Voilà un bon moment que je veux écrire cet article. Mais de peur de donner du grain à moudre à nos détracteurs, de peur de laisser entendre qu’il faut cesser de s’indigner contre les propos intolérants, même intra-militants (alors que ce n’est pas du tout mon but), je ne l’ai pas encore fait. Pourtant, plus le temps passe et plus je me dis qu’il faudrait que nous, militants, nous nous interrogions sur notre intransigeance. Surtout celle que nous avons entre nous.
Je ne vais pas le cacher, les raisons qui me poussent à écrire cet article sont les deux derniers gros événement de twitter : la dénonciation des propos de l’elfe qui a tenu des propos problématiques au sujet des neuroatypiques et l’indignation de beaucoup de féministes qui ont appris que le projet crocodile allait sortir en livre papier (et donc que son auteur allait être rémunéré à partir de témoignages de femmes).
Dans ces deux cas, nous avons deux militants qui tentent autant que faire se peut de se remettre en question et de lutter contre les injustices qui sont présentes dans notre société. Ces deux personnes ont essuyé beaucoup d’agressivité. À tort ou à raison, je ne saurais le dire, mais j’ai été personnellement affectée de voir que des personnes que j’estime et que j’admire se faire ainsi exécuter sur la place publique virtuelle que peut être twitter. Je ne dis pas qu’il était inconvenant de relever leur attitude et/ou leur propos. Interroger leur manière d’agir est nécessaire pour faire de notre groupe militant un endroit safe et de notre lutte un combat efficace. Mais une fois n’est pas coutume, je m’interroge non pas sur le fond, mais sur la forme.
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