Création du 1er syndicat de prisonnier-es (PRP) et grève des matons

Voilà 2 semaines que les gardiens de prison ont abandonné leurs postes pour fanfaronner à la télé et pleurnicher sur leur situation (à se demander à quoi ils s’attendaient en passant le concours). Ça réclame plus d’armes, plus de personnel, plus d’encadrement, bref plus de sécuritaire. Et pendant ce temps, la machine carcérale continue de tourner et de broyer des vies au quotidien. A l’extérieur, les familles n’ont pas de nouvelles de leurs proches, se retrouvent bloquées devant les parloirs avec comme accueil ligne de matons et pneus en feu. Et la pression monte, les journées se ressemblent et sont toujours plus sombres.

Alors avant que tout explose et que le débat s’oriente sur « la violence des prisonnier.e.s », des proches d’incarcéré.e.s, qui viennent de créer le 1er syndicat de prisonniers (le PRP), prennent la parole pour dénoncer les violences de l’AP et de l’État, et faire le point sur la situation qu’ils vivent actuellement : Fermeture des parloirs et de l’accueil aux familles, remises de peines bloquées, jugements reportés pour les prévenu.e.s comme les condamné.e.s, pas d’accès aux cabines téléphoniques, à la promenade et à la plupart des activités, fermeture des cantines et rationnement des gamelles, coupures d’eau/ d’électricité, pneus cramés devant les portes…

Revue de presse et émission à ce propos consultables sur le site de L’Envolée et présentation du syndicat >>ici<<

« Plus les déséquilibres imposés à une société sont grands, plus il faut de contrôle pour les préserver. »

« Chaque fois que les autorités intensifient les conflits auxquelles elles nous exposent, ainsi que le contrôle auquel elles rêvent de nous soumettre, elles prennent un risque de plus en plus grand. »

DU 11-SEPTEMBRE AU 13-NOVEMBRE ? QUELQUES LEÇONS D’AMÉRIQUE

Un dialogue entre l’équipe de lundimatin et le collectif d’activistes américains CrimethInc, comparant les suites du 11-Septembre aux États-Unis avec la situation présente en France.

Bonjour, France, et bienvenue dans l’équipe de la Guerre contre la Terreur !Cela fait 14 ans que, depuis l’autre coté de l’Atlantique, vous levez un sourcil désapprobateur en observant notre politique étrangère. Maintenant, vous êtes sur le point d’avoir votre propre état d’urgence, votre propre parti d’extrême-droite au pouvoir, vos propres écoutes administratives sans mandat, vos propres scandales de waterboarding, votre propre Ministère de la Sécurité Nationale. Où allez-vous installer votre Guantanamo ? Pour un maximum d’effet, envisagez de déclencher une nouvelle guerre sans rapport avec la cause des attentats, afin de déstabiliser une autre région du globe et d’attirer d’autres peuples dans le conflit.

Nous autres Américains connaissons bien le sujet. Cela fait maintenant des décennies que les États-Unis sont le gendarme du monde, alors que la France sociale-démocrate se cantonnait à en être la bourgeoisie confortable. Mais auXXIe siècle, tout le monde doit prendre sa part en matière de police. Pour se préserver, la France, pourtant alternative libérale aux États-Unis, doit désormais imiter le modèle antiterroriste américain. Permettez nous de vous montrer les ficelles.

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« CONSTRUIRE DES FORMES D’AUTONOMISATION POPULAIRES ASSEZ PUISSANTES POUR DÉTRUIRE L’HÉGÉMONIE IMPÉRIALISTE »

Mathieu Rigouste est militant et chercheur en sciences sociales. Il est l’auteur notamment de L’Ennemi intérieur (La Découverte, 2009), Les Marchands de peur (Libertalia, 2011)Théorème de la hoggra (Béton Armée, 2011)et La Domination policière (La Fabrique, 2012). Nous reproduisons ici l’intervew qu’il a donné au journal italien Il Manifesto après les attentats du 13 novembre et la promulgation de l’Etat d’urgence.

Dans tes recherches tu élabores une généalogie coloniale et militaire de l’ordre sécuritaire contemporain. Quel rôle a joué, à cet égard, la déclaration de l’état d’urgence lors de la guerre de libération nationale algérienne ?

L’état d’urgence est un dispositif juridique créé à l’origine pour pouvoir mener la guerre coloniale sur le territoire de l’Etat sans paralyser tout le système d’accumulation capitaliste. Il permet en définitive de mener une forme de guerre policière à une partie de la population sans mettre tout le pays et toute son économie en état de siège. La Constitution de la 5e République a été forgée par et pour la guerre dans/contre la population, c’est un système juridique qui donne en permanence la possibilité de suspendre la séparation théorique des pouvoirs, au chef de l’Etat, c’est-à-dire à une fraction dominante de la bourgeoisie à un moment donné. Cette dernière peut ainsi prendre les commandes de la machine de guerre pour la conduire contre une partie du peuple, sans les contraintes de légitimation juridico-légales normalement en œuvre à l’intérieur du territoire pour mystifier « l’Etat de droit » et légitimer le système des dominations « démocratiques ». C’est un modèle constitutionnel que l’impérialisme français a exporté en même temps que ces doctrines de contre-insurrection en direction de nombreux Etats néocoloniaux et/ou sous-traitants. C’est ainsi que des pays comme la Colombie ou un certain nombre d’anciennes colonies françaises en Afrique se sont dotés de ce dispositif constitutionnel en même temps que leurs états-majors militaires puis policiers s’appropriaient la doctrine de contre-insurrection française. Et souvent les matériels qui vont avec. Des société militaro-policières y ont généralement été édifié.e.s pour encadrer la mise en œuvre de systèmes économiques de prédation ultra-libéraux.
L’ « état d’urgence » est un dispositif juridique contre-insurrectionnel. Mais c’est aussi l’un des pivots d’une restructuration juridico-politique de l’Etat-nation qui va permettre aux industriels de la violence, de tirer profit de formes de guerres intérieures d’intensités et de durées variables. Comme de nombreux dispositifs d’exceptions susceptibles d’optimiser les coûts du contrôle, il va être saisi par et pour le capitalisme sécuritaire.
Le décret d’Etat d’urgence a permis pendant la guerre d’Algérie mais aussi en Nouvelle Calédonie en 1985, pendant les révoltes des quartiers populaires en 2005 et encore aujourd’hui d’intensifier les moyens de la chasse aux  « ennemis intérieurs » désignés par les états-majors politiques. Il permet l’emploi de dispositifs visant à paralyser la vie sociale de toute les parties de « la population » suspectées d’être des « terreaux de subversions ». Il a été employé pour déclarer des couvres-feux et industrialiser des perquisitions administratives, multiplier les gardes-à-vue, assignations à résidence et incarcérations arbitraires, il permet de démembrer des réseaux, d’interdire certains lieux et territoires, de les vider de leur population et d’ouvrir des camps d’internement camouflés en « centres administratifs », tout en continuant à faire tourner le marché capitaliste.
Pendant la guerre d’Algérie, le spèctre « anti-terroriste » désignait le « fellagha manipulé par les communistes », il s’agissait de pouvoir écraser les politisations révolutionnaires du peuple colonisé d’Algérie, de son prolétariat immigré en métropole et de tout ce qui combattait contre l’impérialisme français à l’intérieur du territoire.

Les guerres coloniales des années 1950 ont ainsi constitué le laboratoire et la matrice de nouvelles formes de pouvoir et d’accumulation basées sur la possibilité de rentabiliser le contrôle par un usage industriel et rationnalisé de la terreur d’Etat. Il faut expliquer qu’au cours des deux guerres mondiales de 1914-1918 et 1939-1945, les producteurs de marchandises liées à la guerre se sont organisés en strates extrêmement puissantes à l’intérieur des bourgeoisies occidentales. Ils sont devenus des complexes militaro-industriels qui se repaissent de la guerre permanente. Dans les grandes puissances, ils se sont appropriés de grands médias commerciaux pour « promouvoir la pensée de défense et de sécurité dans la population», comme ils le formulent.

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En somme, mon cas s’aggrave tout seul…

 » Bonjour le bilan carbone ! – une assignation à résidence en Ariège –

Le 26 novembre, à 17h30, les trois gendarmes de mon patelin sont venus chez moi pour me signifier mon assignation à résidence.
On m’a laissé un papier, signé du ministre de l’intérieur. Le texte « légal » invoqué le plus ancien a dix jours, autant dire que c’est du tout frais.

Donc il faut « assurer la sécurité de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques dite COP 21 » ; et, étant donnée « la gravité de la menace terroriste », des « mesures particulières » s’imposent. Et voilà (ce sera la seule justification).
Il ne faudrait tout de même pas que des écologistes fous et sanguinaires ne viennent à « détourner » les « forces de sécurité » (forces répressives) qui sont tant et tant occupées à « lutter contre la menace terroriste », c’est à dire, en réalité, à perquisitionner n’importe où et assigner n’importe qui à résidence.

Bon, passons sur les détails. En tous cas je dois pointer, trois fois par jour, à 18 km de mon domicile, jusqu’au 12 décembre inclus : soit 1 728 km.
Bonjour le bilan carbone !
Le reste du temps je ne peux pas quitter mon village. Et mon domicile, de 20 h à 6 h.

Il faut encore montrer que moi, j’en suis un, d’écologiste fou et sanguinaire. Pas de problème, allons-y : « Considérant que M. X (…) envisage de rejoindre la région parisienne pendant le déroulement de la COP 21 ». Alors ça c’est tout de même quelque chose. Envisage ! Et c’est tout, pas de preuve, pas d’indice, rien.
Puis vient l’énumération de quelques anciens délits mineurs, déjà jugés ; après quoi on évoque mon milieu : « la mouvance contestataire » (sic) ; sans bien sûr oublier que je fais « partie d’un groupe d’individus » (sic).

Il faut bien dire que l’assignation à résidence, et le contrôle judiciaire trois fois par jour, c’est une peine. Ce n’est pas une mesure préventive, c’est une mesure punitive. Ça s’apparente à une peine d’enfermement ; en fait c’est à peu près comme le port d’un bracelet électronique.

Cette peine est prononcée sans instruction, sans jugement, sans preuve, et même sans infraction. On punit un profil (le mien en l’occurrence), c’est-à-dire qu’on ne me sanctionne pas pour quelque chose que j’aurais fait, mais pour ce que je suis (ou ce que je suis supposé être). C’est comme toujours : ces faits mentionnés, ils ont déjà été jugés. On me condamne donc une deuxième fois. Et la prochaine fois, sur le papier, y aura-t-il écrit, en plus : « l’intéressé a fait l’objet d’une mesure d’assignation à résidence du tant au tant » ? En somme, mon cas s’aggrave tout seul…

Un recours au tribunal administratif est possible : la réponse arrive, en moyenne, selon mon avocat, après un an et demi. Donc pour les grossières erreurs de procédure de mon assignation à résidence (par exemple, la contradiction entre l’interdiction de quitter ma commune et l’obligation d’aller pointer dans une autre), je ne peux me « plaindre » à personne : il s’agit d’une sanction sans appel.

Entendons-nous bien, il ne s’agit pas ici de clamer mon innocence. On le sait, que définir des « innocents » justifie la répression des autres, les « coupables ». Il n’y a pas de coupables, ni d’innocents, et ça n’est pas une parole creuse : quand je pointe à la gendarmerie, il y a d’autres personnes qui sont là aussi, qui ont des barbes, des fichus sur la tête. Je me fous, à ce moment précis, de leur « profil » ; je ne peux voir que la brève condition commune qui nous est faite, à savoir que nous sommes réprimés. La répression ne doit pas nous diviser en coupables et en innocents, mais au contraire être l’occasion de témoigner une solidarité minimale, que ce soit avec les « militants écologistes » ou avec les milliers de musulmans qui subissent un enfer permanent.
Si mon cas semble ubuesque, ou arbitraire, ou fou, que dire des centaines de personnes arrêtées, humiliées, assignées, perquisitionnées, enfermées, licenciées, depuis le début de l’état d’urgence ? Et encore, pour moi, ça ne devrait durer que seize jours, mais pour d’autres, l’assignation est sans limite de temps !

La première décision sous l’état d’urgence a été d’interdire les manifestations « revendicatives » (sic) ; mais on maintient les matchs de football, les centres commerciaux restent ouverts, et « de très nombreux chefs d’État » vont se pointer au Bourget. Il s’agit de montrer au monde que tout va bien, ici (en France), que la conférence sur le climat va tout régler, le sort du monde et le reste d’ailleurs, et qu’il ne va rien se passer.
Il s’agit d’un glissement (pour protéger les « libertés », on les abolit ; le « pays des droits de l’homme » décide de « déroger à la convention européenne des droits de l’homme » ; etc.) qui fait passer du supposé « état de droit » à sa version totalitaire et arbitraire, c’est à dire dépourvue de droit (il n’y a aucune exagération). En tous cas, tout ce qui est possible doit nécessairement être essayé, c’est le propre du fonctionnement administratif. Ceci ne veut pas dire qu’il y a des stratégies très élaborées, ou précises, etc., de la part de l’État, c’est même plutôt le contraire qui est vraisemblable.

En tout état de cause, cette logique extensive de la répression est connue. Qu’on se souvienne qu’à l’origine, les prélèvements d’A.D.N. étaient prévus pour les seuls pédophiles, et qu’à présent ils s’appliquent à tout délit. La répression ne peut rester spécifique, elle a toujours vocation à être générale. Qu’on se souvienne que le plan Vigipirate était prévu pour durer quelques mois, et qu’il n’a jamais cessé. La répression ne peut rester temporaire, elle toujours vocation a être permanente.

Il ne resterait plus qu’à dire que, depuis que des centaines de musulmans ont été arrêtées, il n’y a pas eu d’attentat : ce qui prouve bien qu’il s’agit d’une mesure efficace !

Ne nous habituons pas à la répression. Manifestons. Soyons solidaires.

À bas l’état d’urgence !

signé : un assigné

Au Mas d’Azil, le 29 novembre 2015  »

C’est officiel : la France envisage d’enfreindre les Droits de l’Homme

La France a écrit au Conseil de l’Europe pour l’alerter qu’elle risque de déroger à la Convention européenne des Droits de l’Homme.

C’est officiel : la France envisage de déroger aux Droits de l’homme, dans le cadre de l’état d’urgence décidé après les attentats. Le gouvernement a lui-même envoyé un courrier au Conseil de l’Europe pour l’en informer. « Les autorités françaises ont informé le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe d’un certain nombre de mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence […], mesures qui sont susceptibles de nécessiter une dérogation à certains droits garantis par la Convention européenne des droits de l’homme », peut-on lire sur le site du Conseil. Une procédure nécessaire pour se prémunir d’un éventuel procès auprès de la Cour européenne des Droits de l’homme (CEDH).

L’article 15, où la possibilité d’une dérogation. La Convention européenne des Droits de l’Homme, dont le Conseil de l’Europe est le garant, oblige ses signataires à respecter une liste de droits fondamentaux : droit à la vie, interdiction de la torture, interdiction de l’esclavage et du travail forcé, droit à la liberté et à la sûreté, droit à un procès équitable, pas de peine sans loi, droit au respect de la vie privée et familiale, liberté de pensée, de conscience et de religion, liberté d’expression, liberté de réunion et d’association, droit au mariage, droit à un recours effectif ou encore interdiction de discrimination.

Mais l’article 15 de cette convention prévoit aussi une possibilité de déroger à certains de ces droits. Les pays signataires peuvent ainsi « prendre des mesures dérogeant aux obligations prévues par la présente Convention, dans la stricte mesure où la situation l’exige […] et ce uniquement en cas de guerre ou en cas d’autre danger public menaçant la vie de la nation ».

La France a fait une demande officielle. Pour éviter tout procès devant la CEDH, la France doit, pour déroger à ses obligations, faire une déclaration qui motive ses raisons. En clair, elle doit officiellement se déclarer en guerre ou expliquer quel est le « danger public » qui menace « la vie de la nation ». Ce qu’elle a fait dans un courrier du 24 novembre : « la menace terroriste en France revêt un caractère durable, au vu des indications des services de renseignement et du contexte international (…) De telles mesures (celles de l’état d’urgence ndlr) sont apparues nécessaires pour empêcher la perpétration de nouveaux attentats terroristes. Certaines d’entre elles […] sont susceptibles d’impliquer une dérogation aux obligations » de la CEDH. C’est on ne peut plus clair : la France informe officiellement qu’elle risque d’enfreindre certains Droits de l’Homme avec les mesures récemment votées pour lutter contre le terrorisme. Et même qu’elle l’a déjà fait.

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Perquisition administrative chez des maraîchers bio : « Ils s’attendaient à quoi, des légumes piégés ? »

Le 24 novembre, le préfet de Dordogne a ordonné la perquisition d’une ferme du Périgord vert. A la recherche de « personnes, armes ou objets susceptibles d’être liés à des activités à caractère terroriste », les gendarmes ont fait chou blanc. Sur les 1233 perquisitions administratives menées en France, les abus commencent à s’accumuler.

La ferme d’Elodie et Julien, à mi-chemin entre Périgueux et Angoulême, figure dans une plaquette de l’office de tourisme au chapitre « vente directe de fruits et légumes ». Il faut croire qu’on la trouve aussi dans les petits papiers du préfet de Dordogne. Mardi matin à 7h20, depuis sa chambre avec vue sur l’arrière de la maison, un ami hébergé par le couple entend des claquements de portières et aperçoit la lumière de lampes torches. C’est une perquisition administrative. « Quand on est descendus, les gendarmes étaient déjà dans la cuisine », raconte Elodie, 36 ans. Elle ne sait pas si l’ami « a ouvert ou s’ils sont entrés tout seuls », de toute façon« la porte était ouverte ». Devant elle et son compagnon Julien, 34 ans, s’alignent« une dizaine » de gendarmes de Nontron, Ribérac et Verteillac.

lire sur BASTA.MAG

A la veille de la COP21, répression, perquisitions et appels à manifestations

Quelques jours avant la COP 21, les flics ont sorti le grand jeu en effectuant une vague de convocations contre les gens soupçonnés d’avoir participé à la manif du 22 Novembre. Cette stratégie de criminalisation des mouvements sociaux est une pure volonté d’intimidation et de division.
En dépit de l’état d’urgence, plusieurs appels à manifester ont été lancés ici ou ainsi qu’une manifestation contre l’interdiction de manifester jeudi soir à République par plusieurs organisations.
Enfin, la mobilisation contre la COP 21 est maintenue, tout comme la manifestation de dimanche, Place de la république.

la suite avec plus d’infos, de textes, et de détails sur Paris Luttes Info

Quelques nouvelles d’un pays qui s’enfonce dans l’État policier

– COP 21 :

A Nantes, ou était également prévue une manifestation contre la COP 21, la préfecture a décidé d’interdire « tout attroupement » ce week end.

http://www.nantes.maville.com/…/actudet_-en-loire-atlantiqu…

La préfecture de Paris avait déjà annoncé vouloir bloquer le cortège de cyclistes venus de Notre-Dame-des-Landes qui voulait se rendre à la COP 21, dès l’entrée en Ile de France, avec un dispositif monstrueux. L’État, qui n’a pas peur de se couvrir de ridicule, vient de rajouter un département supplémentaire d’interdiction de territoire pour le convoi : l’Eure et Loire. Jusqu’où iront ils ? http://marchesurlacop.noblogs.org/…/nddl-le-convoi-cap-sur…/

– Perquisitions arbitraire et des attaques policières gratuites

Muhammad, réfugié palestinien, a été réveillé avec sa famille par une armée de policiers qui leur ont placé un canon sur la tempe, en pleine nuit. La maison familiale a été fouillée et saccagée par la police, qui évidemment n’a rien trouvé.
https://www.mediapart.fr/…/muhammad-une-arme-pointee-sur-la…

Dans la Meuse, Nicolas, 21 ans, est pris pour un terroriste. La police fait exploser les portes et les fenêtres de la maison de ses parents, braquent toute la famille, et les ligotent en pyjama dans le jardin, par zéro degré.
http://www.lameuse.be/…/la-terrible-perquisition-vecue-par-…

– Interdiction de manifester :

Paris, des Garde à Vue uniquement pour avoir manifesté ; https://paris-luttes.info/premieres-gardes-a-vue-pour-4259

– Amalgame

Valls a désormais doublé Jean-Marie Le Pen et Viktor Orban – l’autocrate hongrois – sur leurs droites. Contre la « menace djihadiste », il appelle l’Europe a refuser les réfugiés. Tranquillement.

http://tempsreel.nouvelobs.com/…/12969-migrants-manuel-vall…

– Impunité policière

Quelques jours après les attentats, un non lieu était prononcé dans le cadre d’une affaire de crime policier caractérisé : la mort d’Amadou Koumé, père de famille, tué lors de son interpellation sans motif à Paris. La justice continue a profiter de l’état d’urgence et de l’état de choc pour prononcer un autre non lieu dans une autre affaire accablante : la mort par balle d’un détenu menotté dans un véhicule de gendarmerie.
https://www.facebook.com/Urgence.notre.police.assassine/photos/a.356795301133069.1073741827.356786924467240/777861435693118/?type=3&theater

Photo de Nantes Révoltée.
vu sur NANTES RÉVOLTÉE