Ni entraineur, ni dirigeant! Vive le MFC!

Loin du foot professionnel et de ses dérives, une bande de copains a fondé dans l’Est parisien un club d’un genre nouveau. Ici, il est autant question de l’accueil des réfugiés ou d’anti-fascisme que de ballon rond. Un engagement politique à coup de fumigènes et de messages provocateurs, qui détonne dans les tribunes du plus bas échelon du football français. Reportage.

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Le marxisme entre science et utopie

La vulgate marxiste oppose, selon la formule, socialisme utopique et socialisme scientifique. L’utopie n’aurait rien à faire avec la science ; les grands systèmes de Saint Simon, de Thomas More ou de Fourier auraient été à tout jamais dépassés par le marxisme. Pour Georges Labica, les choses ne sont pas si simples. Le rejet de l’utopie a été, pour Marx et Engels, leur façon de rompre avec la démarche surplombante de la gauche philosophique allemande. Elle convoque la raison historique contre les approches spéculatives. Mais les utopies résistent à l’empire de la science : leur portée anticipatrice a constamment nourri Marx et Engels. Et l’évacuation de l’utopie critique a aussi marqué l’avènement de la terrible utopie stalinienne, la pseudo-science ossifiée du marxisme-léninisme. L’utopie, le « non-encore-advenu », est décidément une part indissociable de la conception marxiste de l’histoire et de la politique.

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Le concept de fétichisme dans la pensée de Marx (Éléments pour une théorie marxiste générale de la religion)

Marx est encore trop souvent rangé parmi ces théoriciens qui ne voient dans la religion qu’une illusion ou un instrument de domination idéologique. Parcourant l’ensemble du corpus marxien, Enrique Dussel s’oppose à cette idée reçue et identifie chez l’auteur du Capital une distinction entre l’essence utopique de la religion et ses manifestations fétichisées. Comme tout phénomène social, la religion apparaît ainsi comme un phénomène contradictoire que les luttes d’émancipation se doivent de politiser.

Du 20 au 25 août 1984, j’ai organisé un séminaire à Kerala (Inde) sur l’invitation de M. P. Joseph (Social Action Groups) et E. Deenadayalan (The Delhi Forum) dont le sujet était : « Relire Marx depuis la perspective du militantisme politique en Amérique latine ». Parmi les 38 participants, étaient présents Joseph Kottukapally de Pune et Yohan Devananda du Sri Lanka. Je leur dédie ce travail en souvenir des belles journées passées sur la montagne paradisiaque de Charal (Mar Thoma Church’s Conference Centre), la terre de l’ancien royaume de Kerala, la région des « épices » où les Syriens chrétiens arrivèrent au cours des premiers siècles du christianisme, à côté de Cochin, où Grecs, Arabes, Hollandais et Britanniques pratiquaient le commerce. Terre d’engagement des croyants, maintenant mobilisées par les « agitations » des « pêcheurs », prélude de plus grandes espérances. Là, nous avons lu les textes de Marx page par page, ligne par ligne, en commençant par le tome I des Œuvres complètes. Cette pratique textuelle nous a de nouveau convaincus de la validité de l’hypothèse d’une telle « relecture » depuis la perspective politique de beaucoup de croyants latino-américains – récemment confirmée par la révolution sandiniste mais qui fut établie beaucoup plus tôt par beaucoup d’entre nous1.

Prenons pour hypothèse fondamentale de ce travail la citation qui apparaît dans le Livre 1, Chapitre 2 du Capital, l’ouvrage de référence de Marx : « Ils ont tous un même dessein et ils donneront à la bête leur force et leur puissance » (Apocalypse,XVII, 13) « Et que personne ne puisse ni acheter, ni vendre, que celui qui aura le caractère ou le nom de la bête, ou le nombre de son nom » (Apocalypse, XIII, 17)2.

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Pour la liberté : tous et toutes dans la rue le 30 Janvier !

Le 30 janvier a lieu une grande mobilisation unitaire pour la levée de l’état d’urgence. Dès le début de cette mesure nous craignions tous que la liberté soit mise à mal. Nous avons été servi. Perquisitions à la pelle,assignations à résidence, mesures policières sans précédent contre des militants écologistes ou des musulmans, répression des manifestations contre la COP21, répression contre les manifestants qui osaient braver l’état d’urgence… Toutes ces pratiques sont le lot d’un régime autoritaire. Un régime qui veut conserver son pouvoir coûte que coûte, qui ouvre la voie à une démocratie à la Poutine…
Contre cet état de fait, ne nous résignons pas : manifestons le samedi 30 janvier à 14h30 à République !.
Manifestez dans le Pink Bloc, dans le cortège de soutien à la Zad, dans le bloc anarchiste, avec la CGA ou ailleurs, mais ne restez pas chez vous !

A lire aussi : le guide juridique spécial « état d’urgence. »

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Une analyse anarchiste de la Théorie du Privilège

Une analyse anarchiste et de lutte des classes de la Théorie du Privilège
Par l’assemblée de femmes de la Fédération Anarchiste

Traduction: groupe Regard Noir
texte original: http://www.afed.org.uk/blog/state/327-a-class-struggle-anarchist-analysis-of-privilege-theory–from-the-womens-caucus-.html

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But et définitions
Le but de ce texte est de présenter une analyse anarchiste et de lutte des classes de la Théorie du Privilège. Nous sommes nombreux à penser que le terme “privilège” est utile pour parler de l’oppression liée à la classe économique. Mais il peut aussi nous aider à comprendre comment diverses oppressions affectent nos relations sociales et le croisement de nos luttes au sein du prolétariat. Cette analyse est le fruit du travail de l’assemblée des femmes de la Fédération Anarchiste (du Royaume uni).
Ce texte ne représente pas tous nos points de vue et fait partie d’une discussion en cours au sein de la FA.
Qu’entendons-nous – et que rejetons-nous– avec cette notion de « privilège » ? Le privilège implique que quelque soit l’endroit où il existe un système d’oppression (tel que le capitalisme, le patriarcat, la suprématie blanche, l’hétéronormativité) il y a un groupe opprimé, mais aussi un groupe privilégié qui bénéficie de l’oppression que le système met en place 1. Le groupe privilégié n’a pas besoin de soutenir activement le système d’oppression, ni même d’en être conscient pour en bénéficier. Les privilégiés tirent profit du fait d’être perçus comme la norme et subvenir à leurs besoins est considéré comme naturel, alors que le groupe opprimé est considéré comme « les autres », et leurs besoins seulement à « prendre en compte ». Parfois le groupe privilégié bénéficie du système de manière évidente, matérielle, comme quand on attend des femmes qu’elles fassent la plupart ou toutes les tâches ménagères, et que leurs partenaires masculins tirent un avantage de ce travail non rémunéré. En d’autres occasions, les bénéfices sont plus subtils et invisibles, et impliquent qu’on se focalise moins sur le groupe privilégié; par exemple, les jeunes noirs ou asiatiques ont 28% plus de chance d’être arrêtés et fouillés par la police que les jeunes blancs2. Il ne s’agit pas ici de dire que les jeunes blancs ne sont jamais inquiétés par le harcèlement policier ou qu’être un prolétaire ou un européen blanc immigré ne suffit pas pour être davantage harcelé par la police. Cependant, le fait est qu’un nombre disproportionné de noirs et d’Asiatiques sont ciblés par rapport aux blancs, ce qui signifie concrètement que si on a de la drogue sur soi et qu’on est blanc, on a beaucoup plus de chances de s’en tirer que si on était noir. Au Royaume-Uni les blancs sont aussi ceux qui risquent le moins d’être arrêtés, envoyés en prison, ou d’être victimes de crimes.3 Les Noirs font face à un taux de chômage encore plus important au Royaume-Uni qu’aux Etats-Unis.4  Nous ne citons pas ces chiffres pour défendre l’idée que les personnes de toutes origines et de toutes ethnies devraient subir les mêmes injustices – mais parce que nous voulons créer une société au sein de laquelle personne n’aie à en souffrir. Mais pour arriver à cela il faut déjà comprendre comment les systèmes d’oppression fonctionnent, ce qui passe par reconnaître que, si les noirs et les minorités ethniques ont plus de chance de pâtir de ces désavantages alors logiquement les blancs ont moins de risque d’y être confrontés. Cela signifie qu’ils ont un avantage, un privilège, qui comprend également celui de ne pas avoir besoin d’être conscients de l’étendue du problème.

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