FREE GEORGES ABDALLAH

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Rencontre avec VII et Première Ligne (Skalpel & E.One)

La dépolitisation du rap a rencontré un franc succès. L’industrie du divertissement tourne à plein régime et la réflexion politique semble avoir depuis bien longtemps déserté les grandes maisons de disque. Dans ce marasme, rares sont ceux qui assument encore une position militante qui ne consiste pas simplement dans une complainte, mais qui se fonde sur une ligne politique forte. Loin de rechercher le succès, certains rappeurs ont encore la force de refuser tout compromis avec le capital en se développant en autonomie totale, loin des réseaux habituels. C’est lors d’un concert organisé par l’Action antifasciste Tolosa au bar La Dernière Chance à Toulouse que nous sommes allés à la rencontre de VII et des deux membres de Première Ligne Skalpel et E.One pour réaliser une interview croisée. La sortie récente de leurs projets respectifs était une bonne occasion de nous entretenir autour d’une table et d’aborder différents sujets : leurs parcours, leurs albums, leurs connexions et leurs visions du rap.

L’idée de faire une interview croisée m’a été suggérée par VII quand j’ai émis le souhait de l’interviewer pour la sortie de son album « Eloge de l’ombre ». Sachant que Première ligne venait de sortir son album « II », le timing était parfait. Avant cette date toulousaine, vous aviez fait un concert ensemble à Marseille. Vous connaissiez-vous déjà avant cette date ?

Skalpel : Je connaissais VII de nom par rapport à ce qu’il faisait musicalement, mais c’était tout. On ne se connaissait pas personnellement.

On a vu sur vos derniers albums que vous aviez une démarche assez semblable au niveau de votre militantisme. Quelles sont les concordances ou les différences que l’on pourrait dégager entre vous ?

VII : On peut déjà dégager les différences, puisque ce que je connais de Skalpel, La K-Bine ou Première ligne est strictement militant. Quasiment tout ce que j’ai entendu était axé là-dessus. Moi j’ai fait des titres par-ci par-là qui étaient clairement sur le sujet, mais eux c’est leur démarche.

Sur le site Bboykonsian, que ce soit la musique ou les informations, tout est militant. A mon sens, il y a entre eux et moi deux démarches différentes. De mon côté, le truc n’est pas si vieux, parce qu’il y a « militant » et « militant ». Le premier morceau véritablement militant dans ma discographie était « La mort d’un monde » sur le premier Inferno (2010), tu entends quasiment tout ce que je pense dessus, et le son à presque six ans. Sur un son comme « Seul avec le diable » quelques trucs pouvaient aiguiller, mais c’est tout. D’ailleurs, le premier projet que j’avais fait à 17 ans était très mauvais mais très militant. Ça s’appelait Poison rouge. ça m’a un peu fait dire qu’il fallait que je fasse autre chose… Alors bien sur je parsemais mes projets de sons militants, mais c’est le dernier projet qui est véritablement militant.

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Les militants parfaits existent-ils ?

Voilà un bon moment que je veux écrire cet article. Mais de peur de donner du grain à moudre à nos détracteurs, de peur de laisser entendre qu’il faut cesser de s’indigner contre les propos intolérants, même intra-militants (alors que ce n’est pas du tout mon but), je ne l’ai pas encore fait. Pourtant, plus le temps passe et plus je me dis qu’il faudrait que nous, militants, nous nous interrogions sur notre intransigeance. Surtout celle que nous avons entre nous.

Je ne vais pas le cacher, les raisons qui me poussent à écrire cet article sont les deux derniers gros événement de twitter : la dénonciation des propos de l’elfe qui a tenu des propos problématiques au sujet des neuroatypiques et l’indignation de beaucoup de féministes qui ont appris que le projet crocodile allait sortir en livre papier (et donc que son auteur allait être rémunéré à partir de témoignages de femmes).

Dans ces deux cas, nous avons deux militants qui tentent autant que faire se peut de se remettre en question et de lutter contre les injustices qui sont présentes dans notre société. Ces deux personnes ont essuyé beaucoup d’agressivité. À tort ou à raison, je ne saurais le dire, mais j’ai été personnellement affectée de voir que des personnes que j’estime et que j’admire se faire ainsi exécuter sur la place publique virtuelle que peut être twitter. Je ne dis pas qu’il était inconvenant de relever leur attitude et/ou leur propos. Interroger leur manière d’agir est nécessaire pour faire de notre groupe militant un endroit safe et de notre lutte un combat efficace. Mais une fois n’est pas coutume, je m’interroge non pas sur le fond, mais sur la forme.

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[l’idéologie dominante est celle de la classe dominante]Homosexualité des bobos, homophobie des prolos ?

Par Gaël Klement 

Sous un intitulé volontairement provocateur, cet article a pour objectif de déconstruire une série de préjugés tenaces, y compris dans les milieux militants, en mettant en évidence les véritables liens entre l’homosexualité, l’homophobie et les classes sociales. Il s’agit ici de démontrer que ces liens sont très étroits et que, sur le terrain de l’homophobie comme ailleurs, la question des rapports de classe est déterminante à plusieurs niveaux. Si nous revenons sur l’articulation entre oppression, luttes et classes, c’est ainsi pour faire émerger et mettre en débat un certain nombre de conclusions relatives à notre projet politique, notre intervention, et pour interroger le rôle des militants révolutionnaires, et plus largement de notre « camp social », dans le combat contre l’oppression des homosexuel-le-s1

En 1996, l’auteur britannique de théâtre Jonathan Harvey a expliqué, à l’occasion de l’adaptation à l’écran de sa pièce Beautiful Thing, qui relate l’amour naissant de deux adolescents dans une cité populaire : « Les seules images que j’ai eues des homosexuels quand j’étais enfant étaient celles de ces garçons qui vont dans des écoles privées, qui portent des vestes de cricket et qui font de la barque sur la rivière, ou de ces garçons de la classe ouvrière qui se font mettre à la porte et finissent par se vendre ».2

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