Blocus de la fac des Tanneurs à Tours et suivi de la mobilisation

Depuis la manifestation du 9 mars qui avait vu environ 7 000 personnes réunies dans les rues de Tours, la mobilisation se poursuit. Après le succès de la journée d’action du 31 mars, une nouvelle date de manifestation est prévue le jeudi 28 avril. Article de suivi mis à jour régulièrement.

Mise à jour le 20/04 à 19h30

Nouveau face-à-face cet après-midi entre les étudiant-es qui bloquent le site des Tanneurs dans le cadre de la mobilisation contre la loi Travail et celles et ceux qui rejettent le blocage.

Pendant les échanges qui ont eu lieu sur le parvis de la fac, le directeur général des services de l’université a annoncé qu’il rencontrerait demain à 14h des représentant-es de l’AG étudiante, et qu’il communiquerait aux environs de 15 h « une décision claire, nette, irréversible et définitive qui mettra un terme, d’une manière ou d’une autre, à cette situation ». Il a aussi tenu à réagir aux accusations de laxismes des anti-blocage, en expliquant que « l’administration est nécessairement du côté des anti-blocage, puisqu’elle veut un retour à la normale ».

Mise à jour le 20/04 à 14h

Suite au blocage des Tanneurs, tous les cours prévus sur ce site ont été annulés le 19 avril. En réponse à ce blocage, la présidence de l’Université a décidé de déporter les cours sur d’autres sites universitaires. Certains enseignants du département de sociologie — qui avait déjà apporté un soutien officiel à la mobilisation étudiante (cf la mise à jour du 14 mars) — ont décidé de n’assurer aucun cours en dehors des Tanneurs.

Une nouvelle «Nuit Debout » est prévue ce soir, et tous les soirs suivants.

Une projection du film «Merci Patron » est toujours organisée vendredi soir à la fac (voir plus bas).

Mise à jour le 19/04 à 9h30

Réunis en assemblée générale aux Tanneurs, les étudiant-es ont voté le blocus de l’université pour la semaine. Lire le compte-rendu de l’AG.

Lire la suite sur La Rotative Tours

 

 

Et concernant les « anti-blocus »…

[…]

Des étudiants opposés au blocus, il y en a. A 11 h 30, une pétition « d’étudiants en colère » « en désaccord avec le blocus » avait recueilli plus de 800 signatures. « J’ai des partiels demain et jeudi, et j’aimerais les passer en paix parce que je sais que je n’aurais pas juste la moyenne », s’inquiète un étudiant sur le compte Facebook des « Tourangeaux contre la loi travail ».

« Nous sommes certains à être déterminés pour contacter la préfecture et demander à ce qu’on envoie les CRS mettre de l’ordre dans cet établissement », nous signale un autre. »

Pour lire la suite : la nouvelle république

 

 

Le 18 mai pour Zyed et Bouna, Appel à mobilisation nationale

Le 27 octobre 2005 à Clichy-Sous-Bois, une dizaine d’adolescents qui sortent du foot sont interpellés par la police et prennent la fuite par peur d’un contrôle. Pris en chasse par plusieurs voitures de la BAC, Zyed, Bouna et Muhittin se réfugient dans un transformateur EDF. Vingt minutes plus tard, Zyed et Bouna meurent électrocutés. Muhittin, gravement brûlé, parvient à prévenir les secours.

Le 18 mai prochain, la cour d’appel rendra publique sa décision au sujet des deux policiers mis en examen dans cette affaire. Inculpés au départ pour mise en danger délibérée, la justice ne retient plus aujourd’hui que la non-assistance à personne en danger pour les deux seuls policiers mis en cause.

Après dix ans de batailles judiciaires et une relaxe confirmée une première fois en appel, quelque soit le verdict il ne sera jamais pleinement satisfaisant. Dans de trop nombreux cas les policiers mis en cause bénéficient d’une impunité judiciaire et sont traités comme des citoyens au-dessus des lois (Amnesty International, avril 2009).

Insultes, contrôles d’identité abusifs, brimades, mutilations, autant de pratiques qui constituent une violence quotidienne. Ali Ziri, Abou Bakari Tandia, Mohammed Boukrourou, Lamine Dieng… Nous ne parlons pas ici d’accidents ou de bavures, mais d’une violence d’Etat dont la justice se fait complice. Faut-il s’étonner des révoltes dans les quartiers populaires ?

Le 18 mai nous ne nous tairons pas ! Ces combats ne s’arrêtent pas aux portes des Palais de justice. Dans la rue, la lutte se construit et la solidarité s’organise.

Des familles et des collectifs se retrouveront
devant la cité judiciaire de Rennes à 14H30.

En île-de France, rassemblement à 19H devant
le tribunal de Bobigny, lieu de tous les non-lieux.

Rassemblons-nous devant tous les tribunaux de France
à partir de 19h pour montrer que nous n’oublions pas !

zyedbouna18mai@gmail.com