Solidarité avec les camarades antifascistes inculpés !
Pour soutenir nos compagnons inculpés, nous vous invitons à un repas de soutien de 12h à 14h Dimanche 2 mars à la cantine des Pyrénées, 331 rue des Pyrénées Paris 20eme. Prix : 4 euros
Solidarité avec les camarades Antifascistes inculpés !
Les 13 et 14 septembre 2013 avait lieu un week-end de mobilisation antifasciste sur Paris.
En fin d’après-midi, le samedi 14, huit camarades ce sont fait interpeller (dont des membres de l’Action antifasciste Paris-Banlieue, AL, CNT Toulouse, des antifascistes du stade). Quatre d’entre eux ont été relâchés au bout de 48h de garde à vue. Les quatre autres camarades ont vu leur détention prolongée. Ils ont été retenus 20h de plus au dépôt du Palais de Justice de l’île de la Cité. Ces derniers ont été appelés à comparaître devant le tribunal correctionnel de Paris.
Ils sont inculpés de dégradation et violence commise en réunion sans incapacité, et risquent entre dix mois de sursis et dix mois ferme, sans compter les possibles amendes.
Le 17 février le verdict de premier instance a été rendu, et les poursuites annulées pour vices de procédure. Cependant le parquet peut faire appel, et il est à craindre qu’il veuille s’acharner sur ces militants politiques.
D’autre part de nombreux frais d’honoraires d’avocats sont encore à payer.
Nous devons faire face à une recrudescence des agressions racistes et des mobilisations de l’extrême-droite (printemps français, soutien à Dieudonné, mobilisation contre le droit à l’IVG, manif pour tous et autres jour de colère), et à une violence fasciste qui se déchaîne (une mobilisation en soutien aux sans-papiers s’est fait tirer dessus à Clermont-Ferrand et le vendredi 14 février deux adolescents se sont faits poignardés par des militants d’extrême-droite à Lyon. L’une des deux victimes est tombée dans le coma après avoir chuté suite à l’agression).
Alors que des personnalités publiques expriment leur haine et racisme librement dans les médias, que le gouvernement PS mène une politique de discrimination contre les Rroms, il est plus que nécessaire que de rester mobilisé-e-s.
Nous luttons contre l’extrême-droite, le racisme, le sexisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, l’homophobie et contre tous les discours de haine et d’intolérance, mais aussi contre la répression de nos actions.
Trop de personnes sont arrêtées et inculpées par un État qui traite comme des criminels ceux et celles qui n’acceptent pas l’injustice et la haine qu’il porte en lui et qui institue un état d’exception permanente.
Les moyens que cet État déploie pour intimider (prison, pressions financières des amendes, violences policières, toujours plus sévères envers les libertaires et les antifascistes qu’envers nos adversaires) n’entamera pas notre détermination à nous élever contre toutes les autorités.
Face à la haine et aux violences racistes des groupes d’extrême-droite, la solidarité avec les antifascistes inculpés doit être unitaire et massive.
Pour soutenir nos compagnons inculpés, nous vous invitons à un
Repas de soutien
Dimanche 2 mars de 12h à 14h
à la cantine des Pyrénées
331 rue des Pyrénées Paris 20eme.
Prix : 4 euros
P.-S.
Nantes / Notre Dame des Landes : récit heure par heure de la manif du 22 février
Dimanche 9 mars Manifestation en soutien a la cantine des pyrenees!
CONCERT DE SOLIDARITE AUX 4 INCULPES NO TAV
Un salon de coiffure occupé nuit et jour par ses travailleuses chinoises sans papiers
Elles sont quatre travailleuses sans-papiers chinoises et un travailleur du salon de coiffure du 50 boulevard de Strasbourg (entre Château d’eau et la gare de l’Est), à Paris, qui n’ont pas été payées depuis décembre. Le patron est parti, sans laisser de trace. Mais Lein, Feng Zhen, Shuqin et les autres ne comptent pas se laisser faire ! Elles font grève depuis 15 jours et occupent le salon tous les jours de 10 h à 20 h jusqu’à ce qu’elles soient payées. Petit récit d’une camarade passée les soutenir.
- Une devanture de salon de coiffure décorée d’une affiche singulière. Photo de Valentina Camozza
Depuis deux semaines, les travailleuses sans-papiers occupent nuit et jour le salon de coiffure du 50 bd de Strasbourg, près du métro Château d’eau. Le salon n’est pas bien grand : au rez-de-chaussée, c’est la manucure, si on emprunte un petit escalier étroit, se trouve un salon de coiffure.
- Photo de Valentina Camozza
- Photo de Valentina Camozza
Cela fait un an, deux ans voire quatre ans qu’elles travaillent ici. Quand elles ont cessé d’être payées, les travailleuses n’ont pas trouvé d’autre recours : elles ont lancé seules la grève. Mais voyant au bout de quelques jours que rien ne se passait, l’une d’elles est allée chercher de l’aide du côté de la CGT. Une copine chinoise lui aurait dit que c’est grâce à leur soutien qu’elle aurait obtenu ses papiers.
Quand j’entre dans le petit salon de coiffure, ce lundi 17 février, les femmes sont assises et discutent avec les personnes venues en soutien : l’union locale de la CGT du 10e, l’UJR (Union des Jeunes Révolutionnaires) et l’Organisation de Femme Égalité. Un rendez-vous a été organisé avec la mairie à 17 h, au salon.
- Photo de Valentina Camozza
L’organisation du salon était la suivante : Le patron fournissait le matériel pour le bon fonctionnement du salon et prenait 50% de ce qu’elles gagnaient. Depuis qu’il est parti et qu’elles ne sont plus payées, les femmes doivent tout avancer elles-mêmes pour travailler : le matériel de protection contre les solvants agressifs comme les masques, les postiches de coiffure, elles doivent se procurer elles-mêmes les ongles pour les clientes etc.
Samedi, les travailleuses ont ouvert le salon et l’ont fait tourner. Ce qu’elles ont gagné est allé alimenter la caisse de grève. Elles vont occuper le salon de coiffure jusqu’à ce qu’elles soient payées et régularisées.
Passez les voir tous les jours entre 10 et 20 h, venez les soutenir !
Un soutien de Paris Luttes Info
Interview de l’Action Antifasciste Ukraine
Sascha, Andrei et Mira sont membres de l’Union Antifasciste Ukrainienne, un groupe qui surveille et combat le fascisme en Ukraine.
Nous nous sommes assis pour parler de l’influence du fascisme sur EuroMaidan, voilà ce qu’ils m’ont dit :
Sascha : Il y a beaucoup de Nationalistes ici, dont des Nazis. Ils viennent de toute l’Ukraine, et ils représentent environ 30% des manifestants.
Mira : Les deux plus gros groupes sont Svoboda et Pravy Sektor (Secteur Droite). Les forces de défense ne sont pas à 100% du Pravy mais beaucoup le sont.
S : Svoboda est un groupe légal, mais ils ont aussi une faction illégale. Pravy Sektor est plus illégal, mais ils veulent prendre la place de Svoboda.
M : Il y a beaucoup de querelles entre Pravy et Svoboda. Ils ont travaillé ensemble pendant les violences, mais maintenant que tout est calme ils ont le temps de se focaliser les uns sur les autres. Pravy et Svoboda reçoivent tous les deux des dons et ils ont beaucoup d’argent.
Pravy a récemment eu de tout nouveaux uniformes, des treillis militaires. L’une des pires choses est que Pravy a sa structure officielle. Ils sont coordonnés. Tu as besoin de laissez-passer pour aller sur certaines places. Ils ont le pouvoir de donner ou de ne pas donner la permission aux gens d’être actifs. Nous essayons d’être actifs mais nous devons éviter les nazis, et je ne vais pas demander la permission à des Nazis !
S : Un groupe de 100 anarchistes a essayé d’organiser leur propre groupe d’autodéfense, différents groupes anarchistes sont venu ensemble pour un meeting sur le Maidan. Pendant qu’ils faisaient leur meeting, un groupe de Nazis est arrivé en plus grand nombre, ils avaient des haches, des battes de baseball, des bâtons et des casques, ils ont dit que c’était leur territoire. Ils ont appelé les anarchistes « juifs », « noirs », « communistes ». Ils n’étaient même pas communistes, c’était juste une insulte. Les anarchistes ne s’attendaient pas à ça et ils sont parti. Les gens qui ont des visions politiques différentes ne peuvent pas rester sur certaines places, ils ne sont pas tolérés.
M : Plus tôt, une tente Stalinienne a été attaqué par des Nazis. Une personne a été envoyée à l’hôpital. Un autre étudiant a dénoncé le fascisme et il a été attaqué. Pravy Sektor a beaucoup attiré l’attention après les premières violences, les médias leur ont donné de la popularité et ils ont commencé à croire qu’ils étaient des gars cool. Pravy existait déjà avant, mais maintenant ils grandissent et ils attirent beaucoup de nouvelles personnes.
S : Après ça Pravy a recruté beaucoup de jeunes gens. Ils ont de l’argent pour faire de la propagande, des uniformes, ils attirent l’attention et ils ont l’aire cool.
Un groupe de jeunes hommes qui ont récemment rejoint la Milice de Défense.
M : L’Ukraine est un pays patriarcal alors être un homme fort qui combat est une bonne chose.
S : Les groupes nazis essayent également d’imiter les gauchistes, d’essayer de les intégrer. Ils utilisent un vocabulaire anarchiste, des mots comme « autonomes ». C’est ce qu’est en train de faire l’un des plus affreux groupe Nazi en s’appelant « Résistance Autonome ». Ils ont beaucoup de succès avec cette tactique. Ils attirent quelques anarchistes qui pensent qu’ils font changer les nazis, alors qu’en vérité c’est les nazis qui sont en train de les changer. Ils deviennent plus nationalistes, ils ont des visions plus antiféministes, etc. C’est maintenant que les anarchistes doivent s’exprimer et se faire entendre.
Deux symboles que l’on peut retrouver à EuroMaidan. La croix celtique (en haut) est un symbole commun qui représente la suprématie blanche. La Wolfsangel (en bas) était un symbole utilisé par différentes divisions SS pendant la seconde guerre mondiale et représente maintenant le Néonazisme:
S : Tout l’éventail nationaliste est représenté. Ils se divisent entre groupes qui ont leurs propres symboles. Ils veulent du soutient alors ils n’utilisent pas tant de symboles Nazis ou fascistes que ça. Ils utilisent des symboles reconnaissables par d’autres fascistes, mais qui sont inconnus pour les autres gens. Par exemple il y a le symbole d’un aigle spéciale. Il est dessiné de telle manière qu’il ne ressemble à rien à moins que tu connaisses la signification.
Personnes n’a idée de comment les choses vont tourner, quelle forme va prendre le nouveau gouvernement. Les groupes fascistes n’ont pas de but communs, ils savent à quoi ils sont opposés, et qu’ils sont opposés les uns aux autres, mais ils ne veulent pas tous la même chose. Si Pravy a une place dans un nouveau gouvernement, ce serait vraiment dangereux, mais c’est impossible, ils ne sont pas assez puissants pour ça.
M : Les gens chantent ces slogans : « Gloire à l’Ukraine », « Gloire aux Héros », « Mort aux ennemis ». Mais qui sont ces héros, qui sont ces ennemis ? Je pense qu’ils n’en ont pas idée. « L’Ukraine avant tout » en est un autre, comme ils chantent en Allemagne.
Andrei : Je viens d’Allemagne et je pense que le nationalisme en Ukraine date de la chute de l’URSS. Le sentiment nationaliste à Maidan est là pour diviser les gens. L’Est de l’Ukraine est pro Russe, l’Ouest est nationaliste.
Les gens sont plutôt divisés, mais si tu regardes le pays tout entier, tout le monde a les mêmes problèmes sociaux et économiques. Si les gens s’en rendaient compte et venaient ensemble, ce serait le plus gros danger pour Svoboda, ou Yanukovich, ou n’importe quel parti politique. Svoboda et Yanukovich défendent la même politique néolibérale qui empire la vie des ukrainiens.
M : Ces nationalistes sont là non pas pour défendre leurs droits mais pour défendre la nation, et c’est pratique pour les leaders d’encourager ça, parce que pendant que les gens se concentrent sur des questions nationalistes, ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Il y a surtout des ouvriers et des pauvres à EuroMaidan, et il faut détourner leur attention des problèmes réels. Beaucoup de gens veulent manipuler les gens ici…”
Un symbole accroché à une tente à EuroMaidan : « Ultra-Radical Pacifist »
Traduit par des camarades depuis ce site.
BAUER ACCUSE SUR DU MORODER!
http://www.youtube.com/watch?v=kQ6c-Uz8lNY&feature=share
MANIF ANTI-FASCISTE A LYON
L’union des prolétaires de tous les pays, c’est pour bientôt
A mesure que la technologie et le commerce nivellent les terrains de jeu et rapprochent les êtres humains, les 3,5 milliards de travailleurs prévus vont peut-être finir par comprendre à quel point ils ont plus de choses en commun les uns avec les autres qu’avec les élites ultra-riches de leurs pays respectifs.

A vrai dire, les sociétés multinationales ayant réduit à peau de chagrin le pouvoir de négociation de leurs employés, les ouvriers des pays riches comptent désormais parmi les moins enclins à aider leurs camarades des pays pauvres. Toutefois, il existe une école de pensée (et non, il ne s’agit pas uniquement de quelques vieux universitaires trotskystes) qui prévoit le retour d’une certaine forme de politique de classes à l’échelle mondiale.
LIRE LA SUITE SUR slate.fr
Assemblée de soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes
Assemblée générale du Collectif francilien de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes, ce mardi 18 février à 19h30 au Transfo, 57 avenue de la République, à Bagnolet, métro Gallieni ou Robespierre.
Révolté.e.s par la répression et la violence des forces de police et des expulsions sur le site de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, habitant.e.s d’Île-de-France, nous invitons les Francilien.ne.s à se mobiliser et à nous rejoindre.
Contact : collectifnddlparisidf[æŧ]riseup[.]net
http://www.nddl-idf.org/
http://zad.nadir.org/
Pour être inscrit sur la mailing-liste du collectif ou à la lettre d’information (pas plus de 5 mails/semaine), écrire un mail à collectifnddlparisidf[æŧ]riseup[.]net
vu sur http://transfo.squat.net/
Selon « Majorité Opprimée », le féminisme sauverait la France de l’Islam

Le sexisme et l’homophobie imprègne la culture moderne comme une « marée noire », selon les propres mots d’Éléonore Pourriat, réalisatrice du court-métrage Majorité opprimée, qui est rapidement devenu viral sur internet. Ce film de 11mn envisage la vie telle qu’elle serait pour les hommes si les rôles de genre avaient été inverses.
L’analogie fonctionne très bien, et tout y est parfaitement identifiable. Le film suit Pierre – un Français de classe moyenne – traité avec condescendance, harcelé sexuellement et rabaissé à maintes reprises par des femmes. Cependant, le film se veut tellement familier qu’il en devient potentiellement assez cliché. Sur ce seul principe, il y aurait eu peu de chance que ce petit film devienne si viral et qu’il soit encensé et qualifié de « Swiftien ». Pas sans le cœur émotionnel du film. L’essence du film, ce qui a fait qu’il a vraiment valu le coup d’œil, ce sont ses préjugés de classe, le racisme qui l’imprègne et – assez ironiquement – la misogynie palpable qu’il charrie. Voilà le véritable contenu de la « marée noire » dont parle Pourriat.
Le premier rebond narratif de ce court-métrage consiste en un échange entre Pierre et un « nounou voilé » – ce dernier portant une cagoule clairement mise en scène pour signifier un hijab. Pierre, le Blanc de classe moyenne, s’emploie à le sauver de sa condition : « Est-ce que vous n’êtes pas en train de vous laissez enfermer ? D’abord, vous avez rasé votre moustache, maintenant on voit même plus vos rouflaquettes… Je suis désolé de vous le dire, Nissar, vous ressemblez à un enfant […] Vous n’appartenez à personne. »
L’acteur jouant le rôle de l’homme musulman exprime une idiotie certaine, une déférence notable et une attitude de soumission. Il sourit poliment, de manière anxieuse et grimaçante : « Mais c’est la loi et puis Dieu, il me protège comme ça… » Il constitue ce que la droite dure islamophobe dit des femmes musulmanes : des personnes infantilisées, sans capacité d’agir, et qui ont besoin d’être sauvées. Dans la logique de ce petit film, c’est là la preuve de la stupidité soumise de l’homme musulman ; et non celle de la condescendance raciale de son supposé sauveur. Pierre ajoute : « Vous êtes un homme », mais ce qu’il entend vraisemblablement c’est « Vous êtes un enfant ». C’est ainsi que ce film traduit littéralement la misogynie islamophobe.
Cependant, l’essentiel du film, son moment le plus horriblement instructif, se joue dans la scène où Pierre est agressé sexuellement par un gang de rue. L’une de ses membres est appelée « Samia » et il me semble clair qu’il s’agit là d’un coup de coude de la cinéaste pour nous signifier qu’il nous faut envisager ce gang comme un groupe de « Nord-Africaines ». Ces jeunes femmes sont représentées dans tout ce qui constitue les jeunes sauvageons, du ricanement à la hargne en passant par la pisse sur les murs : c’est bien la violente racaille [en français dans le texte] à laquelle se référait Sarkozy pendant les « émeutes de banlieue ».
Elles éructent des remarques sexuellement agressives à son encontre. Il tente, avec le calme et l’autorité de sa classe, de les faire battre en retraite. Mais elles manquent vraisemblablement de discipline : elles ne réagissent pas du tout bien à ses reproches plein de dignité. Bien au contraire, elles lui mettent un couteau sous la gorge, l’agresse sexuellement et l’humilie : « Je suis sûre que t’as une petite bite ».
Ce qui s’ensuit est tout aussi révélateur que l’agression elle-même. Pierre fait un signalement auprès des services de police, mais la réponse de l’officière de police – qui suppose que Pierre a tout inventé – le bouleverse d’autant plus. Épuisé physiquement et émotionnellement chamboulé, il est rejoint par son épouse qui est passée le chercher. La compassion dont elle fait preuve est presque de pure forme, et se voit immédiatement interrompu par le récit qu’elle lui fait de ces brillants accomplissements au travail. Elle lui reproche ensuite la manière sans pudeur dont il s’est accoutré, désignant ainsi son short et ses tongs, et lui signale que s’il choisit de s’habiller ainsi, « t’étonne pas qu’on vienne t’emmerder alors. » Dans sa frustration, Pierre demande : « Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Que je me mette une cagoule ? »
À quoi assistons-nous ici ? Le choix d’envisager la question des agressions sexuelles en termes de gangs de rue nous laisse entendre que la plupart de celles qui harcèlent et agressent Pierre – comme cette femme sans abri qui lui beugle dessus – sont de classe sociale inférieure. Dans la vraie vie, la grande majorité des agressions sexuelles, y compris les plus graves, sont l’œuvre du conjoint, de l’ex-conjoint, d’un membre de la famille ou d’une autre personne de l’entourage de la victime.
Au Royaume-Uni, environ 10% des agressions sexuelles graves sont l’œuvre de personnes étrangères à la victime. Il n’est dès lors pas exagéré de penser qu’en France la proportion d’agressions sexuelles impliquant des bandes de jeunes arabes doit être faible.
Pourtant, le film a choisi de tenir sur un scénario au sein duquel un « bon » Français est agressé, ignoré par la police qui laisse ainsi la racaille s’en sortir. L’épouse, ne soutenant pas son mari, lui fait craindre la pire des choses possible : une cagoule musulmane d’abruti. C’est là l’argument décisif pour ce qui est de ce film : la France civilisée risque d’être islamisée si elle n’embrasse pas le très curieux féminisme misogyne prôné par le film de Pourriat.
Et c’est pourquoi il est devenu si viral.
Richard Seymour
Traduit de l’anglais par Stella Magliani-Belkacem avec l’aimable autorisation de l’auteur.
lu sur http://indigenes-republique.fr/
Un membre du GADI inculpé
La nouvelle est tombée aujourd’hui, nous la découvrons à travers un article de la presse bourgeoise[1]. Un membre du GADI a été arrêté et condamné à 2 ans de prison ferme pour les attaques de Tarbes[2] et de Pau[3]. Il s’agit de Damien Camelio, 31 ans. Le camarade anarchiste espagnol également mis en examen n’a pas été poursuivi.
Notre camarade.
« Je revendique ces attaques en soutien aux compagnons anarchistes emprisonnés et contre les conséquences des politiques libérales appliquées en Europe. L’ascenseur social ne fonctionne pas. Le capitalisme, ce système féodal dans lequel la vie entière d’un individu est déterminée à la naissance, il est là le vrai terrorisme, quand des familles sont jetées à la rue, quand des parents ne peuvent plus nourrir leurs enfants, quand la dignité humaine est piétinée. Regardez votre terrorisme dans les yeux avant de juger le mien.[…]
J’attaque des symboles et vous répondez de façon violente en ordonnant mon incarcération. Je ne suis pas innocent, au propre comme au figuré. Ni coupable tant que vous ne reconnaîtrez pas la culpabilité des vrais oppresseurs terroristes. je ne suis pas non plus une victime. Je suis juste un militant anarchiste entré en résistance. »
Solidarité totale et inconditionnelle avec ceux qui attaquent ce monde de merde !
Vive le feu !
[2] http://aaa12.noblogs.org/post/2014/02/04/476/
[3] http://aaa12.noblogs.org/post/2014/02/08/pau-attaques-incendiaires/
lu sur http://aaa12.noblogs.org/
Bas les pattes sur le Jura Libertaire !
BAS LES PATTES SUR LE JURA LIBERTAIRE !
Le Jura Libertaire poursuivi par le ministère de l’Intérieur pour « diffamation » envers la Police.

À l’été 2010, Brice Hortefeux porte plainte contre les sites web Indymedia Grenoble et Le Jura Libertaire, désignés comme « hostiles à la police » pour avoir relaté les exactions policières perpétrées dans le quartier populaire de la Villeneuve (banlieue de Grenoble). Après trois ans d’enquête, le plaignant est maintenant Manuel Valls et le procès du Jura Libertaire fixé au 14 novembre 2014.
Les ministres de l’Intérieur font leur travail, en protégeant « l’honneur » de leurs bandes armées. Quant à nous, nous défendrons dans les faits la liberté d’expression ainsi que la révolte des classes dangereuses contre la mafia capitaliste qui nous exploite et nous réprime. La CNT-Jura organise la solidarité avec Le Jura Libertaire.
Première soirée de soutien lors du week-end national de commémoration des victimes de crimes policiers, vendredi 14 mars à Hauteville-Lompnes (Haut-Bugey).
Que 1000 Jura Lib’ et Indy Grenoble fleurissent !
Autodéfense des médias libres ! Police hors de nos vies !
CNT JURA – BP 98, 39140 BLETTERANS CC
Deux mineurs agressés au couteau dans le Vieux Lyon : la marque de l’extrême droite ?
Vendredi soir, un petit groupe de jeunes personnes s’est fait agresser dans le Vieux Lyon (5e). Deux d’entre eux, mineurs, ont pris un coup de couteau. Blessés, ils sont actuellement en observation à l’hôpital. Une nouvelle agression qui porterait la marque de l’extrême droite radicale.
Les faits restent encore flous. Vers 20 heures, selon un proche des deux victimes, un « petit groupe d’amis d’environ cinq personnes », se rendaient dans un bar de Saint-Jean :
« Ils se trouvaient sur les quais de Saône, au niveau de Saint-Paul, quand ils ont été repérés à leur marque de fringue par un groupe d’une dizaine de personnes. Ils ont été insultés de « sales gauches » et ont pris des coups. Ils ont réussi à s’échapper mais au niveau de la Cour d’appel, ils ont de nouveau été chargés par un groupe, peut-être les mêmes personnes. Il y a eu encore des échanges de coups et c’est là qu’un type a frappé avec un couteau ».
Deux personnes sur les cinq ont été touchées mais ont quand même marché jusque dans le 1er arrondissement. C’est sur les pentes de la Croix-Rousse, impasse Fernand-Rey, que les pompiers ont été appelés, peu avant 21 heures.
Selon un porte-parole du SDIS du Rhône, deux mineurs de 16 et 17 ans ont été pris en charge pour des « blessures par arme blanche suite à une rixe ». Ils ont été conduits à l’hôpital.
Contrairement à ce qu’indique le Progrès, deux personnes ont été touchées au dos. L’un au niveau du poumon et l’autre au bas du dos.
Le pronostic vital n’a jamais été engagé. Les deux lycéens restent en observation à l’hôpital.
LA SUITE SUR http://www.rue89lyon.fr/2014/02/16/deux-mineurs-agresses-au-couteau-dans-le-vieux-lyon-la-marque-de-lextreme-droite/