📚de la lecture contre l’ennui, des armes pour agir : le dernier des hippies, l’art de lancer des choses, trajectoires : témoignages de la scène punk diy, raccourci vers nulle part, du fric ou on vous tue📚👓

5 livres pour tirer des leçons du passé et construire le présent : un témoignage et un hommage aux festivals libres des années 70, des bons conseils pour jeter des trucs qui sont autant de bons conseils pour vivre sa vie, une série d’entretiens avec des punks qui ont refusé le profit et adopté la logique du fais-le-toi-même, un roman pas si fictionnel que ça qui nous fait plonger dans la vie d’un keupon banlieusard du début du millénaire, et une petite autobiographie revenant sur les années d’existence d’os cangaceiros, ces hors la loi révolutionnaires des années 80.

Cofondateur du groupe anarcho punk crass, Penny Rimbaud revient sur le parcours de Wally Hope, un hippie anglais organisateur de festival libre comme celui de Stonehenge. A travers ce récit au dénouement tragique, l’auteur montre les efforts déployés par une génération pour exister hors des sentiers tracés par les normes, l’argent, la docilité, la tristesse…Malheureusement l’histoire de cette vague joyeuse est aussi celle de sa répression, et Rimbaud revient sur tout les aspects de cette période charnière entre la « fin » de la contre culture hippie et les premiers accords nihiliste punk.

Le dernier des hippies, Penny Rimbaud


 

Sous la forme d’un précis consacré au lancer d’objet, le comité des bons conseils recense toute les manières de jeter efficacement diverses choses loin de soi. Sous des dehors pratiques se dévoilent un petit traité philosophique prenant pour point de départ un geste caractéristique que l’être humain a exercé depuis le fond des âges, beaucoup moins anodin qu’on ne l’envisage. Léger mais profond, c’est une lecture revigorante qui donne envie de se saisir des choses pour les voir s’envoler.

L’art de lancer des choses, le comité des bons conseils


Une série d’entretien avec des acteurs clés du punk diy contemporain, cherchant à faire état des évolutions et modifications des pratiques. Les interviewés ont tous passé plusieurs décennies à s’investir dans la scène punk hexagonale, et les questions leur permettent de raconter ce mouvement et leurs rapports à celui-ci avec recul et passion. On les voit revenir notamment sur l’arrivée d’internet et ses conséquences sur une sociabilité qui cherche l’autonomie et le refus des contraintes. Témoignages d’un monde encore vivace, interrogeant toujours ses perspectives et ses pratiques, le recueil superbement auto-édité vient poser une pierre essentielle et salutaire d’une histoire qui s’écrit encore au jour le jour.

Trajectoires, témoignages de la scène punk diy des années 90 à nos jours


Roman aux accents autobiographiques écrit par alex, l’auteur du fanzine punk ratcharge. Sur les traces d’un jeune punk de banlieue parisienne au début des années 2000, de squat en amour compliqué, de concerts transcendants en descente aux enfers, à travers la paranoïa, l’affirmation de soi, l’exploitation et la liberté, les amitié.e.s et les déceptions. Une histoire qui sent le vécu, décrivant d’une manière réaliste l’environnement punk diy de l’époque et son impact dans la vie quotidienne et affective. A travers les péripéties et transformations du narrateur c’est tout un (anti)monde qui se dévoile avec ses aspirations, ses remèdes et ses poisons, ses fantasmes et ses réalités, ses impasses et ses possibles, ses naïvetés et ses lucidités, un récit porté par un style clair, concis, et percutant. Un quasi roman d’apprentissage en territoire punk et témoin d’une époque pas si lointaine.

Raccourci vers nulle part, Alex Ratcharge


Alèssi Dell’Umbria revient sur les années passées en compagnie des os cangaceiros à lutter contre le vieux monde. Le refus du travail, la participation active aux luttes qui les entourent dans les banlieues, les usines et les prisons, les arnaques et les débrouilles, l’ouvrage permet de plonger un peu plus profondément dans le quotidien des ces hors la loi révolutionnaires inspirés par les situationnistes ou bien de les découvrir à travers leurs péripéties durant les années 80. Une bonne introduction ou un bon complément aux publications produites par le groupe (disponible dans notre infokiosk) !

Du fric ou on vous tue, Alèssi Dell’Umbria

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📚de la lecture pour étancher sa curiosité et comprendre le monde: mods, la punition, une affaire de viol, révolutionnaires sans révolution, jo attia📚👓

5 livres pour apprendre sans se prendre la tête, au menu : une enquête sur une contre-culture et son impact dans nos vies, le récit autobiographique de jeunes au prise avec une répression féroce, un polar intersectionnel des années 80, la vie d’un communiste surréaliste par lui-même, et celle d’un caïd du milieu narré par sa fille!

Les mods, abréviation de modernist, ont fait exister l’un des premiers mouvements contre-culturel de la jeunesse d’après-guerre dont l’influence a été considérable jusqu’à aujourd’hui. On y suit l’histoire de ces jeunes aux allures et attitudes de dandy, qui se forgent un style vestimentaire unique et s’intéressent de près aux scènes musicales caribéenne ou afro-américaine. Un ouvrage qui permet de saisir le lien entre la société industrielle et de loisirs et les désirs de distinction et d’émancipation qu’elle suscite. A la convergence des lignes de fuites du capitalisme et de leur récupération par la marchandise, le mouvement mods influence jusqu’à aujourd’hui les dynamiques contre-culturelles mais a aussi laissé une trace indélébile sur le monde marchand et sa façon de s’adresser aux consommateur.e.s.

Mods, la révolte par l’élégance, François Thomazeau


 

Le témoignage d’un jeune homme arrêté et enfermé en camp de redressement militaire pour avoir manifesté pour la démocratie au maroc en 1965. Au plus proche des évènements qu’il a vécu, Tahar Ben Jelloun décortique la mécanique de la répression à l’aide de descriptions acérées et en livrant ses impressions avec sincérité. On ne peut qu’être glacé.e.s à la lecture de toutes ces aspirations à une vie meilleure malmenées par la violence militaire et nationaliste, à l’évocation d’une jeunesse brutalisée pour avoir osé s’exprimer en faveur de plus de liberté d’expression et de participation à la vie politique. Cette violence n’a pas disparu, elle s’exprime toujours sans masque dans bien des endroits, et elle se tapit à l’ombre de rapports sociaux policés. Un excellent livre pour ne pas oublier et combattre les rapports de domination dans nos vies.

La punition, Tahar Ben Jelloun


A travers le récit fictif d’un fait divers, le viol et le meurtre d’une femme blanche par cinq afro-américains dans le cinquième arrondissement de paris en 1956, Chester Himes dresse un portrait subtil des rapports d’oppressions de genre, de race, et de classe et de la manière dont ils animent la société occidentale et ses acteurs/actrices. Il montre comment divers processus d’oppressions déterminent et biaisent les rapports de tout un chacun aux autres et aux faits, et tient en haleine avec une galerie de personnages fouillés et une intrigue riche en rebondissements.

Une affaire de viol, Chester Himes


André Thirion livre une autobiographie dense suivant conjointement son parcours au sein du parti communiste et du groupe des surréaliste, et toutes les tentatives qu’il fit pour les rapprocher durant l’entre deux guerres. Une plongée vertigineuse entre évènements historique et vie quotidienne, sur les traces des avant-gardes politiques et artistiques du début du vingtième siècle en france. Galerie de personnages aujourd’hui illustre ramené à leur humanité, voyage à travers l’histoire et les motivations de ces figures, état des lieux des rapports de force, des illusions et des désillusions vécues, un point de vue inédit sur une période et des individu.e.s dont les actes et les prises de positions pour un monde meilleur furent récupéré après guerre et intégrés à une nouvelle mythologie nationaliste et « républicaine ».

Révolutionnaires sans révolution, André Thirion


La vie du célèbre bandit, narré avec habileté par sa fille. De sa jeunesse mouvementé à sa place de caïd dans le milieu parisien, en passant par les bataillons disciplinaire d’afrique, le camp de concentration de mauthausen, jusqu’à son rôle de barbouze, Nicole Attia évoque la vie de son père, le présentant comme un homme refusant les contraintes pour lui et pour les autres, solidaire face à l’injustice, réussissant à dépasser ses origines sociales par la seule voie qu’il connait pour ne pas subir sa vie, le banditisme. Ami du célèbre Pierrot le Fou, membre du gang des tractions avants, la célébrité de Jo Attia s’estompe devant le portrait détaillé qui en est fait, et ses aventures ne laissent pas de répit à la lecture!

Jo Attia, Nicole Attia

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📚De la lecture pour finir 2023, des brochures pour poser des infokiosques en 2024 !🧠

Nouvelle fournée de couvertures pour remettre en lumière des textes à lire et à diffuser ! La pratique de l’infokiosque met gratuitement à disposition des témoignages, tutos, points de vue, débats, sur toutes les questions sociales, politiques et techniques possibles, avec pour seule limite l’imagination. Imprimer et poser des brochures partout où l’on peut le faire, c’est prouver factuellement la capacité humaine à faire vivre le partage du savoir d’un point de vue pratique et critique de la recherche du profit et de l’exploitation. Basé sur l’entraide, la débrouille, le partage, la subversion des outils de bureautique à des fins émancipatrices, n’hésitez pas à faire vivre l’une des multiples manière de dire merde au règne de l’élitisme et de la marchandise sur l’accès à la connaissance .

Sur la route de Magadan : « Ce livre écrit par mon fils, parle de faits se produisant à l’heure actuelle en Biélorussie. Il évoque les choix qu’une personne doit faire entre vivre et mourir, être libre ou emprisonné, et entre garder son âme et se trahir. Tout ce qui lui est arrivé s’est passé dans une vie réelle, en plein XXIe siècle, dans un pays qui se veut civilisé et européen, juste avant et après les élections présidentielles de 2010. L’idée de ce livre est apparue en 2011, lors de l’unique entretien qui nous a été accordé dans le centre de détention du KGB. On ne pouvait communiquer qu’en regardant derrière son dos mais nous étions tellement heureux de le voir avec mon mari… »

 

L’incendie millénariste : « La question de savoir si l’Âge d’Or a existé une fois, quelque part, est ici hors de propos. La question véritable étant plutôt que des hommes, depuis toujours, ont été fascinés par l’idée d’un temps et d’un monde où l’on vivrait en toute liberté, sans être assujettis au labeur et sans être séparé.e.s par l’argent et la propriété privée. Ce rêve conserve aujourd’hui encore tout son sens. »

 

 

S’armer jusqu’aux lèvres : « L’idée de cette brochure est née de rencontres entre des femmes qui cherchent à se réapproprier leur corps en échangeant ensemble des connaissances, des pratiques d’autonomie et des discussions autour de la sexualité et de la santé. Des femmes qui en ont eu ras-le-bol des médecins et des labos pharmaceutiques. Des personnes qui partagent un commun féministe et cherchent à résister contre toutes les formes de domination (liée aux différences de genre, de classe, de couleur, de sexualité, de force physique, de bagage culturel et linguistique, d’âge, de lieu, de mode de vie, etc.). »

De l’être humain mâle et femelle  est une lettre adressée par Joseph Desjacques au 19ème siècle (le premier à utiliser le mot libertaire) à Proudhon, qu’il critique à propos de sa mysoginie. « Qu’est-ce que l’homme ? rien. – Qu’est-ce que la femme ? rien. – Qu’est-ce que l’être-humain ? – TOUT.  »

 

 

 

Bastions pirates : « les pirates créèrent un monde qui leur était propre, où ils avaient « le choix en eux-mêmes » – un monde de solidarité et de fraternité, où ils partageaient les risques et les gains de la vie en mer, prenaient collectivement les décisions et vivaient pour eux-mêmes dans le présent, refusant de servir d’outils aux commerçants pour que ceux-ci puissent accumuler des richesses. »

 

 

Petit manuel d’électricité : Un guide pratique (un peu daté, vu l’évolution des normes, le compteur linky etc, mais toujours intéressant pour apprendre des bases) qui s’adresse surtout à celleux qui occupent des maisons vides, souvent restées à l’abandon depuis des années et avec des installations électriques vieilles et dangereuses, et plus largement à toute personne qui veut installer elle-même l’électricité dans sa maison.

 

 

Chronique de youv derrière les barreaux: L’auteur anonyme de Chronique de Youv derrière les barreaux, d’origine mauritanienne, a grandi dans une cité du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Il a purgé une lourde peine dans une prison française, pour divers vols à main armée commis au début des années 2000.

 

 

La tyrannie de l’horloge : « Maintenant, le mouvement de l’horloge donne la cadence aux vies humaines : les humains sont asservis à la conception du temps qu’ils ont eux mêmes produite et sont maintenus dans la peur, comme Frankenstein par son propre monstre. Dans une société saine et libre, une telle domination arbitraire de la fonction humaine par l’horloge ou la machine serait hors de question. »

 

Tatouage libre : « Le tatouage peut tout être : un outil d’oppression, un outil d’émancipation, de pacification, de résistance, de soumission, de lutte. C’est en tant qu’outil que le tatouage est politique, et c’est en tant qu’outil qu’il faut s’en ré-emparer. »

 

 

 

Lucy Parsons, la révoltée : « On évoque trop souvent Lucy Parsons comme « femme de » Albert Parsons, l’une des victimes de la répression de l’affaire de Haymarket Square, exécuté le 11 novembre 1887. Or sa longue vie de lutte ne témoigne pas que de la naissance d’un puissant mouvement social et syndical aux Etats-Unis. Elle en fut en effet une actrice de premier ordre, en y développant un anarcho-syndicalisme associant anticapitalisme, antiracisme et antisexisme.  »

 

👁️N2K ET COUTOENTRELESDENTS CITÉS DANS LE RÉQUISITOIRE DU PROCÈS DES INCULPÉ.E.S DU 8/12 👁️

🎧 DE LA MUSIQUE ET UN « LABEL » UTILISÉS À CHARGE PAR LA DGSI DANS UNE AFFAIRE ANTITERRORISTE ♫

« les interceptions judiciaires (…) n’ont pas permis de révéler des éléments susceptibles de caractériser les faits reprochés* »
*procès-verbal de synthèse de la dgsi

Récemment, des éléments du dossier d’instruction antiterroriste sur l’affaire du 8/12 ont été publiés sur les réseaux mutu. Un des PV de la dgsi analyse et cite les productions musicales d’N2K et coutoentrelesdents en tant que « label » afin d’en tirer des conclusions à charge contre les inculpé.e.s qui ont écouté une de ses chansons.

Datant de février 2020, les PV qui ont permis les arrestations en décembre, continuent d’être utilisés après 3 ans d’instruction contre 7 personnes « soupçonnées d’avoir envisagé des actions violentes ciblant notamment des policiers sans qu’un projet précis de passage à l’acte ait été identifié »

Tout est dit : on n’est plus coupable de ce qu’on fait mais de ce que la police prétend qu’on pense ;

et pour prouver ses dires, elle peut désormais fouiller nos bibliothèques, décortiquer nos playlists et décontextualiser n’importe quel propos pour en tirer les conclusions qui l’arrangent !

Si cette attaque nuit ouvertement à 7 personnes et leurs proches aujourd’hui, elle cible également toute personne qui porte un point de vue critique à l’égard des autorités et se reconnaît dans des idées émancipatrices. L’arsenal policier et juridique actuel prend les allures d’une police politique, une dérive liberticide qui a été reconnue il y a 11 ans par l’ancien directeur des RGs lui-même1

Les notes sur le rappeur n2k cherchent à faire passer les inculpé.e.s et la frange radicale et autonome de l’extrême-gauche pour des amateur.e.s de violence. Pourtant, ce PV rédigé par l’agent numéroté « 1194 SI » a du mal à masquer soit l’aspect métaphorique des paroles d’une chanson, soit le contenu explicitement dénonciateur des rapports de violence et d’oppression dans ce monde. Les mêmes institutions qui enferment, mutilent, espionnent, bombardent, guerroient et tuent en toute légitimité reprochent aux paroles d’n2k d’appeler à une violence justifiant la répression actuelle et future.

Sous la désignation et le prétexte qu’est l’antiterrorisme, on assiste finalement à un procès d’intentions et d’opinions qui s’affirme en tant que tel. Dans le même temps, ce procès cherche à criminaliser les luttes pour l’émancipation et toutes productions ou pratiques qui en émanent. L’écoute de chansons contestataires, la lecture de textes critiques, des paroles prononcées, suffisent à pourrir la vie de gens pendant des années.

Les outils policiers, juridiques et politiques développés par l’état permettent désormais l’arrestation et l’incarcération préventive de supposé.e.s opposant.e.s, et leur efficacité est testé avec ce procès. L’expérience s’attache autant à la construction spécifique de l’affaire qu’à sa réception dans l’opinion publique et les résistances qu’elle suscite.

Nous appelons à soutenir les inculpé.e.s, ainsi qu’à la mobilisation de toutes celles et ceux qui refusent l’instrumentalisation de leurs pratiques critiques et imaginatives à des fins de répressions, de coercitions, et de restrictions des contestations.

Que tu manifestes, dessines, écrives, diffuses, relaies, chantes, que tu débattes, peignes, filmes, cuisines ou photographies, quel que soit ta manière d’exprimer tes désaccords avec l’organisation et le maintien des oppressions, nous t’invitons à faire connaître et te renseigner le plus possible sur cette affaire et ses tenants et aboutissants, et relayons l’appel à se rassembler devant et dans le tribunal de paris, métro porte de Clichy, du 3 au 27 octobre.

Plus d’infos sur soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org.

1Interview mediapart, 20 janvier 2012

🧨 10 textes à (re)lire pour faire évoluer sa pensée et sa pratique politique 👀

🪶 🪶 🪶 Parce qu’on veut que les idées subversives circulent librement et passent d’une tête à une autre, voici encore 10 propositions de lectures à travers des brochures plus ou moins récentes, rédigées et éditées par des personnes qui parlent non pas en tant que spécialistes, mais en tant qu’individus investis dans les luttes pour l’émancipation de tou.te.s, qui veulent et souhaitent bouleverser l’ordre des choses. Partages d’expériences, coups de gueule, théorie politique… On peut télécharger et lire gratuitement un texte vieux d’un siècle, de Kropotkine, « Les droits politiques », un autre, des années 80, de Leslie Feinberg « Nous sommes tou.te.s en devenir », des pistes de réflexion comme « ADN, l’apparence de la certitude » ou « Toute petite anatomie de la culture du travail » ou encore des prises de position écolo et anticapitalistes anonyme comme « Ecovegan » ou « Plaidoyer contre les éoliennes industrielles » écrit par des gens de l’Amassada. D’autres brochures comme « Jour après jour : violences entre proches, changer les choses collectivement », « Squatter ou sauver », et « Ce qui crépite » peuvent nous permettre de questionner nos pratiques de luttes et de faire preuve de plus d’imagination au quotidien. 🧶

💡🔖 Bonne lecture et n’hésitez pas à proposer vos propres textes pour qu’on les diffuse irl ou en ligne 

Un texte de 1882 extrait de « Paroles d’un révolté » de Pierre Kropotkine : « La presse bourgeoise nous chante chaque jour, sur tous les tons, la valeur et la portée des libertés politiques, des « droits politiques du citoyen » : suffrage universel, liberté des élections, liberté de la presse, de réunion, etc. etc. « Puisque vous avez ces libertés, à quoi bon, nous dit-elle, vous insurger ? Les libertés que vous possédez ne vous assurent-elles pas la possibilité de toutes les réformes nécessaires, sans que vous ayez besoin de recourir au fusil ? » Analysons donc ce que valent ces fameuses « libertés politiques » à notre point de vue, au point de vue de la classe qui ne possède rien, qui ne gouverne personne, qui a très peu de droits et beaucoup de devoirs. »

 

Leislie Feinberg, l’autrice du roman presque autobiographique « Stone butch blues » prend la parole ici, avec des mots qui sont ceux de l’époque qu’elle a vécu, pour parler du genre, des transidentités, et des moyens de lutter contre les assignations de toutes sortes qui nous entravent.

 

 

 

Une brochure qui permet de comprendre les enjeux policiers et judiciaires autour de la question des prélèvements ADN imposés aux personnes qui vont en garde-à-vue ou qui ont des soucis avec la justice. Elle analyse les logiques de fichage et contrôle social que ça implique, avec tout ce que ça a de liberticide, sous couvert de « preuve scientifique ».

 

 

Un petit texte assez ironique qui parle de notre rapport à l’exploitation, au besoin de reconnaissance sociale, et qui nous propose de voir les choses un peu différemment. A bas le travail !

 

 

 

 

Une compile d’exemples et d’arguments à la fois écolos et antispécistes, qui permet de voir le lien qui existe entre la production/consommation capitaliste et industrielle de viande et sous-produits animaux, et la dévastation des écosystèmes et de notre environnement en général.

 

 

 

 

Contre le greenwashing et la démultiplication des « énergies vertes » qui viennent poser de nouveaux problèmes écologiques, cette brochure écrite sur un lieu de lutte contre l’implantation d’un réseau éolien synthétise cette question.

 

 

« Qu’est-ce qui fait que tu te révoltes ?
Qu’est-ce qui me pousse vers l’agir ? C’est quoi tes carburants : La rage ? Le dégoût ? La joie ? La tristesse ? »

 

 

 

 

Comment réagir quand quelqu’un qu’on aime est accusé par quelqu’un d’autre, qu’on aime aussi, de violence ? Ou qu’iel a commis un acte affreux et triste contre un.e inconnu.e? La question des violences – sexuelles, mais pas que – entre proches, est toujours aussi taboue, et toujours aussi mal gérée collectivement. Voilà  des pistes pour prendre en charge ensemble cette question, pour ne pas laisser les victimes seul.e.s, et pour éviter les mécanismes d’auto-exclusion, isolement, etc, que ce soit des personnes agressées, des agresseur.e.s, ou des gens qui les entourent. On lutte ensemble, on résout ces problèmes ensemble.

 

Des habitantes d’un squat antiraciste queer/anarcha-féministe abordent la question des rapports de domination entre personnes qui s’organisent politiquement ensemble, parlent des embrouilles qui peuvent exister dans un squat et/ou un lieu d’organisation, et de comment des catégories opprimées peuvent être instrumentalisées à des fins politicardes, quitte à nier leur propre rôle dans les rapports de domination ou leur capacité à se ressaisir elles-mêmes des luttes.

 

 

« Ces graines qu’ils sèment » est un recueil de textes qui parlent des luttes zapatistes au Mexique, de parcours de migration, de répression policière et de tourisme, de récupération des terres agricoles et de vie quotidienne.

 

[Répression] ???? Récit d’un contrôle Caf ????

Petit récit d’un contrôle caf à Nantes. Parce qu’ils nous fliquent et décident de ce que l’on doit faire de nos vies.

Sue le même thème : Quelques conseils face aux visites domiciliaires de la caf

En résumé, si vous utilisez tor pour votre déclaration trimestrielle ou que vous la faite depuis l’étrangers, vous risquez un contrôle caf. J’ai pris un peu de temps pour vous raconter le mien.

« Je suis bénéficiaire du rsa depuis pas mal d’années. Dernièrement, j’ai été convoqué à la caf de nantes pour un contrôle. apparemment, une contrôleuse de la caf m’a pris en chasse. C’est vraiment l’impression que j’ai eu, une impression de prédation. Les controleuses/eurs de la caf font la « chasse aux fraudeuses/eurs ». Leur metier me semble être de radier le plus de beneficiaires possibles. D’abords reperer une proie potentielle, ensuite l’acculer, et enfin chercher une bonne raison de lui enlever ses droits.

J’ai reçu un courrier qui m’indiquait le jour et l’heure de la convocation. Je n’étais pas disponible ce jour là. j’ai appelé plusieurs fois pour décaler le rdv. j’ai laissé un message et quelques jours après avoir raté le premier rdv, j’ai reçu par la poste une nouvelle convocation, une nouvelle fois un jour ou je n’étais pas dispo.

Je trouve important de signifier aux contrôleuses/eurs de la caf qu’on n’est pas à leur disposition et qu’il ne leur suffit pas de siffler pour nous voir accourir. J’ai donc rappelé et nous avons convenus d’un nouveau rdv. J’aime bien me dire que la contrôleuse n’a pas eu le temps de convoquer quelqu’un/e d’autre au moment ou j’ai reporté le rdv et que ça a fait baisser son nombre de rdv.

Bon, un moment, le jour du contrôle est quand même arrivé. la contrôleuse m’a averti que le contrôle avait lieu parce que j’ai validé ma déclaration trimestrielle en ligne avec une adresse ip localisée en Allemagne alors que je suis sensé résider en France. Je lui ai dit que j’utilise le proxy tor et que même si je paraissais être en Allemagne, j’étais pourtant en France.

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[Mons, Belgique] Le 18 mai 2019 Manifestation pour Mawda, une enfant tuée : on n’oublie pas, on ne pardonne pas !

Appel à manifester le 18 mai 2019, entre 14h et 19h, à Mons (Place Léopold). La manifestation « Mawda : une enfant tuée, la vérité escamotée » est à l’initiative du Groupe Montois de soutien aux Sans-papiers et du Comité Mawda – Vérité et Justice.

Attention : un départ est organisé par le Comité Mawda depuis Bruxelles : gare du midi. Rdv à 12H15 (départ du train pour Mons à 12H45, arrivée 13H44), place Victor Horta, face à l’entrée de la gare.

Il y a bientôt un an, le 17 mai 2018, Mawda, une jeune enfant kurde de moins de deux ans est tuée sur le parking d’autoroute de Nimy-Maisière, au terme d’une poursuite menée par la police. D’emblée la police, le parquet, le gouvernement diffusent des informations mensongères. A ce jour le policier responsable des faits n’a toujours pas été inculpé. Malgré les différentes interpellations du Comité Mawda, aucun parti politique n’est en mesure à ce jour de relayer les demandes de mise en place d’une commission parlementaire afin que les responsabilités politiques qui ont conduit à la mort de la petite Mawda fassent l’objet d’une interrogation en profondeur. Faute de volonté politique le rapport du comité P ne concerne que les problèmes de communication qui précèdent le meurtre. L’affaire elle-même est saucissonnée entre plusieurs instances judiciaires, empêchant ainsi que la chaîne de commandements et donc de responsabilités soit interrogée.

L’affaire Mawda constitue clairement un point de rupture par rapport aux politiques de guerre aux migrants. Sans la pression d’une mobilisation citoyenne importante, sur le lieu même de l’instruction et du meurtre, à Mons, un an après, il y a de grandes chances, comme c’est souvent le cas dans ce genre de crime policier, que l’instruction se dirige vers un non lieu. Même si l’acte criminel du policier ne peut rester impuni, il s’agit surtout d’instruire ce qui est devenu un crime d’Etat. A travers la manifestation de la justice et de la vérité pour la petite Mawda, il s’agit de mettre fin à cette politique criminelle qui a armé le bras du policier. Soyons nombreuses et nombreux, ce samedi 18 mai à Mons pour exiger que justice soit rendu à la petite Mawda.

Apportez avec vous des vêtements pour petits enfants (de préférence de seconde main).

Plus d’information sur la page fb de l’évènement et du collectif Vérité et justice pour Mawda

17-23 septembre 2018 : Festival antifasciste à Angers

– Mardi 18/09 – 20h – L’Etincelle
Quand l’extrême droite s’attaque à l’IVG

Projection du documentaire « Avortement, les croisés contre-attaquent » Alexandra Jousset et Andrea Rawlins-Gaston livrent une enquête fouillée sur les réseaux européens opposés à l’IVG, leurs chefs de file, leur lobbyisme et leurs soutiens.
Suivi d’un débat en présence de militantes et de professionnelles du Planning Familial 49.

– Mercredi 19/09 – 20h – L’Etincelle
Les liens entre police et extrême-droite dans un état sécuritaire.

La question des violences policières s’impose comme l’un des enjeux de notre époque. Il ne se passe pas une semaine sans que la répression ne s’invite dans l’actualité, dans nos vies, dans nos luttes. Dans un système raciste et capitaliste, la police est le bras armé des idées du pouvoir, qui applique les idées d’extrême droite. C’est elle qui expulse les exilé·e·s, qui procède aux contrôles au faciès, qui réprime les contestations, qui tue et mutile des fils et filles d’immigré·e·s dans les quartiers périphériques.
Sur le plan électoral, plus d’un policier sur deux vote pour le Front National. Ces dernières semaines, un groupuscule armé, qui préparait des attentats contre les musulmans, a été arrêté. Il était composé de policiers et de militaires. Une partie des forces de l’ordre se radicalise.
Cette soirée se propose d’explorer les liens entre la police et l’extrême droite, et d’évoquer l’ensauvagement de la répression et du racisme d’État. Animé par nos camarades nantais·e·s. Continuer la lecture de « 17-23 septembre 2018 : Festival antifasciste à Angers »