#OuEstLaViolence ? Compte-rendu subjectif d’un médic’ sur la manifestation du jeudi 31 mars

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Ce jeudi 31 mars, une nouvelle manifestation lycéenne et étudiante est organisée en toute autonomie des bureaucraties syndicales et partisanes. Départ Nation à 11h, pour rejoindre la grande manifestation de l’après-midi à Place d’Italie. Dès 10h30, les flics font déjà bien sentir leur présence sur la place de la Nation. Une petite heure plus tard, le cortège se forme, des slogans sont lancés, la manif quitte la place et s’engouffre dans le boulevard Diderot. Des jeunes, déterminé-es comme jamais à battre le pavé sous une pluie battante.

Il ne s’agit pas ici pour moi de faire un compte-rendu de la manifestation, mais simplement de rédiger un récit des interventions médicales que j’ai pu faire, et d’en profiter au passage pour donner quelques conseils.

LIRE SUR PARIS LUTTES

« Sauve un salarié, crame le MEDEF » : les étudiants de Tours investissent les locaux du patronat d’Indre-et-Loire

Ce que nous exigeons :

- Retrait sans condition de la loi Travail.

- 32h/semaine.

- SMIC à 1700 euros net/mois.

- Régularisation de tous les précaires et contractuels dans la fonction publique.

- Embauche massive d’inspecteurs du Travail.

- Séparation du MEDEF et de l’Etat.

- Réunification syndicale : fusion du MEDEF et de la CFDT.

- Condamnation de Pierre Gattaz à se réincarner en travailleur précaire. »

Après tout, il ne s’agit là que d’exigences bien raisonnables.

l’article en intégralité sur LA ROTATIVE

 » J’ai juste eu le temps de photographier le sang frais sur le trottoir avant le passage de la camionnette de nettoyage.

Violences policières systématiques à l’encontre des lycéens

Non, l’élève victime de violences policières rendu tristement célèbre par la vidéo qui a circulé ce jeudi 24/03/16 sur les réseaux sociaux et dans les médias ne constitue pas un cas isolé, il n’est que le symbole de la brutalité systématique exercée ce matin-là par les forces de l’ordre à l’encontre des jeunes manifestants de la cité scolaire Bergson (Paris 19e) alors mobilisés contre la loi El Khomry. Malheureusement, d’autres jeunes ont été touchés, parfois gravement, sans que des images chocs ne soient montrées à leur sujet, mais les faits n’en sont pas moins avérés et je peux en témoigner.

Voici déjà deux semaines que la rue Pailleron où est sise l’entrée de la cité scolaire Bergson est émaillée d’incidents liés à cette mobilisation : plusieurs altercations entre lycéens et forces de l’ordre ont eu lieu, suite aux blocages par les élèves de leur établissement. Mais ce jeudi 24 mars, les cris des jeunes qui m’ont fait me précipiter à la fenêtre de cette même rue aux alentours de dix heures du matin étaient d’un tout autre ordre : c’étaient des cris de détresse.

la suite sur PARIS LUTTES

[les syndicats sont nos amis, ils ne nous ont jamais trahi]Cette CGT n’est pas la mienne

7234429faa7575c95e4481e420019aLe cortège de la jeunesse marche vite et dépasse ceux des syndicats, qui les regardent passer, mi inquiets mi rassurés par ces centaines de personnes qui viennent à point nommé renforcer l’effectif de la manifestation. Pour ma part, je suis plutôt content : l’après-midi s’annonce moins déprimante que prévue, moins morose, moins plan-plan. Les lycéens sont motivés : ils balancent des slogans avec enthousiasme, ils font voleter quelques drapeaux avec énergie. Certains se moquent aussi des flics, et notamment des types de la BAC, qui déploient beaucoup de violence depuis quelques semaines, le gouvernement cherchant très clairement à briser par la peur la dynamique naissante de mouvement social. Dans une ruelle, un passant qui veut rejoindre la manifestation passe devant trois flics en civil : un lui balance un grand coup de pied au cul, comme ça, gratos, tandis qu’un autre lui retire des mains la cannette qu’il portait, avant de le laisser retrouver les manifestants, en l’insultant.

Devant le cortège qui ouvre la manifestation, les flics gazent ; mouvement de foule, de recul, on en a tous plein les yeux, la bouche. Ça tousse, ça pleure, on sort les sérums. On se retrouve au niveau du premier cortège CGT et, rapidement, une ligne de mecs se forme, composée de gros bras badgés CGT. Bah oui, voilà le fameux service d’ordre (SO) de la centrale de Montreuil de sortie ! Le chef des flics, en civil, vient leur parler, ensemble ils font copain-copain ; c’est dégueu.

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Ils nous veulent à la rue, on va leur mettre des bâtons dans les roues !

Contre l’expulsion des Francs-Tireurs à La courneuve, Manifestons le samedi 16 mai à 15h, départ devant le squat.

Un an à peine après notre installation dans les lieux, nous sommes expulsables ! Pourtant, durant ces quelques dix mois passés au squat du 13, rue des Francs-tireurs, à La Courneuve, nous avons bataillé contre le propriétaire,Histoire et Patrimoine, afin de faire reconnaître auprès de la « justice » le peu d’urgence qu’il y avait à nous remettre à la rue.

Mais le droit de propriété est toujours le plus fort aux yeux des tribunaux, même lorsqu’il consiste à faire pourrir sur pied des bâtiments tout à fait habitables.

Nous sommes donc désormais une trentaine de mal-logés, demandeurs d’asile, chômeurs, étudiants à être menacés d’expulsion à brève échéance. Les activités que nous avons mises en place dans ce lieu, que ce soient les cours de français pour étrangers, les concerts, les discussions et projections, sont destinées à disparaître.

Destinées à disparaître aussi l’autogestion, la solidarité, la mise en commun des problèmes, des solutions, du matériel, que nous avons pratiquées depuis le début, pour nous passer de chefs, pour ne pas être réduits à la concurrence de tous contre tous ou à la misère.

Ce qui va peut-être, dans un futur lointain, remplacer les lieux, ce sont 28 logements, semblables à ceux qui prolifèrent par milliers dans d’autres anciens quartiers populaires (La Plaine saint Denis, le quartier du canal à Pantin…), et dans lesquels il est impossible de se loger pour les plus vulnérables économiquement (chômeurs, femmes au foyer, ouvriers, et autres smicards…). Mais qui s’en soucie ? L’essentiel en urbanisme, comme le disait récemment le président de Plaine Commune, Patrick Braouezec (FdG), n’est-il pas de « créer de la valeur » ? Les pauvres sont virés de leurs quartiers ? Ce n’est qu’un dommage collatéral…

Cette logique nous révolte, aussi nous refusons de quitter le 13, rue des Francs-tireurs.

Non à l’expulsion du 13, rue des Francs-tireurs !

Non à toutes les expulsions !

Relogement de tous les habitants et de l’association !

Non à la transformations des quartiers populaires en machines à sous pour promoteurs immobiliers !
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