En direct de l’université de Nantes ce dimanche soir (26/11/2017). Toujours plus fort : après l’école des Beaux-Arts et une aile du bâtiment Censive, sur le campus, c’est le superbe Château du Tertre qui vient d’être investi par 200 personnes pour loger les jeunes exilés !
La soirée commence en musique, des tables ont été installées pour un banquet. Et ça ne fait que commencer. Venez soutenir la lutte : arrêt facultés, ligne 2 !
A suivre !
[COMMUNIQUÉ DES OCCUPANT-E-S]
Suite à la brutale expulsion des Beaux-Arts, l’occupation des salles de Censive depuis mercredi connaît une affluence croissante qui révèle le besoin urgent d’hébergement de nombreux mineurs à la rue. Nous sommes heureux-se de la façon dont chacun-e a trouvé sa place dans l’organisation collective. Aujourd’hui il est cependant essentiel de réfléchir à plus long terme, et notamment d’anticiper la venue prochaine de la quinzaine de jeunes dont l’hôtel va fermer le 20 décembre, ainsi que celle des nombreux autres qui arrivent progressivement.
Nous avons donc visité hier le Château du Tertre et projetons dans les prochains jours de l’aménager pour le rendre accueillant, et qu’il puisse devenir à son tour un lieu d’hébergement. Nous avons pris connaissance des projets de réaménagement de ce bâtiment pour la rentrée 2018, et, si nous espérons évidemment que la maire fournisse de réels logements en quantités suffisantes d’ici là, nous ne nous berçons pas d’illusions. Ainsi nous considérons plus important d’offrir des conditions de vie décentes à de nombreuses personnes que de permettre la tenue de séminaires ou colloques qui peuvent se faire ailleurs.
Le Château du Tertre, inoccupé depuis plusieurs mois, se trouve aussi sur le campus, ce qui est crucial pour nous. Cet emplacement permet en effet de continuer à développer les échanges naissants entre les jeunes, étudiant-e-s et exilé-e-s. Par ailleurs des professeur-e-s proposent déjà de donner des cours à ces jeunes. Grâce à leur soutien, l’université peut enfin devenir ce qu’elle est censée être, un lieu d’apprentissage et de partage de savoirs, pour toutes et tous. Le Pôle Étudiant et le TU nous apportent aussi un soutien effectif, offrant une porte d’accès vers la vie culturelle.
Nous, étudiant-e-s et jeunes exilé-e-s, voulons que ces lieux que nous occupons puissent rester des lieux d’accueil et de vie pour les jeunes exilé-e-s. Il est toujours aussi inacceptable que la mairie mette des jeunes à la rue, d’autant plus quand l’hiver arrive.
Nous souhaitons garder avec l’université les bonnes conditions de dialogue qui se sont instaurées ces derniers jours, certain-e-s que cette institution dédiée à l’épanouissement de la jeunesse saisira toute la légitimité de nos revendications.
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