On ne nous enterrera pas avec Charlie

Quand on est prêt à mourir pour ses convictions, il faut être certain que cela pourra servir la cause que l’on défend. La plupart des révolutionnaires ou des personnes qui se sont battus et qui ont payé de leur vie pour des idées de justice sociale et d’égalité ont le plus souvent permis de faire triompher leurs idées. Idées qui sont alors portées et prolongées par de nouvelles générations.
L’assassinat de Martin Luther King n’a pas empêché le mouvement des droits civiques d’obtenir des victoires importantes et de devenir un symbole international d’égalité, de lutte contre le racisme et de refus de la violence.

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Même si la stratégie du Pasteur King était contestée et n’était pas hégémonique dans son propre camp, son meurtre n’a pas abouti à une disqualification du combat dans lequel il était engagé. Le KKK et l’Amérique raciste n’étaient pas présents dans les commémorations qui ont suivi sa mort et ne se réclament toujours pas de son héritage politique. Cinquante ans après sa mort, il n’y a toujours pas de partisan de la ségrégation raciale avec des badges « je suis Martin ». Pas plus qu’il n’a été possible de rendre responsables de son assassinat les militants radicaux du Black Panther Party qui critiquaient sa stratégie politique.
Avec la disparition tragique d’une partie de la rédaction de Charlie Hebdo, on peut mesurer à quel point ces figures officielles de la lutte contre le racisme menaient un combat de façade mais avec de mauvais arguments et une ligne politique erronée. Il n’a pas fallu attendre 5 minutes après leur mort pour que tout ce que la France et le monde comptent de racistes et d’islamophobes se solidarisent avec Charlie Hebdo.

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Récit(s) d’une manifestation offensive et de sa répression à Lyon

Nous étions plus de 4000 ce samedi après-midi 29 novembre à Lyon. Les nombreux appels avaient donné le ton et si la mobilisation appelée par les habituels « partis et syndicats de gôche » ciblait uniquement le FN et son congrès, l’opposition du jour couvrait un champ quelque peu plus large : celui du racisme (d’état) et de la violence policière (lesquels s’exercent régulièrement de façon conjointe). Quel intérêt d’ailleurs de s’opposer uniquement à un FN bunkerisé à la tête d’Or protégé par la police, et que médias et politiques ont déjà rendu « acceptable » en reprenant et appliquant ses idées racistes et réactionnaires.

Le déploiement policier du jour était sans commune mesure pour une manifestation « antifasciste » : plusieurs dizaines de camions de CRS, autant de gardes mobiles, la BAC, un canon lance à eau, et même un hélicoptère. Mais depuis plusieurs semaines et les mobilisations anti-répressions, nasses policières [1] et déploiement ostentatoire sont devenus la règle, peu s’en sont étonnés. L’histoire avait déjà été vendue au quidam par les médias et le préfet Carenco : un centre-ville impraticable et des hordes de « casseurs » à la violence prétendument « gratuite ».

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Quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier. Elle met plus de temps, mais elle finit toujours par arriver.

Quand une personne explique qu’elle n’a jamais dit une chose et cela en contradiction avec des écrits portant sa signature : soit elle n’assume pas et ment, soit elle n’a pas écrit le ou les livres en question et ment en prétendant en être l’auteur.
Quand c’est récurrent sur plusieurs ouvrages, cela devient problématique. Comment croire une telle personne ?

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