Contre le racisme et contre le fascisme toutes et tous dans la rue le 22 mars

Le 22 mars 2014, l’Union nationale des sans papiers appelle à une manifestation contre le racisme et le fascisme place de la République à 14 heure. Cela fait suite à un appel international venu de camarades grecs. Suite à cet appel, différents collectifs parisiens se sont mobilisés :

- l’appel unitaire
- l’appel du Mili (mouvement inter lycéen) à la manif et le déploiement d’une banderole l’annonçant
- départ du 18e arrondissement pour rejoindre le cortège à république, à l’appel de collectifs locaux antifascistes.

Charles Martel, imposture historique et mythe fasciste

732, Poitiers, Charles-Martel : une date, un lieu et le nom d’un chef de guerre au cœur du récit nationaliste de l’histoire en France. Utilisée pour la propagande colonialiste et mobilisée régulièrement dans l’imaginaire pour signifier la défense du territoire, cette bataille est devenue une référence incontournable du nationalisme et du fascisme français. Pour certains groupes des droites radicales, cet évènement historique est encore aujourd’hui le symbole d’une lutte contre « l’invasion » arabe et l’immigration musulmane. Le Cercle Charles-Martel, auteur de nombreux attentats et meurtres entre 1973 et 1983 se réclamait de cette histoire. Plus récemment, en octobre 2012, Génération Identitaire a occupé une mosquée en construction à Poitiers en mobilisant la même symbolique. Il y a quelques jours, le 24 février 2014, le site historique de Moussais-la-Bataille a de nouveau été la cible de dégradations, avec des inscriptions xénophobes et des croix celtiques taguées :

 Poitiers

On notera d’ailleurs à quel point ces militants de la culture nationale et nationaliste connaissent et respectent la langue française….

LA SUITE SUR quartierslibres.wordpress.com

Silence médiatique sur les dizaines de manifestants et de journalistes blessés à Nantes

PAR SOPHIE CHAPELLE 3 MARS 2014

Oubliées les dizaines de milliers de personnes qui ont manifesté à Nantes contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. De la mobilisation du 22 février, les médias n’ont conservé que les images de violences. Selon la Préfecture, 130 agents des forces de l’ordre ont été blessés ou « contusionnés ». Mais quel bilan du côté des manifestants venus défiler pacifiquement ? Les témoignages s’accumulent, de Quentin, un jeune homme éborgné par un tir de flashball, à des journalistes pris pour cibles, en passant par un enfant dont le pied a été fracturé par un tir. Mais de cette autre violence, on ne parle quasiment pas.

Photo : Eric Forhan/tous droits réservés

Les médias se sont largement fait l’écho des « scènes de violence » et des« destructions » qui ont émaillé la manifestation de Nantes, dont le centre-ville aurait été « dévasté », le 22 février contre le projet d’aéroport. Le décompte des « blessés et contusionnés » parmi les forces de l’ordre – 130 fonctionnaires de police – a rapidement été établi par la Préfecture. La Justice a fait preuve d’une inhabituelle réactivité. Cinq jeunes gens à qui il est reproché d’avoir lancé des projectiles –« pavés, pierres, fusées de détresse, bouteilles, boulons, billes d’acier, engins incendiaires et même « essence et huile » » selon un magistrat – contre les forces de l’ordre, ont été jugés en comparution immédiate le 24 février. « Nous n’avons pas les vrais coupables [des dégradations commises à Nantes] », a reconnu la présidente du tribunal. « Mais nous avons des responsables »… Les cinq prévenus ont écopé de peines lourdes allant d’une centaine d’heures de travaux d’intérêt général à six mois de prison ferme. Sept autres personnes seront convoquées dans les mois à venir. Une violence « inouïe », atteste sur son compte twitter la police nationale de Loire-Atlantique. « Qui sont les « Black Blocs » qui ont dévasté Nantes » ?s’interroge encore Europe 1.

Pas de matraquage médiatique en revanche sur les manifestants blessés. « C’est impossible à évaluer à l’échelle de la ville. Mais nous avons constaté une cinquantaine de blessés, dont treize blessures au visage par flashball », relève une membre de l’équipe médicale de la Zad (Zone à défendre) contactée par Basta !.« Nous avons aussi trouvé des éclats de grenades assourdissantes, comme des morceaux de métal, dans les jambes notamment ». Au moins 40 manifestants, dont deux blessés à l’œil, auraient été admis à l’hôpital de Nantes. Une page Facebook a été créée pour recueillir les « témoignages sur les violences policières lors de cette manifestation pacifiste » [1]. « Je me suis fait frapper par les forces de l’ordre en voulant aider une dame âgée qu’ils avaient renversés », déclare notamment Elric, 17 ans et demi, visage en sang devant la caméra de FaceBreizh Bretagne. La scène au cours de laquelle la dame est « renversée » (et piétinée ?) a été filmée et postée sur cette page.

Tir de flashball : un manifestant perd son œil gauche

« Nous avons une police très républicaine, extrêmement formée à utiliser des moyens spécialisés avec beaucoup de retenue »insiste Christian Galliard de Lavernée, le préfet de Loire-Atlantique. Des propos contredits par la publication sur le site Dormira jamais du témoignage de Quentin Torselli, un charpentier de 29 ans gravement blessé. « Je n’étais pas armé, je n’avais pas de masque à gaz, je n’avais pas de lunettes de protection », relate t-il. « On rentrait, les CRS avançaient, avec les camions et tout le truc, et moi je reculais avec d’autres gens. Je reculais en les regardant pour pas être pris à revers et pouvoir voir les projectiles qui arrivaient. Et là, à un moment, j’ai senti un choc, une grosse explosion et là je me suis retrouvé à terre ». Hospitalisé au CHU de Nantes, Quentin a perdu son œil gauche.

« Un médecin m’a dit que les lésions correspondent à un tir de Flashball et on n’a pas retrouvé d’éclats de grenade », assure le jeune homme. Or, la doctrine d’emploi de ces armes dites « non létales » interdit aux policiers de tirer dans la tête des manifestants. Elles sont soumises à une distance réglementaire. « La liste des blessés et des éborgnés ne cesse de s’allonger »dénonce le Collectif Face aux armes de la police. Quentin envisage des suites juridiques, au pénal ou devant le tribunal administratif, « ne serait-ce que pour que ça n’arrive plus à d’autres » [2].

Deux journalistes blessés portent plainte

Témoin de la scène, Yves Monteil, photographe indépendant et co-fondateur deCitizen Nantes relate que « le manifestant blessé (Quentin, ndlr) a été évacué dans une rue adjacente, au moment où le cordon de CRS avançait dans l’allée principale. Alors qu’une vingtaine de personnes levaient les bras en disant “Arrêtez, il y a un blessé”, les CRS ont continué à progresser dans cette rue adjacente en envoyant des lacrymos et des grenades ». Un témoignage qui concorde avec celui d’un autre manifestant ayant aussi porté secours à Quentin. Le photographe Yves Monteil a lui aussi été touché par un tir de flashball au thorax alors qu’il filmait (son récit ici). Il a déposé une plainte contre X pour « violence volontaire avec arme et complicité de violence volontaire avec la triple circonstance aggravante qu’elle a été commise par un fonctionnaire en charge de l’autorité publique dans l’intention de provoquer une mutilation permanente, en groupe organisé ».

Une autre plainte adressée au Procureur de la République de Rennes émane d’un journaliste de Rennes TV, Gaspard Glanz, blessé aux jambes par l’explosion d’une grenade lancée par la police. Avec sa caméra, il a tourné la séquence de l’explosion.« On se rend compte que l’engin qui explose au pied du journaliste n’est pas une grenade assourdissante, mais une grenade de « désencerclement » » précise Rennes TV. Cette grenade explosive contient 12 à 18 fragments de plastique dur, en plus de sa douille en métal, projetés dans un rayon de 15m autour de l’explosion. « Le problème c’est que cette « arme de guerre » n’est pas censée être utilisée « offensivement », mais uniquement dans des situations « d’encerclement » qui nécessitent un acte « défensif » de la part de la police » souligne la rédaction de la télé locale. Or, comme l’atteste la vidéo« les CRS étaient ici en ligne à plus de 20m, protégés par un canon à eau ». En clair, de telles grenades n’auraient jamais dû être employées pendant toute la durée de la manifestation.

la suite sur http://www.bastamag.net/Silence-mediatique-sur-les

Un salon de coiffure occupé nuit et jour par ses travailleuses chinoises sans papiers

Elles sont quatre travailleuses sans-papiers chinoises et un travailleur du salon de coiffure du 50 boulevard de Strasbourg (entre Château d’eau et la gare de l’Est), à Paris, qui n’ont pas été payées depuis décembre. Le patron est parti, sans laisser de trace. Mais Lein, Feng Zhen, Shuqin et les autres ne comptent pas se laisser faire ! Elles font grève depuis 15 jours et occupent le salon tous les jours de 10 h à 20 h jusqu’à ce qu’elles soient payées. Petit récit d’une camarade passée les soutenir.

JPEG - 697.8 ko
Une devanture de salon de coiffure décorée d’une affiche singulière. Photo de Valentina Camozza

Depuis deux semaines, les travailleuses sans-papiers occupent nuit et jour le salon de coiffure du 50 bd de Strasbourg, près du métro Château d’eau. Le salon n’est pas bien grand : au rez-de-chaussée, c’est la manucure, si on emprunte un petit escalier étroit, se trouve un salon de coiffure.

JPEG - 507.1 ko
Photo de Valentina Camozza
JPEG - 573.9 ko
Photo de Valentina Camozza

Cela fait un an, deux ans voire quatre ans qu’elles travaillent ici. Quand elles ont cessé d’être payées, les travailleuses n’ont pas trouvé d’autre recours : elles ont lancé seules la grève. Mais voyant au bout de quelques jours que rien ne se passait, l’une d’elles est allée chercher de l’aide du côté de la CGT. Une copine chinoise lui aurait dit que c’est grâce à leur soutien qu’elle aurait obtenu ses papiers.

Quand j’entre dans le petit salon de coiffure, ce lundi 17 février, les femmes sont assises et discutent avec les personnes venues en soutien : l’union locale de la CGT du 10e, l’UJR (Union des Jeunes Révolutionnaires) et l’Organisation de Femme Égalité. Un rendez-vous a été organisé avec la mairie à 17 h, au salon.

JPEG - 624.3 ko
Photo de Valentina Camozza

L’organisation du salon était la suivante : Le patron fournissait le matériel pour le bon fonctionnement du salon et prenait 50% de ce qu’elles gagnaient. Depuis qu’il est parti et qu’elles ne sont plus payées, les femmes doivent tout avancer elles-mêmes pour travailler : le matériel de protection contre les solvants agressifs comme les masques, les postiches de coiffure, elles doivent se procurer elles-mêmes les ongles pour les clientes etc.

Samedi, les travailleuses ont ouvert le salon et l’ont fait tourner. Ce qu’elles ont gagné est allé alimenter la caisse de grève. Elles vont occuper le salon de coiffure jusqu’à ce qu’elles soient payées et régularisées.

Passez les voir tous les jours entre 10 et 20 h, venez les soutenir !

Un soutien de Paris Luttes Info

Selon « Majorité Opprimée », le féminisme sauverait la France de l’Islam

Majorite_opprimee

Le sexisme et l’homophobie imprègne la culture moderne comme une « marée noire », selon les propres mots d’Éléonore Pourriat, réalisatrice du court-métrage Majorité opprimée, qui est rapidement devenu viral sur internet. Ce film de 11mn envisage la vie telle qu’elle serait pour les hommes si les rôles de genre avaient été inverses.

L’analogie fonctionne très bien, et tout y est parfaitement identifiable. Le film suit Pierre – un Français de classe moyenne – traité avec condescendance, harcelé sexuellement et rabaissé à maintes reprises par des femmes. Cependant, le film se veut tellement familier qu’il en devient potentiellement assez cliché. Sur ce seul principe, il y aurait eu peu de chance que ce petit film devienne si viral et qu’il soit encensé et qualifié de « Swiftien ». Pas sans le cœur émotionnel du film. L’essence du film, ce qui a fait qu’il a vraiment valu le coup d’œil, ce sont ses préjugés de classe, le racisme qui l’imprègne et – assez ironiquement – la misogynie palpable qu’il charrie. Voilà le véritable contenu de la « marée noire » dont parle Pourriat.

Le premier rebond narratif de ce court-métrage consiste en un échange entre Pierre et un « nounou voilé » – ce dernier portant une cagoule clairement mise en scène pour signifier un hijab. Pierre, le Blanc de classe moyenne, s’emploie à le sauver de sa condition : « Est-ce que vous n’êtes pas en train de vous laissez enfermer ? D’abord, vous avez rasé votre moustache, maintenant on voit même plus vos rouflaquettes… Je suis désolé de vous le dire, Nissar, vous ressemblez à un enfant […] Vous n’appartenez à personne. »

L’acteur jouant le rôle de l’homme musulman exprime une idiotie certaine, une déférence notable et une attitude de soumission. Il sourit poliment, de manière anxieuse et grimaçante : « Mais c’est la loi et puis Dieu, il me protège comme ça… » Il constitue ce que la droite dure islamophobe dit des femmes musulmanes : des personnes infantilisées, sans capacité d’agir, et qui ont besoin d’être sauvées. Dans la logique de ce petit film, c’est là la preuve de la stupidité soumise de l’homme musulman ; et non celle de la condescendance raciale de son supposé sauveur. Pierre ajoute : « Vous êtes un homme », mais ce qu’il entend vraisemblablement c’est « Vous êtes un enfant ». C’est ainsi que ce film traduit littéralement la misogynie islamophobe.

Cependant, l’essentiel du film, son moment le plus horriblement instructif, se joue dans la scène où Pierre est agressé sexuellement par un gang de rue. L’une de ses membres est appelée « Samia » et il me semble clair qu’il s’agit là d’un coup de coude de la cinéaste pour nous signifier qu’il nous faut envisager ce gang comme un groupe de « Nord-Africaines ». Ces jeunes femmes sont représentées dans tout ce qui constitue les jeunes sauvageons, du ricanement à la hargne en passant par la pisse sur les murs : c’est bien la violente racaille [en français dans le texte] à laquelle se référait Sarkozy pendant les « émeutes de banlieue ».

Elles éructent des remarques sexuellement agressives à son encontre. Il tente, avec le calme et l’autorité de sa classe, de les faire battre en retraite. Mais elles manquent vraisemblablement de discipline : elles ne réagissent pas du tout bien à ses reproches plein de dignité. Bien au contraire, elles lui mettent un couteau sous la gorge, l’agresse sexuellement et l’humilie : « Je suis sûre que t’as une petite bite ».

Ce qui s’ensuit est tout aussi révélateur que l’agression elle-même. Pierre fait un signalement auprès des services de police, mais la réponse de l’officière de police – qui suppose que Pierre a tout inventé – le bouleverse d’autant plus. Épuisé physiquement et émotionnellement chamboulé, il est rejoint par son épouse qui est passée le chercher. La compassion dont elle fait preuve est presque de pure forme, et se voit immédiatement interrompu par le récit qu’elle lui fait de ces brillants accomplissements au travail. Elle lui reproche ensuite la manière sans pudeur dont il s’est accoutré, désignant ainsi son short et ses tongs, et lui signale que s’il choisit de s’habiller ainsi, « t’étonne pas qu’on vienne t’emmerder alors. » Dans sa frustration, Pierre demande : « Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Que je me mette une cagoule ? »

À quoi assistons-nous ici ? Le choix d’envisager la question des agressions sexuelles en termes de gangs de rue nous laisse entendre que la plupart de celles qui harcèlent et agressent Pierre – comme cette femme sans abri qui lui beugle dessus – sont de classe sociale inférieure. Dans la vraie vie, la grande majorité des agressions sexuelles, y compris les plus graves, sont l’œuvre du conjoint, de l’ex-conjoint, d’un membre de la famille ou d’une autre personne de l’entourage de la victime.

Au Royaume-Uni, environ 10% des agressions sexuelles graves sont l’œuvre de personnes étrangères à la victime. Il n’est dès lors pas exagéré de penser qu’en France la proportion d’agressions sexuelles impliquant des bandes de jeunes arabes doit être faible.

Pourtant, le film a choisi de tenir sur un scénario au sein duquel un « bon » Français est agressé, ignoré par la police qui laisse ainsi la racaille s’en sortir. L’épouse, ne soutenant pas son mari, lui fait craindre la pire des choses possible : une cagoule musulmane d’abruti. C’est là l’argument décisif pour ce qui est de ce film : la France civilisée risque d’être islamisée si elle n’embrasse pas le très curieux féminisme misogyne prôné par le film de Pourriat.

Et c’est pourquoi il est devenu si viral.

 

Richard Seymour

Traduit de l’anglais par Stella Magliani-Belkacem avec l’aimable autorisation de l’auteur.

lu sur http://indigenes-republique.fr/

Un membre du GADI inculpé

La nouvelle est tombée aujourd’hui, nous la découvrons à travers un article de la presse bourgeoise[1]. Un membre du GADI a été arrêté et condamné à 2 ans de prison ferme pour les attaques de Tarbes[2] et de Pau[3]. Il s’agit de Damien Camelio, 31 ans. Le camarade anarchiste espagnol également mis en examen n’a pas été poursuivi.

Notre camarade.

Notre camarade.

« Je revendique ces attaques en soutien aux compagnons anarchistes emprisonnés et contre les conséquences des politiques libérales appliquées en Europe. L’ascenseur social ne fonctionne pas. Le capitalisme, ce système féodal dans lequel la vie entière d’un individu est déterminée à la naissance, il est là le vrai terrorisme, quand des familles sont jetées à la rue, quand des parents ne peuvent plus nourrir leurs enfants, quand la dignité humaine est piétinée. Regardez votre terrorisme dans les yeux avant de juger le mien.[…]

J’attaque des symboles et vous répondez de façon violente en ordonnant mon incarcération. Je ne suis pas innocent, au propre comme au figuré. Ni coupable tant que vous ne reconnaîtrez pas la culpabilité des vrais oppresseurs terroristes. je ne suis pas non plus une victime. Je suis juste un militant anarchiste entré en résistance. »

Solidarité totale et inconditionnelle avec ceux qui attaquent ce monde de merde !
Vive le feu !

[1] http://www.ladepeche.fr/article/2014/02/18/1820564-tarbes-deux-ans-de-prison-pour-le-terroriste-du-gadi.html

[2] http://aaa12.noblogs.org/post/2014/02/04/476/

[3] http://aaa12.noblogs.org/post/2014/02/08/pau-attaques-incendiaires/

lu sur http://aaa12.noblogs.org/

Aujourd’hui la Grèce, demain en France

Certains nous expliquent qu’en France la révolte se trouve à « droite ». Desmercenaires payés par les mouvements de droite radicale propagent idéologie et mots d’ordres afin d’envoyer notre colère dans le mur ou de la retourner contre nous.

S’il est difficile d’avoir du recul sur la situation présente, il est plus aisé d’avoir en perspective ce que font les droites radicales lorsqu’elles sont en position de force. C’est le cas ailleurs en Europe.

En Grèce, les attaques se multiplient. Voici la dernière en date contre un centre social, c’est à dire un lieu animé par des militants. Cela se traduit concrètement par des familles logées gratuitement sans distinction de nationalité, de couleur de peau.

Nous avons déjà fait écho de la situation économique désastreuse en Grèce, desravages de la drogue, des attaques contre les immigrés et des réponses desmilitants antifascistes à toutes les agressions fascistes et racistes.
Puisque les droites radicales prétendent s’attaquer à la pédophilie, il est grand temps qu’ils balayent devant leur porte.
En Grèce, les nationalistes s’attaquent aux enfants d’immigrés qui dorment dans la rue. Ils font bien pire que les battre, ils font le contraire de ce qu’ils racontent sur le net.
Le viol a toujours été utilisé pour assoir une domination, en Grèce les nationalistes sont en position de force. Ils le seront peut-être aussi en France, grâce à la complicité de certaines personnes qui prétendent agir au nom des quartiers.

er-aubedorée

En Grèce, les militants nationalistes sont des auxiliaires de police. En Italie, c’est la même chose. Des mouvements comme Casapound ont attaqué à main armée des centres sociaux lorsque ceux ci étaient seulement occupés de femmes et d’enfants. Ils font le travail de la police.

er-casapound

soral-gendarmeEn France, Alain Soral  se déclare solidaire d’Aube Dorée et travaille avec Casapound. Il fait toutes ses vidéos avec des maillots de flic ou de maton, parce qu’il est dans le même camps qu’eux. Il fait partie de ceux qui défendent les possédants de manière agressive. Il se donne une allure rebelle mais ne veut pas changer de système économique. Il veut des supplétifs venus de banlieue pour assurer le leadership de la partie la plus conservatrice des dominants français.soral-raid

Tout est sous notre nez, bien plus visible que lesilluminatis. Une personne qui insulte gratuitement ou désigne un coupable sans preuve n’a pas raison parce qu’elle hurle. Une personne qui fait du fric sur le sentiment de colère ne peut avoir notre confiance.

Qui se bat contre la Françafrique? Qui lutte pour la cause palestinienne? Qui lutte contre les discriminations? Qui lutte contre l’islamophobie? Qui lutte contre les expulsions locatives? Qui se bat contre les crimes policiersracistes et sécuritaires? Qui se bat pour la justice sociale et économique?

Certainement pas les nationalistes. Ils ne veulent que le maintient de leur niveau de vie en sacrifiant tout ce qui ne colle pas avec leur vision raciale ou identitaire du monde.

La colère rend aveugle, et ceux qui savent l’instrumentaliser en profitent pour nous détourner de nos priorités pour nous affaiblir en nous divisant et en nous faisant les soldats d’une cause qui n’est pas la nôtre.

Il faut ouvrir les yeux, et vite.

LU SUR http://quartierslibres.wordpress.com/