🎤🎹 instru.rap.mix.ppf: shaihulud
💻 clip: shaihulud x bb
🖤 plein d’amour pour les personnes avec qui on avait fait cette vidéo, initialement le clip de dosette.
🏚️ big up au 4, maison squattée du coté de la capsulerie il y a quelques années
🎤🎹 instru.rap.mix.ppf: shaihulud
💻 clip: shaihulud x bb
🖤 plein d’amour pour les personnes avec qui on avait fait cette vidéo, initialement le clip de dosette.
🏚️ big up au 4, maison squattée du coté de la capsulerie il y a quelques années
5 livres pour apprendre sans se prendre la tête, au menu : une enquête sur une contre-culture et son impact dans nos vies, le récit autobiographique de jeunes au prise avec une répression féroce, un polar intersectionnel des années 80, la vie d’un communiste surréaliste par lui-même, et celle d’un caïd du milieu narré par sa fille!
Les mods, abréviation de modernist, ont fait exister l’un des premiers mouvements contre-culturel de la jeunesse d’après-guerre dont l’influence a été considérable jusqu’à aujourd’hui. On y suit l’histoire de ces jeunes aux allures et attitudes de dandy, qui se forgent un style vestimentaire unique et s’intéressent de près aux scènes musicales caribéenne ou afro-américaine. Un ouvrage qui permet de saisir le lien entre la société industrielle et de loisirs et les désirs de distinction et d’émancipation qu’elle suscite. A la convergence des lignes de fuites du capitalisme et de leur récupération par la marchandise, le mouvement mods influence jusqu’à aujourd’hui les dynamiques contre-culturelles mais a aussi laissé une trace indélébile sur le monde marchand et sa façon de s’adresser aux consommateur.e.s.
Mods, la révolte par l’élégance, François Thomazeau
Le témoignage d’un jeune homme arrêté et enfermé en camp de redressement militaire pour avoir manifesté pour la démocratie au maroc en 1965. Au plus proche des évènements qu’il a vécu, Tahar Ben Jelloun décortique la mécanique de la répression à l’aide de descriptions acérées et en livrant ses impressions avec sincérité. On ne peut qu’être glacé.e.s à la lecture de toutes ces aspirations à une vie meilleure malmenées par la violence militaire et nationaliste, à l’évocation d’une jeunesse brutalisée pour avoir osé s’exprimer en faveur de plus de liberté d’expression et de participation à la vie politique. Cette violence n’a pas disparu, elle s’exprime toujours sans masque dans bien des endroits, et elle se tapit à l’ombre de rapports sociaux policés. Un excellent livre pour ne pas oublier et combattre les rapports de domination dans nos vies.
La punition, Tahar Ben Jelloun
A travers le récit fictif d’un fait divers, le viol et le meurtre d’une femme blanche par cinq afro-américains dans le cinquième arrondissement de paris en 1956, Chester Himes dresse un portrait subtil des rapports d’oppressions de genre, de race, et de classe et de la manière dont ils animent la société occidentale et ses acteurs/actrices. Il montre comment divers processus d’oppressions déterminent et biaisent les rapports de tout un chacun aux autres et aux faits, et tient en haleine avec une galerie de personnages fouillés et une intrigue riche en rebondissements.
Une affaire de viol, Chester Himes
André Thirion livre une autobiographie dense suivant conjointement son parcours au sein du parti communiste et du groupe des surréaliste, et toutes les tentatives qu’il fit pour les rapprocher durant l’entre deux guerres. Une plongée vertigineuse entre évènements historique et vie quotidienne, sur les traces des avant-gardes politiques et artistiques du début du vingtième siècle en france. Galerie de personnages aujourd’hui illustre ramené à leur humanité, voyage à travers l’histoire et les motivations de ces figures, état des lieux des rapports de force, des illusions et des désillusions vécues, un point de vue inédit sur une période et des individu.e.s dont les actes et les prises de positions pour un monde meilleur furent récupéré après guerre et intégrés à une nouvelle mythologie nationaliste et « républicaine ».
Révolutionnaires sans révolution, André Thirion
La vie du célèbre bandit, narré avec habileté par sa fille. De sa jeunesse mouvementé à sa place de caïd dans le milieu parisien, en passant par les bataillons disciplinaire d’afrique, le camp de concentration de mauthausen, jusqu’à son rôle de barbouze, Nicole Attia évoque la vie de son père, le présentant comme un homme refusant les contraintes pour lui et pour les autres, solidaire face à l’injustice, réussissant à dépasser ses origines sociales par la seule voie qu’il connait pour ne pas subir sa vie, le banditisme. Ami du célèbre Pierrot le Fou, membre du gang des tractions avants, la célébrité de Jo Attia s’estompe devant le portrait détaillé qui en est fait, et ses aventures ne laissent pas de répit à la lecture!
Jo Attia, Nicole Attia
🐊Les animaux détestent le nucléaire (et vice et versa) 🦌
Quelles sont les conséquences immédiate de l’activité nucléaire sur les animaux non-humains? Les réacteurs sont refroidis avec l’eau des courts-d’eau et des mers, or c’est l’espace dans lequel vivent des milliers d’espèces, que ce soit des poissons, crustacés, et mammifères marins. L’industrie nucléaire est bien obligée de les prendre en compte – on ne peut pas dire qu’elle les prend en « considération » – pour éviter que ces animaux ne finissent en bouillie dans les circuits de refroidissement.
En cas de catastrophe, que fait-on des chats, chiens, chevaux et autres animaux domestiques, dont on veut limiter les déplacement et la reproduction une fois qu’ils sont contaminés par la radioactivité ? On les extermine…
Et pourtant, un peu partout, cette industrie se targue de préserver la faune et la flore, en plus de limiter les émissions de CO2 et compagnie.
« Imaginer un monde sans exploitation animale, c’est souhaiter la fin de l’ordre nucléaire, capitaliste et colonial. Les luttes antispécistes et écologistes ne peuvent pas défendre le nucléaire sans incohérences, et les luttes antinucléaires doivent prendre en considération les autres espèces dans leurs argumentations et dans l’organisation de la lutte. »
Quelques idées de lecture pour attendre le printemps sous la couette: des histoires de hippie qui se défonce, une biographie de piaf pour faire comprendre aux réacs à quel point Aya Nakamura peut la reprendre sans arrière pensée, un petit divertissement qui fait rimer fait-divers avec libertaire, quelques billes pour comprendre ce qui s’est passé en 1917 du coté de la Russie, et enfin une histoire des juifs et musulmans en Palestine/Israël qui permet de saisir les différents évènements qui menèrent au désastre en cours.
De la France au Népal au rythme des shiloms, des opiacés et diverses drogues, flash nous fait voyager sur les routes empruntées par les hippies dans les années 70. L’auteur est un petit voyou qui narre sa rencontre avec les drogué.e.s chevelu.e.s dans leurs péripéties pour se défoncer pas cher et sans arrêt, jusque dans les montagnes himalayenne et jusqu’à la folie. Écris suite à son rapatriement sanitaire par l’état français, Charles défraya la chronique avec ces souvenirs de crapule au milieu des freaks.
Flash, Charles Duchaussois
la chair étrange, version physique et diy, 8 chansons à propos de la vie sur terre à la croisée du rap et du punk/hardcore
Manuel non-exhaustif de débrouille individuelle et collective contre la société capitaliste
« L’emploi occupe une place centrale dans notre société, cela ne se résume pas à la question économique avec le salaire comme moyen de subsistance (dans notre société, travailler pour gagner de l’argent est vu comme le seul moyen de subvenir à ses besoins). L’emploi a aussi une fonction sociale (pour certain·es le travail est le seul moment en contact avec d’autres personnes) ou d’utilité sociale (même dans une société individualiste, le besoin de se sentir utile et donner un sens à sa vie reste important) qui apporte une forme de « sécurité » en échange du temps qu’on lui donne.
Sortir de l’emploi, c’est dépasser certaines peurs (la peur de ne plus avoir de logement, de ne pas manger à sa faim, de se retrouver isolé·e, de s’ennuyer …) et la pression sociale. »
Face à cette contradiction, le désir de ne pas vivre l’exploitation et d’être libre de son temps, et les difficultés financières et sociales que ça engendre… il ne nous reste que la solidarité et la débrouille. Cette brochure aborde les multiples manières de s’en sortir autrement qu’en échangeant notre temps contre de l’argent ; de la revendication de droits fondamentaux comme « le gîte et le couvert » pour tou.te.s, à l’autoréduc ou la recherche d’autonomie alimentaire et autre. Elle permet aussi de relativiser l’importance du travail dans nos vies, en tant qu’élément central des interactions et des échanges matériels de notre époque, alors que ça n’a pas toujours été le cas. Au même titre que la désertion face au service militaire a longtemps été pratiquée par les personnes opposées à la guerre et ses conséquences, on peut refuser de consacrer la majorité de nos journées, et donc notre vie, à la grande cause capitaliste.
Ce que j’espère en faisant tourner ce manuel, c’est que des copain.e.s sans emploi qui font face seul.e.s au manque de thunes et en difficulté sociale y trouveront un réconfort et des solutions pratiques pour faciliter leur quotidien, quand celleux qui bossent et saturent y verront de nouvelles perspectives ou changeront leur point de vue sur celleux qui refusent le travail, pour vivre autre chose.
On trouve également ce texte sur Infokiosques.net où il a d’abord été publié ! A diffuser, imprimer, passer de mains en mains 📖
Chamade
🎶nouvel album de etik, sur des prods de lui même, komar et esko!
🎙️dédié à « ce qu’on à dedans, à nos mondes intérieurs auxquels les apparences ne rendent que peu hommage. »
💻téléchargeable gratos sur mix-down.net et en cliquant l’image !
Pendant cette période, même entouré.e.s de gens convaincu.e.s par les problématiques environnementales et critiques des différentes formes hiérarchiques, quand on est végétalien.ne.s et antispéciste, j’ai l’impression qu’on est nombreux.es à traverser un petit moment de solitude ; d’où mon envie de partager la lecture de ce texte.
Sandra, qui a vécu au Brésil où elle est née, appelle dans cet entretien à un véganisme « populaire », que je qualifierai peut-être plus de « politique » (même si tout est politique!), en contraste avec un véganisme plus bourgeois et déconnecté des problématiques sociales. Elle expose la situation agricole de son pays d’origine et ses conséquences sur l’accès à la nourriture, mais aussi sur la survie de la majorité de la population. Il en ressort que de très gros exploitants produisent de la viande et en inondent le marché local, rendant la viande moins chère que les légumes et les céréales, pendant que la production vivrière végétale est limitée par l’accès au terres.
La lutte des paysan.ne.s sans terres brésilien.ne.s qui dure depuis des décennies fait écho aux luttes contre la tendance mondiale à l’accaparement des sols par une minorité capitaliste qui vise toujours plus de profit, quand la majorité peine à subvenir à ses propres besoins en eau, nourriture et logements. Des activistes antispécistes rejoignent le mouvement des paysan.ne.s sans terres, en opposition avec les éleveurs industriels qui dominent la production alimentaire du pays.
Cet entretien est d’autant plus intéressant qu’il permet de faire le lien entre la consommation mondiale de viande et son impact désastreux sur les populations qui occupent les territoires dévastés par la déforestation où le bétail est élevé, dans le but principale d’être exporté. Alors c’est sûr, d’autres produits alimentaires qu’on peut qualifier de « post-coloniaux » comme le café, le chocolat, l’avocat, les bananes… sont inscrits dans un schéma productif qui ruinent les terres et empoisonnent des populations, et d’autres brochures abordent cette question, mais la spécificité de la production de viande au Brésil est le rapport social qu’elle entraîne entre géants industriels et production vivrière ( = destinée à la consommation locale).
Bonne lecture ! En téléchargement libre ici ou sur le site des éditions Cafarnaüm, les éditions anarchistes, antispécistes et intersectionnelles qui ont produit cette brochure !
– Chamade –
🎶réenregistrement d’une reprise vieille de 10 ans, et remix du clip réalisé à l’époque dans une chambre du squat de l’odéon
Nouvelle fournée de couvertures pour remettre en lumière des textes à lire et à diffuser ! La pratique de l’infokiosque met gratuitement à disposition des témoignages, tutos, points de vue, débats, sur toutes les questions sociales, politiques et techniques possibles, avec pour seule limite l’imagination. Imprimer et poser des brochures partout où l’on peut le faire, c’est prouver factuellement la capacité humaine à faire vivre le partage du savoir d’un point de vue pratique et critique de la recherche du profit et de l’exploitation. Basé sur l’entraide, la débrouille, le partage, la subversion des outils de bureautique à des fins émancipatrices, n’hésitez pas à faire vivre l’une des multiples manière de dire merde au règne de l’élitisme et de la marchandise sur l’accès à la connaissance .
Sur la route de Magadan : « Ce livre écrit par mon fils, parle de faits se produisant à l’heure actuelle en Biélorussie. Il évoque les choix qu’une personne doit faire entre vivre et mourir, être libre ou emprisonné, et entre garder son âme et se trahir. Tout ce qui lui est arrivé s’est passé dans une vie réelle, en plein XXIe siècle, dans un pays qui se veut civilisé et européen, juste avant et après les élections présidentielles de 2010. L’idée de ce livre est apparue en 2011, lors de l’unique entretien qui nous a été accordé dans le centre de détention du KGB. On ne pouvait communiquer qu’en regardant derrière son dos mais nous étions tellement heureux de le voir avec mon mari… »
L’incendie millénariste : « La question de savoir si l’Âge d’Or a existé une fois, quelque part, est ici hors de propos. La question véritable étant plutôt que des hommes, depuis toujours, ont été fascinés par l’idée d’un temps et d’un monde où l’on vivrait en toute liberté, sans être assujettis au labeur et sans être séparé.e.s par l’argent et la propriété privée. Ce rêve conserve aujourd’hui encore tout son sens. »
S’armer jusqu’aux lèvres : « L’idée de cette brochure est née de rencontres entre des femmes qui cherchent à se réapproprier leur corps en échangeant ensemble des connaissances, des pratiques d’autonomie et des discussions autour de la sexualité et de la santé. Des femmes qui en ont eu ras-le-bol des médecins et des labos pharmaceutiques. Des personnes qui partagent un commun féministe et cherchent à résister contre toutes les formes de domination (liée aux différences de genre, de classe, de couleur, de sexualité, de force physique, de bagage culturel et linguistique, d’âge, de lieu, de mode de vie, etc.). »
De l’être humain mâle et femelle est une lettre adressée par Joseph Desjacques au 19ème siècle (le premier à utiliser le mot libertaire) à Proudhon, qu’il critique à propos de sa mysoginie. « Qu’est-ce que l’homme ? rien. – Qu’est-ce que la femme ? rien. – Qu’est-ce que l’être-humain ? – TOUT. »
Bastions pirates : « les pirates créèrent un monde qui leur était propre, où ils avaient « le choix en eux-mêmes » – un monde de solidarité et de fraternité, où ils partageaient les risques et les gains de la vie en mer, prenaient collectivement les décisions et vivaient pour eux-mêmes dans le présent, refusant de servir d’outils aux commerçants pour que ceux-ci puissent accumuler des richesses. »
Petit manuel d’électricité : Un guide pratique (un peu daté, vu l’évolution des normes, le compteur linky etc, mais toujours intéressant pour apprendre des bases) qui s’adresse surtout à celleux qui occupent des maisons vides, souvent restées à l’abandon depuis des années et avec des installations électriques vieilles et dangereuses, et plus largement à toute personne qui veut installer elle-même l’électricité dans sa maison.
Chronique de youv derrière les barreaux: L’auteur anonyme de Chronique de Youv derrière les barreaux, d’origine mauritanienne, a grandi dans une cité du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Il a purgé une lourde peine dans une prison française, pour divers vols à main armée commis au début des années 2000.
La tyrannie de l’horloge : « Maintenant, le mouvement de l’horloge donne la cadence aux vies humaines : les humains sont asservis à la conception du temps qu’ils ont eux mêmes produite et sont maintenus dans la peur, comme Frankenstein par son propre monstre. Dans une société saine et libre, une telle domination arbitraire de la fonction humaine par l’horloge ou la machine serait hors de question. »
Tatouage libre : « Le tatouage peut tout être : un outil d’oppression, un outil d’émancipation, de pacification, de résistance, de soumission, de lutte. C’est en tant qu’outil que le tatouage est politique, et c’est en tant qu’outil qu’il faut s’en ré-emparer. »
Lucy Parsons, la révoltée : « On évoque trop souvent Lucy Parsons comme « femme de » Albert Parsons, l’une des victimes de la répression de l’affaire de Haymarket Square, exécuté le 11 novembre 1887. Or sa longue vie de lutte ne témoigne pas que de la naissance d’un puissant mouvement social et syndical aux Etats-Unis. Elle en fut en effet une actrice de premier ordre, en y développant un anarcho-syndicalisme associant anticapitalisme, antiracisme et antisexisme. »