ATS, 1 juin 2013 :
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Francfort pour dénoncer les politiques d’austérité en Europe à l’appel du collectif anticapitaliste Blockupy. D’autres manifestations anti-austérité ont également eu lieu en Espagne et au Portugal.
Les organisateurs de la protestation francfortoise, lancée dans le centre de la ville, ont annoncé en fin de journée la participation de plus de 20’000 personnes. La police estime que le rassemblement a réuni 7000 personnes.
Quelques incidents ont eu lieu. La police a encerclé pendant plusieurs heures « de 200 à 400 manifestants », un millier selon les organisateurs. Les forces de l’ordre ont exigé d’eux qu’ils défilent visage découvert, alors que certains dissimulaient leurs traits sous des écharpes, cagoules et autres foulards.
Gaz lacrymogène
La police, en tenue anti-émeutes, a fait usage de gaz lacrymogène à plusieurs reprises et le cortège dans son ensemble a été arrêté en raison de ces incidents. La manifestation devait initialement s’achever par un rassemblement aux abords de la Banque centrale européenne (BCE), alors que le 1er juin marque les 15 ans de la fondation de l’institution.
Syndicats et organisations de gauche participaient également à l’initiative. Celle-ci fait suite à une autre manifestation organisée la veille et qui avait réuni près de 2000 personnes contre l’austérité et la spéculation agricole.
Des défilés ont également été organisés au Portugal et en Espagne. Cartons rouges, chants et sifflements ont marqué les manifestations contre l’austérité qui ont rassemblé des milliers de personnes samedi après-midi à Lisbonne et dans les principales autres villes portugaises.
« Basta! », « Troïka dehors! »
« Basta! », « Troïka dehors! » « Gouvernement démission! », « Respect! » pouvait-on lire sur des pancartes. Celles-ci sont été brandies par des protestataires devant la représentation du Fonds monétaire international (FMI) à Lisbonne.
Partis de gauche et anticapitalistes ont aussi appelé à manifester contre l’austérité en Espagne. Derrière des mots d’ordre visant là encore la troïka et les politiques d’austérité, plusieurs milliers de personnes ont notamment défilé à Madrid samedi soir.