J’ai commencé mon sevrage des antidépresseurs il y a maintenant un peu plus de 48 heures. [NB: Ce texte a été écrit en réalité il y a deux mois, juste après le début de mon sevrage, qui est maintenant finit depuis un certain temps.]
J’ai consommé cette drogue (légale, pas chère, prescrite par mon médecin) tous les jours pendant presque deux mois. En premier lieu, pour réussir à sortir la tête de l’eau (la piscine représentant mon travail de chercheur). Quand j’ai vu que ça suffisait pas à éviter la noyade, je me suis fait mettre en arrêt maladie avant que les dégâts ne provoquent trop de séquelles sur ma psyché. Parfois, dans la vie, il faut juste savoir fuir. Et sans honte. Cela demande d’ailleurs un certain courage, de fuir… Perso, je continue d’avoir légèrement honte d’être en arrêt maladie et d’être momentanément addict à ces médicaments, même si je sais que je ne devrais clairement pas avoir honte et que j’ai fait des choix globalement responsables (quoiqu’en diront ceux qui répètent « tu devrais pas toucher à ces merdes » sans comprendre).
Je n’aime pas les antidépresseurs. J’ai beau être un junkie, je suis un junkie responsable… Je sais ce qu’il se passe quand tu prends une drogue de recyclage sérotoninergique pendant deux mois, tout les jours, puis que tu arrêtes. C’est partiellement une des raisons qui me poussent à écrire cet article à 2h du matin au lieu de dormir comme les gens honnêtes. Ecrire m’occupe bien l’esprit, et me laisse moins de temps pour ressentir les effets de manque.
En premier lieu, pour mes lecteurs qui ne connaissent pas bien le fonctionnement du cerveau, je vais faire un résumé TRÈS vulgarisé et donc probablement faux sur plein de points (je ne suis pas neurologiste) mais ça vous aidera à comprendre un peu mieux comment l’esprit fonctionne.
RAPPEL POUR LA LECTURE : Je n’ai jamais consommé la moindre drogue illégale et je tiens à le rappeler, parce que les drogues illégales sont illégales et l’illégal c’est mal. Par contre mon chat (ce salaud) a déjà consommé pleins de produits bizarres et il m’a tout raconté en détails donc je peux en parler en connaissance de cause. Mais c’est pas moi, c’est lui.
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