactu.fr, estimant que “2000 Roms” présents dans cette ville, c’était “trop”. “Même s’ils étaient dix, c’est encore trop”, selon lui.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/084.jpgGuy Teissier – VOIR LA VIDÉO

Lorsque des “élus de la République” se permettent d’appeler au meurtre et à la violence contre un peuple, en l’occurrence les Rroms, victimes de violences et de discriminations racistes à travers toute l’Europe, victime sous le régime nazi d’un génocide, comment s’étonner que quelques gros bras se permettent d’assassiner un militant antifasciste au cœur de Paris ?

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/047.jpgMémorial du génocide des Rroms et Sinti sous le régime nazi à Darmstadt

Solidarité ouvrière, 9 juin 2013

 

Hellemmes : des cocktails Molotov lancés contre le village des Roms

Ce vendredi, vers 2h30 du matin, des individus ont lancé trois engins incendiaires sur un village d’insertion de familles roms. Il n’y a ni blessés ni dégâts, mais les familles ont eu peur.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/057.jpgHier, les élus, riverains et membres des associations ont défilé au parc Engrand pour soutenir les Roms « qui ont eu très peur ».

Le village d’insertion des Roms d’Hellemmes est constitué de cinq familles installées sur le parc Engrand, depuis la fin 2012. C’est là, ce vendredi vers 2h30 du matin, qu’une voiture s’arrête, rue Jacquard en bordure du parc. Les occupants profèrent des menaces contre les villageois puis lancent trois cocktails Molotov. Les engins atterrissent dans l’herbe, l’un à moins d’un mètre d’une caravane, mais n’explosent pas. La voiture prend la fuite. Le brouhaha réveille les familles et surtout les petits. « Dans la caravane la plus proche, il y a cinq enfants dont un bébé de six mois », s’inquiète un des occupants. Il n’y a ni dégâts ni blessés. Les policiers arrivent et saisissent les restes des objets incendiaires. L’enquête est confiée à la Sûreté de Lille. Selon un papa, des attaques depuis la rue Jacquard arrivent « toutes les trois semaines. La dernière fois, on nous avait lancé des briques ».

Nombreux soutiens

Cet après-midi, les visages étaient fatigués alors que, depuis le matin, les visiteurs apportaient leur soutien. Dont le maire, Frédéric Marchand, « qui a informé le préfet et demandé que la police passe plus régulièrement », expliquait sur place Évelyne Ledez, adjointe à l’action solidaire. D’autres mesures suivront, dont le déplacement de la caravane la plus exposée.

L’attaque surprend d’autant que beaucoup d’opposants au village auraient « changé d’avis, assure un membre de l’Atelier solidaire qui assiste les villageois. Ceux qui ont fait cela (lancé les cocktails Molotov) ne sont pas d’Hellemmes. Leur but est de terroriser ». Évelyne Ledez rappelle que, au contraire, le quartier « soutient ces familles » (ainsi qu’un collectif d’Hellemmois). « Elles sont domiciliées au CCAS depuis 2009, précise sa directrice Sandra Langevin, et tous les enfants sont scolarisés. » Un papa a trouvé du travail. La ville et les associations entendent les amener à l’emploi et à un vrai logement : « Ce sont bien des habitants du quartier en parcours d’insertion. »

Leur presse (Arnaud Dufresne, lavoixdunord.fr, 8 juin 2013))

Appel à rassemblement en soutien à Walid et Dorsaf le lundi 17 juin à 13h30 devant le tribunal de Grasse

Lundi 17 juin à 14h sera rendu le jugement du procès de Dorsaf et Walid.

Ce procès a eu lieu suite à une plainte pour “outrage et insulte à dépositaires de l’autorité publique” provenant de deux policiers grassois.La Procureur a requis 4 à 6 mois de prison avec sursis pour Walid et Dorsaf, la même peine reçue par un des policiers condamné pour la mort de Abdelhakim Ajimi !

Les deux policiers n’avancent aucune preuve, aucun témoin pour appuyer leur accusation. Ce réquisitoire à l’encontre de Dorsaf et Walid est tout bonnement scandaleux et démesuré.

Ils essaient de nous intimider, de nous faire taire, mais en visant deux d’entre nous, c’est nous tous qui luttons pour que vérité et justice soient faites pour Abdelhakim Ajimi, qui sommes attaqués.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/04/083.jpgTÉLÉCHARGER L’AFFICHE

Ne nous laissons pas faire, soyons nombreux lundi 17 juin devant le tribunal de Grasse !

Adresse du tribunal : 37, avenue Pierre Semard à Grasse.

Ivora et Élise, pour le comité Vérité et Justice pour Abdelhakim Ajimi, 9 juin 2013

 

Lien vers l’émission diffusée mardi 14 mai sur Radio Canut : retour sur le procès en appel des meurtriers d’Abdelhakim Ajimi, ainsi que sur la sale histoire du maintien de l’ordre en fRance

 

Pour info, un extrait d’article à propos du poids de la parole d’un policier contre celle d’un citoyen lambda :

“La parole d’un policier vaut moins qu’on ne le croit” de Chloé Leprince, sur Rue89

Le code de procédure pénale […] dit explicitement à l’article 430 : ‘Sauf dans le cas où la loi en dispose autrement, les procès-verbaux et les rapports constatant les délits ne valent qu’à titre de simples renseignements.’

Explication de texte […] : la parole d’un policier se supplante aux preuves seulement en matière de contravention, sauf dans des cas très précis, comme le droit du travail ou les règlements de chasse et pêche. La parole d’un policier ne fait donc foi que dans des cas de figures de portée limitée. […]

La règle, c’est relaxe obligatoire

L’outrage ou les violences policières […] sortent du domaine de la contravention. Dans ces cas-là, la règle est la même que pour un citoyen lambda : si un policier affirme le contraire d’un justiciable, ce dernier ne peut être condamné sur la seule foi de la parole de l’agent. Le tribunal est censé prononcer une relaxe. C’est même un principe général du droit, puisqu’en France, il faut apporter la preuve de ce qu’on affirme. Sans preuve, si un policier oppose sa version, son procès verbal ne sera utile qu’à titre de simple renseignement.

La chose est méconnue en France, y compris par un certain nombre de professionnels du droit.

[Lyon] Bas les pattes sur les antifascistes !

Coupables d’antifascisme – appel à soutien –

Le 9 mai 2013 deux groupuscules fascistes implantés dans la ville de Lyon organisaient des rassemblements illégaux dans deux lieux distincts : ce supposé hommage pour un militant nationaliste décédé était surtout l’occasion pour eux d’occuper une nouvelle fois la rue.

Bien déci­déEs à ne pas leur lais­ser celle-ci, nous, mili­tan­tEs anti­fas­cis­tes, avions déci­dés de nous ras­sem­bler spon­ta­né­ment afin de dénon­cer publi­que­ment la tenue d’une énième mobi­li­sa­tion d’extrême-droite sur Lyon.

Nous tenons à sou­li­gner aujourd’hui que nous assu­mons tota­le­ment notre pré­sence sur la place Maréchal Lyautey à quel­ques rues du ras­sem­ble­ment pétai­niste. Notre ban­de­role « contre la peste brune, déra­ti­sons », en tête de cor­tège à notre arri­vée sur cette place était une réponse poli­ti­que et popu­laire face à ces mili­tants natio­na­lis­tes radi­caux. Contrairement à ce que vou­draient nous faire croire la jus­tice et la presse, nous ne sommes pas une bande armée d’extrême gauche mais des étudiantEs, des tra­vailleurs-euses, des syn­di­ca­lis­tes, des mili­tan­tEs en lutte pour une société égalitaire et soli­daire.

Face à cela, un triste bilan sur Lyon : depuis 2010 c’est 40 agres­sions réper­to­riées de la part des fas­cis­tes, soit près de 500 jours d’ITT dis­tri­bués.

Ce 9 mai 2013, l’État et la jus­tice ont visi­ble­ment choisi leur camp. Alors que les deux ras­sem­ble­ments d’extrême droite n’était pas auto­ri­sés ; les ama­teurs de saluts nazis ont pu tran­quille­ment se réunir (sans être inquié­tés) sous la bonne garde des forces de police. Quant à nous, le cons­tat fut rapide avec 25 mili­tan­tEs arrê­téEs alors que nous arri­vions tout juste sur la place du rendez-vous où se trou­vaient une tren­taine de sym­pa­thi­san­tEs !

Les fait qui nous sont repro­chés sont aber­rants, de façon non-exaus­tive en voici cer­tains : par­ti­ci­pa­tion à un ras­sem­ble­ment non-auto­risé ; par­ti­ci­pa­tions à un regrou­pe­ment armé en vue de com­met­tre des vio­len­ces sur per­son­nes ou des dégra­da­tions ; vio­lence sur agent.

Et ce fut pour nous de 21 heures à 42 heures de garde à vue, des sai­sies de télé­phone por­ta­ble et des contrô­les judi­ciai­res pour 6 d’entre nous nous inter­di­sant de nous côtoyer jusqu’au procès. Par ailleurs, cer­tai­nEs d’entre nous pour mani­fes­ter leur refus du fichage géné­ra­lisé de la popu­la­tion, ont décidé de ne pas se sou­met­tre aux dif­fé­rents rele­vés d’iden­ti­fi­ca­tion : prise d’empreinte et pré­lè­ve­ments ADN. Ces délits s’ajou­te­ront à ceux cités pré­cé­dem­ment.

Nous affir­mons haut et fort que nous ne nous tai­rons pas, nous ne plie­rons pas face à leurs atta­ques ni face à leur répres­sion. Nous ne lais­se­rons jamais ces fas­cis­tes et autres néo-nazis occu­per la rue comme ils l’enten­dent ; nous conti­nue­rons de lutter pour ancrer auprès de la popu­la­tion un anti­fas­cisme popu­laire.

Face à ce parti pris de l’État et de la jus­tice, face à la montée de l’extrême-droite dans notre ville, un seul mot d’ordre : SOLIDARITÉ.

Collectif des 25 inter­pel­léEs

Pour nous sou­te­nir : ordre des chè­ques TÉMOINS, dos du chèque « antifa 9 mai »
Adresse : Caisse de Solidarité, 39 rue Georges Courteline, 69100 VILLEURBANNE
Nous contac­ter

Rebellyon, 7-8 juin 2013

Communiqué antifasciste sur le déroulement de la marche des fiertés à Nancy le 1er juin 2013

Nous sommes des millitant-e-s antifascistes actif-e-s tout au long de l’année contre l’homophobie, le sexisme, le racisme et toutes les autres formes de discriminations. C’est naturellement que nous avons participé à la marche des fiertés 2013 qui s’est tenue à Nancy le 1er juin, comme nous le faisons depuis de nombreuses années.

Cette année, comme de nombreuses personnes, nous appréhendions cette marche qui était menacée par les infâmes propos et actes homophobes relayés dans la société tout au long de l’année par les divers groupes hostiles à l’égalité des droits pour tout-e-s.

Cette crainte fut confirmée dès le début de l’après-midi, en effet à partir de 14h nous pouvions déjà noter la présence, des membres du GUD (Groupe union défense, syndicat d’extrême droite) constitués en petits groupes aux abords du village associatif. Leur présence était d’autant plus visible lors de la manifestation où divisés en deux groupes (l’un sur la porte de la Craffe et l’autre dans un bar qui se trouvait sur le trajet de la marche) ils ont déployé un drapeau avec une croix celtique, leur emblème. Malgré le travail d’information qui était mis en place entre les organisateurs et les forces de l’ordre, ces derniers n’ont à aucun moment tenté d’éviter la provocation et la propagation de l’idéologie de ce groupuscule, qui ne l’oublions pas appelle ouvertement à la ratonnade des « pédérastes et des métèques » (pour reprendre leurs propres termes visibles sur leur site internet). Plus tard dans l’après midi, ce sont les HOMEN, qui ont pu librement et sous protection policière diffuser leurs revendications contre le mariage homosexuel place Stanislas, alors que dans le même temps se sont des militant-e-s LGBT et antifascistes qui se faisaient violemment repousser par les forces de l’ordre. Dans la soirée c’est un militant de la marche qui fut pris à partie en rentrant chez lui par les membres du GUD, à coup de poings américains et de chaînes triplex.

De plus, nous tenons à rappeler que cette présence fasciste à Nancy n’est pas un fait récent, en effet depuis plusieurs mois, la faculté de Lettres de Nancy 2 est la cible de tags homophobes, racistes et xénophobes, et ces derniers jours ce sont les vitres des locaux syndicaux et libertaires qui ont été prises pour cible. Les locaux de l’association LGBT EQUINOX ne sont pas épargnés non plus, et ont aussi connus des dégradations. Bien que nous alertons depuis un certain temps les pouvoirs publics et l’administration de la faculté il semblerait que ces derniers attendent une montée de la violence pour réagir, cela semble rappeler le mauvais souvenir des autonomes lorrains (dont certains membres du GUD étaient partie prenante) et la trentaine d’agressions perpétrées par ces derniers avant d’obtenir une réaction significative des institutions. Plus grave encore, le meurtre de Clément, militant antifasciste mercredi 6 juin à Paris, illustre l’apogée de la violence dont peuvent faire preuve ces groupuscules fascistes.

Nous ne pouvons tolérer, que certains individus craignent de sortir de chez eux ou de participer à des rassemblements quels qu’ils soient, sous prétexte du climat de peur que tente de faire régner un groupuscule d’extrême droite. Nous résisterons jusqu’à l’extinction totale de leurs idées, jusqu’à ce que nos vies nous appartiennent réellement.

No pasaran.

[In memoriam Clément Méric] La police protège le GUD à Nancy

Communiqué des antifas de Nancy

Aujourd’hui samedi 08/06/13 a eu lieu une manifestation en hommage à Clement Méric, militant antifasciste assassiné sauvagement à Paris par l’extrême droite. Cette manifestation n’a pas été appelée pas Mme Mouri. Mme Mouri a appelé à un rassemblement à 14h30 place Stanislas. Les militants antifascistes ont eux, appelé à un rassemblement au même endroit à 15h. Nous avons décidé de contacter Mme Mouri pour faire converger les deux rassemblements. Les antifascistes ne se sont pas « invités à la manifestation », nous avons appelé et organisé ce rassemblement et la manifestation qui s’en est suivi.

Cette manifestation – ouverte et populaire – avait pour but d’exprimer notre soutien à la famille, aux amis et aux camarades de Clément. La manifestation a réuni quelques centaines de personnes. Cette manifestation était large et populaire. Les gens présents étaient là également pour porter un message politique : dénoncer le racisme et l’homophobie ambiant qui règnent en France dans les bouches des politiques (PS UMP FN) et exiger la dissolution du GUD, un groupuscule d’extrême droite qui répand un discours de haine sur internet et appelle à des agressions homophobes et racistes.

La manifestation a parcouru la rue St Jean puis s’est dirigée dans la rue Lafayette en direction de la vielle ville. La police a refusé de nous laisser manifester et a effectué un imposant cordon policier en face de nous. Ils ont refusé que l’on passe car une petite dizaine de militants du Gud était justement en vielle ville. À ce moment-là, devant l’important dispositif policier, la manifestation a bifurqué dans une autre rue, modifiant son parcours. La manifestation a ensuite voulu se diriger dans une rue parallèle car nous ne souhaitions pas laisser des fascistes nous imposer un trajet.

La police a eu des agissements inqualifiables aujourd’hui, préférant chasser une manifestation antifasciste de centaines de personnes, qui voulaient saluer la mémoire d’un jeune mort pour ses idées que de faire partir une dizaine de fascistes.

La police a choisi son camp. Et c’est celui des néo-nazis.

 

Manifestation en hommage à Clément Méric
Repoussés au lacrymogène

Lors d’une manifestation hier à Nancy, la police s’est opposée à des antifascistes décidés à en découdre avec l’extrême droite du GUD.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/036.jpgFace à un groupe agressif, la police a été contrainte de faire usage de la force.

« Je ne pensais pas que ce jeune homme qui défendait ses convictions puisse être battu à mort dans une France où l’on peut pourtant vivre et exprimer ses idées. C’est un rassemblement en sa mémoire et contre l’extrémisme et ses violences ». Porte-parole de la manifestation qui a rassemblé hier quelque 150 personnes au total place Stanislas, Dalila Mouri, a voulu un rassemblement « citoyen et apolitique » en l’honneur de Clément Méric, ce jeune militant d’extrême gauche tabassé à mort mercredi à Paris par des sympathisants d’un groupuscule d’extrême droite.

Un collectif antifasciste s’est joint au mouvement « Dalila ». « Depuis les manifs du mariage pour tous, j’ai croisé des regards froids, haineux et à partir de ce moment, nous étions en alerte… », souligne Dalila, par ailleurs présidente de l’association Espace solidarité et accompagnement des familles (ESAF) de Maxéville-Laxou.

Banderole à bout de bras, cette jeune femme, militante du collectif antifasciste, refuse de mentionner son prénom et encore moins son nom. « Je n’ai pas envie que le GUD m’identifie. Ce qui est arrivé à Paris peut très bien survenir à Nancy », assure la jeune femme sur ses gardes dès qu’une voix se fait trop forte auprès d’elle. « Cette manifestation est aussi une dénonciation du fascisme ambiant qui doit cesser et pas seulement dans les discours des politiques… » L’association LGBT était également présente sur les rangs d’un rassemblement qui, initialement, ne devait pas déborder des pavés de la place Stan’. « On savait que le GUD se trouvait en vieille ville et j’avais obtenu de mes sympathisants de rester place Stan », assure Dalila Mouri. « Et c’est ce qui a été fait, le reste, je le condamne ».

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Le groupe « antifa » quittait, lui, la place en direction de la vieille ville mais était stoppé dans sa progression par la police qui usait de gaz lacrymogène dans le secteur de la rue des Maréchaux et de la place Saint-Epvre.

Le groupe pressait ensuite devant le Palais du Gouverneur avant de se dissoudre vers la place Stanislas aux environs de 16h30, marqué à la culotte par les policiers de la brigade anticriminalité (BAC). Des policiers de la section d’intervention (SI) mobilisés hier afin d’empêcher une confrontation entre deux extrêmes : le Groupe d’union défense (GUD) et les antifascistes. Deux fonctionnaires seront légèrement blessés par des jets de projectiles et un fumigène tirés par des « antifas » agressifs qui n’ont pas hésité à porter des coups et à faire, eux aussi, usage de gaz lacrymogène sur les forces de l’ordre. Il n’y a pas eu d’interpellations mais une enquête a été ouverte et dans les jours à venir, certains « antifas » pourraient connaître les geôles de garde à vue de l’hôtel de police du boulevard Lobau.

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Publié par des larbins de la maison Poulaga (EstRepublicain.fr, 9 juin 2013)

Les vautours

Toulouse Antifasciste

Le cadavre de notre camarade était encore tiède alors que les vautours se jettent dessus.

Les récupérateurs, tout d’abord. Qui est un récupérateur et qui ne l’est pas? C’est assez simple, Clément étant un militant antifasciste et libertaire, ses camarades proches et les membres des organisations dans lesquelles il a milité sont évidemment plus légitimes pour lui rendre hommage que les sociaux-démocrates. Honte à tous ces élus socialistes et ces bureaucrates du Front de gauche et de ses satellites. Honte à vous pour votre indécence! Vous qui ne pouvez pas imaginer faire un cortège de deuil sans amener vos drapeaux, qui ne savez pas faire un tract sans y coller votre logo. Vos mensonges ont tellement tourné qu’on nous sort parfois que Clément était « proche du Parti de gauche »! En répandant de telles rumeurs, vous crachez sur ses convictions, sur sa mémoire. Mais nous ne nous attendions pas vraiment à mieux de votre part. Au moins, de nombreuses personnes dégoutées par cette récupération ont rejoint les cortèges des camarades de Clément, laissant les républicards seuls avec leurs drapeaux et leurs slogans légalistes. Voilà pour l’aspect positif, même si les larmes de crocodiles versées par les socialistes ont eu pour effet pervers de faire croire que ces gens là étaient du côté des antifas. Rien n’est plus faux: le gouvernement en place et le parti au pouvoir sont des ennemis irréductibles de la cause antifasciste, nécessairement révolutionnaire.

Honte aussi aux médias, de gauche comme de droite, ouvrant leurs plateaux télés aux chefs des groupuscules fascistes qui y font leur publicité librement, comme d’habitude, ayant en plus le culot de se prétendre « anti-système » alors que toute la presse les courtise pour un reportage « choc ». Quand la foule en deuil pleurait, chantait et manifestait, les caméras étaient là, attendant qu’une amie proche éclate en sanglots ou qu’un jeune horrifié par le crime passe sa colère sur un élu. Reportages à la con sur la « nébuleuse antifa », condescendants et mensongers, s’intéressant pour quelques jours à un combat qu’ils trainent dans la boue le reste de l’année, calomnies, raccourcis faciles… Les charognards ont tout fait pour surfer sur la vague, allant jusqu’à harceler la famille du défunt. Et que dire des présentateurs télé commentant les rassemblement de deuil comme un match sportif… Comme si cela ne suffisait pas, on a aussi eu droit aux milliers de commentaires, tous à peu près pareils sur les différents journaux en ligne. La saloperie concurrençait la lâcheté, avec les habituels propos sur « les extrêmes qui se valent » (on attend toujours le Anders Breivik libertaire pour nous débarrasser de ces merdes humaines), les « c’est bien fait », ou encore les suppositions douteuses sur les conditions de la mort, la vie du jeune homme, son engagement, son physique…

Enfin, les fascistes. Il était évident qu’ils nous présentent le néonazi Esteban Morillo, repris de justice armé, comme un innocent jeune homme poétique ayant bêtement trébuché. Le pire, c’est qu’ils semblent y croire. Mais on aurait eu du mal à imaginer jusqu’où pouvait aller la perversité et l’ignominie de ces gens là. Rappelons que différents médias nationalistes (Zentropa, AMQC, des pages facebook…) annonçait avec un culot incroyable que contrairement aux « rouges », eux respectaient la mort du jeune homme. « Il y a, bien au delà des différences idéologiques, une césure fondamentale et à jamais infranchissable entre fascistes et antifascistes, c’est celle de cette forme d’honneur et de dignité qu’est le respect des morts », nous disaient ils. Alors, que penser des messages d’insulte ou de calomnies envoyés aux antifascistes et à la famille du défunt (!), des nombreux communiqués mensongers de la nébuleuse nationaliste, des articles « d’humour » sur le drame (I like your style, etc…), bref des milliers d’insultes à la « mémoire du mort » qu’ils ont fait? Même sur Feu de prairie, nous avons reçu ce genre de message se moquant de l’évènement. Si les droitards sont traumatisés par les articles antifascistes les appelant à « faire comme Venner » en se flinguant, qu’ils commencent par balayer devant leur porte. C’est dans leur mouvance qu’on a trouvé les articles d’insulte à Venner les plus gratinés (La Flamme, ClE, etc). La poutre et la paille! Bref, voici le camp de « l’honneur » et de la « dignité » dans ses œuvres: un ramassis de charognards n’assumant même pas un crime politique et pissant sur la tombe d’un jeune de 18 ans lynché par une bande de lâches. Belle vision du courage chevaleresque…

Oui, nous avons la haine contre tous ces gens là. Des claques se perdent, et pas que ça, face à ces hordes de vermine ressassant inlassablement les mêmes arguments miteux, les mêmes ricanements indécents. Des gens médiocres vivant par et pour le mensonge, en somme. Mais notre haine est constructive, elle nous pousse à nous organiser mieux, à développer nos liens. Nous sommes de ceux qui ne croient pas en la république des bâtards, qui a depuis longtemps mis les antifascistes dans le même camp que leurs ennemis, malgré les beaux discours. Nous laissons la « liberté d’expressiooon » et les belles valeurs démocratiques à ceux qui les prêchent: c’est à dire, à ceux qui sont au pouvoir et ceux qui à droite rêvent de les remplacer. La sociale-démocratie ouvre la voie au fascisme. Nous sommes par contre de ceux qui croient que la bonne solution au problème a été trouvée en 1945, et qu’elle implique un mur et quelques cartouches pour les terroristes fascistes.

Heureusement, les réseaux antifascistes autonomes ont été à la hauteur de l’enjeu. Partout des mobilisations réunissant des milliers de personnes ont été organisées dans l’urgence la plus totale. Dans toutes les grandes manifestations les récupérateurs ont dû céder face aux exigences légitimes des antifascistes. La solidarité internationale a aussi été formidable et très émouvante avec de belles actions partout en Europe et de très nombreux communiqués de soutien. Car si le fascisme avance en France, la révolution se prépare ailleurs, et elle balaiera les charognards… En montrant leurs vrais visages, l’extrême droite comme les libéraux et les républicains ont fait bouger les lignes. A Lyon, le maire Gérard Collomb (PS) veut ainsi mettre en procès… Les antifas! Il en est de même ailleurs, prouvant contre la propagande mensongère que la récupération n’est pas bienvenue. Des personnes se sont interrogées, la mort a eu un grand écho dans le peuple. Nous sommes encore une poignée seulement, une petite minorité intransigeante face au mouvement de masse réactionnaire qui avance pour étouffer dans l’œuf le changement social. Mais nous nous structurons, nous resserrons nos liens, nous nous organisons. Nous savons que nous n’avons rien à attendre de cet État, de ce système, et des fausses alternatives parlementaires qu’il propose. L’antifascisme tout comme la révolution est une lutte violente. Violence populaire contre barbarie réactionnaire. Il est légitime de se battre avec rage, car c’est une question de vie ou de mort. La destruction finale du système en place et de ses défenseurs nationalistes dépendra de cela, tout comme la construction du monde nouveau que nous souhaitons.  Pour honorer nos morts – Mettons toute notre énergie dans le combat, vers la victoire!

« Se faire siffler après lorsqu’on marche dans la rue, se faire traiter de salope lorsqu’on repousse les avances agressives d’un inconnu, se faire empoigner les parties génitales dans une voiture de métro bondée… « 

Se faire siffler après lorsqu’on marche dans la rue, se faire traiter de salope lorsqu’on repousse les avances agressives d’un inconnu, se faire empoigner les parties génitales dans une voiture de métro bondée… il s’agit de situations qui arrivent tous les jours à des millers de femmes qui, lorsqu’elles les dénoncent, se font répondre qu’elles doivent s’y habituer ou apprendre à les éviter. Laura Bates, fondatrice de l’initiative Everyday Sexism, a décidé de dénoncer cette situation.

La jeune femme britannique a eu l’idée de lancer un site web visant à documenter et dénoncer, à l’aide de témoignages d’internautes, ce genre de comportement. Les témoignages recueillis sur le site web ainsi que soncompte Twitter sont devenus tellement nombreux qu’elle a dû ajouter différents volets internationaux pour permettre aux gens de partout dans le monde de raconter leur expérience. Voici une vidéo qui explique le projet:

EVERYDAYSEXISM (EXTENDED VERSION) from AMOS PICTURES onVimeo.

Puis, il y a quelques semaines, Laura a lancé, en collaboration avec le siteWomen, Action, Media et l’auteure féministe Soraya Chemaly, une campagne visant à demander à Facebook de modérer plus sérieusement certaines pages et photographies incitant à la violence envers les femmes. Par exemple, des photographies comme celle-ci, lorsque dénoncées sur Facebook, recevaient ce genre de réponse de la part de l’équipe de modération:


Source

Pour lire la lettre ouverte à Facebook en français, cliquez ici.

Sur Twitter, Bates a également demandé à ses followers d’interpeller les compagnies dont les publicités apparaissent à côté de ces images, pour leur demander de faire pression sur Facebook en retirant leurs publicités jusqu’à ce qu’elles soient assurées que de telles photographies ne soient plus tolérées. Les compagnies offrant des réponses trop passives ont ainsi été sévèrement critiquées sur les réseaux sociaux. Quelques 60 000 tweets plus tard, WAM a annoncé une victoire importante suite à la publication e 28 mai dernier, ducommuniqué de Facebook annonçant diverses initiatives pour régler le problème.

La campagne a également été suivie de près par les médias autour du monde. Toutefois, il suffit de suivre le mot-clé #FBRape pour réaliser que le débat est loin d’être clos. Le compte Twitter @EverydaySexism continue de partager diverses expériences à coup de centaines de re-tweets chaque jour. L’initiative reste donc bien active et de nouveaux développements se manifestent tous les jours.

Et vous, avez-vous déjà été victime de sexisme? Connaissiez-vous Everyday Sexism? Avez-vous déjà été confronté à des images violentes sur Facebook?

http://www.nightlife.ca/divertissement/everyday-sexism-une-initiative-britannique-qui-prend-une-ampleur-mondiale

[Flics, porcs, assassins] Procès de Franck Viallet, le policier au volant du véhicule qui a tué Lakamy et Mouhsim à Villiers-le-Bel

Impressions d’audience à Pontoise

Première des deux journées d’audience dans le procès du policier qui, en 2005, conduisait le véhicule de police qui a tué deux adolescents, Muhsim et Lakamy. Le policier est accusé d’”homicide involontaire”.

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/017.jpgLe policier Franck Viallet (à droite) et son avocat Frédéric Champagne, le 29 juin 2012, lors d’une précédente audience dans le procès du fonctionnaire au tribunal de Pontoise.

La présidente …
Ouvre les débats et donne le ton, en s’adressant au policer accusé : ça fait longtemps que ça se passé, si ne vous vous souvenez pas de tous les événements ce n’est pas grave, c’est normal. Puis, tout au long de la journée elle lui facilite la vie : quand il y a, rarement, une question embarrassante posée à l’accusé et qu’il cale, la présidente lui déroule la réponse, genre : vous vouliez dire cela, n’est-ce pas ?

Le procureur …
Il parle peu, quand il le fait, il prend la place des avocats de l’accusé, ils n’ont pas besoin de travailler, les autres le font à leur place.

L’accusé …
Est droit dans ses bottes, il est désolé pour les familles, mais il a fait ce qu’il devait faire, ne regrette rien. Il a obtenu une mutation dans un coin tranquille de la province, c’est un grand classique. Aucune sanction administrative. Sinon il fait du « maintien de l’ordre ». Il peut être tranquille, il est bien entouré. Quand l’expert affirme qu’il ne roulait pas « entre 40 et 50 km/h » comme il le prétend, mais à 64 km/h, il dit calmement qu’il ne fait pas la différence entre 50 km/h (la vitesse limite sans gyrophare et klaxon en ville) et 64 km/h ! La prochaine fois vous sortez ça lors d’un excès de vitesse. Quand l’expert dit que la moto, sans pot d’échappement, moto de course cross junior, faisait un bruit à assourdir tout le monde à un km, il affirme tranquillement, en dépit d’une vitre baissée, qu’il n’a rien entendu. Personne ne relève ces mensonges, contradictions évidentes, même pas la partie civile (les trois avocats de la famille). On dirait que la victime c’est l’accusé.

L’expert …
Il démontre que les 50 km/h des flics c’est faux … pour les dédouaner immédiatement. D’accord excès de vitesse, mais ça ne change rien. Il prétend, en dépit des lois élémentaires de la cinétique que rouler à 40 à l’heure ou rouler à 64 à l’heure ca n’aurait rien changé pour Muhsim et Lakamy, puisqu’ils n’avaient pas de casque. Or un élève de la 3e sait que l’énergie cinétique augmente avec le carré de la vitesse, c’est-à-dire, si l’on double la vitesse les dégâts augmentent 4 fois, si l’on la triple ils augmentent 9 fois etc. De nouveau personne ne réagit. Tout passe. Pareil quand il affirme que les flics ne roulaient pas seulement à 64 km/h mais aussi, l’accusé accélérait avant de passer le carrefour et écraser les jeunes. Il ne dit pas, et personne d’autre non plus que, si la police avait respecté la limite de 50 km/h et si leur voiture n’avait pas accélérée les jeunes auraient pu, peut-être, l’éviter en passant devant.

Les avocats de la partie civile : c’est mou, c’est silencieux, des questions sans importance, surtout pas de bagarre, surtout ne pas enfoncer la pauvre « victime » : l’accusé. L’avocat le plus important dit après l’audience, l’expert, on le connaît, il est nul, mais l’idée ne leur est pas venue de demander une contre-expertise ?

Les seuls dignes : les familles des victimes, le Papa, la sœur, le frère. Ils veulent juste la vérité.

Demain l’audience continue. À moins d’un réveil salutaire mais hélas improbable (de toute façon « l’expert » ne sera plus présent), de la partie civile, on s’achemine, à mon avis vers l’hypothèse d’un accident, certes « regrettable ». Non lieu, une amende, 3 points de permis en moins, au pire un mois avec sursis ? Mais la vérité on ne le saura pas.

Comédie de justice. Mais non. C’est ça LA justice, un grand théâtre d’ombres où chacun joue son rôle dans un ordre prédéterminé.

Jànos – mailing Résistons Ensemble, le 6 juin 2013

 

Un policier jugé jeudi et vendredi pour l’accident mortel de Villiers-le-Bel, six ans après

L’accident avait embrasé la ville, secouée durant deux nuits par des violences sans précédent: près de six ans après la mort de deux adolescents, tués dans une collision avec une voiture de police à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), un policier sera jugé jeudi et vendredi à Pontoise pour « homicides involontaires ».

http://juralib.noblogs.org/files/2013/06/045.jpgLe 25 novembre 2007, des habitants de Villiers-le-Bel autour de la moto des deux adolescents mortellement renversés par un policier.

Franck Viallet, 36 ans, se trouvait au volant du véhicule avec trois autres fonctionnaires de police au moment du drame. Accusé de n’avoir pas respecté la limitation de vitesse, il encourt une peine de trois ans de prison et de 45.000 euros d’amende.

Son procès, obtenu par les familles de victimes au terme d’un long combat judiciaire, sera « l’occasion de faire toute la lumière » sur les circonstances de l’accident, selon Araf Sehhouli, père de Mouhsim, l’un des deux adolescents tués dans l’accident. « Cela fait six ans qu’on attend ce moment. La justice doit faire son travail ». « Il ne s’agit pas de faire le procès de la police », précise l’avocat des parties civiles, Me Jean-Pierre Mignard. « Nous demandons simplement au tribunal de dépoussiérer ce dossier et de reconnaître que l’infraction routière et le délit d’homicide involontaire sont constitués ».

Pour le prévenu, l’audience sera également l’occasion de « tourner la page ». « Il traîne cet accident comme un boulet, cette affaire l’a beaucoup touché. Il espère être enfin blanchi », souligne Ludovic Collignon, secrétaire départemental du syndicat de policiers Alliance.

Le procès était initialement prévu en juin 2012. Il avait été renvoyé en raison d’une mise en examen pour « faux témoignage » de M. Viallet, survenue quelques semaines avant l’audience. Le fonctionnaire était soupçonné d’avoir menti sur la vitesse de la voiture au moment de la collision, en déclarant avoir respecté la limitation de vitesse, ce qu’un rapport d’expertise a contredit.

Un non-lieu a finalement été rendu en mars dans ce volet de l’affaire, la juge d’instruction en charge du dossier ayant estimé que les policiers n’avaient pas sciemment minimisé, dans leurs déclarations, la vitesse de leur voiture au moment de la collision.

Une vitesse de 64 km/h

La mort de Mouhsim et Lakamy, le 25 novembre 2007, avait entraîné deux jours de violentes échauffourées entre jeunes et forces de l’ordre à Villiers-le-Bel. Une centaine de policiers avaient été blessés par des tirs d’armes à feu durant cette flambée de violences qui avaient fait craindre une répétition des émeutes de 2005 parties de Clichy-sous-Bois (en Seine-Saint-Denis) avant d’embraser la Francce.

L’enquête sur la collision à Villiers-le-Bel avait dans un premier temps semblé écarter toute responsabilité des policiers. Une ordonnance de non-lieu avait ainsi été rendue par un juge d’instruction de Pontoise le 23 octobre 2009. Mais la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles avait infirmé cette décision et ordonné un supplément d’information. M. Viallet, mis en examen pour homicides involontaires, avait finalement été renvoyé en correctionnelle en septembre 2011.

Selon un rapport d’expertise, le véhicule de police était en phase d’accélération au moment de l’accident, et roulait à près de 64 km/h — au lieu des 50 km/h autorisés — sans gyrophare ni avertisseur. « Il s’agit d’une simple estimation. Il n’y a pas eu d’enregistrement de la vitesse du véhicule », affirme Ludovic Collignon.

Les deux adolescents circulaient de leur côté sur une moto qui n’était pas destinée à la route, dépourvue de freins et d’éclairage, à une vitesse supérieure à la limite autorisée. Ils ne portaient par ailleurs pas de casque et n’avaient pas respecté une priorité à droite.

Outre ce volet de l’affaire, ce drame et ses conséquences ont donné lieu à une autre procédure retentissante. En octobre 2011, trois habitants de Villiers-le-Bel ont été condamnés en appel aux assises à des peines de 3 à 15 ans de réclusion pour avoir ouvert le feu sur les forces de l’ordre lors des deux soirées d’émeutes. Deux accusés ont été acquittés à l’issue de ce procès à Nanterre.

Publié par des larbins de la maison Poulaga (lavoixdunord.fr, 4 juin 2013)

Nantes. Incidents après la manifestation en hommage à Clément Méric

Des incidents ont eu lieu en marge de la manifestation qui a rassemblé environ un millier de personnes à Nantes, samedi après-midi en hommage à Clément Méric, cet étudiant décédé après avoir été violemment frappé dans une bagarre avec des skinheads, mercredi soir, à Paris.

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Selon une commerçante du centre ville de Nantes, une vingtaine de personnes s’en sont pris aux forces de l’ordre et ont allumé des feux sur la rue et les voies de tramway. Le face à face a duré presque deux heures au niveau du cours Olivier-de-Clisson : http://www.nantes.maville.com/actu/actudet_-Nantes.-Incidents-apres-la-manifestation-en-hommage-a-Clement-Meric_fil-2352371_actu.Htm

Nantes, 8 juin : Nantes est antifasciste

 

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« Clément vivra dans nos combats »

Premières impressions de la manif, alors que des tensions ont lieu dans le centre ville vers 20h.

La foule réunie à Place Royale à partir de 16h est plus dense que jeudi, difficile d’estimer, elle fluctue entre 1000 et 2000 (peut-être plus) manifestant-e-s.

Après quelques prises de paroles, le cortège se met en route : le passage Pommraye (belle artère bourgeoise) est précipitamment fermé pour éviter tout envahissement.

Des taggs, affiches, autocollants sont posés dans l’hyper centre. Rue de Strasbourg, la permanence de l’UMP est redécorée alors que des fourgons policier accourent. Un dispositif répressif imposant est mis en place devant la place de la Cathédrale. Il y a un moment de tension. Le cortège avance.

Les fumigènes crépitent, les cris et les pétards résonnent dans les rues de Bouffay. Une fanfare féminine (les « Mijorettes » ) reprend avec les manifestant-e-s le slogan « Nantes est antifa ! ».

Des banques, agences immobilières et un tram sont taggés.

« Alerta ! Alerta, antifascista ! »

« Les fascistes assassinent, police/pouvoir complice »

A la croisée de trams, alors que la foule s’est en grande partie dispersée, calmement, des flics gazent les présent-e-s, et tabassent et interpellent deux personnes. Le ton monte, certain-e-s passant-e-s s’en mêlent, huent la police. Une poubelle est allumée sur la voie de tram. Une dizaine de car de CRS et des dizaines de flics en armure protègent le commissariat de Commerce.

A 20h, cette rue est barrée par des poubelles en feu, les flics essuient des projectiles.

Nantes Révoltée.

Turquie. Une étudiante nantaise arrêtée pendant une manifestation

Au moins trois étrangers ayant participé aux manifestations contre le Premier ministre Erdogan ont été arrêtés à Istanbul par la police turque. Parmi eux, deux Françaises dont une étudiante de 21 ans, originaire de Nantes.

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En Turquie dans le cadre d’un échange Erasmus

Une étudiante française de 21 ans, originaire de Nantes, a été arrêtée dans la nuit de lundi à mardi, à Istanbul, avec 82 autres personnes, selon un avocat proche du dossier s’exprimant sous couvert de l’anonymat.

 

Présente en Turquie dans le cadre du programme d’échange européen Erasmus, pour une année d’études en communication à l’université de Galatasaray, la jeune femme est soupçonnée d’avoir participé à des heurts contre la police.

Libérée dans deux ou trois jours ?

L’étudiante nantaise a été présentée mardi soir à un procureur qui a décidé de sa remise en liberté. Elle a néanmoins été placée dans un centre de rétention dans l’attente d’une décision de la direction générale de la Sûreté sur son éventuelle expulsion.

Une telle décision semblait cependant peu probable, la quasi-totalité des personnes arrêtées à Istanbul dans le cadre des manifestations ayant été relâchées, a estimé cette source, pronostiquant une libération d’ici deux ou trois jours.

Une autre Française arrêtée

Le barreau d’Istanbul a indiqué qu’une autre Française avait été arrêtée, sans pouvoir donner plus de détails. Un troisième étranger, chypriote, a aussi été interpellé.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Turquie.-Une-etudiante-nantaise-arretee-pendant-une-manifestation_55257-2199822_actu.Htm

Drame: un sexagénaire se suicide pour ne pas se retrouver à la rue

Didier s’est tiré une balle dans la tête sur le balcon de son logement social.

Âgé de 66 ans, Didier Versavel a mis fin à ses jours ce mardi alors qu’il était sur le point d’être expulsé de son logement social, situé au 390 de la chaussée de Neerstalle.

Au préalable, un huissier de justice s’était présenté sur le pas de sa porte sur le coup de 8 h 15 pour procéder à son expulsion, accompagné d’un inspecteur de quartier. “Vous ne rentrerez pas chez moi” , s’étaient-ils d’entrée de jeu vus rétorquer.

Concomitamment, les déménageurs avaient installé leur élévateur afin d’embarquer les affaires du sexagénaire. Arrivés à hauteur de son balcon, ceux-ci avaient aperçu la carabine 22 Long Rifle dont Didier Versavel s’était saisi et avaient alors donné l’alerte.

“L’inspecteur de quartier a en conséquence pris la décision de geler la situation et on a lancé les procédures d’usage” , indique Laurent Masset, porte-parole de la zone de police Marlow. “On a essayé de rentrer en contact avec lui pour voir quelles étaient ses intentions. Cela, sans résultat. Sur le coup de 10 h, on est ensuite entré dans son appartement parce que l’un des policiers avait aperçu le corps de la victime gisant sur son balcon. Il était déjà mort depuis quelque temps, mais personne n’avait entendu le moindre coup de feu.”

L’homme habitait l’immeuble depuis 1999 suite à des ennuis de santé qui lui avaient fait perdre son emploi, explique Natalie Nicaise, directrice de la Société uccloise du logement (SUL). Celui-ci ne payait plus son loyer depuis approximativement deux ans et était redevable d’environ 14.000 €. Il avait déjà failli être expulsé il y a quelques années, également pour non-paiement de loyers.

Toujours est-il qu’une solution avait, à l’époque, été trouvée et que Didier Versavel avait in fine réussi à remettre son compte à zéro, précise Natalie Nicaise.

http://www.dhnet.be/regions/bruxelles/article/436272/drame-un-sexagenaire-se-suicide-pour-ne-pas-se-retrouver-a-la-rue.html