BOUQUINS#3

519kcn75qtl-_sy291_bo1204203200_ql40_Une galerie de portraits de députés hors du commun, avec en filigrane l’histoire de l’Assemblée, des tendances s’y étant affrontées, et des hurluberlus qui s’y sont illustrés.

9782848761596fs Polar se déroulant en banlieue Sud durant les 90’s. On suit le parcours d’un homme de main d’une petite mafia de la dalle des Olympiades aux troquets d’Ivry. Une belle ballade entre le 13 et le 94, avec une galerie de personnages aussi diversifiés que réalistes.

41yzgddzq5l-_ac_ul320_sr204320_Très bonne biographie de Thomas Munzer, conté par l’excellent Maurice Pianzola, à combiner avec son Peintre et vilain pour s’immerger complètement dans le 15ème siècle révolté!

couv_gab1_est Suite des aventures de Charles M’Bouss. Une première parti sur le vol et la livraison de voiture volé d’Allemagne à Istanbul, riche en péripétie, et une deuxième aux US façon « Mc jean gab’1 in Menace II Society » qui m’a un peu moins convaincu. Mais ça vaut le coup d’œil, ne serait ce que pour l’usage de la langue verte du bonhomme, mais aussi pour ses souvenirs.

angry_brigadeHistorique du sbeull mis par la angry brigade, groupement anti-autoritaire anglais, qui attaqua les symboles de la domination grâce à une série d’action plus ou moins explosive, mais jamais meurtrière.

taubes-eschatologie-e1402237331512 « Retraçant l’histoire théologico-politique, depuis l’apocalyptique judéo-araméene jusqu’à Marx (en passant ses métamorphoses et ses tournants chez Paul, les gnostiques, Joachim de Flore, Thomas Münzer, Kant, Hegel ou Kierkegaard), il propose une lecture nouvelle des «révolutions» de notre modernité, à la lumière de cet héritage, comme retour de l’apocalyptique dans la sécularisation. Somme vertigineuse de connaissances croisées, Eschatologie occidentale (1947), conçue à l’origine comme une thèse universitaire, n’est pas étranger au statut de «paria de l’université» qui s’attachera longtemps à cet «apocalyptique de la révolution» que fut Jacob Taubes. »

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BOUQUINS#2 [Tracy Chevalier VS Colette Vlérick]

Aujourd’hui, il est temps d’évoquer deux auteures qui abordent l’écriture un peu de la même manière. Rien de fondamentalement révolutionnaire, mais de bons romans qui font supporter la grisaille et nous en apprennent toujours un peu plus sur les temps passés.

Prodigieuses créatures est un roman parmi les livres de Tracy Chevalier qui ont tous, malgré leur facture très romantico-classique, l’intérêt d’aborder des questions sociales et féministes à travers la vie de femmes, de fiction ou non. Ici, l’histoire vraie de Mary Anning, une femme appartenant aux classes populaires qui a fait d’importantes découvertes en paléontologie et dont le parcours a été semé d’embuches par ses homologues masculins. Dans chacun de ses livres, quelle que soit l’époque, on suit donc, au milieu d’une reconstitution historique crédible, des femmes dont la situation particulière est toujours abordée d’un point de vue féministe, alors même que ça n’est pas revendiqué par l’auteure.

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colette vlérick la fille du goémonier

Dans la section « terroir » des librairies ou des bibliothèques, on trouve des romans comme ceux de Colette Vlérick qui relèvent bien plus du roman social et historique que du pâté et du vin… La fille du goémonier en est un bon exemple : c’est une fiction, bien documentée historiquement, qui raconte la vie d’une jeune bretonne au XIX° siècle, filles de gens de la côte qui peinent à ramasser des algues tous les jours pour vivre. C’est la galère quotidienne de gens pauvres d’il n’y a pas si longtemps. Son bouquin a aussi a le mérite d’aborder la question des douloureux rapports entre classes sociales, et de montrer l’emprise de l’église et de l’état sur la vie des gens que le roman historique dédaigne en général.

Bonne lecture!

BOUQUINS#1[les en-dehors/le sexe apprivoisé]

Dans la lignée de la section bouquins du blog qui recensent et « résument » des ouvrages qui peuvent aider à mieux comprendre cet existant que nous habitons ensemble, nous publierons les nouveaux ajouts de cette section dans le fil d’article. On commence avec cette première fournée de deux livres complémentaires sur la génération d’anarchistes d’avant et d’entre deux guerres, à travers les biographies de deux femmes actives dans les luttes de manières différentes :

en_dehors-4f193 En suivant la vie de Rirette Maîtrejean (directrice du journal l’anarchie), Anne Steiner nous donne un aperçu des luttes des anarchistes autour de 1910. Refus du travail, vie communautaire, lignes de fracture entre hygiénistes végétaliens, illégalistes, théoriciens, pacifistes, partisans de la reprise individuelle…Bref toutes les problèmatiques du mouvement anarchiste encore naissant à l’époque, mais que l’on retrouve aujourd’hui.

001326144 La biographie de Jeanne Humbert, anarchiste neomalthusienne, permettant de revisiter de son point de vue le paysage politique de la fin du XIXème à la fin du XXème siècle concernant la natalité, la contraception, le droit des femmes, le pacifisme, et les conditions de détentions. Des neomalthusiens anarchistes à la récupération de leurs idées par le Planning familial, en passant par les multiples retournements de veste du PC, c’est l’histoire des luttes pour disposer soi-même de son corps.

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