DÉCEMBRE 2014 AU RÉMOULEUR (BAGNOLET)

LOCAL AUTO-ORGANISÉ DE LUTTE ET DE CRITIQUE SOCIALE

Le Rémouleur
106, rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)

https://infokiosques.net/le_remouleur
Mail : leremouleur@@@riseup.net
S’inscrire à la lettre d’info du local

Horaires des permanences (avec accès à l’infokiosque, à la bibliothèque et aux archives) :
le mercredi de 16h30 à 19h30
et le samedi de 14h à 18h.

(exceptionnellement, il n’y aura pas de permanence le 24 décembre)

Entrée libre et gratuite.

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Dimanche 30 novembre à partir de 13h30
Tournoi de foot en solidarité avec les Baras
Le collectif Baras organise avec d’autres gens solidaires un tournoi de foot ouvert à toutes et à tous dimanche 30 novembre à partir de 13h30 au stade André Blain sur le boulevard de Chanzy à Montreuil (en bas du parc des Guilands).
Il y aura un bar et un goûter en soutien au collectif.
Si vous voulez jouer venez dès 13h30 pour faire les équipes !
NON AUX EXPULSIONS ! RÉGULARISATIONS DE TOUS LES SANS-PAPIERS !

Vendredi 5 décembre, à 16h30
Café des CAFards
Rendez-vous le 1er vendredi de chaque mois, de 16h30 à 19h30.
Nous sommes des centaines de milliers, rien qu’en Ile-de-France, à dépendre des institutions sociales, pour nos revenus, pour le logement, bref pour vivre. Et nous sommes des centaines de milliers à être considérés par la CAF, Pôle-Emploi, ou la Sécu, comme des fraudeurs en puissance, des mauvais pauvres à rééduquer, et à ce titre, contraints de nous soumettre à des contrôles, des humiliations, à l’arbitraire, pour conserver nos maigres allocations. 
Au chômage comme dans l’emploi, la culpabilisation, la peur de se faire radier ou virer tend à neutraliser par avance toute forme de défense collective. C’est pour s’opposer à cette politique que les CAFards, collectif de chômeuses et précaires, proposent un rendez-vous ouvert à tous une fois par mois pour échanger nos expériences, débrouiller ensemble des dossiers litigieux, s’organiser pour partager les moyens de se défendre sur les lieux de gestion de la précarité. Pour affirmer d’autres valeurs que celles du travail et du mérite, d’autres désirs que ceux que cette société voudrait nous faire intérioriser. Là où ils voudraient nous enfermer dans la peur et l’isolement, il nous faut inventer de nouvelles formes de lutte et de solidarité !

Samedi 6 décembre, de 14h à 18h
Permanence « Sans-papiers : s’organiser contre les expulsions »
Chaque 1er samedi du mois, lors des permanences vous pourrez discuter et rencontrer des personnes ayant participé à la brochure « Sans-papiers : s’organiser contre les expulsions. Que faire en cas d’arrestation ?« . Il s’agit d’un guide pratique et juridique, écrit à partir d’expériences de luttes de ces dernières années, pour s’organiser contre les expulsions.
Entre 16h et 18h, une discussion collective sur les papiers aura lieu avec le collectif Baras (régularisation, travail, AME, asile, domiciliation…).

Mercredi 10 décembre, à 15h30 précises
Ciné-goûter “Le Gruffalo” et “Le petit Gruffalo”(25 min et 27 min)
Projection et goûter à partager, pour les enfants du quartier et d’ailleurs !

Une petite souris se promène dans un bois très sombre. Elle rencontre un renard, un hibou et un serpent qui la trouvent bien appétissante et l’invitent chacun leur tour à déjeuner dans leur demeure. Mais la petite souris, très maligne, prétexte un rendez-vous avec… un Gruffalo !
Mais au fait, c’est quoi un Gruffalo ?

Mercredi 10 décembre, de 17h à 19h
Rendez-vous du collectif « Prenons la ville »
Des projets de transformation du Bas-Montreuil et du quartier des Coutures à Bagnolet sont en cours. Des centaines de personnes seront obligées de quitter leur logement. Le collectif « Prenons la ville » propose un moment de rencontres, d’échanges et d’organisation le 2e mercredi de chaque mois. Cette réunion permettra de faire ensemble le point sur l’avancée du projet et des problèmes qu’il entraîne ; de lutter contre la hausse du coût de la vie, des loyers, contre le départ forcé des quartiers où nous habitons…
Contact : degage-onamenage@@@riseup.net

Mercredi 17 décembre, à 19h30
Assemblée du collectif « Cadécol »
Quand on participe à des luttes ou à des mouvements sociaux (sans-papiers, mal logés, chômeurs, travailleurs…) on est souvent confronté à la répression. Face à elle, on ne se retrouve pas tous dans la même situation. La justice fonctionne comme le reste de la société : dans un rapport de classe. La caisse d’autodéfense juridique collective est un outil pour élaborer ensemble un discours public permettant de continuer à défendre les raisons de la lutte, se réapproprier les stratégies de défense et ne pas les laisser exclusivement aux spécialistes du droit, mutualiser les moyens de défense (contacts avocats, argent pour les premières dépenses), partager nos expériences et débattre sur la justice, le droit et la manière de réagir face à la répression. 
Chaque 3e mercredi du mois.
Contact : cadecol@@@riseup.net

Jeudi 18 décembre, à 19h30
Soirée sur les luttes au Chili : Projection d’extraits de documentaires sur le mouvement étudiant de 2011 (60 min, VOSTFR) suivie d’une discussion
La fin de la dictature de Pinochet en 1990 n’a pas signifié la fin du modèle social et économique ultra-libéral mis en place par le régime militaire. Bien au contraire, le Chili reste un des pays les plus inégalitaires au monde. L’accès à l’éducation se traduit le plus souvent par un endettement sur des dizaines d’années pour les étudiants et leurs familles.
De toutes les luttes récentes au Chili, le mouvement étudiant de 2011 marque un tournant. Des manifestations regroupent 200 000 personnes et se terminent à chaque fois par des affrontements massifs avec la police, des dizaines d’universités et des centaines de lycées sont occupés des mois entiers, une grève générale bloque le pays plusieurs jours et fait ressurgir les techniques militaires de la répression.
Derrière le slogan d’une « éducation gratuite et de qualité » c’est toute une génération qui remet en cause l’héritage de la dictature de Pinochet perpétuée par les gouvernements de gauche comme de droite. Aujourd’hui, même si la tension n’est pas aussi forte qu’en 2011, le mouvement se poursuit afin d’atteindre ses revendications initiales pour certains tandis que pour d’autres la révolte ne se limite maintenant plus aux seules exigences de l’accès à l’éducation.

Jeudi 27 décembre, à 18h
Projection Cycle annuel : la guerre chez Kubrick
(Royaume uni, 1964, 1 h 31)
Après « Les sentiers de la gloire » diffusé en décembre 2013, notre cycle annuel se poursuit avec la projection de « Docteur Folamour ». Considéré comme un film humoristique, Docteur Folamour fait alterner les scènes loufoques avec une représentation de la guerre d’un réalisme maniaque.

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Appel à soutien financier

Le Rémouleur est un lieu ouvert depuis début 2011 pour se rencontrer, échanger et s’organiser. On peut s’y réunir, boire un café et discuter, lire, écrire des tracts, trouver des infos… S’organiser collectivement, hors des syndicats, des partis et des structures hiérarchiques. Pouvoir se donner des armes pour le futur par la diffusion d’idées et de pratiques, en discutant et en confrontant nos positions politiques. Apporter force et consistance aux luttes présentes et à venir. Parce que nous voulons transformer radicalement cette société, ni plus ni moins ! Tendre vers un monde sans exploitation ni domination, sans État ni frontière, sans argent ni propriété privée…
Dans un monde où l’argent règne encore en maître, nous avons encore besoin de payer un loyer. Nous avons choisi de louer un local avec pignon sur rue pour pouvoir y développer des activités pérennes, gratuites et accessibles.
Parmi ces activités, des projections, présentations de thèmes et d’ouvrages et des discussions sont organisées chaque mois. Des collectifs de lutte se réunissent régulièrement au Rémouleur et y organisent des permanences : Cadecol, Caisse de défense collective ; Prenons la ville, concernant la restructuration urbaine ; Les Cafards, quant aux différentes institutions comme la CAF et Pôle Emploi ; et une permanence « Sans-papiers, s’organiser contre l’expulsion ».
Le local contient une bibliothèque dont la plupart des livres peuvent être empruntés. Des films sont également accessibles. Des tracts, brochures et affiches ainsi qu’un fond d’archives sont à disposition. Les brochures et les livres d’éditeurs indépendants diffusés au Rémouleur sont à prix libre, et l’argent récolté est réinvesti dans l’achat de livres et brochures payés à leur prix de revient et dans quelques dépenses courantes du local.
Reste le problème du loyer. Les moyens que nous nous sommes collectivement donnés pour trouver de l’argent (concerts, apéros, etc.) ne suffisent pas. Nous lançons donc un appel à soutien financier sous forme de dons uniques ou répétés.
– Par chèque à l’ordre de « Plumes » à déposer aux permanences ou à envoyer à l’adresse suivante :
Le Rémouleur, 106 rue Victor Hugo, 93170 Bagnolet
– En liquide, aux permanences
– Par virement, en venant aux permanences ou en envoyant un mail à leremouleur@@@riseup.net

Appel à la formation d’un collectif autonome de colleuses/colleurs

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Le but :

S’organiser de manière horizontale et solidaire afin de regrouper, coller, voire produire régulièrement des affiches et stickers auprès des divers collectifs autonomes luttant contre le capitalisme, le sexisme, le racisme sur Paris et l’ile de France.

Pourquoi ?

Parce que les murs sont vides, parce que la publicité est partout.

Parce que sorti du vingtième et de Montreuil, il n’y a (presque) plus que les partis et Jc Decaux.

Parce que si unE individuE peut marquer seulE de son empreinte un vaste territoire comme le font les tagueurs ou les street artists, que peuvent faire ne serait-ce que cinq personnes ?

Parce que combien de portes du périphérique, combien de facultés, combien de quartiers destinés aux divertissements, où les yeux de millions de passants ne voient que des affiches pour un quelconque artiste en vogue, ou un tribun cherchant des électeurs ?

Parce qu’il est plus que nécessaire de montrer et rappeler qu’après plus de quarante années d’offensive réactionnaire ayant atteint d’insoupçonnés sommets ces derniers temps, il existe et perdure un discours critique de ce monde en faveur de l’émancipation de toutes et tous et contre toutes formes d’oppressions.

Parce que nous n’avons rien à vendre, mais tout à partager.

Parce qu’il n’y aura jamais de bouleversements sociaux sans critique par les armes, et qu’il n’y aura jamais de critique par les armes sans les armes de la critique, et que les armes de la critique ne nous atteignent que parce que d’autres les ont diffusés.

Parce que le temps consacré à notre survie amoindrit celui consacré à la lutte, et que si la solitude nous cerne et nous assaille, c’est en mettant nos force en commun que notre résistance quotidienne devient épine dans le pied de nos ennemis.

Parce que chaque affiche de fachos doit être arrachée et remplacée par 10 autres les dénonçant, et que chaque pub vendant son bonheur factice, sa bonne conscience aveugle, et ses normes imposées doivent faire écho à des centaines d’affiches critiquant ce système et sa propagande.

Enfin parce que nous ne voulons plus subir, et qu’on entend bien être rejoints !

Rendez vous le dimanche 16 novembre à 14h au 13, rue des francs tireurs rer b, la Courneuve – Aubervilliers !

DES INDIVIDU-E-S QUI VEULENT FAIRE CRIER LES MURS

Mobilisation nationale contre les expulsions / Mobilisation devant les CRA (centres de rétention)

 

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A CALAIS : RDV 14h au centre de rétention administrative de Coquelles (Calais)
informationretention@gmail.com
A RENNES : RDV à 15 h devant le CRA de Rennes Saint Jacques pour un parloir sauvage
A TOULOUSE : RDV à 15h devant le CRA de Cornebarrieu
A BORDEAUX : RDV à 15h Rassemblement contre toutes les expulsions
http://gironde.demosphere.eu/rv/4106
A SAINTES : Conférence débat « Ouverture des frontières et citoyenneté universelle : utopie ou geste de solidarité ? » à 19h30
A GRENOBLE : RDV à 14h Place de l’opéra
http://grenoble.indymedia.org/2014-10-14-Greve-et-manifestation-regionale
A PALAISEAU : RDV à 11h devant le CRA pour un cercle de silence organisé par l’Observatoire citoyen du Cra de Palaiseau

Les centres de rétention sont l’outil principal de l’Etat dans sa politique de harcèlement, de déshumanisation et d’expulsion des étranger-es jugé-es indésirables.
Celui de Coquelles situé derrière le commissariat de la PAF, construit à la fermeture du centre de Sangatte, à coté de la Cité Europe, (énorme complexe commercial où tout est fait pour attirer touristes anglais et consommateurs), est une prison spéciale pour étranger-es qui comporte dans son enceinte un tribunal d’exception, annexe du TGI de Boulogne, où est décidé de manière expéditive et sans témoins, le sort de vies humaines dont le seul crime est d’être nées ailleurs.

En 2012, 44 000 personnes ont été détenues par l’État français dans des Centres de Rétention Administrative (CRA) répartis dans tout le pays. Cela veut dire que des milliers de personnes, dont des familles avec des mineurs, sont enfermées et entassées dans des lieux de « privation de liberté ».
Depuis des années, les associations d’aide aux migrant-es alertent l’opinion publique quant aux nombreuses atteintes à la dignité humaine et aux violences physiques et morales qui touchent les personnes enfermées dans les CRA et les zones d’attentes situées dans les aéroports, (le dernier rapport de Open Access Now, relayé par la CIMADE, « la face cachée des camps d’étranger-es en Europe » est éloquent à ce propos). Ils sont souvent éloignées de force du territoire français après leur détention (56 000 éloignements en 2012 ). Cette violence institutionnelle entraîne des suicides et d’autres actes désespérés comme des grèves de la faim, des mutilations, mais aussi des actions de protestation de la part des enfermé-es qui se révoltent contre leurs conditions de vie et les maltraitances policières subies dans les CRA. Plus que l’expulsion, certain-es risquent également la mort : le 21 août dernier, c’est un retenu du CRA de Vincennes qui est tué par la police pendant son transfert à l’aéroport.

Nous rappelons que les migrant-es sont des personnes fuyant des conditions d’existence désastreuses ou qui tout simplement cherchent à vivre une autre vie . Nous rappelons qu’au 19ème siècle des millions d’européen-es ont immigré aux quatre coins du monde, fuyant la misère du « vieux continent ». Nous rappelons que la richesse économique des pays occidentaux est aussi basée sur le pillage et l’exploitation des ressources et des populations dont sont originaires les migrant-es.

Les lieux d’enfermement, dont les CRA, servent le système capitaliste dans ses besoins de gestion des populations. Ils font partis du business sécuritaire financé par l’Europe et soutenue par des entreprises nationales/multinationales qui en tirent un profit pharamineux. Les CRA, comme les autres lieux d’enfermement, sont des conséquences de la barbarie étatique et capitaliste (la militarisation des frontières a entraîné la mort de 3 500 personnes ces trois dernières années selon Amnesty international).

LIBERTE DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUTES ET TOUS !

OUVRONS LES FRONTIERES !

FERMETURE DES CENTRES DE RETENTION !

REFUSONS LES EXPULSIONS !

Violences Policières, Riposte Populaire : manifestations pour Rémi samedi

Manifestations le 8 Novembre à Toulouse et Paris en réaction à l’assassinat de Rémi Fraisse par un gendarme mobile. Rendez-vous à 14 heure samedi à Bastille. Appel de l’assemblée pour Rémi.
La manifestation n'est pour l'instant pas autorisée. La préfecture continue à jouer le rapport de force. Le rendez vous risque de changer d'ici samedi

Samedi 8 novembre 14H00 :

  • Toulouse : manifestation nationale (départ de Paris : paris-testet@laposte.net)
  • Paris : manifestation de soutien – 14h00 Place de la Bastille
  • Notre-Dame-des-Landes : marche solidaire contre les violences policières à l’appel du Copain44 – 14h au Sabot
  • Mulhouse : rassemblement place de la Réunion à 14h
  • Vannes : rassemblement à la Rabine à 14h30

Dimanche 26 octobre Rémi Fraisse est mort, tué par la police lors de la lutte contre le barrage de Sivens.

Depuis cette date, des mobilisations ont lieu en France et ailleurs, partout où la douleur d’apprendre la mort de quelqu’un sous les coups de la police est insupportable. Mardi 4 novembre, le pouvoir a finalement répondu à la colère qui monte : les travaux du barrage reprendront, la zone du Testet sera évacuée, on efface tout et on continue…

Que fait la police ?

Au cours des luttes de ces dernières années, la police a blessé et mutilé des dizaines de personnes en réprimant des révoltes, des mouvements sociaux, des actions syndicales et des luttes contre des projets nuisibles comme le barrage du Testet.
La violence de la police dans les quartiers populaires, est quotidienne.

Elle s’exprime par le bouclage des quartiers, les contrôles au faciès, les expulsions, les rafles de sans-papiers. On dénombre une quinzaine de morts chaque année. A chaque fois des collectifs se montent et luttent contre la violence de la police et son impunité.

Que défend la police ?

Par la violence, la police maintient l’ordre établi, les intérêts des puissants. Quand la solidarité et la révolte s’organisent et gagnent du terrain, la police n’hésite plus à emprisonner, blesser, mutiler et tuer. Journalistes et politiciens commentent en séparant les bons des mauvais, les violents des non-violents, là où l’expérience nous montre que les armes de la police ne font aucune distinction entre les manifestants.

Résistons ensemble !

[…], une occupation de la CAF, un fauchage d’OGM, une réquisition de logement vide sont autant d’actes de révolte et de colère légitimes.

Lorsqu’ils tuent l’un d’entre nous, ils nous disent que notre vie n’a aucune valeur.

Prouvons-leur que prendre une de nos vies leur coûtera très cher.

Assemblée de lutte pour Rémi

Les tracts / affiches à diffuser et coller :

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P.-S.

Samedi 8 novembre – Manifestation nationale a Toulouse contre les violences policières et le barrage du Testet
Départs de Paris : paris-testet@laposte.net
Samedi 8 novembre – Manifestation de soutien à Paris.
Rendez-vous à 14h00 – place de la Bastille

« Par la mort de Rémi se noue beaucoup plus que l’histoire d’une vie, il se noue notre vie à tous, individuellement et collectivement. »

La lettre qui suit est adressée par Farid El Yamni, frère de Wissam – assassiné par la police le 1er janvier 2012 – à la mère de Rémi Fraisse. Il a voulu qu’elle soit rendue publique, mais elle sera également envoyée dés que possible à l’adresse des parents de Rémi Fraisse.

À l’heure où sur Paris on condamne les manifestations violentes et où on loue les sit-in pacifiques, je vous écris cette lettre.

J’ai perdu mon frère dans des conditions très proches de celles dans lesquelles vous avez perdu votre fils. Mon frère qui prenait tant soin de ma mère nous a quitté, il ne reviendra plus. La perte de mon frère était sur le coup une douleur immense que je ressens à chaque fois que l’État assassine à nouveau. « Là où croît le danger croît aussi ce qui sauve » disait quelqu’un. À chaque fois que l’État assassine on a aussi l’opportunité de l’arrêter, de le contraindre à changer et de rendre la dignité perdue à tous les autres.

Par la mort de Rémi se noue beaucoup plus que l’histoire d’une vie, il se noue notre vie à tous, individuellement et collectivement. La criminalisation qui a été opérée est terrible, ça a été la même chose pour nous. J’ai compris plus tard qu’elle était voulue. Je ne voulais qu’une chose, que la Justice fasse la vérité et rende la dignité que méritait mon frère, dans le calme, et que cette histoire profite à tous, à nous les gouvernés pour mieux nous aimer et à la police pour la réconcilier avec la nation. Je pensais que la police ne pouvait accepter dans ses rangs des assassins, je ne la connaissais à l’époque pas assez. Je me trompais. Les quartiers ont brûlé, on a appelé au calme : chaque voiture ou chaque poubelle brûlée était vécue comme une insulte, comme une épine en plein cœur, une épine sur laquelle on appuyait.

Puis le temps est passé, on nous a promis la vérité, mais on n’a eu que des mensonges, que des fausses promesses, comme tant d’autres avant nous. On nous avait prévenu, mais on n’y croyait pas. François Hollande, lui-même, avait pris ma mère dans ses bras et lui avait promis qu’il nous aiderait à faire la lumière sur la mort de son fils. Sans la justice et la vérité, on vivait le temps qui passait comme une condamnation. Nous étions toujours en prison, à suffoquer et à appeler la Justice à l’aide.

Et puis on a compris que notre cas n’était pas isolé, que tant d’autres familles vivaient et vivent la même chose. Il y a tant d’humiliations et de mutilations commises consciemment par la police et couvertes par la justice, tant !

On a aussi découvert la manière de penser des policiers, ça fait froid dans le dos. Voici un exemple : Mercredi dernier, suite à la manifestation sur Paris, un des policiers m’a dit « 1-0 » devant ses autres collègues au commissariat, qui ricanaient lorsqu’ils me voyaient arborer le tee-shirt « Urgence Notre Police Assassine ». Aucun ne l’a repris, aucun… Des exemples de ce genre, tant de français en vivent quotidiennement, ils n’en peuvent plus de cette police et n’en voient pas le bout.

Je comprends l’appel au calme, on l’a également fait. Comprenez également que de nombreuses personnes ne croient plus en ce système qui donne une impunité de facto à la police. Comprenez que l’on ne peut concevoir la non-violence qu’à condition de supposer que le camp d’en face est capable de se remettre en cause : ils en sont humainement incapables, parce qu’ils considèrent que remettre en cause la police, ce serait remettre en cause l’État. Depuis 40 ans, la police tue impunément, à répétition. Depuis 40 ans, on assiste à la même démarche pour noyer les meurtres de l’État, malgré les vidéos, les témoins, les évidences. Depuis 40 ans, il y a des sit-in, des manifestations, des livres, des prises de positions d’hommes politiques, des tribunes adressées au ministre de l’intérieur. Depuis 40 ans, ça ne fonctionne pas.

Voici comment ça se passe : dépêche AFP, mensonge du procureur, enquête de mauvaise qualité et tronquée pour aboutir sur une condamnation ridicule après de nombreuses années, voire à une absence de condamnation. Le pire, c’est que ceux qui vont enterrer l’affaire auront des promotions et ceux qui ont tué nos frères, nos fils ou amis, eux seront traités comme des champions par leurs collègues. Telle est la réalité que vous vivrez vous aussi.

Manuel Valls dit que les violences sont des insultes à la mémoire de Rémi, mais sachez que Manuel Valls, par son inaction à combattre l’impunité policière, est le premier meurtrier de votre fils. C’est un criminel récidiviste. Il est venu à Clermont-Ferrand une semaine avant le rendu du rapport de contre-autopsie bidon dont il connaissait les aboutissants, et il n’a parlé de l’affaire que pour mieux condamner les violences de ceux que la mise à mort de mon frère révoltait.

Madame, les gens se battent pour Rémi, pour leur dignité et pour leurs idéaux. Ils se battent pour vous, pour nous tous, pour que la fraternité soit effective. Ceux qui se battent connaissent assez la malveillance de nos gouvernants pour comprendre qu’on tente de nous fait croire que nous sommes dans un État de droit, alors que nous sommes dans un État de devoir. L’État ne respecte pas la loi qu’il demande qu’on respecte. Il se joue de notre corps, de notre confiance, de notre argent et de notre dignité. Il nous demande d’être à genoux, c’est un impératif catégorique.

Je vous ai écris cette lettre à vous comme à tous ceux qui me liront pour vous faire savoir que je comprends aujourd’hui plus que jamais combien la non violence dans les affaires de crimes d’État a ses limites. La non-violence, par son impuissance, est parfois plus condamnable, plus meurtrière que la violence elle même. Les gens qui nous gouvernent sont malveillants, arrivistes, sadiques et récidivistes. Ils doivent partir par tous les moyens nécessaires.

Farid El Yamni, frère de Wissam El Yamni, assassiné par la police le 1er janvier 2012 à Clermont Ferrand.

lu sur PARIS LUTTES INFO

D’ou vient la grenade qui a tue Rémi ? Proposition stratégique pour la suite

Rémi a été tué par la police dimanche 26 octobre d’un tir de grenade offensive. Ce qui lui est arrivé aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous, n’importe où. Encore avant-hier, dans les quartiers nord de Blois, un jeune homme a été éborgné par un flash-ball républicain. Combien de fois encore faudra-t-il que l’histoire se répète ?

Nous ne réclamons ici ni la condamnation du flic qui a tiré, ni la démission d’un préfet ou d‘un ministre de l’intérieur. Pour que la mort de Rémi résonne partout et provoque un véritable mouvement, nous proposons de s’organiser localement et nationalement contre les infrastructures du maintien de l’ordre.

Ce sont ces infrastructures qui rendent possible le terrorisme d‘État auquel nous sommes confrontés dans les quartiers populaires comme dans les luttes sociales. Ce sont ses infrastructures qui organisent l’occupation policière de nos territoires et de nos existences. Ce sont encore elles qui se déploient lorsqu’un mouvement de contestation ou d’apposition s‘aventure en dehors des sentiers balisés de l’impuissance.

La France se trouve être experte en maintien de l’ordre, en neutralisation de toute tentative de soulèvement. Elle exporte mondialement son savoir-faire, ses armes, et forme de nombreuses polices étrangères. Elle participe ainsi de l’écrasement de multiples mouvements à travers le monde, comme lors des insurrections du Printemps arabe de 2011. A l’époque Michèle Alliot-Marie ne se vantait elle pas de fournir l’expertise française en matière de contre-insurrection au régime de Ben Ali ?

Paralyser les infrastructures de la police, c’est poser un geste qui, au-delà du territoire national, vient appuyer

tous ceux qui partout s’organisent pour lutter et essuient les tirs de munitions françaises. Les usines qui fabriquent les grenades, les uniformes, et l‘équipement de la police, ses véhicules et sa propagande télévisée, les plate-formes logistiques qui organisent le ravitaillement des unités sont pour nous des cibles. Au de-là des débordements et des affrontements ponctuels, la permanence de la bande armée appelée police nationale repose sur ces dispositifs.

L’annonce de la suspension provisoire de l’usage d’un certain type de grenades offensives ne provoquera pas de retour au calme. Ce qui est en jeu dans le mouvement né le 25 octobre, c’est de désarmer la milice. Flashball, Tasers, grenades assourdissantes, ont suffisamment mutilé, blessé ou tué ces dernières années. ’

Nous ne sommes plus à l’époque de Malik Oussekine ou de Vittal Michalon. Aucun syndicat, aucune organisation de gauche n’a appelé à descendre dans la rue suite à la mort de Rémi. Ils en ont tellement peur, de la rue, qu’ils sont réduits à organiser des manifs virtuelles comme celle proposée par EELV, (#occupysivens) .

Qu’y a-t-il à attendre des « indignés » qui « condamnent la violence des deux cotés » en omettant soigneusement de préciser qu’un camp dispose d’armer. de guerres et l’autre quelques pierres ? À l’heure où la gauche se décompose, où l’extrême droite tient le haut du pavé , nous ne pouvons plus compter sur les partis et organisations qui ne songent qu‘à leur survie.

Cette semaine, spontanément, 90 rassemblements ou manifestations se sont organisés dans une soixantaine de villes. C’est à cette puissance autonome, en devenir, que nous adressons cet appel. L’émotion collective exprimée par la rage comme par le recueillement, est légitime mais ne suffira pas à Changer la donne.

Nous appelons à une stratégie à plus long terme, consistant à harceler et enquêter sur tous ceux qui fournissent la répression, collaborent avec elles, à perturber tous les moyens techniques qui lui permettent de s‘armer, de se déplacer, se ravitailler et plus encore. Ces objectif. acceptent une diversité tactique correspondant aux moyens et aux limites de chacun-e.

Concert de casseroles devant les commissariats et les gendarmeries, harcèlement verbal des patrouilles, recours juridiques contre les armes de la police, sabotages, c’est l’emploi simultané de tous ces moyens qui parviendra à faire mouvement.

Un appel sera bientôt lancé pour organiser des rassemblements devant les usines de munitions de la police. Une liste de lieux stratégiques sera également diffusée bientôt. Ceci est une proposition stratégique que nous adressons à tous ceux qui se rassemblent, agissent et s’organisent pour qu‘à cet assassinat policier de plus, réponde un mouvement d’ampleur nationale.

lu sur le site de la ZAD

Bulgarie : l’antifasciste Jock Palfreeman monte une association de prisonniers

Jock Palfreeman est un jeune Australien venu visiter la Bulgarie en décembre 2007, et qui s’est retrouvé en prison après être intervenu dans l’agression de deux jeunes Roms par un groupe de hooligans racistes. Jock, en état de légitime défense, a grièvement blessé deux de ses agresseurs, dont un mortellement. Jock a été condamné à 20 ans de prison (nous avions publié en juillet dernier un appel pour le soutenir). Avec d’autres prisonniers, il a monté une association de prisonniers (c’est la première fois que ça se produit en Bulgarie) et lance un appel à la solidarité financière. En voici la traduction :

La Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association a besoin de votre aide !

Voici un appel relayé par Jock Palfreeman, un prisonnier politique antifasciste incarcéré en Bulgarie, président de la Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association (la première association de prisonniers en Bulgarie).

bulgarianLa Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association a une bonne nouvelle ! Après deux ans de travail fourni par des avocat.e.s, des ami.e.s, le paiement de taxes et d’honoraires, de témoignages, le démarchage par l’avocat de l’Association de plus de huit banques, et un assez bizarre incident avec un tampon, nous avons finalement un compte en banque pour l’Association !
Cela veut dire que nous pouvons passer à la nouvelle étape de l’Association. Car à quoi sert une association ou un syndicat s’ils ne peuvent défendre leurs propres membres !
Le plan est simple : l’argent récolté grâce aux dons internationaux sera utilisé pour payer les avocat.e.s qui défendront les prisonniers. Par exemple, un prisonnier pris avec un portable est puni de 14 jours d’isolement. Les prisonniers sont souvent illettrés (80%) et sans ressources (90%). Donc les prisonniers ne peuvent pas faire appel de la punition prononcée. C’est là que les prisonniers demandent à l’Association d’intervenir. Selon le cas et la complexité de l’appel, soit un prisonnier soit un avocat le fera pour le prisonnier. Parfois l’appel est relativement simple, mais il n’y a aucune garantie qu’il sortira de la prison et arrivera jusqu’au tribunal, donc un avocat est nécessaire pour acheminer le courrier. Mais faire appel d’une punition ne retarde pas sa mise en oeuvre. Donc avant l’audience d’appel, le prisonnier va à l’isolement. Il effectue la punition entière de 14 jours et il revient dans la population générale et c’est alors qu’il est appelé à l’audience. Le juge casse la décision de punition, mais les effets de la punition ont déjà eu lieu. Le prisonnier peut alors demander réparation, mais la loi bulgare a ceci d’étrange qu’il vous faut payer un dépôt qui correspond à un pourcentage des dommages et intérêts que vous réclamez. Donc vous avez besoin d’argent pour réclamer réparation, sans parler des frais d’avocat. Les réparations ne sont pas seulement des « questions d’argent ». C’est notre intérêt collectif que de voir l’état sanctionné pour des punitions distribuées à la légère dans l’espoir que les bureaucrates qui ont pris ces décisions soient punis et que les pratiques de l’état en matière d’administration des prisons changent. Jusqu’à maintenant, presque personne ne poursuit (ou ne peut le faire) l’administration pénitentiaire pour des punitions injustes ou pour d’autres types d’ordres illégaux et donc les prisons continuent à promulguer des règles illégales en toute impunité. Certains prisonniers sont même mis rapidement à l’isolement car la prison sait qu’après l’audience au tribunal la punition sera cassée et qu’elle ne sera plus exécutoire.
Bien sûr si nous gagnons des procès, l’argent sera reversé à l’Association par le biais d’un contrat passé avec les avocats et l’argent sera ainsi recyclé. Mais les procès peuvent prendre des années et même plus lorsqu’on réclame des réparations à l’état. Mais le temps joue pour nous !
Un autre problème est que l’administration pénitentiaire viole systématiquement les droits des prisonniers, en particulier ceux condamnés à des peines de 1 ou 2 ans. Cela peut prendre toute la durée de la peine de ces prisonniers pour obtenir une audience ou un procès. Sans avocat, beaucoup de dossiers sont oubliés dès que le prisonnier est libéré et ainsi l’administration peut répéter les mêmes violations sans arrêt. En employant des avocats, l’association peut aider à stopper les violations systématiques. Certaines procédures pourront être poursuivies même si le prisonnier a été expulsé, ce que l’ex-prisonnier ne pourrait pas faire depuis l’Iran, par exemple. Beaucoup de victimes des abus administratifs sont des immigrants sans-papiers condamnés pour le franchissement illégal de la frontière, et la plupart d’entre eux sont fauchés et ne comprennent pas le Bulgare, ce qui constitue un facteur important d’abus : le manque de traducteurs.
Le projet va fonctionner avec l’emploi d’avocats sur la base de dossiers spécifiques. Même si les avocats seront payés, il est entendu que les fonds de l’Association sont limités et qu’ils doivent être compréhensifs pour le montant des frais. Le travail des avocats doit donc être considéré comme principalement du volontariat ou au moins en grande partie subventionné par leur générosité.
Les frais pour faire appel d’une décision de la prison et défendre un prisonnier peuvent aller de 12 à 50 euros, il y a évidemment des cas plus complexes qui demandent plus d’attention et de temps, mais les frais pour la majorité des cas se situent dans cet intervalle de prix. Notre objectif est de récolter environ 3000 euros, ce qui permettra de défendre entre 60 et 250 prisonniers chaque année, ce qui correspond à 6 à 25% de la population de la prison centrale de Sofia qui compte 1000 prisonniers, même si nous ne voulons pas nous limiter à Sofia, c’est là où nous sommes le mieux organisés. Bien sûr si nous allons au-delà de notre objectif, plus de prisonniers seront défendus et nous serons capables de nous occuper plus souvent de cas plus compliqués.

Attention ! L’argent envoyé va directement à l’Association et en aucun cas à un prisonnier en particulier !

Informations bancaires :

Texim Bank Saint George Office
26 Alexander Stamboliski Boulevard
IBAN : BG29TEXI95451003928100 (attention ! Il y a un « I » et deux « 1 »)
BIC : TEXIBGSF
Mail : BPRA1309@gmail.com

Pour écrire à Jock :

Jock Palfreeman
Sofia Central Prison
21, general Stoletov Boulevard
Sofia, 1309 Bulgarie

Communiqué de presse suite à la mort de Rémy – par la coordination du 25 octobre

Rémi, 21 ans, est mort dans la nuit de samedi à dimanche à Sivens. Selon plusieurs témoignages convergents, il s’est écroulé à quelques mètres du camp retranché de la police, atteint par un tir au niveau de l’épaule, avant d’être immédiatement ramassé par la police. S’agissait-il d’un flash-ball ou, plus vraisemblablement, d’une grenade de désencerclement projetée à tir tendu?

Seule la police le sait qui, jusqu’à présent, occulte la vérité de diverses manières. Elle prétend qu’il n’y a pas eu de blessé-e-s parmi les opposants alors que l’équipe médicale de la coordination témoigne qu’il y en a eu de nombreux le samedi. La police affirme avoir «découvert un corps» dans la nuit en omettant de mentionner la violence des affrontements à ce moment-là (la préfecture a affirmé que les affrontements se seraient arrêtés vers 21h et omis de dire qu’ils ont repris de plus belle vers minuit). Elle prétend n’avoir pu venir sur place le dimanche pour lancer l’enquête (une fois le crime accompli, la police a brusquement quitté les lieux sans, jusqu’à ce jour, tenté d’y revenir).

Nous exigeons que toute la lumière soit faite au plus vite sur cet homicide, par respect pour Rémi, sa famille et ses ami-e-s. Nous souhaitons aussi que les responsables de ce drame soient poursuivis au plus tôt. Et pour nous, le responsable n’est pas seulement le robocop matricule xxx qui a appuyé sur la gâchette samedi soir –et encore moins Rémi. Il s’agit de savoir qui a construit cette situation de violence qui ne pouvait que tourner au drame.

Que faisaient donc les forces de l’ordre samedi au Testet, alors que le préfet s’était engagé à ne pas en poster pendant ce week-end, vu les milliers de militants attendus (7000)? Il n’y avait aucun ouvrier à protéger, ni aucune machine à défendre: la seule qui n’avait pas été évacuée le vendredi avait été brûlée le soir même. Pourquoi donc avoir posté 250 gendarmes mobiles et CRS armés de grenades et de flash-blalls pour garder un petit carré de terre entouré d’un fossé large de plusieurs mètres? S’agissait-il de protéger les précieux grillages? Ou bien de générer de la tension et de faire de la provocation? Les autorités savaient très bien ce qui allait arriver en laissant un engin au Testet le vendredi et en y postant une armada le samedi.

A l’heure actuelle où l’inanité du projet de barrage au Testet apparaît au grand jour, à l’heure où tous les mensonges et conflits d’intérêts dénoncés par les opposants depuis des mois ont été confirmés par les investigations des journalistes (Le Monde 24/10 et le Figaro, 26/10) et le rapport des experts ministériels rendu public aujourd’hui, le président du Conseil général et le Préfet du Tarn n’ont plus aucun argument en faveur du barrage si ce n’est de monter en épingle la prétendue violence des opposants. Ils avaient donc besoin de violence samedi. Ils l’ont provoquée. Elle a coûté la vie à Rémi.

Nous sommes sous le choc et adressons nos plus sincères condoléances à ses proches.

La coordination du 25 octobre
PS: Nous exigeons d’ores et déjà qu’une seconde autopsie indépendante soit effectuée et avertissons la préfecture que si le corps n’était pas conservé de sorte à ce que cette contre-expertise soit possible, ce serait une preuve de plus que les autorités veulent cacher la vérité. Nous dénonçons les tentatives de salir la mémoire de Rémi en prétendant que les causes de sa mort seraient liées à son «alcoolémie» ou à sa «violence».

PLUS D’INFOS SUR TANTQUILYAURADESBOUILLES ET ZAD.NADIR.ORG

Mort de Rémi sur la Zad du Testet, réactions et rassemblements dans toute la France

Le dimanche 26 octobre aux alentours de 2 heure du matin, Rémi Fraisse, 21 ans semble avoir été touché mortellement par un projectile policier durant des accrochages entre flics et opposant au Barrage de Sivens. Si la situation est encore floue, la responsabilité des flics est évidente. Suivi des infos, rendez-vous, témoignages et communiqués.

Lundi 27 octobre

- 14 h : un article dans Le Monde laisse entrevoir la version policière en préparation, sous-entendant que le sac à dos de Rémi a pris feu :

Des éléments matériels pourraient contredire la version des manifestants. À l’heure du décès de Rémi Fraisse, une seule grenade offensive aurait été lancée par les militaires et les types de lésions que ces grenades occasionnent ne seraient pas compatibles avec les blessures de la victime. Enfin, les gendarmes s’interrogent sur le contenu du sac-à-dos du défunt. Les restes carbonisés du bagage seraient en cours d’analyse.

- 14 h : Un reportage de Vice sur place précise l’importance des dégâts commis par les grenades assourdissantes.

L’équipe médicale des opposants compte une quinzaine de blessés, la plupart à cause d’éclats de grenades assourdissantes dans les jambes et les bras. Des blessures qu’elle a déjà vues sur une autre ZAD, celle de Notre-Dame-des-Landes. Elle relève deux blessures à la tête qu’elle impute à des tirs de gaz lacrymogènes. D’autres blessures seraient le fait de tirs de flash-balls.(…) « Les forces de l’ordre ont utilisé tout l’arsenal des armes habituelles : flash-balls, grenades assourdissantes et désencerclantes, lacrymos… La totale. »

- 14h : la liste des rassemblements de ce soir mise à jour sur le site du collectif local Tant qu’il y aura des bouilles

  • Rassemblement ce lundi à la préfecture d’Albi à 14h
  • Rassemblement ce lundi à la préfecture de Nantes à 18h
  • Rassemblement ce lundi devant la préfecture de Gap à 10h
  • Rassemblement ce lundi devant la préfecture de Périgueux à 17h30.
  • Lundi 27 octobre16 heures, sous-préfecture de Forcalquier (Cf. tract)
  • Rassemblement lundi 27 octobre à 18h Place de la Liberté à Brest.
  • Marseille : lundi 27/10 à 17h30, au Vieux Port
  • Rassemblement lundi 27 octobre 2014 à 18h30 devant l’hôtel de ville de Poitiers.
  • Lundi soir à 18h30 devant la sous-préfecture de Redon.
  • Rassemblement lundi à 18h devant la préfecture à Rouen.
  • Rennes : rassemblement à 18h à la mairie.
  • Rennes : rassemblement à 18h à la mairie.
  • Lyon 19 h devant la préfecture
  • St Étienne 18 h préfecture
  • Devant la préfecture, ce lundi 27 à 18 heures, à Chambéry
  • Manifestation à Briançon ce mecredi 29/10 à 14h à Briançon devant la sous préfecture
  • A Nîmes : ce soir (lundi 27/10) rassemblement à 18h devant la Préfecture

- Un communiqué en anglais est disponible sur ContraInfo.

According to a statement from squatters in the ZAD of Notre-Dame-des-Landes, during the night between Saturday and Sunday the 26th of October 2014 a protester named Remi was killed in clashes that broke out after a rally against the construction of a dam along the Sivens forest in the wetland of Testet in the Tarn department (southern France).

- « Un pote est tombé » : dépêche AFP qui rapporte des témoignages confirmant l’usage de différents projectiles explosifs par la police.

- Reporterre [1] publie des témoignages qui rapportent que le décès de Rémi serait dû à l’explosion d’une grenade au niveau de la gorge. Un autre texte, publié hier soir sur le site de la Maison de la grève allait dans le même sens :La police assassine un manifestant sur la zad du Testet.

Selon les premiers témoignages c’est une grenade offensive ou une grenade assourdissante qui lui a explosé près de la gorge. Ce qui est sur c’est que la police a encore une fois bien fait son travail parce qu’a ce moment les flics ont gazé et chargé tant et si bien que personne parmi les centaines qui étaient présents s’en sont rendus compte directement. Et les flics ont continué pendant deux heures à jeter des grenades, des gaz (dont beaucoup en tirs tendus au niveau de la tête) et tirer au flashball.

- Hier soir des manifs ont eu lieu dans plusieurs villes, notamment à Toulouseet à Gaillac, où le rassemblement a été violemment dispersé par les flics. La presse locale titre carrément « Le centre-ville de Gaillac mis à sac hier soir ».

- Rassemblements prévus aujourd’hui :

  • Lyon, 19h devant la préfecture
  • Nantes, 18h devant la préfecture
  • Albi, à 14h devant la préfecture
  • Clermont-Ferrand, 19h devant la préfecture
  • Saint-Brieuc, 18h, Préfecture
  • Périgueux, 17h30 Préfecture
  • Saint-Étienne, 18h Préfecture
  • Rennes, 18h Mairie
  • Poitiers, 18h30 Hôtel de Ville
  • Marseille, 17h30 Vieux-Port (repris d’une page facebook)

Dimanche 26 octobre

Communiqué de la ZAD du Testet :

UN MORT.
Oui c’est confirmé.
Oui c’est grave.
Oui il y a eut des affrontements au Testet.
NON ON N’EN SAIT PAS PLUS.
Et contrairement à certains médias, on se refuse à faire passer des « informations » ne provenant que d’une seule source (la préfecture) et comportant énormément d’erreurs/manipulations…
Là, comme les ami-e-s sur place, c’est le choc, la tristesse, la désolation.
Le même choc qu’on a ressenti en découvrant l’étendue de la plaie béante dans la foret de Sivens.
La même désolation qu’on a ressentie quand on a vu les soldat bleus alors qu’il était annoncé qu’ils se feraient discrets.
… silence …
Il nous faut laisser les gens sur place se rassembler, parler ensemble, tenter de comprendre, affronter aussi leurs points de vue sur ce qui s’est passé et ce qui n’aurait pas du se passer.
Puis ils nous parleront.
Alors nous pourrons vous dire.
Mais pour l’instant le silence est la première des décences, pour pour ce jeune homme mort pour sauver une forêt.
Quel qu’ait été son choix de combat.
Nous pensons à toi.

Communiqué de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes :

Mort d’un manifestant au Testet – premier appel

Suite à la nouvelle de la mort d’un manifestant lors du rassemblement au Testet, nous avons reçu de premières nouvelles de camarades de la zad de Notre Dame des landes présent sur place. La mise en cause directe des forces de l’ordre dans la mort du manifestant semble se confirmer. Un communiqué donnant des précisions à ce sujet sera envoyé ce soir depuis la zad du Testet.

Dans l’attente de ce communiqué, les personnes rassemblées sur place lancent un appel à ce que partout en France s’organisent dès que possible des manifestations devant les lieux de pouvoir.

Localement, ils appellent à manifester ce soir dimanche à 18h devant l’hotel de police à Gaillac et demain lundi à 14h devant la Préfecture.

Nous ne pouvons laisser passer cette mort. Organisons nous ! Réagissons !</quote

Communiqué du collectif Tant Qu’il y aura des Bouilles, au Testet :

Rémi est mort cette nuit entre 2h et 3h à proximité des gendarmes et des CRS positionnés sur le chantier du barrage de Sivens à Lisle sur Tarn.
Nous souhaitons que toute la lumière soit faite sur les circonstances de ce décès, au plus vite.
Nous sommes sous le choc et présentons toutes nos condoléances à sa famille et amis-ies.
Ce soir, dimanche à 18h nous appelons à un rassemblement à Gaillac, place de la libération.
Un second rassemblement est d’ores et déjà prévu ce lundi à 14h à Albi, devant la préfecture.

Par ailleurs, toutes les personnes arrêtées lors de la manifestation ont été libérées.


Quelques vidéos sur le Testet :

- Vidéo datant du début de septembre, sur la répression spectaculaire sur le terrain, dans laquelle un vieil homme assène au flic « SI IL Y´A UN MORT ; CE SERA DE VOTRE FAUTE ! » (à 6 min).

2-Le conseiller général, l’arbre et le débat démocratique from Jolene White on Vimeo.

ZAD du Testet – 29 septembre 2014 from Tv Bruits on Vimeo.

- Les violences policières au Testet, c’est le quotidien, comme en témoigne cette vidéo récente :


Notes

[1Reporterre est par ailleurs critiqué pour son relais de certains membres de la complosphère.

LU SUR PARISLUTTESINFO

TÉMOIGNAGE SUR LA MORT DE REMI, FLICS=PORCS=ASSASSINS

Reporterre a recueilli les témoignages de personnes ayant participé aux événements de la nuit de samedi à dimanche sur la zone du Testet. Ils attestent que les gendarmes ont emporté le corps de Rémi Fraisse, qui est décédé cette nuit-là. Un témoin dit qu’il avait été touché par une grenade ou un flash-ball.


– Lisle-sur-Tarn, reportage

Dimanche 26 octobre, avant l’aube, dans la nuit, les affrontements se déroulaient sur le Testet, près du chantier où, après avoir terrassé la forêt défrichée, des engins devaient préparer la digue du barrage de Sivens. Parmi les groupes qui se confrontaient aux gardes mobiles, il y avait Rémi Fraisse, un étudiant toulousain de vingt-un ans. Il est décédé cette nuit-là, et son corps a été emporté par la police. L’autopsie aura lieu lundi après-midi.

Les affrontements ont commencé dans l’après-midi de samedi, vers 16 heures, au lieu-dit Les Bouilles. De nombreux camions de CRS et de gardes mobiles sont arrivés en renfort sur la zone. Les affrontements ont fait une dizaine de blessés, dont cinq ont été évacués vers l’hôpital. Parmi eux, une personne a reçu un tir de flash-ball dans la figure. Le SAMU, appelé par l’équipe de secours d’urgence des opposants, a refusé de venir sur place.

Après une accalmie vers 21 heures, les affrontements ont repris dans la nuit. Les gardes mobiles (GM) étaient positionnés au lieu-dit des Bouilles, derrière la grille.

À midi, ce dimanche, sur le lieu des affrontements de la veille, il n’y avait aucune présence policière et aucune sécurisation de la zone où aurait eu lieu le décès.

Témoignages recueillis dimanche matin. Les noms sont des pseudonymes. Voici leur récit. Une personne dit avoir vu M. Fraisse être touché par une grenade et tomber.

– Baïk :

« Entre 2 heures et 3 heures du matin, il y a eu des tirs tendus de grenades lacrymogènes incapacitantes et explosives [grenades dites de désencerclement, NDLR]. La scène était éclairée par les lumières des phares des camions de GM. À un moment, après un lancer massif de grenades, un groupe de GM s’est avancé sur la dalle de béton, a attrapé une personne à terre et l’a porté près de la route. Cette personne était à deux/trois mètres du grillage, elle a pu recevoir une grenade en tir tendu. On pensait que c’était une interpellation. Les affrontements ont continué jusqu’à au moins 4 heures du matin. »


– C’est sur ce terrain, près de la digue projetée, que se sont produits les affrontements et qu’a eu lieu le drame. –

- Ju :

« À un moment, lors des affrontements nocturnes, il y a eu une grosse salve de grenades lacrymogènes et de grenades assourdissantes. Six GM ont ramassé un mec qui était au sol et l’ont traîné puis porté jusque sur la route. Quand je suis rentré au campement [à la Métairie, à 1,5 km du lieu des affrontements, NDLR], il était 5 h moins le quart, il y avait encore des tirs de grenades. »


– Impact au sol d’une grenade – assourdissante ou de désencerclement -, à quelques mètres du lieu où serait tombé Rémi. –

- Christian :

« J’étais sur le lieu des affrontements, devant, près des flics, sur la gauche, près de là où ça s’est passé. Entre deux et trois heures du matin, ils ont envoyé une grosse charge sur la gauche, gazé. Il y a eu un gros nuage opaque, puis dans les lumières des phares de fourgon, six ou sept gendarmes sont arrivés sur la dalle, ont attrapé quelqu’un au sol et l’ont porté à plusieurs. À la façon dont ils l’ont attrapé, le mec semblait inerte. J’ai crié : « Attention, ils embarquent quelqu’un. » On pensait qu’ils l’emmenaient en garde à vue. Environ vingt minutes plus tard, on a vu un gyrophare bleu. Ca semblait être des pompiers. C’était avant quatre heures du matin. »

- Bonnie :

« J’ai passé la soirée et la nuit sur le lieu des affrontements. Il y avait des tirs dans tous les sens. Vers 3 heures du matin, il y a eu une charge. Les GM se sont avancés sur dix mètres sur la route. Ils ont chargé à une vingtaine et tiré des lacrymos. C’était à droite, sur le lieu des affrontements. Sur la gauche, les flics se faisaient caillasser près du grillage sur la dalle en béton.

« Il y a eu des tirs de grenades, puis j’ai vu un gars au sol se faire traîner en arrière, tenu de part et d’autre par des flics. Après çà, il y a eu un écran de fumée, ils se sont retranchés, et les tirs de grenade se sont calmés. Plus tard, on a vu des lumières bleues d’ambulance. Il y a eu un blackout : les lumières des phares des camions de GM ont été éteintes (il y avait deux camions dont les phares étaient allumés). Puis ils ont recanardé un max. Plus tard dans la nuit il y a encore eu une énorme charge avec une vingtaine de lacrymo tirées. Ca a fait un gros nuage de fumée. Quand la fumée s’est dissipée, tous les camions de GM étaient partis. Au cours de la nuit, il y a eu plusieurs blessés, environ une dizaine dont cinq ont été évacués. À partir de trois heures avant la fin des affrontements, il n’y avait plus de sommations avant les tirs de grenades. »


– On voit le lieu où Rémi serait tombé, au deuxième plan. Le sang séché est cerclé de bleu. Au premier plan, à quelques mètres, l’impact au sol d’une grenade explosive. On observe dans le coin droit un bout de sangle de sac à dos. –

- Camille :

« Il était à trente mètres de moi sur ma gauche. Je l’ai vu se faire toucheralors qu’il y avait des explosions à côté. Ils ont envoyé des grenades explosives, des tirs de flash-balls. Après, cette personne s’est retrouvée à terre. Il y a eu une charge de flics, j’ai chargé aussi, mais je me suis retrouvé tout seul, du côté gauche. Mais tout le monde est arrivé trop tard, ils ont mis en joue ceux et celles qui arrivaient. J’ai vu ce gars à terre se faire trainer par les policiers et on n’a pas pu en savoir plus. »


– On voit la direction dans lequel le corps sanglant de Rémi aurait été emporté par les gendarmes. –


Source et photos : Isabelle Rimbert pour Reporterre.

Lire aussi : Drame au Testet : un mort. Premier récit.

Expulsion du Transfo : rassemblement ce soir à 18h à Gallieni

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L’expulsion du Transfo à 7h le 23 octobre 2014, Bagnolet

Ce matin à 6 heure, début de l’expulsion du Transfo. Aucune expulsion ne doit se passer tranquillement : rassemblement ce soir à 18h à Gallieni !

  • 06h00 : Les flics entrent dans l’habitation en arrachant une des fenêtres à la pelleteuse !
  • 6h10 : Les habitants sont réunis dans deux pièces et les flics tentent de procéder à des contrôles d’identités.
  • 6h20 : 200 flics au moins en tout. Une partie sont dedans et font le tour des bâtiments.
  • 7h00 : Les flics veulent embarquer toutes les personnes sans papier. Les habitant-es refusent de les laisser partir et demandent à ce que tous ou personne ne soit arrêté.
  • 7h20  : Les habitant-es se font tous embarquer par pour refus de présenter leurs papiers. Une vingtaine de personnes est présente en soutien devant.
  • 7h40  : Pas mal de personnes sont arrivées en soutien petit à petit. Il y a environ 60 personnes devant.
  • 7h45  : Les arrêté-es se font embarquer en fourgon escorté-es d’une dizaine de véhicule de police.
  • 8h15  : Les habitant-es sont aux commissariat de Gambetta pour contrôle d’identité.
  • 8h45  : L’huissier refuse de faire rentrer qui que ce soit pour récupérer des affaires. Le dispositif policier commence à bouger.
  • 9h00  : L’expulsion est terminée. Les soutiens se retrouvent devant le commissariat de Gambetta.
  • 10h00  : Les copains sont sortis du commico.

Un rassemblement est appelé ce soir à 18h à Gallieni.

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Fresque visible par tous à l’entrée du Transfo

Sur une parcelle du Transfo, un gros projet immobilier est en cours : plusieurs hautes tours qui vont changer la face du quartier, sans concertation avec les habitants.
Les 3 propriétaires du lieu sont E.D.F. et 2 de ses filiales ; les bâtiments étaient vides depuis 2 ans pour certains et une dizaine d’années pour d’autres.
Un projet collectif s’était monté : outre un bâtiment dédié à l’habitation, 3 bâtiments hébergeaient des activités : projections de films, cantines populaires, soirées de soutien à des luttes sociales, récup’ et distribution de légumes, ateliers, bibliothèque, réunions, infokiosques…
Malgré une procédure longue, la justice a finalement précipité les choses et décidé d’une expulsion sans délai, sans examiner le fond de l’affaire.
C’est loin d’être le seul lieu dans cette situation, à commencer par nos voisins du collectif des Baras (lesbaras[at]squat.net).
Les différents rouages du pouvoir (proprio, justice, police, mairie, promoteurs) s’accordent parfaitement lorsqu’il s’agit de mettre au pas les pauvres, les révolté-e-s, les illégales-illégaux, les sans-papiers, les inadapté-e-s…
Hiver comme été, de droite ou de gauche, l’État expulse.

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Défense du Transfo

Aucune expulsion ne se passera tranquillement. De nouveaux lieux ouvriront !!

Nous nous battrons tant que le capitalisme et l’État existeront, contre toutes les formes de domination !

Paix aux chaumières, Guerre au palais !

Rassemblement ce soir 18h Gallieni.

Le Transfo
57 avenue de la république
93170 Bagnolet

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L’expulsion du Transfo à 7h le 23 octobre 2014, Bagnolet

P.-S.

Pour se faire une idée de ce qu’a pu représenter ce squat, voir cet article récent surl’expérience du collectif au transfo, ou cet autre article d’entretien, un peu plus ancien : Le Transfo : un espace autogéré, éphémère et sans compromis !.