Trois personnes ont été arrétées, déférées et incarcérées à la prison de Fleury Mérogis, accusées de « tentative de vol par effraction en réunion » pour avoir été vues à proximité d’une maison inoccupée. Un rassemblement est appelé samedi à 18h à Montreuil.
Dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 novembre, trois compagnonnes ont été contrôlées dans une rue de Montreuil et emmenées au commissariat. Un « voisin vigilant » les aurait vues à proximité d’une maison inoccupée et a appelé les flics. Elles ont alors été placées en garde-à-vue pour « tentative de vol par effraction en réunion ». Elles n’ont rien déclaré durant la GAV et ont refusé de donner leurs empreintes et photos, ce qui leur vaut d’être également poursuivies pour « refus de signalétique ». L’une d’entre elle est également accusée de « provocation à s’armer contre l’État » sans qu’on sache à quoi se réfère ce dernier chef d’inculpation.
Après plus de 24h de garde-à-vue elles ont été déférées au TGI de Bobigny le jeudi 16 pour passer en comparution immédiate. Au milieu de la banalité quotidienne du sale boulot de la justice dont les comparutions immédiates sont l’un des nombreux exemples, une dizaine de personnes étaient présentes en solidarité avec les trois inculpées ce jeudi après-midi. Toutes les trois ont refusé d’être jugées immédiatement et ont demandé un report afin de préparer leur défense. L’audience qui a suivi ne concernait donc pas le fond de l’affaire, il s’agissait pour les juges de déterminer si d’ici leur procès elles allaient être remises en liberté, mises sous contrôle judiciaire ou en détention. N’ayant pas pu être assistées de l’avocat de leur choix, elles se sont retrouvées avec une avocate commise d’office qui a refusé en partie de jouer son rôle de défense des inculpées.
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