7 idées de lectures sur l’urbanisme, l’avortement, la sexualité, l’exploitation, et la xénophobie

Dans cet article tu retrouveras une sélection de 7 textes dont on a réédité les couvertures à notre sauce. Ils font partie de ceux qu’on propose régulièrement en version papier quand on bouge avec l’infokiosque coutoentrelesdents. Ces brochures sont toutes dispo en téléchargement gratuit et sont faites pour être partagées et diffusées largement! Bonne lecture, et si tu as une brochure à nous proposer tu peux nous l’envoyer pour qu’on la diffuse.

Peau, de Dorothy Allison. Ce court extrait de peau (skin, 1999), un recueil de 24 textes, aborde tout en nuances les questions des identités de genre butch et fem, la sexualité en général, l’inceste. L’auteure américaine, décédée en 2024, laisse un témoignage vivant de sa condition de femme lesbienne, pauvre, qui pratiquait le bdsm et luttait pour les droits des minorités sexuelles.

 

 

A bas les restaurants, du collectif prole info

« un restaurant est un endroit misérable. Tous les restaurants qui font des annonces dans le journal en jouant du violon, qui servent uniquement de la nourriture biologique, sans gras ou végétalienne, qui cultivent une ambiance cool avec des beaux dessins sur les murs ; tous ces restaurants ont des cuisiniers, des serveuses et des laveuses de vaisselle qui croulent sous le stress, la déprime et l’ennui et qui veulent autre chose. »

 

Avorter : histoires des luttes et des condition d’avortement, du collectif IVP Avortement : la loi Veil ? D’accord, cette loi a légalisé le fait d’avorter. Mais cette brochure revient avec précision sur ce qui l’a précédée, et permise. Elle détaille les décennies de gens qui s’organisent pour favoriser l’accès à la contraception et à un avortement qui respecte l’intégrité physique de chacun.e, des manifestations pour que la contraception et l’avortement soient autorisés, des centres de santé autonomes, des affiches et brûlots en faveur du droit à disposer de son propre corps… Très documenté et complet, ce texte renvoie vers des films, des ouvrages et des points de vue que le discours dominant ne visibilise pas. Le collectif qui en est à l’origine a fait ce travail documentaire pour souligner l’importance de ne pas se laisser déposséder de ces pratiques par le corps médical, qui, déterminé par le patriarcat, peut toujours revenir sur ce qui semble être un acquis.

 

Cancer, l’art de ne pas regarder une épidémie, de Celia Izoard ; suivi de Si vous allez mourir, tapez étoile – Lutter pour faire reconnaître les
cancers professionnels, par Anne Marchand.
Le cancer est dans nos vie. On se fait tester, on essaie d’éviter les comportements « à risques », mais le nombre de cas ne fait qu’augmenter. Les individus sont souvent rendus responsables de leur maladie, et il leur est souvent difficile de prouver que c’est leur environnement qui peut en être à l’origine. Voilà deux textes, sortis initialement dans la revue Z, qui parlent de la situation en france mais répondent à une problématique mondiale.

 

Belle époque et xénophobie : paru dans Traits noirs, un fanzine anarcho-punk des années 2000, ce texte est une piqûre de rappel de l’accueil tragique et indigne qui a été réservé aux immigré.e.s italien.ne.s au 20ème siècle en france. Dédicace spéciale aux petits enfants d’italien.ne.s qui défendent aujourd’hui un système raciste au mépris de leur propre histoire…

 

 

Urbaniser pour dépolitiser, de Jean-Pierre Garnier : Ce texte, un cours de fac datant de 2001, amène une critique des politiques publiques de gestion de l’habitat urbain, notamment celui des classes pauvres, par les autorités. Il y est question de comment au nom de la lutte contre « les incivilités » ou « les violences urbaines » des gouvernements ou des mairies détruisent, reconstruisent et modèlent en permanence les espaces de vie des gens sans jamais prendre en compte les besoins réels des habitant.e.s.

 

Vider paris de ses pauvres : les jeux olympiques et paralympiques, avec leur apparence d’inclusivité et de diversité, sont l’occasion rêvée pour les villes qui les accueillent de procéder à toute une restructuration de l’espace et de la sociologie. Elles nettoient les rues, restaurent les monuments, ravalent les façades, et en profitent pour expulser des locataires indésirables, des migrant.e.s qui campent entre deux boulevards, etc. Après l’extase généralisée autour des cérémonies d’ouverture et de clôture de ces jeux, ce type de brochure permet de ne pas se laisser abuser par tout ce spectacle et de ne pas en oublier l’enjeu principal : l’argent.

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