[Toulouse] « La police a été extrêmement violente pour casser la Crea. Ça fait plusieurs années qu’ils nous ont dans le viseur et là avec l’arrivée de Jean-Luc Moudenc, ils ont voulu marquer le coup »

Toulouse : un militant blessé par un tir de Flashball lors de l’évacuation d’un squat

Un jeune homme a déposé plainte jeudi 24 avril 2014 auprès du procureur de Toulouse après avoir été grièvement blessé par un tir policier le 21 avril à Toulouse, lors de l’évacuation de deux maisons squattées. Yann Zoldan, psychologue de 26 ans, souffre de multiples fractures à la joue droite, causées selon lui par l’impact d’un tir de LBD 40×46 (le Flashball nouvelle génération, plus puissant et plus précis).

Les forces de l’ordre étaient intervenues lundi 21 avril en fin d’après-midi pour déloger des familles de deux maisons récemment squattées, au 38, rue Louis-Plana, à Toulouse. Plusieurs militants de la Crea (campagne pour la requisition, l’entraide et l’autogestion), un collectif toulousain qui depuis trois ans « réquisitionne » des bâtiments vides pour y créer des « centres sociaux autogérés », étaient présents. « C’était des maisons inoccupées depuis des années et nous avons les preuves qu’on les occupait depuis plus de 48 heures (passé ce délai, la police ne peut normalement plus intervenir en flagrant délit et le propriétaire doit obtenir une décision de justice pour procéder à l’expulsion des squatteurs), dit Mathieu Rigouste, sociologue et militant qui a été interpellé au passage. Mais les policiers sont passés outre. Le nouveau maire, Jean-Luc Moudenc (UMP), s’est fait un devoir de réprimer la Crea. »

Selon les militants interrogés, à la vue des agents de la brigade anticriminalité (Bac) et des CRS venus en nombre, les occupants auraient préféré quitter les lieux eux-mêmes. « Il a fallu sortir les affaires, organiser des voitures, c’est alors qu’un camarade (Mathieu Rigouste) a été interpellé par la Bac, explique Louise, une étudiante de 26 ans. Plusieurs personnes se sont rapprochées pour savoir pourquoi ils l’interpellaient. Les policiers de la Bac ont sorti les matraques et un LBD. La violence a monté d’un coup. Ils ont lancé une grenade assourdissante à travers la rue. »

Vers 20 heures, intrigué par une première déflagration, Clément, un voisin de 26 ans, a assisté à la scène depuis son palier, au rez-de-chaussée du 30, rue Louis-Plana. « J’ai clairement entendu un CRS dire “Celui-là, attrapez-le”, ils ont couru vers un gars et là c’est parti en vrille avec des coups de matraque, des mecs qui se sont retrouvés au sol, puis j’ai entendu une nouvelle déflagration de Flashball », décrit le jeune homme, électricien et musicien. C’est à ce moment que Yann Zoldan, qui cherchait à fuir, aurait été touché. « Je m’étais réfugié derrière une poubelle, un policier en civil m’a dit “Sors et cours”, donc je suis sorti en levant les mains en l’air et en le regardant, affirme le jeune homme, militant du droit des animaux. Le policier a essayé de me donner un coup de matraque, j’ai reculé et là je me suis pris le tir. Je suis tombé sur les genoux, puis c’est devenu la confusion. » Selon lui, seul un policier de la Bac était armé d’un lanceur de balles de défense et l’arme était dotée d’un « viseur » (caractéristique des LBD 40×46). « Plusieurs militants lui avaient dit “Ne visez pas la tête”», se souvient Yann Zoldan.

Soutenu par ses amis, Yann Zoldan est mis à l’abri chez le voisin Clément, qui avait laissé sa porte ouverte, au cas où. « Il était conscient mais complètement sonné et pissait le sang, c’était impressionnant, décrit ce dernier. On lui a donné les premiers secours puis je l’ai emmené aux urgences de Purpan. » Diagnostic : une joue droite en miettes. Après scanner, le certificat du médecin des urgences daté du 21 avril dénombre pas moins de cinq fractures des os du visage : « Fracture mandibulaire droite, fracture du malaire, fracture du sinus maxillaire, facture du plancher de l’orbite, hémosinus du maxillaire droit. »

Des blessures « compatibles avec l’impact de la balle de Flashball », a précisé deux jours plus tard le médecin légal, qui a attribué une ITT de dix jours renouvelable. « Le médecin des urgences m’a dit que des morceaux d’os avaient explosé et que si j’avais été touché un peu plus haut, au niveau de la tempe où les os sont plus fins, ç’aurait été la mort à coup sûr », indique Yann Zoldan. Le jeune homme, doctorant en psychologie, devrait être opéré dès que sa joue aura dégonflé pour « mettre des plaques de métal ».

Son avocat, Me Julien Brel, a déposé plainte jeudi 24 avril devant le procureur de Toulouse pour violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique, en demandant l’ouverture directe d’une information judiciaire. L’avocat connaît bien ces blessures. Il défend déjà Joan Celsis, un étudiant toulousain qui avait perdu un œil en mars 2009, après un tir de Flashball. L’affaire avait abouti à non-lieu, confirmé le 14 mars 2013 par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse, faute d’identification du policier tireur.

Les quatre militants interrogés assurent qu’il n’y a eu aucune violence envers les forces de l’ordre le 21 avril 2014. « De ce que j’ai vu, les squatteurs n’étaient pas du tout dans une attitude agressive qui aurait justifié la réponse des policiers, ils étaient en train de partir petit à petit », indique Clément, le voisin. « La police a été extrêmement violente pour casser la Crea, estime de son côté Louise. Ça fait plusieurs années qu’ils nous ont dans le viseur et là avec l’arrivée de Jean-Luc Moudenc, ils ont voulu marquer le coup. » D’après la jeune femme, les policiers auraient saisi et donné des coups de pied dans l’appareil photo d’un militant, qui photographiait les interpellations et les « violences policières ».

Selon plusieurs témoignages, quatre personnes auraient été interpellées ce soir-là, dont Mathieu Rigouste, 33 ans. Chercheur en sciences sociales et militant, le jeune homme a été placé en garde à vue pour « violation de domicile » selon son avocat Me Julien Brel. « Puis ils lui ont rajouté refus de prélèvement d’ADN et ont prolongé sa garde à vue jusqu’à mercredi 11 heures, pour l’interroger sur des faits plus anciens », explique l’avocat. Près de 40 heures de garde à vue qui ont abouti, selon Me Julien Brel, à une simple « convocation à la maison de la justice et du droit pour un rappel à la loi »…

Auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux quartiers populaires et à l’idéologie policière (L’Ennemi intérieur paru en 2009 ou encore La Domination policière parue en 2012), Mathieu Rigouste parle d’une « arrestation arbitraire ». « Comme d’habitude, les policiers ont désigné des chefs, ils essaient de fabriquer des responsables pour mieux réprimer, alors que la Crea est un mouvement de gens en galère sans chef », dit-il.

Leur presse (Louise Fessard, Mediapart, 25 avril 2014)

Soirée de soutien à Paris-luttes.info le 9 mai !

Grosse, grosse soirée en perspective au Transfo, le collectif Paris luttes info vous invite à le rencontrer et à faire la fête autour d’un bon concert. Il y en aura pour tout le monde !

Une soirée de soutien à Paris-luttes.info pour :

  • Financer du matériel permettant de faire connaître davantage Paris-luttes.info en région parisienne (affiches, stickers, tracts).
  • Se fournir du matériel un peu coûteux pour améliorer les fonctions et le développement de paris-luttes.info. On aimerait par exemple avoir un serveur pour héberger plus de documents audio et photo, toujours en toute sécurité.

Soirée de soutien organisée pour et par le collectif Paris Luttes.info le vendredi 9 mai au Transfo (57 avenue de la République à Bagnolet M°Gallieni ou Robespierre). Ça va guincher !

18 heure : Débat et discussion sur le site, son utilisation, les améliorations qui peuvent être faites.
20 heure : Début des concerts

JPEG - 887 ko

Des concerts ? Hé ouais parce qu’il n’y aura pas 1 salle, mais deux salles de concert ce soir là ! La classe !!!

Dans la première salle :

  • Boubou Klezmer Band (Free Klezmer rock)
  • BAL REBETIKO

Dans la deuxième :

Rencontre avec quelques personnes du Transfo

Le Transfo, lieu occupé depuis novembre 2012 est menacé d’expulsion. Mais c’est surtout un lieu de vie, d’activités et de rencontres. Entretien avec quelques personnes qui participent au lieu.


Le Transfo, espace occupé

« Le Transfo est un espace occupé depuis le 14 novembre 2012.

Ce lieu de près d’un hectare qui appartient à EDF est vide depuis plusieurs années. EDF est une sale entreprise qui rackette chaque foyer en vendant de l’énergie nucléaire qui nous empoisonne la vie. Elle spécule aussi sur l’immobilier.

Face à cette logique du fric, nous investissons collectivement ce lieu sur des bases non-marchandes.

Nous invitons les collectifs et toutes personnes à découvrir, à participer aux différentes activités déjà vivantes, à venir proposer leurs envies, à faire vivre ces lieux dans la gratuité, le partage des pratiques et des connaissances.

Ces mots ne prennent sens que dans des pratiques ancrées dans une lutte contre l’État, le système capitaliste, le sexisme, le racisme et toutes les formes de domination.

Ce lieu est grand. Il y a de la place pour les initiatives, projets et envies. C’est ouvert et plein de potentiel, alors venez ! »


Comment s’est mis en place le collectif du Transfo ?

Nous étions une vingtaine à habiter ensemble, dans un ancien immeuble de la DDE (Direction Départementale de l’Équipement) à Montreuil et on s’en est fait expulser mi-septembre 2012. On cherchait une habitation. On a trouvé le Transfo. En visitant, on a vu que c’était très grand : il y avait un immeuble d’habitation, et qu’il y avait aussi moyen de faire un immense espace d’activités collectives.

Mi-octobre, on était prêt à investir les lieux. On a fait une réunion pour mobiliser du monde à l’ouverture du lieu.

Nous n’avions pas vraiment réfléchi à un projet politique clair, ni au fonctionnement du lieu. Même s’il y avait des grandes lignes, c’était à définir, à clarifier. Plein de gens sont venus à la réunion préparatoire. Puis, il y a eu une Assemblée Générale où les grandes lignes ont été posées.

Un texte a été écrit suite à cette réunion, “Le Transfo, comment ça marche ?” car il y a eu une demande de beaucoup pour clarifier ce qu’était le Transfo.

Une des bases est que c’était un espace de gratuité. Il y a un lieu pour les concerts mais ce n’est pas un espace récréatif.

Au-delà de la gratuité, il y avait une volonté de mettre en place des choses, dans une perspective anti-autoritaire, anti-raciste et anti-sexiste, même si dans le concret, ce n’est pas toujours simple à mettre en place. On ne voulait pas se lancer dans l’événementiel : on s’en fout de faire des concerts. Si concert il y a, ce sont des concerts de soutien pour des collectifs qui ont besoin de tunes.

Une idée fondamentale est aussi celle de prendre les décisions au consensus et de faire les choses par nous-mêmes. L’espace-temps d’organisation est l’assemblée générale qui se tient tous les dimanches à 14h. S’y réunissent des individus ou des collectifs qui font vivre le lieu ou viennent avec leurs propositions…

Il y a un aussi un collectif d’habitants dans un seul immeuble. Certains des habitants participent aux lieux collectifs du Transfo, d’autres n’y participent pas. La première volonté du collectif ouvreur était d’habiter le lieu. Dans ce lieu, il y avait la possibilité de séparer l’habitation du lieu collectif.

Dans la réalité, c’est plus compliqué. Les gens qui habitent au Transfo ne sont pas obligés de faire partie de l’assemblé des lieux collectifs. Évidemment habiter au Transfo implique forcément une forme de participation. Par exemple, s’il y a un concert avec 1000 personnes, il vaut mieux que les habitants soient là.

JPEG - 739.4 ko
A l’entrée, une fresque peinte l’été dernier.

Quels sont les collectifs qui sont venus au Transfo ?

Beaucoup de monde est passé au Transfo. Beaucoup de gens s’y sont rencontrés. C’est un espace d’organisation et de travail. Des gens de milieux différents se rencontrent aux concerts, aux cafésou aux ateliers même s’ils ne sont pas venus par les mêmes collectifs.

Le collectif de soutien à Notre-Dame-des-Landes en Ile-de-France est venu assez vite. Il y a des antipubs, des antifas, des musiciens, peintres, bricoleurs… Certains venaient pour le café du jeudi soir et se retrouvent à intégrer les collectifs. Beaucoup de choses viennent de la rencontre des gens ici.

Quelles sont les activités du Transfo ?

Il y a des activités fixes et des activités ponctuelles. La liste est longue et évolue au fil du temps. Pour se tenir au jus, rendez-vous sur l’agenda du Transfo.

On peut dire ici ce qui se déroule régulièrement :

– l’assemblée générale des lieux collectifs tous les dimanches à 14h.
– une assemblée de soutien à Notre-Dame-des-Landes une semaine sur deux, les mardi à 20h.
– l’atelier qui propose par exemple de se retrouver tous les mercredis après-midi pour fabriquer ou réparer son vélo.
– les réunions hebdomadaires de Paris-Luttes.Info, non ?
– la récup’ de légumes à Rungis qui s’organise tous les vendredis matins avec le camion collectif. Quand le camion rentre au Transfo, un tri est organisé. Puis d’autres collectifs viennent se servir pour alimenter leurs maisons, des cantines ou des distributions gratuites. Au Transfo, on essaye de se tenir à une distribution par semaine. On a commencé devant les grilles du squat, maintenant, on préfère faire les choses de manière plus spontanée en distribuant dans des endroits différents et sans prévenir à l’avance. On a été un peu débordé par le nombre de personnes qui venaient et ça perdait l’aspect rencontre et discussion avec les gens.
– il y a rapidement eu des cantines et des projections régulières le samedi. Ça s’est arrêté un temps. Là, il y a une nouvelle motiv’ en cours pour les cantines. L’idée des projections a été reprise et c’est deux vendredis par mois avec des discussions.
– Et bien sûr, y’a des concerts. Comme le prochain en soutien à la lutte NO TAV.

L’atelier cabane est un bon exemple de réappropriation du lieu…

On est parti de rien et on a tout installé.

À l’époque des débuts de la cabane, il y avait des personnes qui avaient la maîtrise des outils, puis certains sont partis pour des raisons diverses et on a voulu continuer l’atelier, réaménager le bâtiment : il a fallu repartir de zéro. Entre nous, les gens du noyau dur de l’atelier, personne ne faisait un métier manuel. Il a fallu prendre du temps et vérifier tout ce qu’on faisait ! Il a fallu demander pas mal de conseils pour l’électricité. On a appris la soudure par un copain artisan en métal. Ça se fait petit à petit.

On ne produit pas aussi vite que du temps de la cabane mais on se met en confiance avec les outils avec l’idée de se réapproprier les choses qu’on consomme et qu’on utilise. Il y a la volonté de savoir gérer son électricité, son moyen de transport (le vélo) de manière libre et non marchande. On peut apprendre à réparer son vélo et à le faire.

En ce moment, une éolienne se fabrique, c’est pas une mince affaire. Elle va aller sur la ZAD !

Avez-vous cherché à créer des liens dans le quartier ?

On a été amené à s’immiscer dans la vie du quartier, avec le tournoi de boxe, les Transfolies, les cantines et les cinémas dont on a déjà parlé, ou ne serait-ce que par la distribution de légumes de Rungis. Après, on est bien conscient-e que c’est le temps qui permet de rencontrer et d’avoir la confiance des habitant-e-s d’un quartier.

Dans le collectif d’habitation, certains viennent de Montreuil, et connaissent des gens et ça fait des liens dans le quartier. Ici il y a des gens qu’on croise et qu’on connaît. On est proche de personnes sur le quartier des Coutures à Bagnolet, Robespierre, les puces, le Rémouleur, le foyer Bara. Et pas mal d’amis squatteurs dans le voisinage.

On a mis pas mal de tracts sur le Transfo dans toutes les boîtes aux lettres. Deux fois. C’est quand même beaucoup de boulot et beaucoup de photocopies ! Ça a touché des gens pour un concert et pour un café mais c’était très limité. On a aussi recouvert Montreuil et Bagnolet d’un chouette sticker qui a marqué quelques esprits… Il y a eu pas mal d’affiches aussi.

Pour décider, on peut prendre du temps mais on se décide au consensus. Parfois, c’est rapide. Souvent, cela demande de prendre le temps de discuter et de se mettre d’accord.

Sticker pour la défense du Transfo

 

Les critères c’est quoi ?

Les concerts c’est pour les collectifs autonomes qui ne sont pas des partis ou des syndicats. C’est un moyen comme un autre de se financer, et ça fait partie de l’entraide inhérente aux mouvements autonomes. Un moyen comme un autre d’avoir des tunes !

On discute de la pertinence de soutenir ces collectifs dans leur demande. On voit leur contenu, leurs objectifs politiques. On se donne un peu de temps pour voir qui sont les collectifs qui viennent nous demander un concert. On peut se donner une semaine de réflexion, par exemple.

On a dit non à des personnes qui viennent tourner des clips ou à des propositions plus politiques qui ne convenaient pas.

On a pu refuser des demandes de collectifs type citoyenniste ou celles qui ne correspondait pas vraiment avec la volonté d’autonomie qu’on défend au Transfo. Pour nous, il faut que ça ait du sens et que ça colle avec le Transfo. Mais on essaye de ne pas être trop binaire non plus. Parfois les choses se goupillent bien et des projets se sont enrichis grâce aux rencontres faites aux AG.

JPEG - 426.9 ko
Une vue urbaine depuis le 4e étage du bâtiment C.

Quels sont vos liens avec les autres squats ?

Y’a des outils collectifs, certains squats viennent avec nous pour la récup. Le camion par exemple est collectif. Plusieurs maisons ont mis des sous pour l’acheter.

Beaucoup de gens qui se sont rencontrés ici ont lancé d’autres initiatives ailleurs.

JPEG - 623.2 ko

Quelle est la situation actuelle du Transfo ?

La situation juridique est complexe et mériterait peut être un article à part entière. Pour faire court : il y a trois propriétaires EDF, Sofilo et RTE, nés de la scission d’EDF. Du coup, il y a trois procédures juridiques différentes.

Nous sommes expulsables de l’habitation qui appartient à EDF depuis mars 2013 mais on ne devrait a priori pas être expulsés avant l’appel qui aura lieu le 15 mai et qu’on espère bien “gagner”.

L’atelier du Transfo qui appartient à RTE est expulsable depuis peu de temps. On a fait appel bien sûr…

Les deux bâtiments du milieu qui sont à Sofilo ne le sont pas pour le moment. L’affaire vient d’être renvoyée en cour d’appel (sans passer par la case première instance !). On a donc a priori encore au moins 6 mois devant nous…

Tout cet aspect juridique n’est vraiment pas une fin en soi. On essaye juste de gagner un maximum de temps. On n’est pas dupe. On sait que la justice statuera en fin de compte contre nous, comme toujours.

On ne cherche pas non plus à durer à tout prix. On ne négociera pas avec le proprio, la mairie ou autre. On est légitime dans ce lieu du simple fait de son occupation. On n’a pas à négocier quoi que ce soit.

On fonctionne avec un numéro d’urgence : 06 72 53 02 40.

Le jour de l’expulsion, un SMS groupé sera envoyé. L’année dernière, il y avait des réunions de défense. Quand on verra que la situation le nécessite, on les remettra en marche. Des rendez-vous avaient été donnés à tel endroit en cas d’expulsion. En cas d’expulsion, évidemment il y aurait une réaction.

Ça brasse suffisamment de monde et d’envies pour que ce ne soit pas une expulsion “blanche”.
Pour être “inscrit-e” et tenu-e au courant, il suffit d’envoyer un SMS du téléphone que l’on souhaite inscrire à la liste d’urgence.

lu sur transfo.squat.net

Vendredi 18 avril 2014: Mouvement anarchiste et antirépression en Biélorussie

2014-04-18_Transfo_ABC-Belarus-web

Vendredi 18 avril 2014, à 19h30 au Transfo :

Cette année, l’Anarchist Black Cross Belarus fait une tournée d’information en Europe. Nous avons plusieurs objectifs. Nous voulons présenter la semaine de solidarité avec les prisonnierEs anarchistes qui aura lieu fin août 2014. C’est le projet de plusieurs groupes ABC européens qui veulent unir leur efforts pour soutenir nos camarades en prison.

Nous voulons aussi partager des informations à propos du mouvement anarchiste en Biélorussie. Nous espérons que les histoires des luttes d’autres endroits vous aideront dans vos propres luttes. Il est impossible de parler de mouvement anarchiste en Biélorussie sans mentionner les répressions auxquelles le mouvement fait face et comment on y réagit.

Nous souhaiterions discuter de votre expérience de la répression et de ce qui vous aide à y faire face.
Le fonctionnement de l’ABC nécessite constamment de l’argent aussi nous souhaiterions collecter des fonds pour aider les prisonniers, en payant leurs avocats, des livres et de la cantine. Nous avons aussi besoin d’argent pour imprimer de la propagande.

Le programme de la soirée :

-La situation actuelle du mouvement anarchiste en Biélorussie
-La situation actuelle de la répression en Biélorussie
-La semaine de solidarité avec les prisonniers anarchistes
-Discussion sur “L’antirépression et le travail de solidarité au sein du mouvement anarchiste”
-Écriture de lettres et de cartes postales

Quelques dates de la tournée européenne :

14/04 Nancy – CCAN 69, rue Mon Desert, 54000 Nancy
15/04 Bruxelles – Acrata, 32 Rue de la Grande Île
16/04 Day off
17/04 Lille – CCL, 4, rue de Colmar
18/04 Paris – Transfo 57 avenue de la République, à Bagnolet
19/04 Paris – Librairie Publico – 145 Rue Amelot
20/04 Day off
21/04 Brest
22/04 Notre-Dame-des-Landes – ZAD
23/04 Angers – L’Etincelle 26 rue Maillé
24/04 Bordeaux – L’Oukaze, 38 rue du Marechal Lyautey à Bègles
25/04 Pau – La Tor deu Borreu, 2 rue de la fontaine
27/04 Santurze ou Bilbao
28/04 Burgos
29/04 Salamanca / Madrid
05/05 Granada
07/05 Valencia
08/05 Teruel
09/05 Zaragoza
10/05 Badalona
11/05 Barcelona
12/05 Toulouse
13/05 Alès – la Rétive 42 rue du Faubourg d’Auvergne
14/05 Montpellier – La Mauvaise Réputation 20 rue Terral
15/05 Valence – Le Laboratoire
16/05 Grenoble – BAF 2 chemin des Alpins + concert !
17/05 Saint-Étienne – Avatarium, Musée de la Mine
18/05 Day off
19/05 Clermont Hôtel des Vil-e-s, 55 avenue de l’Union Soviétique
20/05 Day off
21/05 Lyon
22/05 Dijon – Snack Friche (quartier Lentillères) rue Philippe Guignard

ABC-Belarus-Solidarity-Infotour-2014

6 AVRIL DE 12H À 21H FESTIVAL DU FILM PICO Y PALA « SUR LES RUINES DE LA GAUCHE, LES DISCOURS FASCISANTS PROSPÈRENT : TACLONS-LES !»

Dimanche 6 avril 2014 le Dilengo accueille le festival du film du collectif « Pico y Pala »

«Sur les ruines de la gauche, les discours fascisants prospèrent : taclons-les !»

Image

12h : Cantine du Dilengo

Tout l’après-midi :

Tournoi de foot : Le mondial improbable (constitution des équipes sur place à 12h)

Projection de films sur les conséquences sociales du Mondial au Brésil

Initiation à la boxe

Atelier pochoirs

Jeux

18h : Atelier de décryptage de vidéos de l’extrême-droite

19h30 : Asado (barbecue) argentin

21h : Projection «La deuxième droite» Les mutins de Pangée / France / 2013 / 63’ + Discussion

Pour en savoir plus: http://picoypala.org/#/portfolio|festival/2014

[Paris] Sous marin policier devant une maison occupée

Suite à la révolte de vendredi 14 février au centre de rétention de Vincennes, un feu d’artifice est tiré devant la prison pour étrangers. Deux détenus sont comdamnés à deux mois fermes, accusés d’avoir jeté une porte sur les flics et l’un d’eux à deux mois de sursis supplémentaires pour avoir refusé de donner son ADN. Deux autres personnes sont écroué-e-s, accusé-e-s d’avoir participé au feu d’artifice, puis d’avoir en garde à vue refusé de donner noms, empreintes, photos et adns aux flics. Mardi 25 février, une audience de remise en liberté s’est tenue pour ces dernier-e-s. Une vingtaine de compagnon-ne-s était présente pour apporter du soutien aux deux incarcéré-e-s. La juge a décidé de les faire sortir après 8 jours de taule et trois de garde à vue et dépôt avec le même contrôle judiciaire que leurs trois co-inculpé-e-s, interdiction d’entrer en contact et de quitter l’Ile-de-France. Dans l’après-midi certain-e-s compagnon-ne-s présent-e-s sont suivi-e-s plus ou moins ostensiblement. Dans le métro, le bus, dans la rue, parfois avec un appareil photo… un flic a même pris le taxi.

Dans la soirée, tandis que les deux fraîchement libéré-e-s sont à Fleury pour prendre leurs affaires, la surveillance est toujours plus visible. Une maison occupée, dans le 19 ème arrondissement de Paris est particulièrement ciblée. Déterminé-e-s, un groupe de personnes solidaires décide de ne pas laisser les flics faire leur sale boulot tranquiles, et poursuit l’un d’eux dans la rue. « Sale flic« , « tu le diras à tes collègues« , « Eh mais d’habitude quand on traite les gens de flics ils se retournent« , « police dégage », « remets jamais plus les pieds dans le quartier t’es grillé« .

Une partie du dispositif était apparente : Alors qu’à quelques rues de là, 5 ou 6 flics complotait, le groupe découvre une camionnette citroen jumpy blanc immatriculée 9420 XC 94, vingt mètres au dessus de la maison. Les vitres arrières sont voilées par une bache noire qui semble bouger, et des signes de présence émanent de la voiture lorsque le joyeux groupe s’approche. S’approchant encore, il entend disctinctement un son électronique en fonctionnement, laissant penser qu’à l’interieur de la voiture se trouve du matos d’écoute et d’enregistrement. Menaces, boucan dans le voisinage, secouage de voiture, le(s) flic(s) dedans a(ont) du avoir un petit coup de stress et deux de ses (leurs) collègues débarquent en courant, l’un monte dans la camionnette, l’autre dans une voiture garée plus haut et tous deux partent sans demander leur reste. Les semaines suivantes la surveillance n’a pas cessé ( filatures, contrôles d’identité impromptus… )

Qu’ils surveillent et répriment celles et ceux qui affichent de ne pas se plier aux lois et aux normes, qui décident d’apporter leur solidarité aux prisonnier-e-s mutin-e-s, qui refusent la résignation et se révoltent n’est pas étonnant.

Cela n’empêchera pas les révolté-e-s de se battre, ici et maintenant, pour la liberté !

Transmis par mail, 21 mars 2014

lu sur www.lechatnoiremeutier.antifa-net.fr/

Un squat à Pantin lutte contre la gentrification

REPORTAGE L’assoc’ « Cheri Coco » squatte l’ancienne gendarmerie de Pantin, à quelques mètres du projet d’urbanisme le plus bling-bling du 93. Une manière de dénoncer la gentrification de la ville, avant l’expulsion déjà programmée.
a-pantin-un-squat-veut-resister-a-la-brooklynisation-de-la-ville

Le 2 rue Lakanal, côté cour

Pantin – Seine Saint-Denis (93) Sur l’imposant portail bleu du 2 rue Lakanal, une affichette placardée côté cour indique aux habitants la procédure à suivre en cas de visite d’un huissier :

« On ne lui ouvre surtout pas la porte, on lui dit qu’il faut s’adresser à l’association Cheri Coco et que le responsable n’est pas là pour le moment. »

Depuis le mois de juin 2013, le bâtiment de l’ancienne gendarmerie de Pantin est occupé par un collectif de 12 squatteurs. Les habitants de l’immeuble abandonné se préparent à l’évacuation prononcée en décembre dernier par le tribunal administratif de Montreuil. Mais à quelques semaines des municipales, les squatteurs veulent « faire de l’agitation autour de leur expulsion ». Leur cible : le maire sortant et candidat à sa réélection Bertrand Kern (PS), qu’ils accusent de gentrifier la ville.

 


GÉNÉRATION PRÉCAIRE Dans l’arrière-cour de l’ex-gendarmerie, des poules ont remplacé les poulets. Plusieurs ruches ont été aménagées mais elles ne produisent pas encore de miel. Juliette*, 24 ans et occupante du bâtiment, est amère :

« Quand on parle de logement à Pantin, on ne lit que des articles hagiographiques sur le maire Bertrand Kern qui brooklynise la ville. Nous, on veut montrer le revers de la médaille. »

Depuis 8 mois, 12 squatteurs réunis dans l’association loi 1901 Chéri Coco occupent l’ancienne gendarmerie de la ville. En plus des membres du collectif, l’immeuble accueille des résidents de passage. Âgés de 24 à 47 ans, tous se présentent comme des précaires qui n’ont pas accès au marché locatif local. Parce qu’ils ne peuvent pas présenter de garantie, qu’ils sont au chômage ou qu’ils sont en CDD. L’immense bâtisse, propriété du Conseil Général de Seine-Saint Denis, leur offre une soupape. « Il y a même un Dalo parmi nous », souligne Juliette, qui vit une de ses premières expériences en squat dans cet immeuble abandonné en 2011.

MIAMI SUR OURCQ Au croisement de la rue Lakanal et des berges du canal de l’Ourcq, la vue est imprenable sur « New Port », le gigantesque projet d’urbanisme qui doit transformer Pantin. Initié en 2011 à l’initiative de la municipalité, « New Port » est un ensemble d’une dizaine de bâtiments de standing qui va accueillir 370 logements, des restaurants et des entreprises. Parmi elles, la multinationale de la com’ BETC en train de prendre ses quartiers dans l’ancien bâtiment des douanes. Cerise sur le ghetto, « New Port » disposera aussi … d’un port de plaisance ! A l’automne, c’est Chanel qui s’était déjà installé à quelques blocs de ce grand ensemble über bling-bling, construit par le promoteur Nexity et inauguré courant 2017. De quoi donner à Pantin des airs de Brooklyn – le borough le plus hype de New-York.

LIRE LA SUITE SUR www.streetpress.com

 

Solidarité avec les camarades antifascistes inculpés !

Pour soutenir nos compagnons inculpés, nous vous invitons à un repas de soutien de 12h à 14h Dimanche 2 mars à la cantine des Pyrénées, 331 rue des Pyrénées Paris 20eme. Prix : 4 euros

Solidarité avec les camarades Antifascistes inculpés !

Les 13 et 14 septembre 2013 avait lieu un week-end de mobilisation antifasciste sur Paris.
En fin d’après-midi, le samedi 14, huit camarades ce sont fait interpeller (dont des membres de l’Action antifasciste Paris-Banlieue, AL, CNT Toulouse, des antifascistes du stade). Quatre d’entre eux ont été relâchés au bout de 48h de garde à vue. Les quatre autres camarades ont vu leur détention prolongée. Ils ont été retenus 20h de plus au dépôt du Palais de Justice de l’île de la Cité. Ces derniers ont été appelés à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris.
Ils sont inculpés de dégradation et violence commise en réunion sans incapacité, et risquent entre dix mois de sursis et dix mois ferme, sans compter les possibles amendes.

Le 17 février le verdict de premier instance a été rendu, et les poursuites annulées pour vices de procédure. Cependant le parquet peut faire appel, et il est à craindre qu’il veuille s’acharner sur ces militants politiques.
D’autre part de nombreux frais d’honoraires d’avocats sont encore à payer.

Nous devons faire face à une recrudescence des agressions racistes et des mobilisations de l’extrême-droite (printemps français, soutien à Dieudonné, mobilisation contre le droit à l’IVG, manif pour tous et autres jour de colère), et à une violence fasciste qui se déchaîne (une mobilisation en soutien aux sans-papiers s’est fait tirer dessus à Clermont-Ferrand et le vendredi 14 février deux adolescents se sont faits poignardés par des militants d’extrême-droite à Lyon. L’une des deux victimes est tombée dans le coma après avoir chuté suite à l’agression).
Alors que des personnalités publiques expriment leur haine et racisme librement dans les médias, que le gouvernement PS mène une politique de discrimination contre les Rroms, il est plus que nécessaire que de rester mobilisé-e-s.

Nous luttons contre l’extrême-droite, le racisme, le sexisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, l’homophobie et contre tous les discours de haine et d’intolérance, mais aussi contre la répression de nos actions.
Trop de personnes sont arrêtées et inculpées par un État qui traite comme des criminels ceux et celles qui n’acceptent pas l’injustice et la haine qu’il porte en lui et qui institue un état d’exception permanente.
Les moyens que cet État déploie pour intimider (prison, pressions financières des amendes, violences policières, toujours plus sévères envers les libertaires et les antifascistes qu’envers nos adversaires) n’entamera pas notre détermination à nous élever contre toutes les autorités.

Face à la haine et aux violences racistes des groupes d’extrême-droite, la solidarité avec les antifascistes inculpés doit être unitaire et massive.

Pour soutenir nos compagnons inculpés, nous vous invitons à un

Repas de soutien

Dimanche 2 mars de 12h à 14h
à la cantine des Pyrénées
331 rue des Pyrénées Paris 20eme.

Prix : 4 euros

P.-S.

Un salon de coiffure occupé nuit et jour par ses travailleuses chinoises sans papiers

Elles sont quatre travailleuses sans-papiers chinoises et un travailleur du salon de coiffure du 50 boulevard de Strasbourg (entre Château d’eau et la gare de l’Est), à Paris, qui n’ont pas été payées depuis décembre. Le patron est parti, sans laisser de trace. Mais Lein, Feng Zhen, Shuqin et les autres ne comptent pas se laisser faire ! Elles font grève depuis 15 jours et occupent le salon tous les jours de 10 h à 20 h jusqu’à ce qu’elles soient payées. Petit récit d’une camarade passée les soutenir.

JPEG - 697.8 ko
Une devanture de salon de coiffure décorée d’une affiche singulière. Photo de Valentina Camozza

Depuis deux semaines, les travailleuses sans-papiers occupent nuit et jour le salon de coiffure du 50 bd de Strasbourg, près du métro Château d’eau. Le salon n’est pas bien grand : au rez-de-chaussée, c’est la manucure, si on emprunte un petit escalier étroit, se trouve un salon de coiffure.

JPEG - 507.1 ko
Photo de Valentina Camozza
JPEG - 573.9 ko
Photo de Valentina Camozza

Cela fait un an, deux ans voire quatre ans qu’elles travaillent ici. Quand elles ont cessé d’être payées, les travailleuses n’ont pas trouvé d’autre recours : elles ont lancé seules la grève. Mais voyant au bout de quelques jours que rien ne se passait, l’une d’elles est allée chercher de l’aide du côté de la CGT. Une copine chinoise lui aurait dit que c’est grâce à leur soutien qu’elle aurait obtenu ses papiers.

Quand j’entre dans le petit salon de coiffure, ce lundi 17 février, les femmes sont assises et discutent avec les personnes venues en soutien : l’union locale de la CGT du 10e, l’UJR (Union des Jeunes Révolutionnaires) et l’Organisation de Femme Égalité. Un rendez-vous a été organisé avec la mairie à 17 h, au salon.

JPEG - 624.3 ko
Photo de Valentina Camozza

L’organisation du salon était la suivante : Le patron fournissait le matériel pour le bon fonctionnement du salon et prenait 50% de ce qu’elles gagnaient. Depuis qu’il est parti et qu’elles ne sont plus payées, les femmes doivent tout avancer elles-mêmes pour travailler : le matériel de protection contre les solvants agressifs comme les masques, les postiches de coiffure, elles doivent se procurer elles-mêmes les ongles pour les clientes etc.

Samedi, les travailleuses ont ouvert le salon et l’ont fait tourner. Ce qu’elles ont gagné est allé alimenter la caisse de grève. Elles vont occuper le salon de coiffure jusqu’à ce qu’elles soient payées et régularisées.

Passez les voir tous les jours entre 10 et 20 h, venez les soutenir !

Un soutien de Paris Luttes Info

[Saint-Etienne] Exhibition de boxe populaire le 1er mars

 Le sport en géné­ral et le sport de combat en par­ti­cu­lier sont des moyens d’expres­sion indi­vi­duelle et col­lec­tive qui peu­vent véhi­cu­ler des valeurs et des idées. Dans l’ins­pi­ra­tion des squats de Turin, Berlin, Madrid ou Paris qui orga­ni­sent des exhi­bi­tions de boxe popu­laire anti­fas­ciste pour encou­ra­ger les mili­tant(e)s à faire du sport dans une opti­que d’auto­ges­tion, de res­pect des autres et de rejet des idées hai­neu­ses, nous renou­ve­lons l’expé­rience avec cette soirée de boxe popu­laire.

Nous essayons de pro­po­ser des ate­liers dans des lieux alter­na­tifs pour que tout le monde puisse accé­der à la pra­ti­que d’une acti­vité spor­tive, et que cela ne soit plus le mono­pole des salles de sports clas­si­ques ou des clubs. Dans ceux-ci, nous fai­sons de notre mieux pour éviter de repro­duire des com­por­te­ments et atti­tu­des pré­sents dans la société qui ne nous plai­sent pas, à savoir les rap­ports de domi­na­tion, les idées et propos racis­tes, homo­pho­bes et sexis­tes ainsi que l’esprit de com­pé­ti­tion exa­cerbé.

Dans la pra­ti­que, ceci se tra­duit par la pos­si­bi­lité de par­ta­ger nos savoirs en matière de sport (et d’arts mar­tiaux dans notre cas) dans un cadre où tout le monde peut s’inves­tir d’une façon ou d’une autre en tant qu’acteur et pas seu­le­ment consom­ma­teur. En ce qui concerne cette image virile et machiste qui est asso­ciée trop sou­vent à la pra­ti­que d’un sport de contact, nous essayons de la casser en mon­trant qu’au final, le genre importe très peu quand il s’agit de s’entraî­ner et d’appren­dre à maî­tri­ser son corps et cana­li­ser sa vio­lence.

Nous conce­vons le sport comme un dépas­se­ment de soi même dans le res­pect de l’autre. Dans ce sens, pour nous il ne s’agit pas d’écraser le par­te­naire mais de s’amuser et de par­ta­ger ses connais­san­ces pour pro­gres­ser mutuel­le­ment .

Pour ce qui est du rejet des idées d’extrême droite, nous venons d’hori­zons divers et variés et nous nous posi­tion­nons clai­re­ment contre toute forme de racisme. Face aux poli­ti­ciens, partis et grou­pes qui répan­dent et met­tent en pra­ti­que ces idées, nous orga­ni­sons une riposte métisse et popu­laire : les ate­liers de boxe thaï repré­sen­tent à la fois un outil et une expres­sion de cette déter­mi­na­tion.

L’ini­tia­tive de boxe popu­laire que nous pro­po­sons s’ins­crit dans cette démar­che poli­ti­que. C’est pour­quoi nous orga­ni­sons une exhi­bi­tion de boxe pied-poings à l’espace auto­géré La Gueule Noire à Saint-Étienne le samedi 1er mars 2014.

Pour plus d’infor­ma­tions, merci de nous envoyer un mail à boxe­po­pu­laire[at]riseup.net avant le 31 jan­vier 2014.

Nous vous invi­tons à par­ti­ci­per, relayer l’info et nous aider ainsi à faire passer le mes­sage afin que ce type d’ini­tia­ti­ves se géné­ra­li­sent dans le mou­ve­ment alter­na­tif.

Boxe, auto­ges­tion, res­pect, anti­fas­cisme

www.lagueu­le­noire.org