BOUQUINS #5 BDs [Gaza 1956 & Le bidonville de la folie à Nanterre]

Aujourd’hui, deux idées de lecture de bandes dessinées, faciles à trouver en bibliothèques.

Gaza, 1956, en marge de l’Histoire, p.349, Joe Sacco

Celle de Joe Sacco, Gaza, 1956, qui fait état de ses recherches sur plusieurs massacres de civils palestiniens, et notamment celui de 1956. C’est un pavé, rempli de témoignages de gens dont il n’oublie pourtant pas de souligner la fragilité de leur mémoire. Il a interviewé des familles de victimes, des responsables politiques, etc. Une enquête approfondie qu’il s’est donné la peine de dessiner dans un style de dessin underground en noir et blanc.

demain-demain-manifestation Demain, demain, Nanterre, bidonville de la folie, Maffre

Et la bande dessinée de Laurent Maffre, sur un des bidonvilles de Nanterre construits tant bien que mal par de nombreux travailleurs nord-africains dans les années 60, avec leurs familles. Ce qui est chouette, c’est qu’on suit le parcours d’une famille mais que tout semble très documenté. A la fin, il y a un dossier photo sur le bidonville en question, petit bonus.

La nature de classe de la société israëlienne

« Aucune classe ouvrière ne peut jouer un rôle révolutionnaire dans la société tant que la majorité de ses membres ambitionnent d’améliorer leur situation de façon individuelle, dans le cadre de la société existante, en quittant les rangs de leur classe. Cette vérité est renforcée quand le prolétariat n’accepte pas son existence en tant que classe sociale stable avec ses propres intérêts de groupe et son propre système de valeurs opposées à celles de l’ordre social existant. Une communauté d’immigrants ne se donne pas facilement comme objectif la transformation totale de la société, dans la mesure où ses membres viennent de changer de statut social et politique et vivent encore dans des conditions d’une grande mobilité sociale.

Ceci ne signifie pas que la classe ouvrière israélienne est incapable de devenir une force révolutionnaire à l’avenir – seulement que l’action politique à mener à l’intérieur de cette classe ne peut pas procéder sur les mêmes bases et avoir les mêmes attentes que dans un pays capitaliste classique.Si le caractère unique de la classe ouvrière israélienne ne résidait que dans le fait qu’elle était composée principalement d’immigrés, alors nous pourrions supposer qu’avec le temps et une propagande socialiste patiente elle commencerait à jouer un rôle indépendant, voire révolutionnaire. Dans un tel cas, le travail d’éducation patient ne serait pas très différent de celui mené ailleurs. Cependant, Israël n’est pas simplement une communauté d’immigrés ; c’est une société de colons. »

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