Abolitionnisme et droit des animaux

Le terme « abolitionnisme », utilisé dans le contexte de l’éthique animale, est dans les faits largement dénué de sens en ce qu’il y a trois sortes de gens qui se disent « abolitionnistes » : les gens qui veulent la fin de toutes les formes d’exploitation animale, les gens qui veulent la fin de certaines mais pas de toutes les formes d’exploitation animale, et les gens qui veulent simplement la fin de certains des « pires abus » de l’exploitation animale mais n’ont pas d’objection à l’exploitation animale proprement dite. Par conséquent, il n’y a de ce mot aucun sens convenu en ce que ceux qui se décrivent eux-mêmes comme « abolitionnistes » ne veulent pas abolir les mêmes choses, ni ne veulent y parvenir de la même façon. En ce sens, le mot « abolition » en lui-même ne décrit pas davantage une position particulière que ne le fait l’expression « droits des animaux », laquelle a si bien perdu son sens qu’elle est utilisée par les exploiteurs qui affirment croire en les « droits des animaux ».

Cet article décrit une théorie abolitionniste particulière : la théorie abolitionniste des droits des animaux, développée en réaction aux positions du philosophe australien Peter Singer. Ce dernier adopte une forme d’utilitarisme des préférences, qui encourage les actions maximisant la satisfaction des intérêts et des préférences des êtres impliqués ou affectés. Il donne la priorité aux êtres possédant une conscience de soi similaire à celle des humains et pouvant activement envisager l’avenir. Bien qu’il admette que les grands singes nonhumains, les dauphins et les éléphants sont conscients d’eux-mêmes à la manière humaine, il émet des doutes en ce qui concerne les autres animaux, et considère beaucoup de ceux que nous exploitons comme vivant dans une sorte d’éternel présent. Selon lui, ces animaux ont un intérêt à ne pas souffrir de douleur ni d’angoisse, mais n’ont pas d’intérêt à continuer à vivre, ou du moins n’ont pas un intérêt qui le conduit à leur accorder une présomption de défaut contre leur utilisation en tant que ressources remplaçables — présomption qu’il accorde aux humains « normaux » et aux non-humains ayant une conscience de soi de type humain.

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COKE ET CAPITALISME

Extra pure, le nouveau livre du journaliste Roberto Saviano, menacé par la Camorra depuis qu’il a publié le best-seller Gomorra, est dédié à tous les carabiniers qui ont assuré sa protection rapprochée et « aux trente-huit mille heures passées ensemble et à celles qui viendront ». Peu de chances en effet que Saviano se réconcilie avec ses ennemis, en emmenant le lecteur dans ce « voyage dans l’économie de la cocaïne ».

Pour l’occasion, la vénérable maison d’édition qu’est Gallimard n’a pas hésité à sortir une couverture digne d’un tabloïd, bien adaptée aux tournures emphatiques de l’auteur et aux effets de manche d’une écriture qui se regarde déployer les contours d’un objet sulfureux. Mais il serait dommage de rechigner devant le ton parfois sensationnaliste et pompeux de Saviano, comme face à son équilibre parfois confus entre « style et vérité ».

D’une part, parce que le « voyage » qu’il propose demeure saisissant, moins par le nombre d’informations inédites qu’il livrerait que par le dessin d’ensemble qu’il forme. Et de l’autre, parce que la thèse qu’il soulève, nouant capitalisme financier post-2008 et essor de la cocaïne, est dérangeante.

À travers des parcours d’individus et une vraie puissance d’incarnation, Roberto Saviano nous emmène dans un Gomorra à l’échelle mondiale, même si sa situation personnelle le contraint à s’approcher moins près des mafias elles-mêmes, et à travailler davantage avec les rapports et les confidences des polices, que dans son précédent livre.

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Existrans 2014 : marche des trans, des intersexes et de leurEs soutiens

 

 

Existrans, la marche des trans, des intersexes et des personnes qui les soutiennent aura lieu ce samedi 18 octobre 2014. Elle partira de Stalingrad à 14h pour défendre et revendiquer les droits fondamentaux encore refusés aux trans et aux intersexes.

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Depuis maintenant 18 ans, les personnes trans, intersexes manifestent chaque fin d’année, accompagnéEs des personnes qui les soutiennent, pour défendre leur droit à une existence digne et revendiquer les droits fondamentaux dont illes sont privéEs.

Toutes les infos pour cette année sont sur le site de l’organisation

Peu d’expressions anarchistes sur le sujet pour l’instant, malheureusement. On peut noter [le tract fédéral de la CGA >http://c-g-a.org/content/existrans-face-la-transphobie-ni-oubli-ni-pardon-0].

« On a en les maîtres à penser que l’on choisit et militer c’est assumer, nous n’en démordons pas. »

Pour la deuxième fois en quelques semaines, des rappeurs, qui ne nous aiment pas, nous font des « dédicaces » : entre les rappeurs patriotes et l’Arabian Panther on est prié de bien se tenir et d’arrêter d’écrire sur un modeste blog wordpress

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Nous n’avons pas vocation à faire carrière comme faire valoir d’artistes qui se posent en « consciences politiques » de la scène Hip Hop française. Notre rêve n’est pas de vendre des disques ou des t-shirts de la dissidence, ni de passer sur Skyrock ou Générations. Pourtant, parti comme c’est,  grâce à leur flow, lyrics et autres punchlines, il semble évident que c’est ce qui va finir par nous arriver : nous retrouver associés à un « game » stérile de celui qui a la plus grosse (punchline) devient un dommage collatéral dans nos vies de militants.

Nous présentons donc nos excuses à nos proches, à nos familles, et surtout aux militants qui se reconnaissent dans ce que nous écrivons et ce que nous vivons.

Nous n’aspirons pas à cela. Nous n’avons pas de temps pour ce jeu, mais nous allons quand même prendre du temps pour répondre à Médine, et uniquement à lui. Contrairement aux rappeurs patriotes, avec Médine nous faisons partie de la même famille, qu’on le veuille ou non. Mêmes oppressions de classes et de races. C’est sur les méthodes, les postures, et donc les solutions, que l’on peut discuter et se disputer. On va le faire une fois. Et après on arrête. Le rapgame, c’est pas pour nous.

Comment en est-on arrivé là ?

LA SUITE SUR LES « LUTTES » DU RAPPEUR MEDINE SUR QUARTIERS LIBRES

SAMEDI 11 OCTOBRE DE 16H À 22H: ON SOUTIENT LA RÉSISTANCE PALESTINIENNE AU DILENGO

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Pour sa rentrée, Le Dilengo accueille le 11 octobre 2014,  un évènement de soutien à la résistance Palestinienne organisé par le collectif de soutien Ivry Palestine

Au programme:

16h: Projection suivie d’une discussion avec l’intervention de 4 personnes du cmp de réfugiés de Al Amari (Ramallah)

18h: projection d’un court métrage et d’images tournées à gaza durant l’été 2014, suivie d’une intervention d’Iyad Allastal (réalisateur) et Raja Abu Dagga  (journaliste)

20h: Duplex en direct avec un représentant de la résistance palestinienne sur place

ET TOUTE LA JOURNEE

Falafels et musique, expo photo de Mohamed Abbas, expo sur le camp de Jazalone

DIMANCHE 12 OCTOBRE: CANTINE, CHASSE AU TRÉSOR ET KARAOKÉ RÉVOLUTIONNAIRE DE 13H À 20H AU DILENGO, IVRY

chasse 12 oct bdDimanche 12 octobre, c’est l’heure des pirates ! Petits et grands sont conviés à une Grande Chasse au Trésor dans le quartier d’Ivry-Port. Munies de leur carte, de leurs outils et de leur imagination, les équipes s’affronteront dans un circuit encore tenu secret. Il faudra se faufiler entre les bureaux vides, esquiver les huissiers, affronter les promoteurs, claquer la bise au boulanger bientôt sans boulangerie et inventer des airs d’accordéon avec les plus grands musiciens rroms ducoin. Tout ça pour quoi ? Ahahahaha !! Le Trésor, évidemment !

Une cantine sera servie aux valeureux aventuriers avant le départ à 15 heures. Venez ripailler avec nous à partir de 13 heures et affiner vos stratégies avant le départ à 15 heures.

Au retour de l’aventure, on chantera à la victoire lors d’un grandiose karaoké révolutionnaire et populaire (avec du RnB s’il le faut).

Moussaillons, préparez vos plus beaux bandanas : on se retrouve le 12 octobre au Dilengo, 85 rue molière !

La Cantine des Pyrénées **** Prochains rendez-vous **** Communiqué ****

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– Mercredi 8 octobre à 10h pour distribuer des tracts, devant l’ancienne Cantine, 331 rue des Pyrénées
– Samedi 11 octobre, à partir de midi, pour un repas près du lieu de l’expulsion, sur le belvédère du parc de Belleville (croisement rue des envièrges/rue piat)

*** 3e communiqué du collectif de la Cantine des Pyrénées ***

Le samedi 4 octobre, nous avons occupé un local au 35 rue Piat dans le 20ème arrondissement. Comme beaucoup de ceux appartenant à la Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP) – dont la présidente Frédérique Calandra est l’actuelle maire du 20ème – ce local était vide.

Dans ces locaux, nous comptions reprendre les activités de la cantine des Pyrénées brutalement interrompues après l’expulsion du 11 août dernier.

Bien avant d’être expulsés, nous avions fait savoir à la mairie que nous étions prêts à payer un loyer dont le prix ne nous obligerait pas à dénaturer nos actions. La mairie a interrompu toute négociation après les élections municipales de mars dernier.

Nous sommes déterminés à maintenir l’esprit de rencontre, d’échange, d’entraide et de solidarité vécu pendant un an et demi par les habitants et travailleurs du quartier. Nous poursuivrons l’organisation de repas solidaires, de permanences sans-papiers, retraités et mal-logés, de cours de français, de distributions de vêtements et de nourriture…

C’est la raison pour laquelle, soutenus par 300 personnes, nous avons investi le local de la rue Piat. Malgré nos tentatives, aucune négociation n’a été possible. La seule réponse de la RIVP a été l’envoi massif de forces de police qui ont employé la manière forte pour nous expulser.

Rien de ce qui est arrivé n’entame notre volonté d’obtenir un lieu pérenne !

Contre la casse des initiatives de solidarité auto-organisée,

Contre la répression,

Soyons nombreux à soutenir la cantine !