CAISSE DE SOLIDARITÉ AVEC LE MILI !

Le Mili fait appel à votre générosité pour financer l’impression de plusieurs milliers de stickers et d’affiches. La situation précaire du collectif, car composé majoritairement de lycéen-ne-s et d’étudiant-e-s rend compliqué la collecte d’une somme importante. C’est pour cette raison que nous vous sollicitons !

Une fois le matos imprimé, nous enverrons à chaque personne ayant contribué des stickers et des affiches par voie postale !

Clique ici pour contribuer au pot commun et recevoir des supers stickers !

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site du MILI

Cinq féministes chinoises emprisonnées pour avoir lutté contre le harcèlement sexuel

Parce qu’elles voulaient faire un happening et sensibiliser au harcèlement sexuel dans les transports en commun, cinq féministes Chinoises ont été interpellées jeudi dernier. Depuis, on ignore où elles se trouvent.

Toutes membres de l’organisation féministe Women’s Rights Action Group, leur crime est d’avoir voulu poser des autocollants dans les transports publics de Chine pour réclamer la fin du harcèlement sexuel. Leurs messages : « Halte au harcèlement sexuel, laissez-nous vivre en sécurité » ou encore « policiers, faites votre travail : arrêtez les harceleurs ! »

Des messages visiblement trop irrévérencieux pour le pouvoir chinois. Les militantes ont ainsi été arrêtées puis placées en détention pour avoir « cherché à provoquer des conflits et troublé l’ordre public. » Elles risquent 5 ans d’emprisonnement.

Photo de la page Facebook de Free Chinese Feminists

globalvoicesonline.org, 16 Mars 2015

Les 5 jeunes femmes arrêtées par la police chinoise à la veille de la Journée Internationale de la Femme sont portées disparues depuis plus d’une semaine. Le 12 mars la police a déclaré qu’elles étaient soupçonnées d’ “incitation à la violence et de trouble de l’ordre public” mais a refusé d’en dire plus.

La société civile de Hong Kong va manifester dans la ville auprès des représentants du gouvernement de la Chine continentale le 21 mars pour demander leur libération.

Les 5 femmes, activistes pour la défense des droits humains, sont Wu Rongrong, Wei Tingting , Wang Man, Zheng Churan et Li Tingting, connue aussi sous le nom de Li Maizi. Leurs familles et leurs avocats n’ont pas pu entrer en contact avec elles depuis qu’elles ont été arrêtées et la police refuse de fournir des informations sur leur arrestation.

Les Etats Unis comme l’Union Européenne ont exprimé leurs préoccupations sur le sort des 5 jeunes femmes. L’ambassadeur des Etats Unis auprès des Nations Unies, Samantha Power, a critiqué les autorités chinoises pour avoir arrêté les 5 femmes au motif qu’elles auraient pu créer des troubles.

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Un porte-parole des Affaires Etrangères des Etats Unis a aussi fait une déclaration pour demander avec insistance à la Chine de relâcher immédiatement les jeunes féministes et de leur donner accès à une assistance juridique.

Une ouvrière de Chine continentale porte une pancarte pour demander la libération des 5 jeunes féministes. Photo de Free Chinese Feminists.

[Sivens Pacem Para Bellum] Ne rien lâcher en garde à vue, c’est possible !

 

http://juralib.noblogs.org/files/2015/01/0311.jpg[Sivens] Témoignage de la garde à vue de Monsieur X

Ou comment ne pas donner d’identité en garde à vue et ressortir libre et non accusable.
Un témoignage qui circule par mail et que nous publions ici, non pas pour dicter ce que doit faire une personne en garde à vue mais pour laisser témoignage de ces moments jamais bien sympathique et où il faut bien monter une système de défense.

Vendredi 6 mars 2015.

Une expulsion dans le Tarn.
Je suis mis en garde à vue (GAV) sur les lieux de l’expulsion à 14h20.
L’Officier de Police Judiciaire (OPJ) me demande de décliner mon identité car je n’ai pas de papiers sur moi. Je refuse.
Il me lit mes droits, me propose de voir un médecin. J’accepte.
Me demande le nom de mon avocat, me lit le chef d’accusation : « Participation sans arme à un rassemblement après sommations de dispersion ».

Je refuse de signer la mise en GAV. Ils m’emmènent en voiture à la gendarmerie d’Albi. Durant le trajet les deux OPJ sont très sympathiques, nous discutons. Ils essayent de glaner des infos sur moi et sur le rassemblement au fil de la discussion. Ils insistent légèrement sur mon identité, m’expliquant que ça va rallonger la procédure etc. etc…

Nous arrivons à la gendarmerie. Les deux OPJ m’emmènent dans leur bureau. Ils continuent à insister de plus en plus lourdement sur mon identité. Je ne leur donne rien, je leur explique que c’est politique, que c’est pas contre eux ou pour les faire chier.

LA SUITE SUR LE JURA LIBERTAIRE

PornEmploi

PORNEMPLOI

Avant sa mutation, nous avions pu constater que l’ANPE sortait peu-à-peu de sa chrysalide en envoyant les demandeurs/deuses d’emploi dans des agences d’intérim – au moyen d’affichettes plaquées sur ses murs, principalement, d’abord, dans la banlieue parisienne.

Elle commençait là à montrer ses liens avec l’ultra-libéralisme.

http://juralib.noblogs.org/files/2015/03/061.jpg

Avec la fusion ANPE/ASSEDIC, dans la foulée, la donne a changé :

Plus d’ordinateurs, plus de fichiers, plus de réglementation :
Des salariéEs travaillant au rendement ; obéissant à des consignes strictes, dont certaines impliquant de convoquer les « chômeurs/chômeuses » à des rendez-vous improbables, afin de les rayer des listes ; entre autres mesures humiliantes : on voit des éclairagistes de plateau devenir électriciens ; des traducteurs, agents d’assurances, etc…

Les dégâts collatéraux sont nombreux : comme dans d’autres ex-services publics, les employéEs de cette agence gouvernementale souffrent : les dépressions nerveuses, voire suicides, sont nombreux ; comme les humiliations quotidiennes infligées par des petitEs chef/fes presséEs de gravir les échelons pour fouler des moquettes plus épaisses.

Aujourd’hui, sur le site de pôlemploi, catégorie : Art dramatique, on a pu lire :

Recrutement hommes et femmes pour tournage porno (…)
Nous recherchons d’urgence des personnes très sérieuses et indépendantes pour faire d’eux une star porno… Débutants acceptés.

La rémunération n’est pas indiquée.

Devant l’indignation suscitée par cette offre, le Popole a retiré l’annonce. Mais comme nous le savons, les traces sont indélébiles dans les ordinateurs, par exemple. Ou dans la mémoire collective.

« Au moins, Pôle-Emploi n’est pas hypocrite et montre que pour elleux nous ne sommes que de la matière à vendre au capital. »

… La boucle est bouclée ; le papillon a pris son envol, pour … mourir bientôt ?

Dans les flammes de la révolte ?

noscorpsnousappartiennent – 7 mars 2015

LES PRO-BARRAGES DE SIVENS FORMENT DES MILICES, UN MAIRE NOUS RACONTE

Dimanche 1er février au matin, j’étais sur la route en direction de la forêt de Sivens, pour assister aux animations prévues dans le cadre de la Journée mondiale des Zones Humides. En arrivant sur le lieu-dit de Barat, aux alentours de 10h15, j’ai découvert que la route était bloquée par une trentaine d’individus. Ils se sont présentés comme des agriculteurs et chasseurs pro-barrage, originaires de la région.

Je suis agriculteur et maire de la petite commune de Saint-Amancet. Je n’étais a priori pas opposé au barrage, mais j’ai été choqué par la mise en place de la violence qui a conduit à la mort de Rémi Fraisse. Ceci m’a poussé à explorer le sujet plus en détails. C’est là que j’ai réalisé le manque de sérieux du projet et depuis, je continue à suivre la question de près.

LA SUITE SUR STREET PRESS

JESSIE HERNANDEZ, TUÉ PAR LA POLICE

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Another life lost due to police brutality in the states. Her name was Jessie Hernandez. She was 16. Brown. Queer. Loved. She was fatally shot by police in Denver this morning.

“A neighbor captured a video of the female suspect being searched by police after she was shot. In the video, the teen is handcuffed and rolled on her stomach and back on the ground, appearing to be searched. The girl is limp, silent and motionless as officers move her about.”

« une autre vie perdu à cause de brutalités policières aux E.U. Elle s’appelait Jessie Hernandez. Elle avait 16 ans. Elle était noire et queer, elle était aimé. Elle a été abbatu par la police a Denver ce matin.  »

« un voisin a pris une video de la suspecte se faisant fouiller par la police après s’être faite tiré dessus. On la voit menotté, roulé sur le ventre, et le dos au sol en train de se faire fouiller. Elle est inanimé et silencieuse quand les policiers la déplacent. »

ACAB DISSERTATION

Tout comme l’information, les humeurs populaires changent très rapidement. Alors que la mort de Rémi Fraisse en octobre 2014 avait suscité un sentiment diffus de défiance vis-à-vis de la police, les attentats de janvier ont vu des milliers de citoyens applaudir les snipers et CRS qui protégeaient leur manifestation « Je suis Charlie ».

Si la population française n’est certainement pas un tout homogène, il pourrait paraître opportun d’examiner le rôle que les forces de police occupent dans notre imaginaire politique ainsi que dans notre organisation sociale.

C’est afin de nourrir ce débat que nous avons décidé de publier cette dissertation qu’un lecteur de LundiMatin a eu la gentillesse de nous envoyer. Professeur de philosophie dans un lycée général et technique, il avait décidé suite aux manifestations liées à la mort de Rémi Fraisse, d’interroger ses élèves sur le sens du graffiti ACAB (« All Cops Are Bastards », tous les flics sont des batards). Il nous a fait parvenir la copie qui avait à ses yeux suivi au plus près la méthodologie requise : thèse, antithèse, synthèse.

Extraits :

« Peut-on cependant considérer que tous les policiers sont, non pas des enfants illégitimes, mais des individus mauvais et donc méprisables ? Du « CRS =SS » de 1968 à « un bon flic est un flic mort », la détestation de la police semble constante. Mais s’il faut reconnaitre un certain sens de la formule à ce qu’on appelle parfois la rue, il semble peu pertinent d’en rester au niveau de cette rage adolescente et c’est alors le caractère universel d’un tel jugement qu’il faut interroger. Car enfin, que certains policiers soient peu aimables, c’est entendu (comme certains facteurs ou certaines caissières) mais faut-il pour autant le penser de tous les policiers ? Y a-t-il sens à détester la police en son entier ? Et encore, que certains honnissent la police, c’est un fait, mais tous la détestent-il ? Répondre oui dans les deux cas serait méconnaitre la fonction réelle de la police qui est de rendre possible la vie collective en préservant la société des excès de certains d’entre nous, au moyen du droit et de la force si nécessaire. »

 

A LIRE SUR LUNDI MATIN