La CGT paye les 130.000€ de travaux de son secrétaire général Thierry Lepaon

Selon le Canard Enchaîné à paraître demain, les travaux de rénovation de l’appartement de fonction de Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, ont coûté 130 000 euros au syndicat.

Thierry Lepaon CGT

«On n’a pas osé le loger à Clichy ou à Aubervilliers», avoue au Canard Enchaîné Éric Lafont, trésorier de la CGT et chargé de trouver un logement à son secrétaire général, Thierry Lepaon. Originaire du Calvados, ce dernier souhaitait trouver une habitation similaire à celle qu’il occupait là-bas… une maison isolée, entourée de verdure. Un type de bien difficile à trouver dans le centre de Paris. Résultat: Lepaon a opté pour «une résidence de standing, à deux pas du château de Vincennes», écrit le Canard Enchaîné.

Le président de la CGT ne s’est pas contenté de choisir son nouveau domicile dans les beaux quartiers, il a également décidé d’entreprendre des travaux de rénovation dans le domicile. Une addition qui aurait pu être encore plus élevée si l’on en croit le devis initial.

Dans le devis publié intégralement par le Canard Enchaîné, on constate que Thierry Lepaon s’était ajouté une liste de décorations et d’équipements électroménagers complémentaires, pour la modique somme de 37.661 euros. Dans cette liste, on trouve un home cinéma et une cave à vin (sur lesquels Lepaon a finalement dû faire une croix), télévision dans chaque chambre, lave-vaisselle, machine à café…

Le loyer de cet appartement de 120 mètres carrés situé le long du bois de Vincennes, près de Paris, est de 2.000 euros, selon le Canard Enchainé, ce qui est peu pour cette surface.

Ce goût des beaux quartiers n’est pas une nouveauté pour les dirigeants de la CGT : Thierry Lepaon est le quatrième dirigeant du bureau confédéral de la CGT à avoir choisi de s’installer à proximité du bois de Vincennes.

Sources : Le Canard Enchainé / Le Journal du Siècle

« On a en les maîtres à penser que l’on choisit et militer c’est assumer, nous n’en démordons pas. »

Pour la deuxième fois en quelques semaines, des rappeurs, qui ne nous aiment pas, nous font des « dédicaces » : entre les rappeurs patriotes et l’Arabian Panther on est prié de bien se tenir et d’arrêter d’écrire sur un modeste blog wordpress

Medine_grand

 

Nous n’avons pas vocation à faire carrière comme faire valoir d’artistes qui se posent en « consciences politiques » de la scène Hip Hop française. Notre rêve n’est pas de vendre des disques ou des t-shirts de la dissidence, ni de passer sur Skyrock ou Générations. Pourtant, parti comme c’est,  grâce à leur flow, lyrics et autres punchlines, il semble évident que c’est ce qui va finir par nous arriver : nous retrouver associés à un « game » stérile de celui qui a la plus grosse (punchline) devient un dommage collatéral dans nos vies de militants.

Nous présentons donc nos excuses à nos proches, à nos familles, et surtout aux militants qui se reconnaissent dans ce que nous écrivons et ce que nous vivons.

Nous n’aspirons pas à cela. Nous n’avons pas de temps pour ce jeu, mais nous allons quand même prendre du temps pour répondre à Médine, et uniquement à lui. Contrairement aux rappeurs patriotes, avec Médine nous faisons partie de la même famille, qu’on le veuille ou non. Mêmes oppressions de classes et de races. C’est sur les méthodes, les postures, et donc les solutions, que l’on peut discuter et se disputer. On va le faire une fois. Et après on arrête. Le rapgame, c’est pas pour nous.

Comment en est-on arrivé là ?

LA SUITE SUR LES « LUTTES » DU RAPPEUR MEDINE SUR QUARTIERS LIBRES

Un premier mai libertaire très agité

Le premier mai libertaire c’est d’habitude l’occasion d’une balade dans l’Est parisien… Cette année, ça a été beaucoup plus tendu. Compte-rendu partiel qui sera complété au fur et à mesure avec les différentes informations rassemblées. Pour tout complément d’information, notamment sur les interpellé-e-s, écrire à paris-luttes-infos (arobase) riseup.net.

Mise à jour 9 h samedi : cinq personnes étaient en garde à vue, trois d'entre elles hier soir sont sorties à 20 h. Trois personnes sont accusées à tort de dégradations, et deux de violence sur agent dépositaire de l'autorité publique.

Acte I : la balade mouillée

Arrivée à place des Fêtes, comme d’habitude, il y a un peu de monde, sans être très massif. Entre 500 et 1 000 personnes. Comme d’habitude, somme toute. 
L’ambiance est assez sympa, bien qu’un peu folklorique comme souvent. Beaucoup de drapeaux noir et rouge et noir. Les orgas sont présentes. La FA a un beau bloc en tête de manif, la CNT, groupée autour du camion a un peu moins de monde que d’habitude. Alternative libertaire est présent plus en queue. Des groupes collent des affiches autour de la manif. Les slogans sont comme d’habitude tournés vers nos ennemis les bourgeois et les flics. « A bas l’état, les flics et les patrons », « Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons« …

En haut de la rue de Belleville, il pleut beaucoup trop, les tracts commencent à fondre dans la main et les afficheurs arrêtent d’afficher. On se dirige tranquillement vers une manif K-Way…

Acte II : Hein quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?

Jusqu’ici c’était tranquille. Arrivée au niveau du métro Belleville, ça se speede d’un coup sans qu’on comprenne vraiment pourquoi [1]
Certains camarades s’appliquent à défoncer une agence du Crédit Lyonnais. 
Lafon, le super flic de la DCRI chargé de l’extrême gauche à Paris, cherche à s’interposer pour arrêter les vilains casseurs. L’imprudent trébuche. Non sans quelques dissensions dans le cortège, il se carapate en courant grâce à une exfiltration par le SO de la CNT.

Passé ce léger incident, on continue à descendre la rue du Faubourg du Temple. Une autre banque est éclatée. Puis c’est au tour de Monoprix de se faire complètement exploser la vitrine. A noter que celle-ci n’a résisté que 6 secondes. Pas très solide. Décidément malchanceuse, c’est encore une banque LCL qui se fait casser sa devanture. Métro Goncourt on voit pour la première fois des robocops, en l’occurrence des gardes mobiles, qui essuient quelques rares jets de bouteilles.

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Le monoprix après le passage de la manif

Acte III : 2e round, retour au calme forcé

Une personne de la CNT prend la parole pour expliquer que la manif ne « pourra pas continuer dans ce climat de violence extrême« . Elle est huée par une partie conséquente de la foule, et pas seulement ceux qui cassaient des trucs.

Pendant ce temps, les flics se positionnent en latéral, avec des tenues anti-émeutes. On sent qu’il y aura plus grand chose de possible.

On se ramène ensuite sur le boulevard Ferry où on s’aperçoit qu’il y a de plus en plus de flics, et notamment des civils qui sont massifs. On avance assez vite et on se retrouve sur le boulevard Richard Lenoir à 200 m de la place de la Bastille. On sent que les flics cherchent des gens pour pouvoir les serrer (sans doute les gens qui ont tapé leur collègue précédemment).

On tourne dans la rue du Chemin vert (trajet déposé à la préfecture) où on stationne pendant 20 minutes sous une pluie battante. On n’aurait jamais dû s’engager dans cette rue, idéale pour une nasse policière. Les flics en ligne forment une prison à ciel ouvert et commencent à faire sortir les gens au compte-goutte. Sauf qu’ils avaient repéré du monde à arrêter et les BACeux plongent sur eux et s’en saisissent.

S’en suit une grande mêlée ponctuée par un gazage. Le groupe est séparé en plusieurs morceaux et une grosse partie se retrouve sur le boulevard Beaumarchais tandis que le reste est encore dans la nasse. La même scène se reproduit plusieurs fois, jusqu’à ce qu’au final il n’y ait plus personne dans la nasse. Au passage les flics ont fait des arrestations. 4 à priori.

Nous sommes ensuite repoussés par les flics et leurs boucliers jusqu’à la place de la Bastille, désespérément vide pour un Premier Mai…


Notes

[1Apparemment selon d’autres sources, le Franprix avant l’arrivée à Belleville avait déjà fait les frais d’une autoréduction puis d’une descente en règle de la vitrine.

LU SUR PARIS LUTTES INFO

Rockin’Squat ! On reste sérieux dans nos affaires.

Quand une personne n’assume pas ses responsabilités parce qu’elle est empêtrée dans ses contradictions, son premier réflexe est d’accuser de tout ce qui lui est possible celles et ceux qui font remarquer que quelque chose cloche. C’est ce qui arrive à Rockin’Squat.

Rockin’Squat et Soral

Fin décembre 2013, Rockin’Squat relaie une vidéo d’Alain Soral en expliquant que ce dernier dit des « vérités ».

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Le fait mérite d’être relevé, parce qu’il confirme le changement de cap significatif de la part de Rockin’Squat dans ses références politiques.
Second fait méritant d’être souligné : les liens entre le SKS Crew et Rockin’Squat. Au-delà du partenariat artistique, on y voit une similitude dans la grille de lecture du monde. Pour ces artistes, il y a des élites d’une nature « satanique et infâme » qui font tourner le monde de travers.
Rockin’Squat s’est toujours présenté comme un artiste engagé. Son début de carrière a fait sa renommée et créé une image : du hip hop engagé politiquement et la création d’un label indépendant.

Squat schizophrène ou retournement de veste?

Beaucoup de gens pensent que Rockin’Squat a déraillé, d’autres personnes espèrent qu’il a enfin rejoint le camp des nationalistes.
En effet, il est contradictoire de participer au morceau 11’30 contre les lois racistes, de faire des titres engagés contre les violences policières ou l’exploitation économique du monde et de clamer qu’un porte-voix du FN, hostile aux sans-papiers et défendant systématiquement la police face aux « islamo-racailles », puisse dire des « vérités ».
Si on s’en tient à la logique purement politique, c’est un contresens absolu : retournement de veste et/ou schizophrénie ?

Squat girouette politique

On doit cependant prendre en considération que tout cela a une cohérence pour Rockin Squat. Toutes ces déclarations et prises de positions ont un point commun : elles prétendent être une marque de radicalité affichée qui défie les figures de l’ordre établi.
En somme, une simple posture. Le fond de l’engagement passe au second plan, ce qui prime c’est la forme du message et sa compréhension par le public visé : jeune et révolté.
C’est ce qui explique la longévité de la carrière de Rockin’Squat : il a changé de message tout en conservant la même image.
Ses premiers textes reposent sur une critique sociale et économique, puis il dérive peu à peu sur les sociétés secrètes qui domineraient le monde et aujourd’hui il s’égare dans un soutien à la nébuleuse « Dieudonné/Soral ».
Son évolution reflète le basculement de l’hégémonie culturelle à droite de notre société plus que le fond de sa pensée propre. Telle une girouette, il indique le sens du vent.
Certains de ses textes dénonçaient le FN, aujourd’hui, afin de garder une image de rebelle, il lui est préférable d’aborder une posture bienveillante aux thèses de Soral et des nationalistes afin de soigner une image « politiquement incorrecte ».

Tenir une ligne politique, ce n’est pas séduire mais avoir des analyses, des convictions et des projets.
Une carrière d’artiste n’est pas facilement compatible avec le militantisme. Elle implique une constance et aussi la capacité à se couper d’une partie du public en raison d’un engagement.
Militer c’est assumer ses actesRockin Squat n’est clairement pas un militant. S’il assumait ses paroles de soutien à Soral ou Dieudonné, il aurait compris et pris acte que des organisateurs de festival n’aient pas eu envie de le voir figurer à l’affiche de leur évènement culturel.
Contrairement au grand public, les organisateurs de festivals connaissent les coulisses et le comportement des artistes et donc leur véritable degré d’engagement.

rockin squat

Rockin’Squat mythomane

Lorsque que Rockin’Squat affirme que des groupes « antifas » mettent la pression sur des militants associatifs pour interdire ses concerts, il ment.
Il n’a aucune preuve, il répète ce que dit Soral. Pour cacher ses errances, rien de tel qu’un coupable imaginaire.
Quartiers Libres (puisqu’il cite le collectif) n’a pas mis en route une opération de type BDS concernant Rockin’Squat. Si tel était le cas, nous l’aurions revendiquéclairement.
Le simple fait de relever ses contradictions montre qu’il n’est pas l’artiste engagé qu’il prétend être. Il est compréhensible que cela l’ennuie ou le vexe, et que tout comme Dieudonné, il grince des dents à l’idée de perdre des sous. Si son train de vie diminue, nous n’y sommes pour rien. Si son image d’icône rebelle en prend un coup, nous n’y sommes pour rien non plus. Il est responsable de ses actes, il doit donc apprendre à en assumer les conséquences.

Lorsqu’il clame que des organisateurs « se chient dessus », c’est lui qui est méprisant. Il n’arrive pas à concevoir que pour beaucoup de personnes, Assassin a été un groupe important, mais qu’il ne représente plus la même chose aujourd’hui. Il ne comprend pas que des personnes refusent un artiste qui fait de la promotion à un ennemi politique des quartiers populaires et de la Palestinecomme Soral.

Ce qui compte ce sont les actes et les engagements

Il y a ce qu’on prétend faire et ce qu’on fait vraiment. Quand on cite une personne, ou que l’on expose ses actes, et que cela devient dérangeant pour elle au point qu’elle invente des choses pour se disculper et qu’elle lance des menaces pour sauver la face, cela en dit long sur la faiblesse de ses arguments et le peu de légitimité de son action.

Si jamais Rockin’Squat veut lutter concrètement contre les injustices sociales et économiques, contre l’impérialisme français et l’exploitation du monde par les puissances occidentales, contre les violences policières, contre le racisme et les discriminations, contre l’islamophobie et soutenir le peuple palestinien ou les Amérindiens, nous nous retrouverons. Mais cela implique des sacrifices, on n’a pas un rond et on prend souvent cher lors des répressions.S’il a juste une posture de rebelle pour épater la galerie afin de vendre des mugs, de la sape et des disques : il y a les nationalistes français pour ça. Ils sont champions pour encaisser de l’argent et expliquer qu’ils combattent le « système ».Militer, c'est assumer ses actescrédit : *h pour bboykonsian.com

On reste sérieux dans ses affaires, dans la façon dont on parle à nos sœurs et frères.

LU SUR http://quartierslibres.wordpress.com/