BLACK MIRROR

Black Mirror, « L’émission hip hop de La Locale, des champs de coton aux ghettos de New York », fête déjà son dixième numéro. En partant du sample, on essaye de remonter l’histoire du hip hop, de retourner aux racines d’une musique qui regarde toujours vers son passé pour aller de l’avant. Et cette histoire est avant tout une histoire sociale, celle du peuple noir aux USA, déporté d’Afrique, réduit à l’esclavage pendant des siècles, puis soumis à la ségrégation, aux lois Jim Crow, aux lynchages. De la plantation au ghetto, de l’esclavage légal à l’esclavage salarié. C’est aussi l’histoire d’un soulèvement, des révoltes d’esclaves aux émeutes de Watts, des églises noires au Black Panther Party, du blues aux block-parties.

Des épisodes thématiques de deux heures, sur les work songs, les spirituals, Stagger Lee, Jim Crow, Strange Fruit, Stax records…On y écoute beaucoup de musique, on y apprend deux-trois trucs, on y partage l’amour de cette culture.
C’est tous les mercredis sauf le premier du mois, de 22h à minuit sur La Locale en Ariège, 97.3 FM. C’est rediffusé sur Radio Klaxon à la ZAD, tous les mercredis à midi, et le vendredi de 14h à 16h sur Canal Sud à Toulouse, 92.2 FM (on la capte à la prison de Seysses).

Black Mirror, c’est aussi un blog qui regorge d’infos, de vidéos, et où vous pouvez retrouver toutes les émissions en podcast ainsi que les playlists téléchargeables :www.blackmir.blogspot.fr. Egalement une rubrique contact pour toutes vos questions, précisions, infos.

BadKids 4 – Mai 2014 est disponible !

Pour vous annoncer, avec un peu de retard, que le numéro 4 de BadKids est disponible!

UNE Badkids N°4

Au sommaire de ce numéro :

– L’internationale de l’austérité avec un article sur le travail gratuit suivis d’une réflexion sur les TIG et le maintient de l’ordre.

– Un article sur l’opération Sangaris.

– Qu’est-ce qu’un drone

– Une analyse du rôle politique des “comité de quartiers”.

– Des class N’ casse.

– Une disquette de l’économie : la plus value absolue et relative.

Pour obtenir le numéro en version papier tu peux :

– Nous écrire et on fera passer.

– Aller l’acheter au Kiosk (lundi et vendredi à partir de 17h, 3, rue Escoussières Arnaud-Bernard ) ou à Terra Nova, Floury frères…

Tu peux aussi le lire sur le net ICI

Hésitez pas à le diffuser et à nous écrire pour toute critique, contribution…

L’équipe BK

vu sur badkids.noblogs.org

Soirée de soutien au journal L’Autre-ment

Soirée de soutien au journal L’Autre-ment le samedi 31 mai 2014 au centre social autonome L’Attiéké à Saint-Denis.

Soirée de soutien au journal L’Autre-ment le samedi 31 mai 2014 au centre social autonome L’Attiéké à Saint-Denis.

L’actualité vue d’en bas ! Voilà presque 5 ans que L’Autre-ment circule du côté du 93 et au-delà… Parti de l’initiative d’étudiants des universités de Villetaneuse et de Saint-Denis, ce journal s’inscrit dans une dynamique locale de résistance globale. Modestement mais sûrement, nous nous attachons à diffuser une autre information, et à analyser l’actualité d’en bas, celle de ceux qui luttent, qui valorisent la solidarité, dont on parle peu ou mal dans les grands médias…

Tiré du blog du journal L’Autre-ment 93

18H00 : Présentation du nouveau livre de Skalpel « Du bitume avec une plume »

De 20H00 à 00H00 : Concert avec Première LigneKash LeoneDon K.Sen etLatypik

Prix libre – Bouffe et boisson sur place

Centre social autonome L’Attiéké
31, boulevard Marcel Sembat
93200 Saint-Denis
Métro : Ligne 13 – Porte de Paris

affiche soirée de soutien à l'autrement

Emission du 26 Avril 2014 – Radio Vosstanie

 

Emission du 26 Avril 2014 de Radio Vosstanie. 

Invités 
La lutte des « redoutables » et la « trahison » syndicale.
A propos des dernières contributions: La Théorie critique pour penser la crise, Une histoire du mouvement punk rock, La vie low cost selon easyJet, L’imposture zapatiste au Chiapas, Le néo-zapatisme pour sortir du capitalisme, Félix Guattari, penseur de l’écosophie.
Discussion autour du texte le Néo-marxiste c’est l’Autre
et autres digressions…
Un coup « d’épée dans l’eau » chez les névropathes, Suite de « L’Echapée », Discussion autour du site Travail Contre Capital.
Et à l’écoute pendant 1 mois.

312 minutes d’émission. ! (ouf…)


Pendant l’émission quelques morceaux de l’album SamplObsession


Merci à Ben de la Médiapilation pour le visuels.
Message en fin d’émission d’un Camarade actuellement en Sicile.
Hier, Vendredi 25 avril et aujourd’hui, plusieurs personnes se sont réunies à Niscemi, en Sicile, répondant à un appel lancé par le mouvement No MUOS, dont l’activité et le nombre de militants a connu une baisse ces derniers mois.
Un des buts était de maintenir éveillée la lutte, à travers des rencontres, des réunions, et surtout la réactivation de la pratique de l’action directe.
Ainsi, hier, sous les yeux de la police italienne et de quelques soldats américains, les activistes ont découpé en plein jour les grillages de la base militaire américaine NRTF de Niscemi pour libérer un puits d’eau se trouvant à l’intérieur de la base. La police n’est intervenue qu’à la fin, au moment où les militants étaient en train de refermer le grillage de la base, laissant le puits à l’extérieur de celle-ci. Cette action, qui recouvrait surtout un caractère symbolique, a rapidement était anéantie durant la nuit, par les soldats de la marine américaine qui ont profité de l’absence d’activistes sur le terrain pour remettre en place le grillage.
Les réunions d’aujourd’hui (Samedi 26 avril), se sont appuyées sur cette action afin d’élargir les perspectives de cette lutte qui a dépassé, au moins en partie, l’objectif premier qui était celui d’empêcher la construction du MUOS (pour rappel, le montage des 3 antennes paraboliques du MUOS a été terminé fin janvier, mais le système n’est pas encore actif).
En effet, la lutte s’attaque aujourd’hui à plusieurs problématiques engendrées par le système capitaliste.
L’action pour la récupération du puits d’eau s’inscrit dans le combat d’une partie de population sicilienne aux problématiques d’eau potable. Il faut savoir que dans la ville de Niscemi, une ville d’environ 20000 habitants, l’eau est disponible tous les 15/20 jours, sans être forcément potable. C’est pourquoi la récupération du puits se veut une expression du refus de la population de laisser les militaires s’approprier des points d’eau alors que les civils n’en ont pas.
La solidarité théorique et pratique avec la lutte pour le droit des immigrés et pour la fermeture des centres de rétention en Sicile a été reconfirmée durant les réunions de ce week-end, qui ont vu l’intervention de plusieurs groupes actifs dans ce domaine.
De plus, la ligne antimilitariste a clairement été exprimée par la totalité des militants. Le combat contre le MUOS est donc aujourd’hui vu comme un combat contre l’armée et la militarisation des territoires ; les différentes actions directes ainsi que les communiqués vont et iront dans ce sens.
Enfin, le désir d’internationalisation de cette lutte, en multipliant, d’une part, les moyens d’information et, d’autre part, les connexions avec d’autres luttes en-dehors des frontières italiennes, est toujours très présent. D’ailleurs, l’organisation de futurs camps et rencontres au niveau international, dont les dates seront officialisées ces prochains jours, vont dans ce sens.
Ainsi, plusieurs luttes qu’on pourrait définir comme étant partielles sont menées en parallèle et élèvent le combat ainsi que la sensibilité de la population vers des objectifs plus globaux.
Cependant, la perspective de lutte des classes n’est actuellement pas abordée. Le discours anti-américain ou anti-occidental, avec le risque d’une vision du monde non pas classiste mais uniquement géopolitique, revient encore régulièrement, avec toutes les dérives de type maoïste que cela peut comporter (on peut notamment penser au communautarisme, au régionalisme ou au soutien potentiel à une bourgeoisie contre une autre).
En plus, la possibilité de solliciter les travailleurs des entreprises qui fournissent la base américaine en matériel (nourriture, eau, électricité, internet, gasoil, etc.) afin d’obtenir de leur part un sabotage de la production et, en conséquence, du fonctionnement de la base américaine semble encore ne pas retenir l’attention du mouvement.
Mais la lutte No MUOS est encore jeune et a déjà effectué une avancée remarquable en termes de réflexion et de pratique, ce qui laisse espérer des perspectives intéressantes. Les mois prochains nous diront dans quelle direction va évoluer ce mouvement qui doit continuer à grandir, l’antimilitarisme représentant une approche essentielle pouvant potentiellement permettre au mouvement de questionner les rapports de production capitaliste qui sont à la base de la militarisation croissante de l’ensemble de la planète.

 

Le surréalisme de la revue Front noir

Le surréalisme de la revue Front noir

Louis Janover et la revue Front noir articulent une appropriation critique du surréalisme avec une réflexion sur l’aliénation artistique inspirée par Marx.

 

La réflexion des surréalistes permet de dépasser les revendications grotesques des intermittents du spectacle qui se contentent de défendre un statut d’artiste. Au contraire, les surréalistes aspirent au dépassement de l’art dans la perspective d’une société sans classes. Dans ce contexte, la révolte radicale des avant-gardes artistiques doit être ravivée pour penser l’aliénation moderne. Même si ses mouvements semblent aujourd’hui récupérés, il faut revenir aux origines de leur charge subversive.

Dans les années 1960, Louis Janover participe à la revue Front noir qui tente de raviver la révolte surréaliste alimentée par un Marx libertaire. Cette revue marginale «était placée sous le signe de la critique des aliénations politique et artistique et de la remise en question du rapport poésie-révolution inscrit au cœur même du projet surréaliste », précise Louis Janover.

LA SUITE SUR ZONES SUBVERSIVES

 

L’idée du communisme musulman : à propos de Mirsaid Sultan Galiev (1892-1940)

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À travers la figure du bolchévik tatar, Mirsaid Sultan Galiev, Matthieu Renault s’intéresse ici à une expérience peu connue : celle du « communisme national musulman » tel qu’il s’est développé en Russie soviétique, puis en URSS, de 1917 à la fin des années 1920. Une première version de cette contribution a été présentée à l’occasion du colloque Penser l’émancipation (Nanterre, février 2014).

Fourbi

Fourbi c’est un petit fanzine, brochure ou appelle-le comme bon te semble, qui rassemble des textes en vrac sur le travail salarié. Textes écrits par des travailleurs-euses, chômeurs-euses, étudiants-es et autre précaires.

Tout le monde peut le télécharger, photocopier et distribuer (gratuitement !) où bon lui semblera. Pour ce faire, un clic droit puis « enregistrer la cible du lien sous ».
Les viewers PDF des navigateurs, c’est de la crotte.

FOURBI #2
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FOURBI #1
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VU SUR http://coeurnoirteterouge.wordpress.com/

Je suis un « casseur » (et je suis hyper-sympa)

C’est un texte qui est arrivé sur la boîte mail de la rédaction d’Article11, de façon anonyme. Son auteur revient sur la manifestation agitée du 22 février à Nantes en soutien à Notre-Dame-des-Landes. Lui était parmi celles et ceux que les médias et le pouvoir nomment « casseurs ». Cette étiquette, il la retourne, la revendique. À lui la place.

Je suis donc « un casseur ». Mais « un casseur » hyper-sympa. La précision est importante. Parce que dans les deux semaines qui suivent ce genre de journée, tu as quand même largement l’impression que beaucoup de gens viennent mettre leur main dans le derrière de la manif afin de lui faire dire tout et n’importe quoi. Beaucoup de ventriloques et de tours de passe-passe, dans les articles, sous les articles, dans les images, sous les images. Une hypertrophie des enjeux, servie sur son flux continu d’informations, à la sauce virtuelle. Avec un soupçon de connerie.

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Lancer de pierre sur les forces anti-émeutes
Années 60, photo noir et blanc, 4 manifestants en avant-plan lancent des pavés sur une rangée de police anti-émeute en arrière plan, à quelques dizaines de mêtres.

Reprenons. Je suis « un casseur » sympa. Et je ne suis pas complètement con non plus. Alors quand je lis un peu partout que ce jour-là j’ai été manipulé et que je n’ai rien compris à ce qui s’est passé, j’ai envie de dire : comme d’habitude. Ni plus, ni moins – certainement moins, en fait. Oui, je suis manipulé. Comme au supermarché, au boulot, devant des guichets, des médecins, des profs, des représentants de la loi en tous genres. Comme tout le monde. Oui, je suis manipulé, pour peu d’entendre par là : « Soumis à des forces qui me dépassent ». Mais je me soigne. Je l’ai accepté, ce statut de petite souris dans une cage. Je l’ai accepté parce que je me suis dit : si je ne suis que ça, une petite souris dans une cage, alors je serai une petite souris qui dévisse, qui fait n’importe quoi. Cette manif du 22 février, je savais très bien qu’elle ne changerait pas le monde (sic), et qu’elle s’inscrivait dans un jeu de pouvoir, de territoires et de symboles qui me dépassent. Mais j’étais excité comme une souris qui a pété un plomb dans sa cage. Et qui tente d’invalider l’expérience qu’on mène sur elle.

Auscultons la manipulation vendue ici et là : « Les flics nous ont laissé la ville » ; « Il y avait des flics/provocateurs dans le cortège » ; « Les flics ont laissé faire ». Ou bien : « En bloquant l’accès à une partie de la ville, les flics ont crée la tension de toute pièce pour discréditer le mouvement ». Cette idée que les flics sont acteurs de la journée est à la fois assez vraie et très mensongère. Je ne rentrerai pas ici dans l’analyse de la répression ce jour-là ; je ne suis nullement un « spécialiste » de la question. Mais je me suis par contre rendu compte que le point commun de ces évocations de « l’émeute » comme favorisées par police tient à l’impossibilité pour les gens qui les évoquent de concevoir qu’on puisse être assez nombreux-ses à être en colère, suffisamment déterminé(e)s et organisé(e)s pour débarquer dans une ville afin de la retourner. Ça leur semble tellement fou et irrationnel que ça doit forcément être un complot. Ben non.

les flics n’ont pas créé la violence, ils l’ont gérée

La réalité est beaucoup plus simple : ce jour-là, les flics n’ont pas créé la violence, ils l’ont gérée. Violemment, patiemment et méthodiquement. Et ils avaient certainement conduit un efficace travail de renseignement en amont puisqu’ils avaient compris combien on était motivé(e)s. Ils avaient saisi que s’ils nous laissaient accès à toute la ville, on risquait d’avoir méchamment envie de faire du lèche-vitrine sans pour autant passer par les portes automatiques. J’imagine que de longues réunions se sont alors tenues dans de beaux bureaux soyeux pour décider comment administrer cette colère qui allait parcourir le cortège. Qu’en faire ? Comment la récupérer ?

Lire l’article complet sur Article11.

la revue SIC 2 en français

Sic2-th

Numéro 2, février 2014

Commander la revue papier ici.

Thémis « Ce n’est pas un éditorial » http://dndf.org/?p=12907

Woland, Disparités dans la dynamique de l’ère des émeutes

Leon de Mattis, Les mesures communistes

R.S., La conjoncture

Woland, L’émergence du (non-)sujet

R.S., Le mouvement contre la réforme des retraites en France, automne 2010

Rocamadur, Le quart-monde sauvage prend la rue : Sur les émeutes anglaises et d’autres calvaires

Rust Bunny Collective, Sous une tenue anti-émeute

Research & Destroy, L’analyse de la limite et ses limites

Agents of Chaos, Sans toi aucun rouage ne tourne…