A propos des photos dans les manifestations

1. Pourquoi cette campagne ?
Suite à l’explosion de l’usage des appareils photo (smartphones, tablettes, drônes,…) par les manifestants, certaines personnes n’ont pas tout à fait conscience du danger qu’elles courent et font courir à d’autres en capturant des images et en les diffusant sur le net.

Un gréviste lançant un pavé (ou se tenant à côté d’un de ses camarades qui en ferait autant), une travailleuse qui aurait menti à son patron pour aller à une manifestation, des sans-papiers qui ne savent pas que l’Office des Etrangers tiendront leur activité politique en motif contre leur régularisation, un jeune manifestant qui s’est discrètement éclipsé face à des parents ou à des profs réactionnaires, militante antifasciste menacée par l’extrême-droite dans son quartier. Tous ces exemples, toutes ces « exceptions », nous les connaissons. Les manifestants prennent le danger de manifester face aux répressions policière, fasciste, patronale. Ils prennent le danger d’être fiché par la police et d’être filmé par des chaînes de télévision bourgeoises. Mais lorsqu’ils se retournent vers la manifestation, vers leurs camarades, ce sont certains manifestants qui le menacent, parfois sans même s’en rendre compte.

Certaines personnes argumentent que nous devons tous manifester à visages découverts dans les manifestations et que si les manifestants ne veulent pas être exposés aux yeux de tous, ils devraient se masquer, ayant ainsi le choix entre prendre un risque supplémentaire ou être interdit de manifestation. Dans d’autres cas, ce sont des gestes de rupture qui ne peuvent plus avoir lieu tant les téléphones et les perches à selfie sont omniprésentes.

Un coup de pied pour la banque, 50 photos pour la police...Un coup de pied pour la banque, 50 photos pour la police…

S’il est clair que les images des luttes doivent circuler et servir à partager les informations ainsi qu’à la propagande, le problème ne doit pas être retourné : la photographie doit rester un outil du mouvement social, et pas l’inverse. Trop souvent à présent, les manifestants sont devenus les modèles involontaires et forcés de photographes irresponsables.

Un assemblage d'images prises à des moments différents par des personnes différentes, lors des émeutes de Baltimore, ont permis à la police de lancer un avis de recherche.Un assemblage d’images prises à des moments différents par des personnes différentes, lors des émeutes de Baltimore, ont permis à la police de lancer un avis de recherche.

Face à cette problématique et suite à des situations où des militantes et des militants ont dû payer le prix de ces photos à la place des photographes, le Secours Rouge lance une campagne et une plateforme pour que les photos en manifestations -et ailleurs dans la scène- soient prises de façon responsable et réfléchie.

2. La plateforme No Photo
La Plateforme No Photo est une série de comportements que des organisations s’engagent à respecter et à diffuser parmi leurs membres. Essentiellement, cette plateforme fait la promotion d’un usage responsable et intelligent. Il serait idiot d’interdire en bloc tout usage de la photographie en manifestation. Cette plateforme demande en somme à chaque photographe de réfléchir à chaque étape de sa photographie aux personnes qu’il met en danger.
- Avant de prendre quelqu’un en photo : cette personne est elle d’accord d’être prise en photo ?
- En transportant des photos qui n’ont pas été traitées : suis-je en mesure de détruire des photos qui pourraient servir de preuves contre des militants au cas où je suis arrêté ?
- En mettant la photo en ligne : cette photo est elle débarrassée des données qui identifient le photographe (EXIF) ? Permet elle de reconnaître des militants ? Met elle des progressistes en danger ?

La plateforme sera bientôt proposée aux signatures des organisations.

3. Matériel
Deux matériels ont été imprimés :
- Un dépliant qui informe sur les risques et les méthodes de la photographie en manifestation. Télécharger
- Un autocollant avec un logo explicite que les personnes qui ne veulent pas être prises en photo peuvent porter.

4. Tutoriels

4.1 Effacer les métadonnées avec JStrip
JStrip permet d’effacer les métadonnées de nombreux formats de fichiers différents.
Tutoriel à venir.
Télécharger Jstrip

4.2 Flouter les visages avec Photoshop
Veuillez régler la qualité de la vidéo (minimum 720p) pour que la vidéo ne soit pas floue.

4.3 Flouter les visages avec Gimp
Tutoriel à venir.
Télécharger Gimp.

4.4 Prendre des photos avec Obsuracam
Tutoriel à venir.
Lien Google Play Store

5. Liens et notes
- Mediactivista

lu sur SECOURS ROUGE

PARIS GRAND CAPITAL

À Ivry, Alain observe les pelleteuses, on détruit l’usine à côté de sa boulangerie. À Bagnolet, des immigrés sont expulsés d’un squat, ils font face aux CRS sous la neige. À Pantin, Monsieur le Maire fait visiter sa ville en bus, il vante ses réalisations aux futurs habitants. Une balade dans le chaos de la restructuration urbaine.GRAN PARIS

Le film Paris grand capital est dors et déjà terminé et sa diffusion commencera à la mi-septembre. Il a été réalisé de manière indépendante, sans boites de production, ni subventions.

Mais nous aimerions également le sortir en DVD. Il pourra alors être distribué en vente directe lors des projections et dès novembre prochain, en librairie par les éditions du bout de la ville.

Pour rendre possible la fabrication du DVD, du livret et des affiches du film, nous comptons sur une souscription. Par ailleurs, si nous récoltons assez d’argent (3000 euros) nous espérons pouvoir aussi réaliser le sous-titrage du film en anglais, en arabe, en espagnol, voire même en Chinois.

Plus que 2 jours pour la souscription pour le DVD :
https://www.touscoprod.com/fr/parisgrandcapital

et pour aller plus loin dans le travail du réalisateur, il existe un site et une chaine youtube avec ses productions documentaires:

http://acontrechamp.net/

Alors, on danse ! SOUTIEN A L’ATTIEKE

Bal populaire avec le Balafond au centre social auto-organisé « Attiéké » le samedi 27 juin 2015 à 20h30.
Entrée à prix libre

Le procès prévu devant la Cour d’appel de Paris en janvier 2016 est en fait avancé, à octobre 2015. Nous ne connaissons pas la raison de ce changement de date mais nous supposons la pression de la Fédération Française de Triathlon et/ou de la Mairie à un an de l’Euro 2016 auprès de la Cour d’appel. L’Attiéké se situe non loin de la Porte de Paris et donc du stade de France.

Saint-Denis et le Grand Paris mais à l’heure actuelle, Saint-Denis est en pleine mutation urbaine pour accueillir l’Euro 2016. D’ailleurs, le réaménagement de la porte de Paris prendra fin au cours de l’année avec la livraison d’un hôtel et de bureaux.

Cette mutation comprend entre autres l’expulsion sans relogement de campements de Rroms ; campements qui étaient situés aux abords du canal et du stade de France.

Et l’Attiéké, dans tout cela, semble faire tâche d’autant que la Mairie et la Préfecture sont sourdes à nos revendications à savoir :

-  le maintien du lieu d’habitation et des activités par un arrêté de réquisition !
-  le relogement stable et digne des habitant-e-s !
-  des logements vraiment sociaux à Saint-Denis, pas de bureaux !
-  la réquisition des bâtiments vides !
-  la régularisation des habitant-e-s sans-papiers ! De tou-te-s les sans-papiers !

Mais en attendant le procès, on danse avec le Balafond ce samedi 27 juin 2015 à 20h30, lors d’une soirée de soutien. On vous attend donc nombreux et nombreuses !

Infos pratiques :
L’entrée est à prix libre. Grignotage et boissons sur place.
Centre social auto-organisé « Attiéké »
31 bd Marcel Sembat, Saint-Denis
Métro L13, arrêt Porte de Paris ou Gare de Saint-Denis

Contact : 31marcelsembat [at] riseup.net

P.-S.

Le Balafond est un groupe musical et amical, tout terrain et tout public ! Un collectif
pour faire danser, faire chanter, faire participer…

Ils nous veulent à la rue, on va leur mettre des bâtons dans les roues !

Contre l’expulsion des Francs-Tireurs à La courneuve, Manifestons le samedi 16 mai à 15h, départ devant le squat.

Un an à peine après notre installation dans les lieux, nous sommes expulsables ! Pourtant, durant ces quelques dix mois passés au squat du 13, rue des Francs-tireurs, à La Courneuve, nous avons bataillé contre le propriétaire,Histoire et Patrimoine, afin de faire reconnaître auprès de la « justice » le peu d’urgence qu’il y avait à nous remettre à la rue.

Mais le droit de propriété est toujours le plus fort aux yeux des tribunaux, même lorsqu’il consiste à faire pourrir sur pied des bâtiments tout à fait habitables.

Nous sommes donc désormais une trentaine de mal-logés, demandeurs d’asile, chômeurs, étudiants à être menacés d’expulsion à brève échéance. Les activités que nous avons mises en place dans ce lieu, que ce soient les cours de français pour étrangers, les concerts, les discussions et projections, sont destinées à disparaître.

Destinées à disparaître aussi l’autogestion, la solidarité, la mise en commun des problèmes, des solutions, du matériel, que nous avons pratiquées depuis le début, pour nous passer de chefs, pour ne pas être réduits à la concurrence de tous contre tous ou à la misère.

Ce qui va peut-être, dans un futur lointain, remplacer les lieux, ce sont 28 logements, semblables à ceux qui prolifèrent par milliers dans d’autres anciens quartiers populaires (La Plaine saint Denis, le quartier du canal à Pantin…), et dans lesquels il est impossible de se loger pour les plus vulnérables économiquement (chômeurs, femmes au foyer, ouvriers, et autres smicards…). Mais qui s’en soucie ? L’essentiel en urbanisme, comme le disait récemment le président de Plaine Commune, Patrick Braouezec (FdG), n’est-il pas de « créer de la valeur » ? Les pauvres sont virés de leurs quartiers ? Ce n’est qu’un dommage collatéral…

Cette logique nous révolte, aussi nous refusons de quitter le 13, rue des Francs-tireurs.

Non à l’expulsion du 13, rue des Francs-tireurs !

Non à toutes les expulsions !

Relogement de tous les habitants et de l’association !

Non à la transformations des quartiers populaires en machines à sous pour promoteurs immobiliers !
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Le 18 mai pour Zyed et Bouna, Appel à mobilisation nationale

Le 27 octobre 2005 à Clichy-Sous-Bois, une dizaine d’adolescents qui sortent du foot sont interpellés par la police et prennent la fuite par peur d’un contrôle. Pris en chasse par plusieurs voitures de la BAC, Zyed, Bouna et Muhittin se réfugient dans un transformateur EDF. Vingt minutes plus tard, Zyed et Bouna meurent électrocutés. Muhittin, gravement brûlé, parvient à prévenir les secours.

Le 18 mai prochain, la cour d’appel rendra publique sa décision au sujet des deux policiers mis en examen dans cette affaire. Inculpés au départ pour mise en danger délibérée, la justice ne retient plus aujourd’hui que la non-assistance à personne en danger pour les deux seuls policiers mis en cause.

Après dix ans de batailles judiciaires et une relaxe confirmée une première fois en appel, quelque soit le verdict il ne sera jamais pleinement satisfaisant. Dans de trop nombreux cas les policiers mis en cause bénéficient d’une impunité judiciaire et sont traités comme des citoyens au-dessus des lois (Amnesty International, avril 2009).

Insultes, contrôles d’identité abusifs, brimades, mutilations, autant de pratiques qui constituent une violence quotidienne. Ali Ziri, Abou Bakari Tandia, Mohammed Boukrourou, Lamine Dieng… Nous ne parlons pas ici d’accidents ou de bavures, mais d’une violence d’Etat dont la justice se fait complice. Faut-il s’étonner des révoltes dans les quartiers populaires ?

Le 18 mai nous ne nous tairons pas ! Ces combats ne s’arrêtent pas aux portes des Palais de justice. Dans la rue, la lutte se construit et la solidarité s’organise.

Des familles et des collectifs se retrouveront
devant la cité judiciaire de Rennes à 14H30.

En île-de France, rassemblement à 19H devant
le tribunal de Bobigny, lieu de tous les non-lieux.

Rassemblons-nous devant tous les tribunaux de France
à partir de 19h pour montrer que nous n’oublions pas !

zyedbouna18mai@gmail.com

Manifestation du 9 avril, suites et pas fin

Un cortège parisien qui met quatre heures à se lancer depuis la place d’Italie tellement il y a de monde. Des centaines de milliers de personnes dans toute la France. Le tout dans le silence assourdissant des médias. Un mot d’ordre, dans toutes les bouches et sur toutes les pancartes, contre la loi Macron (celle des patrons), mais un autre thème affiché par les centrales syndicales, contre l’austérité. Un manif plan-plan suite à l’asphyxie de ces derniers mois mais l’envie d’en découdre qui revient plus forte que jamais. Récits, images, sons et analyses de cette étrange journée et de ses suites :
- [Photos] Manifestation contre la loi Macron et l’austérité, plus de 130 000 personnes à Paris
- Une journée de mobilisation ne suffira pas !
- Récit d’une journée de lutte contre la loi Macron et son monde
- Manifestation du 9 avril : monte le son !
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