A propos des photos dans les manifestations

1. Pourquoi cette campagne ?
Suite à l’explosion de l’usage des appareils photo (smartphones, tablettes, drônes,…) par les manifestants, certaines personnes n’ont pas tout à fait conscience du danger qu’elles courent et font courir à d’autres en capturant des images et en les diffusant sur le net.

Un gréviste lançant un pavé (ou se tenant à côté d’un de ses camarades qui en ferait autant), une travailleuse qui aurait menti à son patron pour aller à une manifestation, des sans-papiers qui ne savent pas que l’Office des Etrangers tiendront leur activité politique en motif contre leur régularisation, un jeune manifestant qui s’est discrètement éclipsé face à des parents ou à des profs réactionnaires, militante antifasciste menacée par l’extrême-droite dans son quartier. Tous ces exemples, toutes ces « exceptions », nous les connaissons. Les manifestants prennent le danger de manifester face aux répressions policière, fasciste, patronale. Ils prennent le danger d’être fiché par la police et d’être filmé par des chaînes de télévision bourgeoises. Mais lorsqu’ils se retournent vers la manifestation, vers leurs camarades, ce sont certains manifestants qui le menacent, parfois sans même s’en rendre compte.coup de pied dans la banque

Certaines personnes argumentent que nous devons tous manifester à visages découverts dans les manifestations et que si les manifestants ne veulent pas être exposés aux yeux de tous, ils devraient se masquer, ayant ainsi le choix entre prendre un risque supplémentaire ou être interdit de manifestation. Dans d’autres cas, ce sont des gestes de rupture qui ne peuvent plus avoir lieu tant les téléphones et les perches à selfie sont omniprésentes. S’il est clair que les images des luttes doivent circuler et servir à partager les informations ainsi qu’à la propagande, le problème ne doit pas être retourné : la photographie doit rester un outil du mouvement social, et pas l’inverse. Trop souvent à présent, les manifestants sont devenus les modèles involontaires et forcés de photographes irresponsables. Face à cette problématique et suite à des situations où des militantes et des militants ont dû payer le prix de ces photos à la place des photographes, le Secours Rouge lance une campagne et une plateforme pour que les photos en manifestations -et ailleurs dans la scène- soient prises de façon responsable et réfléchie.

Suite de l’article et explications concernant la plateforme No Photo ; matériel à télécharger aidant à la réflexion à ce sujet à lire sur Secours rouge

 

Appel autonome – Lycéen-ne-s, étudiant-e-s, chômeurs-es, travailleurs-es – Combattons la Loi Travail !

12801436_465410216983166_624542157889196715_n
La journée de mobilisation du 9 mars a été une réussite. Des dizaines de lycées bloqués en Ile-de-France, des centaines sur l’ensemble de la France, des débrayages et des barrages filtrant dans les facultés, un bâtiment d’UFR bloqué à la Faculté de Nanterre. La précarisation générale des conditions de travail ne passe pas et les jeunes se mobilisent massivement pour y répondre. Notre avenir et celle des générations futures est en jeu, que l’on soit lycéen, étudiant, chômeur, travailleur …

L’assemblée générale lycéenne réunie au CICP a décidé de se mobiliser le jeudi 17 mars et d’appeler à bloquer les lycées. L’information circulera également dans les différentes AGs de facs franciliennes.

Nous invitons à la création de comités autonomes dans les lycées et facultés pour s’organiser en dehors des bureaucraties syndicales et critiquer cette loi pour ce qu’elle est : une régression historique de nos droits sociaux, ainsi qu’une atteinte à la dignité de toutes les personnes qui vont être soumises à des pressions plus grandes et de nouvelles galères.

Quel traitement cette loi nous réserve t-elle ?
→ Augmentation du temps de travail pour les apprentis (10h/Jour et 40h/Semaine)
→ Le tarif des heures supplémentaires peut être diminué de 5 fois sur simple accord d’entreprise.
→ De nouvelles possibilités de licenciement arbitraire
→ L’augmentation 10h à 12h de travail par jour sur simple accord
→ Plus de garanties pour les congés payés en cas de décès d’un proche (mère, père, sœur, etc.)
→ Augmentation du nombre de semaines où l’on peut travailler 44h ou 46h, s’il y a un accord.
→ Plus de minimum de dommages et intérêts en cas de licenciement injustifié.

Il y a urgence à se mobiliser si nous ne voulons plus que nos existences se limitent à réveil, travail, dodo et que l’on nous condamne à survivre. Nous sommes les premiers impactés, c’est à nous de décider et nous réapproprier la question de nos conditions de vie.

Nous appelons de nouveau la jeunesse à se mobiliser le 17 mars. Bloquons les usines, routes, lycées, facultés pour bloquer l’économie et exiger le retrait de cette loi rétrograde.

Rendez-vous pour 11h à Nation pour une manifestation joyeuse et déterminée. Il y aura ensuite un cortège étudiant/lycéen autonome à la grande manif syndicale (plus de précisions bientôt)