Le surréalisme de la revue Front noir

Le surréalisme de la revue Front noir

Louis Janover et la revue Front noir articulent une appropriation critique du surréalisme avec une réflexion sur l’aliénation artistique inspirée par Marx.

 

La réflexion des surréalistes permet de dépasser les revendications grotesques des intermittents du spectacle qui se contentent de défendre un statut d’artiste. Au contraire, les surréalistes aspirent au dépassement de l’art dans la perspective d’une société sans classes. Dans ce contexte, la révolte radicale des avant-gardes artistiques doit être ravivée pour penser l’aliénation moderne. Même si ses mouvements semblent aujourd’hui récupérés, il faut revenir aux origines de leur charge subversive.

Dans les années 1960, Louis Janover participe à la revue Front noir qui tente de raviver la révolte surréaliste alimentée par un Marx libertaire. Cette revue marginale «était placée sous le signe de la critique des aliénations politique et artistique et de la remise en question du rapport poésie-révolution inscrit au cœur même du projet surréaliste », précise Louis Janover.

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