Expulsion du Transfo : rassemblement ce soir à 18h à Gallieni
Ce matin à 6 heure, début de l’expulsion du Transfo. Aucune expulsion ne doit se passer tranquillement : rassemblement ce soir à 18h à Gallieni !
- 06h00 : Les flics entrent dans l’habitation en arrachant une des fenêtres à la pelleteuse !
- 6h10 : Les habitants sont réunis dans deux pièces et les flics tentent de procéder à des contrôles d’identités.
- 6h20 : 200 flics au moins en tout. Une partie sont dedans et font le tour des bâtiments.
- 7h00 : Les flics veulent embarquer toutes les personnes sans papier. Les habitant-es refusent de les laisser partir et demandent à ce que tous ou personne ne soit arrêté.
- 7h20 : Les habitant-es se font tous embarquer par pour refus de présenter leurs papiers. Une vingtaine de personnes est présente en soutien devant.
- 7h40 : Pas mal de personnes sont arrivées en soutien petit à petit. Il y a environ 60 personnes devant.
- 7h45 : Les arrêté-es se font embarquer en fourgon escorté-es d’une dizaine de véhicule de police.
- 8h15 : Les habitant-es sont aux commissariat de Gambetta pour contrôle d’identité.
- 8h45 : L’huissier refuse de faire rentrer qui que ce soit pour récupérer des affaires. Le dispositif policier commence à bouger.
- 9h00 : L’expulsion est terminée. Les soutiens se retrouvent devant le commissariat de Gambetta.
- 10h00 : Les copains sont sortis du commico.
Un rassemblement est appelé ce soir à 18h à Gallieni.
Sur une parcelle du Transfo, un gros projet immobilier est en cours : plusieurs hautes tours qui vont changer la face du quartier, sans concertation avec les habitants.
Les 3 propriétaires du lieu sont E.D.F. et 2 de ses filiales ; les bâtiments étaient vides depuis 2 ans pour certains et une dizaine d’années pour d’autres.
Un projet collectif s’était monté : outre un bâtiment dédié à l’habitation, 3 bâtiments hébergeaient des activités : projections de films, cantines populaires, soirées de soutien à des luttes sociales, récup’ et distribution de légumes, ateliers, bibliothèque, réunions, infokiosques…
Malgré une procédure longue, la justice a finalement précipité les choses et décidé d’une expulsion sans délai, sans examiner le fond de l’affaire.
C’est loin d’être le seul lieu dans cette situation, à commencer par nos voisins du collectif des Baras (lesbaras[at]squat.net).
Les différents rouages du pouvoir (proprio, justice, police, mairie, promoteurs) s’accordent parfaitement lorsqu’il s’agit de mettre au pas les pauvres, les révolté-e-s, les illégales-illégaux, les sans-papiers, les inadapté-e-s…
Hiver comme été, de droite ou de gauche, l’État expulse.
Aucune expulsion ne se passera tranquillement. De nouveaux lieux ouvriront !!
Nous nous battrons tant que le capitalisme et l’État existeront, contre toutes les formes de domination !
Paix aux chaumières, Guerre au palais !
Rassemblement ce soir 18h Gallieni.
Le Transfo
57 avenue de la république
93170 Bagnolet
P.-S.
Pour se faire une idée de ce qu’a pu représenter ce squat, voir cet article récent surl’expérience du collectif au transfo, ou cet autre article d’entretien, un peu plus ancien : Le Transfo : un espace autogéré, éphémère et sans compromis !.
[CLERMONT] APPEL A DEFERLER SUR CLERMONT POUR INTENSIFIER LA CAMPAGNE POUR LA LIBÉRATION DES ESPACES
SOUTIEN A LA ZAD DU TESTET
« On a en les maîtres à penser que l’on choisit et militer c’est assumer, nous n’en démordons pas. »
Pour la deuxième fois en quelques semaines, des rappeurs, qui ne nous aiment pas, nous font des « dédicaces » : entre les rappeurs patriotes et l’Arabian Panther on est prié de bien se tenir et d’arrêter d’écrire sur un modeste blog wordpress
Nous n’avons pas vocation à faire carrière comme faire valoir d’artistes qui se posent en « consciences politiques » de la scène Hip Hop française. Notre rêve n’est pas de vendre des disques ou des t-shirts de la dissidence, ni de passer sur Skyrock ou Générations. Pourtant, parti comme c’est, grâce à leur flow, lyrics et autres punchlines, il semble évident que c’est ce qui va finir par nous arriver : nous retrouver associés à un « game » stérile de celui qui a la plus grosse (punchline) devient un dommage collatéral dans nos vies de militants.
Nous présentons donc nos excuses à nos proches, à nos familles, et surtout aux militants qui se reconnaissent dans ce que nous écrivons et ce que nous vivons.
Nous n’aspirons pas à cela. Nous n’avons pas de temps pour ce jeu, mais nous allons quand même prendre du temps pour répondre à Médine, et uniquement à lui. Contrairement aux rappeurs patriotes, avec Médine nous faisons partie de la même famille, qu’on le veuille ou non. Mêmes oppressions de classes et de races. C’est sur les méthodes, les postures, et donc les solutions, que l’on peut discuter et se disputer. On va le faire une fois. Et après on arrête. Le rapgame, c’est pas pour nous.
Comment en est-on arrivé là ?
LA SUITE SUR LES « LUTTES » DU RAPPEUR MEDINE SUR QUARTIERS LIBRES
LYON ANTIFA FEST
Concert rap en soutien aux prisonniers de Villiers-le-Bel
La Cantine des Pyrénées **** Prochains rendez-vous **** Communiqué ****
– Mercredi 8 octobre à 10h pour distribuer des tracts, devant l’ancienne Cantine, 331 rue des Pyrénées
– Samedi 11 octobre, à partir de midi, pour un repas près du lieu de l’expulsion, sur le belvédère du parc de Belleville (croisement rue des envièrges/rue piat)
*** 3e communiqué du collectif de la Cantine des Pyrénées ***
Le samedi 4 octobre, nous avons occupé un local au 35 rue Piat dans le 20ème arrondissement. Comme beaucoup de ceux appartenant à la Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP) – dont la présidente Frédérique Calandra est l’actuelle maire du 20ème – ce local était vide.
Dans ces locaux, nous comptions reprendre les activités de la cantine des Pyrénées brutalement interrompues après l’expulsion du 11 août dernier.
Bien avant d’être expulsés, nous avions fait savoir à la mairie que nous étions prêts à payer un loyer dont le prix ne nous obligerait pas à dénaturer nos actions. La mairie a interrompu toute négociation après les élections municipales de mars dernier.
Nous sommes déterminés à maintenir l’esprit de rencontre, d’échange, d’entraide et de solidarité vécu pendant un an et demi par les habitants et travailleurs du quartier. Nous poursuivrons l’organisation de repas solidaires, de permanences sans-papiers, retraités et mal-logés, de cours de français, de distributions de vêtements et de nourriture…
C’est la raison pour laquelle, soutenus par 300 personnes, nous avons investi le local de la rue Piat. Malgré nos tentatives, aucune négociation n’a été possible. La seule réponse de la RIVP a été l’envoi massif de forces de police qui ont employé la manière forte pour nous expulser.
Rien de ce qui est arrivé n’entame notre volonté d’obtenir un lieu pérenne !
Contre la casse des initiatives de solidarité auto-organisée,
Contre la répression,
Soyons nombreux à soutenir la cantine !
Meeting : Liberté pour Georges Abdallah !
Fonctionnement & bases communes du Réseau Communiste Antigestionnaire
Nous publions ici le texte produit lors des rencontres d’été qui ont vu la création du Réseau Communiste Antigestionnaire.
Fonctionnement & bases communes du RCA
Depuis la diffusion du texte d’appel, des réunions publiques se sont tenues sur de nombreuses villes, des collectifs se sont créés. Ces diverses initiatives ont débouché sur des rencontres cet été1 qui ont permis la création effective du RCA et établi le fonctionnement suivant :
Le réseau communiste antigestionnaire rassemble des personnes, collectifs ou autres formes d’organisation.
Il s’organise en groupes, en assemblées ou selon les formes que les participantes et participants estiment les plus adaptées au plan local. Il met en commun des moyens pour organiser la solidarité entre les différentes luttes de base, la formation et l’auto-formation des camarades. Il organise la confrontation théorique et pratique entre toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans son appel. Il participe ainsi à l’élaboration, dès lors que c’est possible, d’une analyse et d’une intervention commune.
Cette mise en commun au niveau général du réseau s’enrichit des formes de coopération qui peuvent se construire directement entre des groupes qui le constituent.
Comment intégrer le réseau ?
Participe au réseau toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans le texte de constitution et la volonté d’agir que défend ce texte.
Nous invitons ceux et celles qui souhaitent participer au réseau à nous rencontrer lors des initiatives publiques ou nous contacter via le site internet.
Une liste d’infos permet de se tenir au courant des initiatives du réseau.
Les propositions d’intervention
Les participants au réseau proposent des initiatives d’intervention via le bulletin interne. Ces propositions sont reprises par les groupes ou personnes qui s’y reconnaissent. Ceux-ci se concertent en vue d’une intervention commune.
Le réseau se veut aussi un outil de mise en commun de moyens.
Les rencontres
Le réseau organise deux rencontres par an.
– Une en été.
– Une en hiver.
Le travail d’élaboration d’un nouveau texte affinant nos bases communes étant toujours en cours nous publions ci-dessous l’appel initial proposé par le collectif tantquil.
Parce que nous sommes face aux mêmes limites et aux mêmes nécessités (la difficulté de lutter. La nécessité de parler de tactique. La nécessité d’exister, d’avoir une expression publique), nous proposons de constituer un réseau.
Nous n’entendons pas mettre en avant des pratiques particulières, des formes de luttes spécifiques, il s’agit de mettre nos forces en commun : mettre en commun de la thune, partager nos analyses et informations, parler de nos tactiques locales, le tout à une échelle plus large que ce qui existe actuellement, mais aussi dans des cadres formels.
Bien sûr, il existe déjà des formes de réseaux, souvent basés sur des logiques de milieux, c’est-à-dire informelles et affinitaires. Mais cela ne nous satisfait pas. En effet, cela favorise des mécanismes de cooptation, enferme dans un entre-soi confortable, limite fortement les possibilités d’ouvertures… Bref, participe souvent à exclure les personnes qui ne correspondent pas à un certain modèle militant ce qui est mine de rien, une contradiction importante par rapport à nos positions !
Bon, on ne dit pas que l’on va régler toutes ces questions juste en montant un réseau, mais cette formalisation permet de poser ces questions et de tenter d’y répondre ensemble et en actes.
Si nous voulons former ce réseau, c’est aussi pour donner à nos positions les moyens d’avoir une existence publique à une échelle plus large.
Il ne s’agit pas dans ce texte de détailler la forme de ce réseau, car ce n’est pas à nous de la fixer : elle sera à déterminer collectivement. Mais plutôt d’expliciter ce que nous entendons par « communisme antigestionnaire » afin de proposer une base commune.
6 ans déjà que le monde est en crise, et aucune perspective de relance de l’économie ne se dessine, si l’on excepte les gesticulations régulières de la presse bourgeoise : autant le dire, ce n’est pas près de s’arrêter.
De la Chine aux USA, en passant par le Moyen-Orient, tous les continents sont secoués par cette crise. L’Europe est aux premières loges. Le nombre de pays au bord de la faillite augmente année après année, dans une valse sans fin de plans d’ajustements structurels toujours plus brutaux.
Dans ce jeu de domino, certains peuvent, en tombant, faire basculer l’ensemble. Aujourd’hui, c’est le cas de la France qui possède plusieurs banques parmi les plus grosses du monde, un des principaux marchés et la deuxième économie de la zone euro… Et déjà 5 millions de chômeurs.
Nous ne sommes pas en mesure de prévoir les prochains épisodes de la crise, de l’austérité et de ses conséquences. Mais on peut affirmer avec certitude que notre situation sous le capitalisme ne peut aller qu’en empirant. Nous pouvons quand même anticiper ce qui va nous tomber dessus : aggravation de la crise du logement, augmentation du chômage, baisse des salaires directs et indirects (chute des allocations, réforme des retraites), dégradation des conditions de travail… Le tout entraînant la détérioration spécifique de la situation des femmes prolétaires, parce qu’elles sont majoritairement concernées par le travail précaire et parce qu’une telle dégradation signifie une augmentation écrasante du travail domestique. Il suffit de voir du côté de l’Espagne, de la Grèce, de l’Italie pour observer tout cela ; et il serait bien illusoire de penser que cette vaste dégradation des conditions de vies des prolétaires peut, comme le nuage de Tchernobyl, être arrêtée par les frontières françaises.
En somme, il n’y a pas assez richesses pour tout le monde. Pour que la masse de capital continue à valoir quelque chose, à être rentable, il faut qu’elle rapporte toujours plus. Cela signifie qu’il faut en permanence que les capitalistes augmentent leurs profits.
Augmenter ses profits, cela peut vouloir dire pour une entreprise particulière, innover, trouver de nouvelles techniques de production etc. Mais pour l’ensemble de l’économie, cela signifie surtout baisser les salaires, appauvrir les prolétaires. Ce n’est pas un secret, c’est ce que dans un mouvement collectif, patrons, États et Cie appellent « la compétitivité ».
Si nous avons du mal à boucler les fins de mois, les États ont quant à eux du mal à boucler leurs budgets. Une même logique est à l’œuvre, il s’agit dans tous les cas d’augmenter la part de richesse créée qui va au capital.
Mais cela n’est pas sans poser problème : pour les États, comme pour les prolétaires, les budgets sont dans le rouge. Certes, il semble toujours possible de s’endetter pour faire face aux dépenses courantes. Et cela fait des années que c’est le cas, et que l’endettement privé et public explose.
Lorsque des prolétaires sont en faillite, on saisit leurs biens. On les expulse de leurs maisons. Ensuite, on revend ces biens, et les banques se remboursent. Lorsque des millions de prolétaires sont en faillite, on saisit aussi leurs biens. On les expulse aussi de leurs maisons. Mais il n’y a personne pour les racheter, et les banques qui leur ont prêté de l’argent risquent à leur tour de tomber. C’est ce qui s’est passé en 2008, et à l’époque les États ont sauvé le système bancaire mondial. Aujourd’hui, ce sont les États qui menacent d’être en faillite. Et derrière, il n’y a plus rien pour garantir le système bancaire, pour garantir la valeur de l’argent.
Alors les capitalistes montrent les dents, et vont chercher l’argent où il se trouve, à la source de toute la richesse créée : Nous. Il s’agit d’écraser le prolétariat sous le travail, tout en le payant le moins possible. De supprimer toutes les conventions collectives. De licencier tout le monde, puis de réembaucher au compte-goutte, à leurs conditions. De faire travailler gratuitement les chômeurs et les chômeuses
Pour nous, les prolétaires, cela se résume en un mot : pénurie. Pénurie de logements, alors même que des millions de maisons sont vides. Pénurie de bouffe dans nos placards, alors même que des millions de tonnes sont produites et jetées. Pénurie de pognon sur nos comptes en banque, alors même que la quantité de monnaie en circulation augmente énormément.
Mais cela ne suffit toujours pas, la récession entraînant la baisse des recettes de l’État, et donc plus de déficits, entraînant plus d’attaques…
Jusqu’au moment où la monnaie même risque de tomber en crise, et où il n’y a qu’une alternative : défendre ce système et le gérer ou bien le détruire. C’est là que la situation peut basculer, soit vers notre écrasement et une réorganisation du capitalisme ; soit vers la révolution communiste. Autrement dit : Continuité de l’exploitation, ou rupture.
Mais il ne s’agit pas ici de désigner une utopie lointaine : nous sommes pour le communisme, c’est-à-dire pour un mouvement révolutionnaire qui abolit les classes, les genres, l’État, la valeur, la propriété… La liste est longue de toutes les merdes qui forment le capitalisme et qu’il faudra supprimer.
Et nous pensons que la dynamique de cette suppression, c’est l’abolition des classes et des genres. Ces deux mouvements nécessitent de fonctionner parfois de manière séparée parce que le rapport homme/femme est conflictuel. Par l’expression « ces deux mouvements », nous entendons la lutte des prolétaires pour l’abolition des classes et, au sein du prolétariat, la lutte pour l’abolition des genres qui implique l’auto-organisation des femmes entre elles. Mais nous pensons que ces deux mouvements ne seront qu’un moment de la suppression générale du capital, ce qui est l’affaire de tous et toutes.
Face à nous, il y a le capital et les impératifs de sa gestion. Il s’agit de gérer le business, c’est-à-dire la misère pour presque tout le monde. Tous les discours gestionnaires, qu’ils entendent moraliser, réformer le capitalisme, ou même qui prétendent l’abattre, reposent sur le même principe : le maintien, aménagé de manière différente, des classes sociales et des genres.
Ces discours gestionnaires se développent à des échelles différentes :
-
La gestion des affaires courantes : la « bonne gouvernance ». Les coalitions roses, vertes, bleues, oranges, au pouvoir en Europe et ailleurs.
-
La gestion alternative : les différents « populismes », les keynésianismes, les souverainismes… Le retour à la drachme ou à la lire italienne. Le SMIC à 1500 euros ou à 10 000 francs ou encore les discours opposant le « banquier immoral et apatride » à « l’honnête patron du coin »…
-
La gestion alternativiste : le mutuellisme, les monnaies alternatives, l’autogestion de la misère.
Il ne s’agit pas ici de critiquer les tactiques de survie qui consistent à se partager les miettes. Il s’agit de dire que cela ne constitue en rien une stratégie de sortie du capitalisme. Au contraire, elle ne peut fonctionner que dans le cadre de celui-ci.
On retrouvait, par exemple, ces trois niveaux de gestion en Argentine il y a dix ans. Les entreprises autogérées ont pu participer à la relance de l’économie. Les monnaies alternatives ont été finalement acceptées par l’État (notamment pour lever les impôts), lui-même entre les mains de keynésiens (péronistes) qui ont fini par rembourser le FMI. Chacun trouve sa place à son échelle, les différents niveaux de gestion s’articulent pour remettre le capitalisme en route depuis la petite collectivité, jusqu’à l’échelle supranationale des institutions monétaires.
Il s’agit dans tous les cas de gérer la pénurie. Pour cela, il faut que les prolétaires hommes et femmes retournent au boulot quitte à bosser gratos par moment. Et parmi eux, que les femmes assument en plus, la charge de la reproduction au sein du foyer. Cette charge est alourdie en temps de crise. Être obligées de faire 10 km de plus pour faire ses courses et payer 20c de moins par produit est un des exemples quotidiens de cette intensification de la journée de travail des femmes.
Si le capital a gagné en Argentine grâce à la bonne gestion et au partage dit « équitable » cela ne veut pas dire qu’il gagnera toujours. Il gagnera tant que les règles du jeu seront les siennes, celles de l’exploitation, de la gouvernance de la pénurie et de la crise.
Ce que nous voulons dire, c’est que ça ne peut pas bien se passer : gérer la crise sera toujours aménager la défaite et qui dit défaite, dit un bon paquet de personnes sur le carreau. Nous sommes trop nombreux pour les miettes toujours plus petites que l’on peut récupérer. Alors autant jouer la gagne.
Voilà pourquoi nous nous définissons comme communistes antigestionnaires.
Ce positionnement est issu d’une adhésion, c’est-à-dire qu’il entre en jeu autre chose que le calcul froid de nos intérêts individuels : face à la débrouille individuelle ou collective, nous voulons nous en sortir ensemble, et par ensemble, on entend tout le monde.
Enfin, nous pensons que c’est dans la perspective d’un mouvement social de lutte contre l’austérité, que les nécessités évoquées plus haut se feront sentir face aux différents discours et pratiques gestionnaires auxquels nous serons confrontés et qu’il faudra combattre.
Nous ne développerons pas plus ici. Il reste beaucoup à dire, à écrire, à discuter. Si vous vous retrouvez sur les bases que nous décrivons, nous vous invitons à diffuser ce texte.
Zimmerwald le 14 juillet par un temps nuageux. Mais le vent tourne.
1 De nombreux débats se sont tenus durant ces rencontres, des comptes rendus seront bientôt disponibles sur le site www.reseauantigestion.org
« Les clowns du militantisme, eux, ne semblent jamais rater une occasion de faire appel à la générosité de leur public. »
A toutes les « panthers » autoproclamées (new, arabian et on ne sait quoi d’autre) : arrêtez donc de salir l’histoire du BPP avec vos palabres sur les juifs au nez crochu qui contrôlent le monde en secret ; stoppez vos délires d’oligarchie et de mondialisme qui vous conduisent à nouer des alliances avec les tenants du racisme et de l’impérialisme français. Si vous voulez lutter contre les dominations sociales et raciales, plutôt que de croire aux balivernes de quelques comiques troupiers, appliquez donc directement le programme des Panthers.
S’inscrire dans une véritable logique militante, comme le faisait le BPP, c’est se confronter aux tenants du pouvoir sur tous les terrains, ce qui revient à être un révolutionnaire marxiste. Les Panthers, Fanon, Malcolm X, Cabral, Sankara,Lumumba, Nyobe, Cesaire et la quasi-totalité des leaders dont la « dissidence » en carton du Net se charge aujourd’hui de vendre les t-shirts étaient des révolutionnaires marxistes.
L’ARTICLE COMPLET SUR QUARTIERS LIBRES
Le roman de Mathieu Rigouste ‘Le théorème de la hoggra – Histoires et légendes de la guerre sociale’ à lire en ligne sur BBK
Album RPM (Solo Etnas)
Noir et punk
Ca fait quoi d’être noir et punk ? C’est un des questions abordées dans le film de James Spooner « Afropunk : the rock n’ roll nigger experience« , un documentaire qui donne la parole à des punks afro-américains, et m’aura presque défrisé la tignasse.
Les joies de l’organisation. Partis des vastes plaines de l’Ouest de Chicago, e-tinéraire en main, Katie et moi nous débrouillons pour arriver presque pas en retard à notre destination : une intersection, 33ème et Union. C’est là que doit être projeté le film documentaire de James Spooner, « Afropunk : the rock n’ roll nigger experience« . Tout un programme.
- James Spooner
Découvert par hasard, le documentaire semble être un chouchou des festivals cinématographiques nord-américains, ce qui n’est strictement gage de rien, sinon du succès de ce documentaire, autoproduit dans le plus pur esprit DoItYourself de la scène qu’il décrit. James Spooner s’est endetté à filmer des figures noires dans cet océan de blancheur qu’est la scène punk hardcore. A priori, plutôt une bonne idée, et pas seulement parce que le documentaire pose notamment une question que vos humbles serviteurs se sont aussi posé : qu’est-ce qu’une musique noire [1] ?
La réponse était affichée en grosses lettres sur les quelques t-shirts vendus à une table par le très sympathique bassiste et le beaucoup moins sympathique chanteur de Cipher, groupe hardcore newyorkais très présents dans le docu : Punk is black music, Fuck Sid, Jimi was vicious, et mon favori, Minority Threat, ainsi que quelques livres de bell hooks, entre autres.
A Chicago, personne ne t’entend hurler
LA SUITE SUR MELANINE
LE FILM EN ENTIER
http://www.youtube.com/watch?v=fanQHFAxXH0