« L’élection présidentielle n’aura pas lieu. »

« L’un d’entre eux n’hésite pas à nous lire un passage d’un vieux texte autonome de 1990 qu’il tient en main  : « On pourra donc parler d’un mouvement autonome réellement constitué en force sociale active le jour où l’absence de tout exutoire politique à la puissance sociale des autonomies poussera les individus dépossédés à entrer dans une phase de désobéissance sociale massive, transgressant un à un les interdits du capitalisme. Pour la société politique en crise, l’heure de l’affrontement aura alors sonné. » Il conclut, sentencieux : « L’élection présidentielle n’aura pas lieu. » »

extrait d’un article de lundi.am

Extrême-droite: la terreur qui n’était pas terroriste.

A Paris, au début du mois de juin on a jugé des terroristes. Quelques jeunes hommes d’Alsace Lorraine qui ont décidé, en 2013, de partir combattre en Syrie. Où ils se sont retrouvés dans les rangs de Daech. Ces jeunes hommes ont fait la guerre, quelques mois. Ils sont revenus assez vite,  ont été arrêtés quelques semaines après leur retour et sont en prison depuis. Le procureur a réclamé la peine maximum pour «association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme».

En Ukraine, à peu près simultanément, Gregoire Moutau, un jeune homme de la même région que les précédents a été arrêté. Ce n’est pas un terroriste, du moins si l’on en croit la communication de l’Etat français qui a tenu à écarter publiquement cette qualification. Grégoire Moutau partait régulièrement en zone de guerre ukrainienne, il est d’extrême-droite, il a été pris à la frontière avec une centaine de kilos d’explosifs et des armes de guerre. Sur des enregistrements diffusés par les services de sécurité ukrainiens, on entend la voix présentée comme celle du jeune homme détailler des objectifs d’attentats.
Qu’est-ce qu’un terroriste ? Le débat serait long. Une chose est certaine : en France, de toute façon, un terroriste n’est pas un militant d’extrême-droite.
La sentence ne souffre quasiment aucune exception.
l’article en intégralité sur infos-antiraciste

Démocrature

cazeneuve+ canon à eau-copie

Les gens intelligents le disent et le font répéter par leurs mainates médiatiques : nous ne sommes pas en dictature, ici c’est l’État de droit et quiconque émet un doute sort du cadre démocratique et fait le jeu des terroristes. En face, donc, c’est le terrorisme et les casseurs. Et c’est un peu pareil, d’ailleurs,casseur, manifestant, terroriste, preneurs d’otages, on s’y perd : Gattaz, celui qui a gagné l’appel d’offre sur l’État, le dit sans détour : la grève, c’est la terreur, et les terroristes qui font perdre de l’argent aux groupes pétroliers ou qui perturbent le droit des affaires dans la rue, il faut les traiter comme ils le méritent. Dégagez-moi tout ça. C’est lui qui possède les droits sur l’État© et il entend bien les faire respecter. Il n’a pas trop de problème d’ailleurs, ses chargés d’affaire ont été bien formés et s’appliquent avec zèle à adapter son acquisition aux besoins de l’entreprise, ce qui doit être le seul objectif de l’équipe. Le contremaître Valls a confié à sa chef de produit El Khomri la rédaction d’un réglement intérieur que le responsable de la sécurité Gazeneuve se charge de faire appliquer et de faire rentrer dans les crânes, le tout sous la bienveillante supervision du gérant provisoire Hollande, qui est commis à la communication. Et comme ils ont la culture du résultat, les statistiques sont bonnes. Surtout celles du maintien de l’ordre des affaires : tout va très bien, de mieux en mieux, même. Les chiffres de la productivité sont démocratiquement communiqués avec une régularité admirable: au 15 mai, à Rennes, un des hauts lieux de l’expérimentation du maintien de l’ordre en mode militaire, le petit monsieur Gazeneuve annonçait, fier de lui, plus de 1300 interpellations, et les responsables ne manquent jamais de mettre en avant toutes les condamnations, depuis, les choses vont encore mieux, Vinci va peut-être même pouvoir ajouter une prison à son futur aéroport pour parquer tout le monde dans le bocage nantais. Peu importe les chefs d’accusation, peu importe l’identité des gueux qui ont été courtoisement pris en charge par CRS ou Gendarmes mobiles, que chacun doit féliciter et que personne ne déteste. Manuel Valls le dit et le répète : n’y a aucune consigne de retenue face aux « casseurs » : un « casseur », ça casse, ça n’a pas vraiment d’identité, encore moins d’idée. C’est un ennemi intérieur, un terroriste, son sort, c’est l’écrasement.

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Le RAGARD ROCK FEST un festival néo-faciste dans l’ain fin juillet !!

Une nouvelle fois les groupuscules fascistes ont prévu d’utiliser un festival de métal pour répandre leur immondice. Manifeste d’un riverain pour l’interdiction du festival RAGNARD ROCK FEST.

L’an passé, bien qu’habitant dans les environs, je n’ai su qu’après coup que s’était tenu un festival métal avec des groupes plus que relou, carrément ouvertement néo-fascistes, dans notre région. Je ne suis pas du tout ce qu’il se passe dans la scène métal, mais là, cela fait plusieurs semaines que nous sommes nombreu-s-es à savoir que le RAGNARD ROCK FEST se tiendra à Simandre-sur-Suran les 22. 23. 24 juillet prochain.

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Bouteldja, ses « sœurs » et nous

« La sororité ne se décrète pas au nom du sang, elle se construit politiquement. « 

Riot in a cell block – Par Alèssi Dell’Umbria

Après la manif du 14 juin, j’insinuais que bientôt nous devrions manifester à l’intérieur d’une fan-zone… Et quelques jours après, ce fut la lamentable promenade en cage Bastille-Bastille le long du canal de l’Arsenal…

Le principe de la clôture est de toutes façons constitutif de ce monde -le capitalisme prend son essor à partir de la procédure dite des enclosures, Marx et Luxemburg en ont suffisamment parlé. Et un monde fondé sur l’appropriation privative ne peut penser le social autrement qu’en terme de clôture. L’occupation de l’espace extérieur, dit public, ne peut se concevoir, dans cette perspective dominante, que sous la condition d’une clôture : ainsi les installations sportives sont pensées comme espace clos, qui sert aussi bien à contenir des foules de spectateurs que de prisonniers (du Vel d’Hiv aux stades chiliens). Et si le stade ne peut contenir tous les spectateurs, les autorités font installer des fan-zones comme à l’occasion de l’Euro de football…

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