DÉCEMBRE 2014 AU RÉMOULEUR (BAGNOLET)

LOCAL AUTO-ORGANISÉ DE LUTTE ET DE CRITIQUE SOCIALE

Le Rémouleur
106, rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)

https://infokiosques.net/le_remouleur
Mail : leremouleur@@@riseup.net
S’inscrire à la lettre d’info du local

Horaires des permanences (avec accès à l’infokiosque, à la bibliothèque et aux archives) :
le mercredi de 16h30 à 19h30
et le samedi de 14h à 18h.

(exceptionnellement, il n’y aura pas de permanence le 24 décembre)

Entrée libre et gratuite.

******************************************************************************************************************

Dimanche 30 novembre à partir de 13h30
Tournoi de foot en solidarité avec les Baras
Le collectif Baras organise avec d’autres gens solidaires un tournoi de foot ouvert à toutes et à tous dimanche 30 novembre à partir de 13h30 au stade André Blain sur le boulevard de Chanzy à Montreuil (en bas du parc des Guilands).
Il y aura un bar et un goûter en soutien au collectif.
Si vous voulez jouer venez dès 13h30 pour faire les équipes !
NON AUX EXPULSIONS ! RÉGULARISATIONS DE TOUS LES SANS-PAPIERS !

Vendredi 5 décembre, à 16h30
Café des CAFards
Rendez-vous le 1er vendredi de chaque mois, de 16h30 à 19h30.
Nous sommes des centaines de milliers, rien qu’en Ile-de-France, à dépendre des institutions sociales, pour nos revenus, pour le logement, bref pour vivre. Et nous sommes des centaines de milliers à être considérés par la CAF, Pôle-Emploi, ou la Sécu, comme des fraudeurs en puissance, des mauvais pauvres à rééduquer, et à ce titre, contraints de nous soumettre à des contrôles, des humiliations, à l’arbitraire, pour conserver nos maigres allocations. 
Au chômage comme dans l’emploi, la culpabilisation, la peur de se faire radier ou virer tend à neutraliser par avance toute forme de défense collective. C’est pour s’opposer à cette politique que les CAFards, collectif de chômeuses et précaires, proposent un rendez-vous ouvert à tous une fois par mois pour échanger nos expériences, débrouiller ensemble des dossiers litigieux, s’organiser pour partager les moyens de se défendre sur les lieux de gestion de la précarité. Pour affirmer d’autres valeurs que celles du travail et du mérite, d’autres désirs que ceux que cette société voudrait nous faire intérioriser. Là où ils voudraient nous enfermer dans la peur et l’isolement, il nous faut inventer de nouvelles formes de lutte et de solidarité !

Samedi 6 décembre, de 14h à 18h
Permanence « Sans-papiers : s’organiser contre les expulsions »
Chaque 1er samedi du mois, lors des permanences vous pourrez discuter et rencontrer des personnes ayant participé à la brochure « Sans-papiers : s’organiser contre les expulsions. Que faire en cas d’arrestation ?« . Il s’agit d’un guide pratique et juridique, écrit à partir d’expériences de luttes de ces dernières années, pour s’organiser contre les expulsions.
Entre 16h et 18h, une discussion collective sur les papiers aura lieu avec le collectif Baras (régularisation, travail, AME, asile, domiciliation…).

Mercredi 10 décembre, à 15h30 précises
Ciné-goûter “Le Gruffalo” et “Le petit Gruffalo”(25 min et 27 min)
Projection et goûter à partager, pour les enfants du quartier et d’ailleurs !

Une petite souris se promène dans un bois très sombre. Elle rencontre un renard, un hibou et un serpent qui la trouvent bien appétissante et l’invitent chacun leur tour à déjeuner dans leur demeure. Mais la petite souris, très maligne, prétexte un rendez-vous avec… un Gruffalo !
Mais au fait, c’est quoi un Gruffalo ?

Mercredi 10 décembre, de 17h à 19h
Rendez-vous du collectif « Prenons la ville »
Des projets de transformation du Bas-Montreuil et du quartier des Coutures à Bagnolet sont en cours. Des centaines de personnes seront obligées de quitter leur logement. Le collectif « Prenons la ville » propose un moment de rencontres, d’échanges et d’organisation le 2e mercredi de chaque mois. Cette réunion permettra de faire ensemble le point sur l’avancée du projet et des problèmes qu’il entraîne ; de lutter contre la hausse du coût de la vie, des loyers, contre le départ forcé des quartiers où nous habitons…
Contact : degage-onamenage@@@riseup.net

Mercredi 17 décembre, à 19h30
Assemblée du collectif « Cadécol »
Quand on participe à des luttes ou à des mouvements sociaux (sans-papiers, mal logés, chômeurs, travailleurs…) on est souvent confronté à la répression. Face à elle, on ne se retrouve pas tous dans la même situation. La justice fonctionne comme le reste de la société : dans un rapport de classe. La caisse d’autodéfense juridique collective est un outil pour élaborer ensemble un discours public permettant de continuer à défendre les raisons de la lutte, se réapproprier les stratégies de défense et ne pas les laisser exclusivement aux spécialistes du droit, mutualiser les moyens de défense (contacts avocats, argent pour les premières dépenses), partager nos expériences et débattre sur la justice, le droit et la manière de réagir face à la répression. 
Chaque 3e mercredi du mois.
Contact : cadecol@@@riseup.net

Jeudi 18 décembre, à 19h30
Soirée sur les luttes au Chili : Projection d’extraits de documentaires sur le mouvement étudiant de 2011 (60 min, VOSTFR) suivie d’une discussion
La fin de la dictature de Pinochet en 1990 n’a pas signifié la fin du modèle social et économique ultra-libéral mis en place par le régime militaire. Bien au contraire, le Chili reste un des pays les plus inégalitaires au monde. L’accès à l’éducation se traduit le plus souvent par un endettement sur des dizaines d’années pour les étudiants et leurs familles.
De toutes les luttes récentes au Chili, le mouvement étudiant de 2011 marque un tournant. Des manifestations regroupent 200 000 personnes et se terminent à chaque fois par des affrontements massifs avec la police, des dizaines d’universités et des centaines de lycées sont occupés des mois entiers, une grève générale bloque le pays plusieurs jours et fait ressurgir les techniques militaires de la répression.
Derrière le slogan d’une « éducation gratuite et de qualité » c’est toute une génération qui remet en cause l’héritage de la dictature de Pinochet perpétuée par les gouvernements de gauche comme de droite. Aujourd’hui, même si la tension n’est pas aussi forte qu’en 2011, le mouvement se poursuit afin d’atteindre ses revendications initiales pour certains tandis que pour d’autres la révolte ne se limite maintenant plus aux seules exigences de l’accès à l’éducation.

Jeudi 27 décembre, à 18h
Projection Cycle annuel : la guerre chez Kubrick
(Royaume uni, 1964, 1 h 31)
Après « Les sentiers de la gloire » diffusé en décembre 2013, notre cycle annuel se poursuit avec la projection de « Docteur Folamour ». Considéré comme un film humoristique, Docteur Folamour fait alterner les scènes loufoques avec une représentation de la guerre d’un réalisme maniaque.

******************************************************************************************************************

Appel à soutien financier

Le Rémouleur est un lieu ouvert depuis début 2011 pour se rencontrer, échanger et s’organiser. On peut s’y réunir, boire un café et discuter, lire, écrire des tracts, trouver des infos… S’organiser collectivement, hors des syndicats, des partis et des structures hiérarchiques. Pouvoir se donner des armes pour le futur par la diffusion d’idées et de pratiques, en discutant et en confrontant nos positions politiques. Apporter force et consistance aux luttes présentes et à venir. Parce que nous voulons transformer radicalement cette société, ni plus ni moins ! Tendre vers un monde sans exploitation ni domination, sans État ni frontière, sans argent ni propriété privée…
Dans un monde où l’argent règne encore en maître, nous avons encore besoin de payer un loyer. Nous avons choisi de louer un local avec pignon sur rue pour pouvoir y développer des activités pérennes, gratuites et accessibles.
Parmi ces activités, des projections, présentations de thèmes et d’ouvrages et des discussions sont organisées chaque mois. Des collectifs de lutte se réunissent régulièrement au Rémouleur et y organisent des permanences : Cadecol, Caisse de défense collective ; Prenons la ville, concernant la restructuration urbaine ; Les Cafards, quant aux différentes institutions comme la CAF et Pôle Emploi ; et une permanence « Sans-papiers, s’organiser contre l’expulsion ».
Le local contient une bibliothèque dont la plupart des livres peuvent être empruntés. Des films sont également accessibles. Des tracts, brochures et affiches ainsi qu’un fond d’archives sont à disposition. Les brochures et les livres d’éditeurs indépendants diffusés au Rémouleur sont à prix libre, et l’argent récolté est réinvesti dans l’achat de livres et brochures payés à leur prix de revient et dans quelques dépenses courantes du local.
Reste le problème du loyer. Les moyens que nous nous sommes collectivement donnés pour trouver de l’argent (concerts, apéros, etc.) ne suffisent pas. Nous lançons donc un appel à soutien financier sous forme de dons uniques ou répétés.
– Par chèque à l’ordre de « Plumes » à déposer aux permanences ou à envoyer à l’adresse suivante :
Le Rémouleur, 106 rue Victor Hugo, 93170 Bagnolet
– En liquide, aux permanences
– Par virement, en venant aux permanences ou en envoyant un mail à leremouleur@@@riseup.net

Appel à la formation d’un collectif autonome de colleuses/colleurs

arton2003-763b1

Le but :

S’organiser de manière horizontale et solidaire afin de regrouper, coller, voire produire régulièrement des affiches et stickers auprès des divers collectifs autonomes luttant contre le capitalisme, le sexisme, le racisme sur Paris et l’ile de France.

Pourquoi ?

Parce que les murs sont vides, parce que la publicité est partout.

Parce que sorti du vingtième et de Montreuil, il n’y a (presque) plus que les partis et Jc Decaux.

Parce que si unE individuE peut marquer seulE de son empreinte un vaste territoire comme le font les tagueurs ou les street artists, que peuvent faire ne serait-ce que cinq personnes ?

Parce que combien de portes du périphérique, combien de facultés, combien de quartiers destinés aux divertissements, où les yeux de millions de passants ne voient que des affiches pour un quelconque artiste en vogue, ou un tribun cherchant des électeurs ?

Parce qu’il est plus que nécessaire de montrer et rappeler qu’après plus de quarante années d’offensive réactionnaire ayant atteint d’insoupçonnés sommets ces derniers temps, il existe et perdure un discours critique de ce monde en faveur de l’émancipation de toutes et tous et contre toutes formes d’oppressions.

Parce que nous n’avons rien à vendre, mais tout à partager.

Parce qu’il n’y aura jamais de bouleversements sociaux sans critique par les armes, et qu’il n’y aura jamais de critique par les armes sans les armes de la critique, et que les armes de la critique ne nous atteignent que parce que d’autres les ont diffusés.

Parce que le temps consacré à notre survie amoindrit celui consacré à la lutte, et que si la solitude nous cerne et nous assaille, c’est en mettant nos force en commun que notre résistance quotidienne devient épine dans le pied de nos ennemis.

Parce que chaque affiche de fachos doit être arrachée et remplacée par 10 autres les dénonçant, et que chaque pub vendant son bonheur factice, sa bonne conscience aveugle, et ses normes imposées doivent faire écho à des centaines d’affiches critiquant ce système et sa propagande.

Enfin parce que nous ne voulons plus subir, et qu’on entend bien être rejoints !

Rendez vous le dimanche 16 novembre à 14h au 13, rue des francs tireurs rer b, la Courneuve – Aubervilliers !

DES INDIVIDU-E-S QUI VEULENT FAIRE CRIER LES MURS

BAGNOLET (93) : SOIRÉE AUTOUR DE LA SITUATION AU KURDISTAN, JEUDI 13 NOV. AU RÉMOULEUR

tumblr_ne1xj3nrmG1rgok2xo1_500

Soirée autour de la situation au Kurdistan

Retour sur la situation depuis cet été à Kobané et plus généralement dans la région du Rojava.
Quel projet « d’autonomie » pour le Kurdistan ? Comment s’organisent les régions « autonomes » ? Quelle résistance armée pour défendre actuellement la région ? Quelle solidarité est apportée en Turquie, notamment à la frontière ?

Débat, discussion autour de ces questions avec une camarade d’Istanbul.

Entrée libre et gratuite.

Le Rémouleur
106, rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou Gallieni)

UNE ANALYSE DU MOUVEMENT ETUDIANT AU QUEBEC

Une analyse du mouvement étudiant au Québec
Le collectif de débrayage propose ses analyses et réflexions critiques sur le mouvement étudiant qui agite le Québec en 2012.

 

Un mouvement de révolte éclate au Québec en 2012 avec une grève étudiante et des manifestations populaires. « Du 13 février au 4 septembre 2012, le Québec est transfiguré : sept mois de grève étudiante, culminant avec la résistance aux mesures d’exception, la marée anonyme des casseroles et les émeutes quotidiennes », décrit le collectif de débrayage. Le livre collectif sur ce mouvement, intitulé On s’en câlisse, insiste sur la grève elle-même comme moyen et comme fin. Le mouvement dépasse le cadre de la question étudiante, même si le conflit est provoqué par une hausse des frais d‘inscription à l’université. La morgue du pouvoir et la créativité de ceux qui luttent déclenchent alors un mouvement d’ampleur. Ce mouvement de révolte demeure imprévisible et spontané.

Depuis 2011 et le « Printemps arabe », le vent de la révolte balaye les gouvernements. Dans ce contexte l’analyse du Collectif de débrayage assume sa subjectivité. « C’est de là que ce livre porte le regard, de cet œil résolument amoureux de la grève, résolument fasciné par ses effets et irrémédiablement partisan de ses faits d’armes », indique le collectif de débrayage. La grève précipite les choix individuels et construit un sentiment de puissance collective. La grève bloque la machine sociale et permet une démobilisation générale. La grève attaque les dispositifs de contrôle et brise les séparations entre les êtres humains.

Le mouvement au Québec dispose déjà de ses livres d’histoire et de ses commémorations qui visent à désamorcer la charge créatrice du mouvement, alors réduit à un simple exercice de citoyenneté. Le caractère destructeur de la grève et ses coups portés contre l’ordre social demeurent éludés. Mais il semble indispensable d’écrire une histoire de la grève de 2012 pour penser les mouvements à venir et ne pas avoir chaque fois à recommencer à zéro. « Pour que même des années plus tard, les désirs révolutionnaires puissent recueillir des étincelles dans la cendre des défaites », précise le collectif de débrayage. Contre la personnalisation politique, les auteurs du livre assument une démarche anonyme et collective. Étudiants, travailleurs et chômeurs, ils se définissent avant tout comme grévistes.

la suite sur ZONES SUBVERSIVES

Les militants parfaits existent-ils ?

Voilà un bon moment que je veux écrire cet article. Mais de peur de donner du grain à moudre à nos détracteurs, de peur de laisser entendre qu’il faut cesser de s’indigner contre les propos intolérants, même intra-militants (alors que ce n’est pas du tout mon but), je ne l’ai pas encore fait. Pourtant, plus le temps passe et plus je me dis qu’il faudrait que nous, militants, nous nous interrogions sur notre intransigeance. Surtout celle que nous avons entre nous.

Je ne vais pas le cacher, les raisons qui me poussent à écrire cet article sont les deux derniers gros événement de twitter : la dénonciation des propos de l’elfe qui a tenu des propos problématiques au sujet des neuroatypiques et l’indignation de beaucoup de féministes qui ont appris que le projet crocodile allait sortir en livre papier (et donc que son auteur allait être rémunéré à partir de témoignages de femmes).

Dans ces deux cas, nous avons deux militants qui tentent autant que faire se peut de se remettre en question et de lutter contre les injustices qui sont présentes dans notre société. Ces deux personnes ont essuyé beaucoup d’agressivité. À tort ou à raison, je ne saurais le dire, mais j’ai été personnellement affectée de voir que des personnes que j’estime et que j’admire se faire ainsi exécuter sur la place publique virtuelle que peut être twitter. Je ne dis pas qu’il était inconvenant de relever leur attitude et/ou leur propos. Interroger leur manière d’agir est nécessaire pour faire de notre groupe militant un endroit safe et de notre lutte un combat efficace. Mais une fois n’est pas coutume, je m’interroge non pas sur le fond, mais sur la forme.

la suite sur EGALITARISTE

Mathieu Rigouste : « La mort de Rémi n’est pas une bavure, c’est un meurtre d’Etat »

Mathieu Rigouste, militant, chercheur en sciences sociales, travaille à disloquer les mécanismes de domination. Dans La Domination policière (2013), il avance que « la violence policière est rationnellement produite et régulée par l’Etat ». Selon lui, les zadistes du Testet sont face à une « contre-insurrection policière », qui peut dériver en « guerre de basse intensité ». Il distille une lecture iconoclaste des événements qui ont conduit à la mort de Rémi Fraisse. Entretien.

 000-par7964393

Des gendarmes au Testet © Metronews

 

Aparté.com : Place du Capitole, lors du premier hommage à Rémi Fraisse, on lisait « la police assassine » sur une banderole. Comment caractérisez-vous la mort de Rémi Fraisse ?

Mathieu Rigouste : Cette banderole disait « Zied et Bouna (27 oct 2005), Timothée Lake (17 oct 2014), Rémi Fraisse (26 oct 2014), RIP, La police assassine, Ni oubli ni pardon !». Parce que ce 27 octobre, c’était l’anniversaire de la mort de Zied et Bouna à Clichy-sous-Bois en fuyant la police, qui déclencha la grande révolte des quartiers populaires de 2005. Parce qu’une semaine avant le meurtre de Rémi, le 17 octobre, c’est Thimothée Lake qui a été tué par la BAC à St-Cyprien (Toulouse), dans une supérette et dans l’indifférence quasi-générale.

« La police distribue la férocité des classes dominantes »

C’était exactement 53 ans après le massacre policier du 17 octobre 1961, durant lequel la police parisienne tua plusieurs dizaines d’Algériens en lutte pour la libération de leur peuple. La propagande de l’Etat et des médias dominants produisent une histoire « nationale » et officielle qui permet de légitimer le fonctionnement de cette violence industrielle.

Dans le cas de Rémi, La Dépêche du midi a ouvert le bal des mythomanes en publiant cette histoire de corps retrouvé dans la forêt, laissant planer l’idée que la police n’avait rien à voir là-dedans, voire même qu’elle l’avait recueilli. Mais nous pouvons démontrer collectivement, par la contre-enquête populaire et des contre-médias auto-organisés que la police assassine régulièrement, que sa violence est systémique, systématique et portée par des structures politiques, économiques et sociales. La police distribue la férocité des classes dominantes.

LA SUITE SUR APARTE

« On a en les maîtres à penser que l’on choisit et militer c’est assumer, nous n’en démordons pas. »

Pour la deuxième fois en quelques semaines, des rappeurs, qui ne nous aiment pas, nous font des « dédicaces » : entre les rappeurs patriotes et l’Arabian Panther on est prié de bien se tenir et d’arrêter d’écrire sur un modeste blog wordpress

Medine_grand

 

Nous n’avons pas vocation à faire carrière comme faire valoir d’artistes qui se posent en « consciences politiques » de la scène Hip Hop française. Notre rêve n’est pas de vendre des disques ou des t-shirts de la dissidence, ni de passer sur Skyrock ou Générations. Pourtant, parti comme c’est,  grâce à leur flow, lyrics et autres punchlines, il semble évident que c’est ce qui va finir par nous arriver : nous retrouver associés à un « game » stérile de celui qui a la plus grosse (punchline) devient un dommage collatéral dans nos vies de militants.

Nous présentons donc nos excuses à nos proches, à nos familles, et surtout aux militants qui se reconnaissent dans ce que nous écrivons et ce que nous vivons.

Nous n’aspirons pas à cela. Nous n’avons pas de temps pour ce jeu, mais nous allons quand même prendre du temps pour répondre à Médine, et uniquement à lui. Contrairement aux rappeurs patriotes, avec Médine nous faisons partie de la même famille, qu’on le veuille ou non. Mêmes oppressions de classes et de races. C’est sur les méthodes, les postures, et donc les solutions, que l’on peut discuter et se disputer. On va le faire une fois. Et après on arrête. Le rapgame, c’est pas pour nous.

Comment en est-on arrivé là ?

LA SUITE SUR LES « LUTTES » DU RAPPEUR MEDINE SUR QUARTIERS LIBRES

MAIS LAISSEZ-MOI CRIER! – Répertoire des antiféministes

J’ai une grande gueule et un cerveau. Ajoutés à un féminisme intransigeant, ça fait de moi quelque chose comme l’ennemie publique numéro un.

 

Que je crie ou que je chuchote, du bout de mes doigts où aidée de mes cordes vocales, il y a toujours un homme – et souvent un « féministe » – pour tenter de me réduire au silence.

Je ne suis pas ici pour éduquer les hommes. Je ne suis pas là pour retracer l’histoire de l’oppression des femmes, pour mémoriser et vulgariser toutes les études sur le sujet, pour tirer des coups de statistiques ou pour revenir, toujours, au féminisme 101. Il y a des programmes en études féministes, des ouvrages de référence, des blogues et des alliés pour cela. Je ne parle pas pour éduquer. Et, la plupart du temps, je ne parle même pas pour convaincre. Je parle et j’écris pour informer, et surtout pour exprimer ma colère.

 

Ma colère est légitime, puissante, douloureuse, rouge, froide, explosive et ciblée. Aujourd’hui, c’est encore sur le coup de la colère que je te dis : ARRÊTE! Arrête de tenter de me réduire au silence.

 

D’abord, ça ne marchera JAMAIS. Chaque micro-agression sexiste m’enrage davantage. Chaque attaque antiféministe me radicalise. Chaque tentative de me museler renforce ma détermination.

LA SUITE SUR DE COLÈRE ET D’ESPOIR