Un squat à Pantin lutte contre la gentrification

REPORTAGE L’assoc’ « Cheri Coco » squatte l’ancienne gendarmerie de Pantin, à quelques mètres du projet d’urbanisme le plus bling-bling du 93. Une manière de dénoncer la gentrification de la ville, avant l’expulsion déjà programmée.
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Le 2 rue Lakanal, côté cour

Pantin – Seine Saint-Denis (93) Sur l’imposant portail bleu du 2 rue Lakanal, une affichette placardée côté cour indique aux habitants la procédure à suivre en cas de visite d’un huissier :

« On ne lui ouvre surtout pas la porte, on lui dit qu’il faut s’adresser à l’association Cheri Coco et que le responsable n’est pas là pour le moment. »

Depuis le mois de juin 2013, le bâtiment de l’ancienne gendarmerie de Pantin est occupé par un collectif de 12 squatteurs. Les habitants de l’immeuble abandonné se préparent à l’évacuation prononcée en décembre dernier par le tribunal administratif de Montreuil. Mais à quelques semaines des municipales, les squatteurs veulent « faire de l’agitation autour de leur expulsion ». Leur cible : le maire sortant et candidat à sa réélection Bertrand Kern (PS), qu’ils accusent de gentrifier la ville.

 


GÉNÉRATION PRÉCAIRE Dans l’arrière-cour de l’ex-gendarmerie, des poules ont remplacé les poulets. Plusieurs ruches ont été aménagées mais elles ne produisent pas encore de miel. Juliette*, 24 ans et occupante du bâtiment, est amère :

« Quand on parle de logement à Pantin, on ne lit que des articles hagiographiques sur le maire Bertrand Kern qui brooklynise la ville. Nous, on veut montrer le revers de la médaille. »

Depuis 8 mois, 12 squatteurs réunis dans l’association loi 1901 Chéri Coco occupent l’ancienne gendarmerie de la ville. En plus des membres du collectif, l’immeuble accueille des résidents de passage. Âgés de 24 à 47 ans, tous se présentent comme des précaires qui n’ont pas accès au marché locatif local. Parce qu’ils ne peuvent pas présenter de garantie, qu’ils sont au chômage ou qu’ils sont en CDD. L’immense bâtisse, propriété du Conseil Général de Seine-Saint Denis, leur offre une soupape. « Il y a même un Dalo parmi nous », souligne Juliette, qui vit une de ses premières expériences en squat dans cet immeuble abandonné en 2011.

MIAMI SUR OURCQ Au croisement de la rue Lakanal et des berges du canal de l’Ourcq, la vue est imprenable sur « New Port », le gigantesque projet d’urbanisme qui doit transformer Pantin. Initié en 2011 à l’initiative de la municipalité, « New Port » est un ensemble d’une dizaine de bâtiments de standing qui va accueillir 370 logements, des restaurants et des entreprises. Parmi elles, la multinationale de la com’ BETC en train de prendre ses quartiers dans l’ancien bâtiment des douanes. Cerise sur le ghetto, « New Port » disposera aussi … d’un port de plaisance ! A l’automne, c’est Chanel qui s’était déjà installé à quelques blocs de ce grand ensemble über bling-bling, construit par le promoteur Nexity et inauguré courant 2017. De quoi donner à Pantin des airs de Brooklyn – le borough le plus hype de New-York.

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Charles Martel, imposture historique et mythe fasciste

732, Poitiers, Charles-Martel : une date, un lieu et le nom d’un chef de guerre au cœur du récit nationaliste de l’histoire en France. Utilisée pour la propagande colonialiste et mobilisée régulièrement dans l’imaginaire pour signifier la défense du territoire, cette bataille est devenue une référence incontournable du nationalisme et du fascisme français. Pour certains groupes des droites radicales, cet évènement historique est encore aujourd’hui le symbole d’une lutte contre « l’invasion » arabe et l’immigration musulmane. Le Cercle Charles-Martel, auteur de nombreux attentats et meurtres entre 1973 et 1983 se réclamait de cette histoire. Plus récemment, en octobre 2012, Génération Identitaire a occupé une mosquée en construction à Poitiers en mobilisant la même symbolique. Il y a quelques jours, le 24 février 2014, le site historique de Moussais-la-Bataille a de nouveau été la cible de dégradations, avec des inscriptions xénophobes et des croix celtiques taguées :

 Poitiers

On notera d’ailleurs à quel point ces militants de la culture nationale et nationaliste connaissent et respectent la langue française….

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la revue SIC 2 en français

Sic2-th

Numéro 2, février 2014

Commander la revue papier ici.

Thémis « Ce n’est pas un éditorial » http://dndf.org/?p=12907

Woland, Disparités dans la dynamique de l’ère des émeutes

Leon de Mattis, Les mesures communistes

R.S., La conjoncture

Woland, L’émergence du (non-)sujet

R.S., Le mouvement contre la réforme des retraites en France, automne 2010

Rocamadur, Le quart-monde sauvage prend la rue : Sur les émeutes anglaises et d’autres calvaires

Rust Bunny Collective, Sous une tenue anti-émeute

Research & Destroy, L’analyse de la limite et ses limites

Agents of Chaos, Sans toi aucun rouage ne tourne…

L’imposture zapatiste au Chiapas

L’imposture zapatiste au Chiapas
Alors que toutes les organisations du mouvement social de France célèbrent la révolte au Chiapas commencée en 1994, il semble indispensable d’analyser cette contestation folklorique et inoffensive.

 

La révolte au Chiapas de 1994 s’apparente toujours à un phénomène de mode. Avec la commémoration des 20 ans de ce mouvement, il devient une banale marchandise militante et touristique qui complète une panoplie folklorique du ridicule gauchiste. Les pitreries du sous-commandant Marcos ont même ouvert le cycle altermondialiste et de sa confusion politique. Pourtant, dès 1996, une brochure critique la mode altermondialiste du Chiapas. Ses auteurs semblent proches d’un marxisme critique qui attaque toutes les formes de bureaucratie et de marchandise.

 

« La tâche de ceux qui optent pour l’émancipation sociale se doit toujours, autant que possible, d’œuvrer à mettre en valeur ce qu’il y a d’autonome dans une lutte, tout en critiquant les organisations qui s’approprient la représentativité de ceux qui se battent », souligne l’introduction de la brochure. Les exploités ne doivent pas s’enfermer dans une catégorie spécifique, sociale ou identitaire. Cette introduction critique le « réalisme » qui impose de se placer derrière les projets étatiques des organisations hiérarchisées.

Malgré l’effondrement de l’horreur bureaucratique en URSS, les gauchistes restent toujours en quête de modèles exotiques comme celui du Venezuela. Ses militants préfèrent le folklore et l’idéologie, et ne s’intéressent pas à la vie quotidienne des populations et du prolétariat.

Avec le Chiapas, des libertaires se sont même enthousiasmés pour un mouvement autoritaire, patriotique et identitaire. Ils restent fascinés par les révoltes, surtout lorsqu’elles médiatisent un chef charismatique. Dans les milieux libertaires et radicaux, le confusionnisme s’impose. « Une fois disparue la dimension anticommuniste, le courant libertaire resta livré à la faiblesse de son analyse du capitalisme moderne, devenu système global », observe la brochure. Les anarchistes se contentent d’un simple activisme qui ne permet pas de renouveler la pensée critique. Il faudrait rajouter que leur antimarxisme primaire les conduit à dénigrer une grille d‘analyse en terme de classe sociale, la seule qui permet de sortir de la confusion citoyenniste. « Ils sont ainsi entraînés vers l’humanisme social-démocrate », constate la brochure. Les libertaires, devenus des démocrates radicaux, se mettent à réhabiliter l’idée de nation. Les positions de classe et internationalistes sont alors abandonnées.

 

 

Les limites des communautés paysannes

 

Sylvie Deneuve et Charles Reeve démontent le mythe du Chiapas. Les communautés indiennes sont souvent présentées comme idylliques, malgré leur caractère autoritaire et patriarcal. « Comme si la forme communautaire des sociétés précapitalistes empêchait l’existence d’une hiérarchie très structurée, d’un pouvoir centralisé et d’une exploitation barbare du travail », ironisent Sylvie Deneuve et Charles Reeve. Les Mayas vivent dans une société féodale, avec la domination des nobles et des prêtres. Cette pseudo démocratie primitive repose sur la contrainte et ne permet pas la contradiction. La cohésion sociale repose sur la soumission à l’autorité.

Même le mouvement zapatiste ne semble pas socialiste puisqu’il ne tente pas transformer le Mexique tout entier. Il ne s’inscrit pas dans la perspective d’une rupture avec le capitalisme. Il se contente de demander la restitution des terres et se repose sur une aspiration au passé communautaire indien. Les communautés traditionnelles permettent même le développement du capitalisme avec la disparition des grandes propriétés du modèle féodal. « Les communautés dont on mythifie aujourd’hui les traditions démocratiques et émancipatrices furent, des décennies durant, la structure sociale aliénant les exploités aux grands propriétaires », rappellent Sylvie Deneuve et Charles Reeve. Le développement de la condition de prolétaire permet au contraire de faire éclater les communautés pour déclencher des révoltes véritablement émancipatrices.

 

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[Vient de paraître] Brochure sur l’autodéfense informatique

http://juralib.noblogs.org/files/2014/03/011.jpgTÉLÉCHARGER LA BROCHURE

L’Informatique : Se défendre et attaquer

Cette brochure a été faite par désir de rassembler les connaissances théoriques et les outils pratiques actuellement les plus efficaces à nos yeux, pour utiliser l’informatique pour des activités sensibles, sans se faire avoir. Concrètement, ça implique d’être en mesure d’agir de manière anonyme, confidentielle et en laissant le moins de traces possible derrière nous. Sans ces précautions, inutile d’espérer déjouer longtemps la surveillance et la répression employées par les États et leurs classes dirigeantes pour continuer à exercer tranquillement leur domination.

Se réapproprier les outils informatiques, c’est comprendre pour mieux se défendre et… attaquer, mais c’est aussi se donner les moyens de pouvoir choisir en connaissance de cause, quand ne pas utiliser l’informatique.

Le texte est disponible en ligne sur le site infokiosques.net.

Félix Guattari, penseur de l’écosophie

Félix Guattari, penseur de l’écosophie
Le philosophe Félix Guattari propose une réflexion sur l’écosophie pour repenser les pratiques politiques dans la France de la fin des années 1980. 

 

Félix Guattari peut permettre de penser la société moderne. Ce philosophe participe d’abord au mouvement trotskyste et aux luttes contre la psychiatrie. Ensuite, il défend lemouvement autonome italien et l’effervescence révolutionnaire des années 1968. Au début des années 1980, il critique les « années d’hiver », avec la gauche au pouvoir. Félix Guattari écrit de nombreux textes pour penser la situation de 1985 à son décès en 1992. Un récueil de textes est publié récemment.

Durant cette période, il se rapproche du mouvement écologiste qui semble réinventer la politique et renouveler la pensée critique. Pourtant, Les Verts reproduisent les pratiques bureaucratiques de tous les autres partis.

 

L’écosophie se distingue de l’écologie qui peut être revendiquée par beaucoup, des conservateurs aux libertaires. Le mouvement écologiste prétend inventer de nouvelles pratiques sociales et de nouvelles formes d’organisation. Mais Félix Guattari ne voit pas encore la dérives de l’écologie politique vers les manœuvres des appareils politiciens. Pourtant, le terme d’écosophie permet de se distinguer du parti écologiste et de ses limites.

 

 

couverture de QU'EST-CE QUE L'ÉCOSOPHIE ?

 

Révolte des subjectivités

 

Félix Guattari décrit la modernité marchande, avec l’uniformisation culturelle et l’abrutissement de masse. « La subjectivité se trouve ainsi menacée de pétrification, elle perd le goût de la différence, de l’imprévu, de l’évènement singulier », observe Félix Guattari. Le capitalisme impose une logique quantitative avec la croissance et la recherche du profit. Au contraire, la dimension qualitative doit s’imposer pour réhabiliter la singularité et les désirs humains. L’écosophie comprend une dimension environnementale, mais aussi économique, urbaine, sociale et mentale. « La naissance et la mort, le désir, l’amour, le rapport au temps, au corps, aux formes vivantes et inanimées appellent un regard neuf, épuré, disponible », constate Félix Guattari.

Le mode de vie urbain impose la discipline du travail et façonne les subjectivités à travers l’éducation, la santé, le contrôle social et culturel. « C’est la sensibilité, l’intelligence, le style interrellationnel et jusqu’aux fantasmes inconscients qui se trouvent modélisés par ces mégamachines », observe Félix Guattari. Il décrit la destruction des relations humaines et invite à expérimenter de nouvelles manières d’habiter la ville.

 

L’écosophie permet d’attaquer l’emprise du capital sur tous les aspects de la vie. De nouvelles pratiques doivent s‘inventer. « Au-delà des revendications matérielles et politiques émerge l’aspiration à une réappropriation individuelle et collective de la subjectivité humaine », estime Félix Guattari. Au contraire, les vieilles idéologies imposent une séparation entre le politique, l’éthique et l’esthétique.

Le mode de production capitaliste ne se réduit pas à des infrastructures matérielles, mais lamine également les subjectivités. Face à ce constat, les pratiques artistiques et la créativité dans tous les domaines peuvent permettre de diffuser des sensations nouvelles pour reconstruire une subjectivité.

Pourtant, la culture semble désormais encadrée par l’État. Les maisons de la culture colonisent le territoire pour étouffer toute forme de créativité. « Je ne ferai pas l’apologie du spontanéisme, mais le désir de culture ne peut coïncider avec une demande programmée », estime Félix Guattari.

 

La psychanalyse évoque la répression des désirs pour conformer l’individu à l’ordre social. « Un inconscient machinique trop diversifié, trop créatif, serait contraire à la bonne tenue des rapports de production fondés sur l’exploitation et la ségrégation sociale », souligne Félix Guattari. Mais le désir n’est pas uniquement réprimé, il est également contrôlé et orienté par la société capitaliste.

Le capitalisme mondial intégré (CMI) ne se limite plus à la sphère productive pour également façonner les subjectivités, à travers les médias, la publicité, les sondages ou l‘urbanisme. Des professions et une uniformisation encadrent la subjectivité capitaliste. « C’est ainsi qu’elle ira jusqu’à tenter de gérer ce qui est de l’ordre de la découverte et de l’invention du monde par l’enfance, par l’art ou l’amour, aussi bien que ce qui a rapport à l’angoisse, la douleur, la mort, le sentiment d’être perdu dans le cosmos », précise Félix Guattari.

lire la suite sur : zones-subversives.over-blog.com

ENEDEKA MASKA + de 10 ans déjà D’ANATOMIE DE LA HAINE

L’édition du texte qui suit n’est pas « terminé »… On a décidé de commencer à le faire tourner malgré les difficultés auxquelles nous devons faire face en parallèle à la gestion de ce site.Il s’agit de faire valoir notre point de vue et de le comprendre au vu  des conditions matérielles qui sont les nôtres ( manque récurrent et usant d’argent, de temps ,et donc d’accès à internet…etc, etc).

Pour ceux qui suivent et veulent suivre la parution de ce texte : il sera tenu ici un calendrier des mises en accès des passages successifs du travail ci-dessous.

+Début Février 2014: édito PAS LE TEMPS (Tenir bon face à la Politique des « stratégies de confusion/ tension /division »)

+25 FÉVRIER 2014 – Rappel Enedeka + de 10 ans déjà d’ Anatomie de la Haine; partie 1: I RAP II KLASSE; Partie 2: Anatomie de la Haine, à suivre)

+26 Février 2014: suite de Partie 2 Anatomie de la Haine / Radio Klandestine 31

ps: les textes « en rouge » sont des textes « en cours », les textes blanc sont « déjà édité » –les rajouts récents le seront en rouge -, les textes « jaune » – qu’on aurait préféré en couleur or! héhé– sont des indications d’usages (voir sur enedeka.e-monsite 

Anatomie

 

ENEDEKA MASKA

+ de 10 ans

déjà

D’ANATOMIE DE LA HAINE

Anatomie

« C’est Enedeka Maska encore venu pour vous offusquer 

quand d’autres chassaient les pascales je venais déjà vous brusquer »

Anatomie

« C’est pas pour le fric, j’ai jamais changé mon fusil d’épaule / Plus de dix ans de ‘zique, eh ouais mon gars je joue toujours pas sur une Lespaules »

Enedeka 2009 in Anatomie de la Haine

Anatomie 2

 

Si l’album qui s’apprête à sortir s’appelle I RAP II KLASSE ( Anatomie de la Haine#2). C’est précisément parce que c’est en cela qu’il consiste.Le livret qui l’accompagnera sera l’occasion d’y revenir. 

Cela dit, au vu des antagonismes actuels et de leurs niveaux, il nous paraît justifié d’en rappeler certains contours. D’esquisser en quelques traits le projet qui s’y dessine. Le projet qui n’a jamais cessé de s’y dessiner.

 

« Ma Critique est Dialectique, aboutit dans son Dépassement/ rien à voir avec celle que tu Pratiques quand tu te fout de la gueule des passants »

« Pas besoin de stickers de A cerclé, moi ce que je suis, je le sais… »

Enedeka Maska in L’Anatomie de la Haine ,2009e/2010r(à écouter sur la Radio Klandestine Permanente – RKP)

Anatomie

I

RAP II KLASSE

Comme le rappelle très bien son titre, au niveau de  LA FORME, il ne s’agit que d’ « un » rap de classe. Un rap de classe parmi tant d’autre – quand bien même ce que nous pouvons considérer également comme du « rap de classe » ne se présentera pas soi-même sous CETTE FORME.

La manière dont on choisit de se présenter détermine EN SOI une POLITIQUE. Une direction. Une vision du mondeLa pratique d’une volonté d’être et de devenir – avec ses propres limites.Une philosophie . Si les mots sont choisis en vertu d’un vécu éminemment PERSONNEL, d’autres personnes pourront y porter une oreille attentive. D’autres pourront y trouver l’écho d’un vécu personnel.OU PAS.

C’est de fait ce qu’on a essayer de faire à travers le rap. Certains y resteront sourd. De manière totale, partielle ou détournée. Il y aura le sens qu’on aura cru y trouver. Le sens qu’on aura pu trouver. Le sens qu’on aura bien voulu lui donner. Et ce, d’une manière « apparemment » parfaitement sincère , involontairement crédule ou pathologiquement manipulatrice.

De la même façon, cette manière volontairement réductrice d’appréhender les choses ne se veut pas comme « une compréhension absolue de toute chose« .On a quand même saisis que  ces réalités peuvent non seulement co-exister à un même moment mais aussi en une même personne.Néanmoins il est extrêmement préoccupant d’avoir à faire à des personnes qui semblent savoir alterner ces trois facettes tour à tour. Dans ce qui finit par nous apparaître comme une volonté politique en soi de DOMINER L’AUTRE.De NOUS dominer.

Si on prend le temps de ré-expliquer ce qu »on a pourtant déjà dit – ce qu’on a cru faire comprendre aux autres. C’est parce que notre (mon) expérience personnelle a pu me rappeler à quel point on peut tenter dans le même temps de livrer un récit déformé de ce qu’on a pourtant SOI-même vécu / de ce que j’ai pourtant moi-même vécu.

Combien tenteront de ré-écrire notre propre histoire? Et ce, à l’aube de leurs propres intérêts. A la lumière de « leurs » petits pouvoirs. « Leures » petites carrières qu’elles soit professionnelles, politiques ou artistiques.

« Elle est de classe, masquée, ma guerre (…) Je suis pas venu faire carrière »

Tout refrain reste illusoire quand il reste purement incantatoireEncore faut-il le vivre. Sans mise en pratique, il n’y a que le gouffre de la misère relationnelle, le néant de la posture de l’anti-praxis , le vide collectivement admis du désert politique et de ses concepts devenus autant d’ étiquettes vidées de tout leur sens…ce qui se caractérise de manière spectaculaire comme l’imposture du slogan publicitaire.

Comme me le disait très bien Uniko il n’y a pas si longtemps:

« Nous ne sommes pas dupes. »

Des volontés politiques se dessinent déjà dans les réflexes « mondains » apparemment les plus anodins...

Ne serait-ce qu’en voulant TRADUIRE ce qu’on a pu dire de notre ressentis sans prendre en compte le contexte matériel (les lieux et l’époque) dans lequel on a pu produire cette réflexion.

Déjà: tous ces  » ce qu’il veut dire c’est que » sont souvent pétris des  pré-jugés propre à celui qui s’exprime. Quand ,en plus, on se base sur des « On m’a dit que untel avait dit ça« . La cruauté de l’époque veut que des outils comme internet puisse répondre  parfaitement et même amplifier ces réflexes  créateurs d’  « illusions qui finissent pourtant bel et bien par peser sur le monde ».

 

Anatomie

On peut le chanter de 400 000 manière différentes.  Ils pourront toujours tenter de nous faire mentir tout autant.Aucune rhétorique vide de sens ne saura finalement nous atteindre autrement que par le vice de ses propres mensonge.Aucune démonstration purement spectaculaire ne saura nous faire sérieusement douter du sens de nos maux .La voie détournée et infamante de la calomnie porte en soi sa propre signature politique. Nous n’avons pas besoin de mensonges pour exister.Quand bien même ils useraient d’udiscours en apparence similaire aux nôtres. 

Nos rapports réels ne tarderont pas à nous désigner qui se comporte en camarade, ou pas.C’est bien notre vécu qui dessine notre ligne politique. Notre seule expérience suffit à donner le sens de la portée de nos actes.NOUS NE VOULONS PAS PRENDRE LE POUVOIR MAIS LE DÉTRUIRE.

Anatomie

II

ANATOMIE DE LA HAINE

Anatomie

Au niveau du fond – celui que le terme « de classe » entend déjà rappeler – il s’agit bien d’une  » nouvelles » éditions de l’ Anatomie de La Haine. De l’Anatomie de « ma » Haine. S’il a longtemps paru malsain d’exhiber ainsi son « moi, je« , l‘atomisation effective à laquelle on nous accule sera vraisemblablement de ces contradictions qu’il faudra dépasser [ il faudra d’abord être « sure » de ce que chacun pense pour penser pouvoir parler en « notre » nom ].Car c’est « aussi »  « un » témoignage d’une époque. A travers le point de vue d’  « un » acteur particulier de cette époque, comme tout un chacun… « et sujet, et objet « de sa propre réflexion, conscient que celle-ci ne vaut que comme réflexion sur ce qui a été effectivement vécu...un vécu plein des contradictions effectives, propre à ce parcours.

Au vu des déterminismes qui me sont propre, au vu de mes tentatives et de ma volonté de les dépasser, ou pas…

Anatomie

Constater ces déterminismes ne fait pas tout. Prétendre « vouloir les dépasser » est déjà un pas, ce n’est  pourtant pas l’avoir « déjà » fait. S’y buter constamment s’apparente à un mécanisme pervers : ressasser les raisons de l’échec auquel on participe volontairement ou pas.

 

Certains semblent s’être donner pour mission d’ « entretenir » cet échec.Peut-être y entendent ils simplement l’écho de leur propre « petit » pouvoir. Seulement se perdre soi-même dans une illusoire chasse  aux sorcières, en allant constamment chercher chez les autres ce qu’on aurait très bien pu trouver chez soi, on en arrive sans peine à déjà se perdre dans l’illusion du « petit pouvoir »qu’on a cru ainsi s’octroyer.

En se faisant le juge d’autrui, on peut finir par lui faire subir précisément ce qu’on reprochait à d’autres.L’illusion est alors  de croire encore à l’apparente pureté de sa démarche.Vrai cynisme politique ou sincérité incomprise? Tension, confusion, division…à droite, à gauche, devant, derrière…

C’est la maladie intrinsèque du gauchisme. Il finit par tant trouver sa raison d’être dans la contestation. Que contester finit semble-t-il par lui apparaître comme une fin en soi.

Un « milieu » qui se définirait par son dépassement du « gauchisme » ne ferait que revenir en deçà de cette critique prétendument dépassé  en se bornant à recréer indéfiniment les conditions de cet effarement de façade.

à suivre

Le texte qui suit date de presque deux ans déjà…comment ne pas (sou)rire jaune, à la vu des événements (peut-être faudrait-il plutôt pleurer – encore faudrait-il qu’il nous reste suffisamment de larmes) .

Ceux qui seront choqués par la forme de certaines images, le seront car ILS VOUDRONT BIEN L’ETRE. S’ils veulent que leur combat s’arrête à la plus grande superficialité des choses, qu’ils le fassent…mais autant leur dire qu’ils perdent alors leurs temps à lire ces lignes (peut-être faudra-t-il repasser plus tard, après avoir un peu mûris tout ça).

La conclusion quasi-prophétique(1) de cette chanson, enregistré il y a déjà plus de 10 mois s’entend à de multiples niveaux…Le game peut être tout autant celui du rap que tout autre milieu ( politique, professionnel, relationnel…etc) qui  finit lui même par ne se voire que comme un jeu… 

C’est le drame récurrent de ce qu’on appelle faits divers tant que ça n’arrive « qu’aux autres ». Les réalités virtuelles dans lesquels choisissent d’évoluer nombre d’entre nous ne déterminent que la violence de leur retour à la réalité.Jetons un œil à l’exemple apparemment anodin de cette « émission de télé » ou les présentateurs (se considérant eux même comme ex-« victimes ») amènent des personnes à rencontrer réellement des « profils » facebook avec les quels ils pensent « apparemment » sincèrement entretenir une relation. C’est l’exemple symptomatique particulièrement « spectaculaire »( dans tous les sens du terme) de ces mécanismes actuellement en cours.

L’aberration serait de croire vivre dans un no man’s land spectaculaire. Un endroit dépourvu de ces rapports biaisés. Ou les gens n’avancent que sous le masque d’une apparence qu’ils ont appris à si bien contrôler qu’ils ne pensent plus qu’à elle.

Alors qu’on avance ici avec le masque du combattant, la cagoule du résistant, le foulard du partisan – la recherche de l’anonymat nécessaire qu’impose une telle lutte – il a fallu faire face à d’autres entreprises de camouflages… bien plus perverses que ce qu’on avait même pu imaginer.

La réponse n’est pas de rejeter en bloc l’outil internet. Ce serait une fois de plus détourner bien superficiellement le sens du propos tenuNon il s’agit de bien réfléchir à l’usage qu’on fait de ces moyens techniques qu’on choisit ou pas de mettre à sa disposition.

Se réapproprier les moyens de la lutte.Signifie précisément s’en servir à des fins allant dans le sens de cette cause. Mais aussi d’une manière prenant cela en considération.

Pour en revenir au texte, ceux qui s’effarent de la « vulgarité apparente » de certaines images feraient peut-être mieux de s’effarer de la violence réelle qu’elles tentent de dénoncer. Tout dépend également à qui on s’adresse.Peut-être a-t-on fait ici le choix hasardeux de ne pas rompre constamment face à la flemmardise intellectuelle de l’auditeur potentiel…

(1) Il ne s’agit pas ici de s’envoyer des lauriers : Pas besoin d’être un génie pour ouvrir les yeux

RADIO KLANDESTINE #31

Anatomie

 

Je suis caustique -laisse une odeur de soude

Sarcastique – viens mettre le feu au poudre

C’est drastique – (je) joue pas le boy in da hood

La rue ne fait pas de « casting » – frais comme da gang and the kool

j’men bat les claoui, j’m’en bat les couilles

(Je) cherche ni le jury ni la bonne note

(je) débarque dans Musical High school

avec des doum-doums à bord d’un Dreadnought

Mes petits sont des gremlins

ils te tiendront la dragée haute

« Gé-génération amphétamine »

après tu t’étonnes qu’on psychote!

J’prétend pas venir de Médéline

ni n’enregistrer qu’en One Shot

Back to de naturelles endorphines

C’est pas Slipknot, essaye le Sniff NOT

Cagoulés depuis des lustres

Masqués, ma rage n’a pas de visage

Partis en pièce comme l’Empire Russe

Maqués certains feraient mieux de prendre le large

Prendre de l’age n’est pas une excuse

ça fait des pages que j’enrage que j’écluse

l’orage traversés, toujours en mode « j’accuse »

J’vais pas retourner ma veste pour une Lexus

J’suis Caustique, laisse une odeur de soude

« Sucre, chlorate et Farine« , prépare les fumis comme au foot

Sarcastique face à ce game dont je doute

trop souvent une farce artistique

les « vrais » ne savent plus trop quoi y foutre

Quand celui qui a la plus grande gueule est celui qu’on écoute le plus

Heavy rotation pour un son cheum, et des connards jouent les crésus

Une major, un D.A (1) derrière pour te dicter ta posture

« Commercial doigt dans le postérieur  » c’est qu’j’m’ affiche face à l’imposture

Quand le game est à l’image de ce monde : confusionniste et spectaculaire

dure de jouer l’ « indigné » qui gronde contre dans le fond ce qu’il voudrait faire

J’vais pas faire des clash pour du Buzz

Miaule, je grogne et j’ai d’autres chats à fouetter

Entourées de familles malheureuse, ma prose s’impose d’autres priorités

des biffs des clash entre chanteurs quand les mifs sont brisés par charters

ces c… ne pensent qu’à leur pomme quand la France fait la guerre aux Roms

Je suis caustique laisse une odeur de soude

sarcastique face aux p’tites guéguerres qui me soûlent

ce monde a besoin de critique, de mes fouleks qui se défoulent

Le dépassement est dialectique, les faux-derches nombreux dans la foule

J’ rap pour les vre-pau, wesh les miens, warriors de la misère quotidienne

Je vais te faire un scalp qu’ « avec les mains », un schlass pour mes Spartiates Modernes

Le combat se mène sur le terrain bien loin de tout l’ spectacle du web (en vérité pas si loin)

C’est qu’un outil, sans ça t’es rien, reste moins utile qu’un feu de poubelle

Ouvre tes oreilles, ouvre les bien, entends tu le son des ruelles?

cette réalité dont t’es loin viendra foutre le feu au système

Cette réalité dont t’es « loin » viendra foutre le feu à ton « game »

Cette réalité dont t’es loin viendra foutre le feu aux systèmes…

 

 » En « vérité », je pourrai passer des années entière à m’expliquer sur ce qu’il me semble avoir déjà dit. J’ai des disques durs remplis d’instrus et des boites de Nike air remplis de cahier plein de paroles … des pages et des pages d’insomnies… »

Anatomie

« Dure de dire

Combien y a d’instrus sur le

Disque dure

Combien y a d’intrus

et ça risque de dure(r) »

Enedeka Maska, Iroquois en Survêt’ 2

C’EST ECRIT

ENCORE FAUT IL PRENDRE LE TEMPS DE LES ENREGISTRER

DE LES DIFFUSER

« J’suis un iroquois en survêt ‘vec des punch lines plein le Karkwa, qu’Unik enregistrera peut-être après un spliff et un Kawa »

D.I.Y

 

dédicace à tous ceux qui luttent sur le front culturel et politique, qui s’usent à produire et diffuser…en prenant en compte la complexité de la lutte et les limites de nos propres moyens et de notre champs d’action.

à ceux qui ne s’arrêtent pas à la superficialité de nos limites ( les pages internet perraves, les fautes d’orthographes faites faute de temps …etc). Pour reprendre les paroles de Magnus,ceux qui ont fait « l’effort de comprendre, là ou il y avait un effort d’être compris… »

Bref tout ce dont il faut savoir se saisir, là où la volonté ne fait pas tout.

(à suivre 25/02/14)

à lire sur:http://enedeka.e-monsite.com/

Silence médiatique sur les dizaines de manifestants et de journalistes blessés à Nantes

PAR SOPHIE CHAPELLE 3 MARS 2014

Oubliées les dizaines de milliers de personnes qui ont manifesté à Nantes contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. De la mobilisation du 22 février, les médias n’ont conservé que les images de violences. Selon la Préfecture, 130 agents des forces de l’ordre ont été blessés ou « contusionnés ». Mais quel bilan du côté des manifestants venus défiler pacifiquement ? Les témoignages s’accumulent, de Quentin, un jeune homme éborgné par un tir de flashball, à des journalistes pris pour cibles, en passant par un enfant dont le pied a été fracturé par un tir. Mais de cette autre violence, on ne parle quasiment pas.

Photo : Eric Forhan/tous droits réservés

Les médias se sont largement fait l’écho des « scènes de violence » et des« destructions » qui ont émaillé la manifestation de Nantes, dont le centre-ville aurait été « dévasté », le 22 février contre le projet d’aéroport. Le décompte des « blessés et contusionnés » parmi les forces de l’ordre – 130 fonctionnaires de police – a rapidement été établi par la Préfecture. La Justice a fait preuve d’une inhabituelle réactivité. Cinq jeunes gens à qui il est reproché d’avoir lancé des projectiles –« pavés, pierres, fusées de détresse, bouteilles, boulons, billes d’acier, engins incendiaires et même « essence et huile » » selon un magistrat – contre les forces de l’ordre, ont été jugés en comparution immédiate le 24 février. « Nous n’avons pas les vrais coupables [des dégradations commises à Nantes] », a reconnu la présidente du tribunal. « Mais nous avons des responsables »… Les cinq prévenus ont écopé de peines lourdes allant d’une centaine d’heures de travaux d’intérêt général à six mois de prison ferme. Sept autres personnes seront convoquées dans les mois à venir. Une violence « inouïe », atteste sur son compte twitter la police nationale de Loire-Atlantique. « Qui sont les « Black Blocs » qui ont dévasté Nantes » ?s’interroge encore Europe 1.

Pas de matraquage médiatique en revanche sur les manifestants blessés. « C’est impossible à évaluer à l’échelle de la ville. Mais nous avons constaté une cinquantaine de blessés, dont treize blessures au visage par flashball », relève une membre de l’équipe médicale de la Zad (Zone à défendre) contactée par Basta !.« Nous avons aussi trouvé des éclats de grenades assourdissantes, comme des morceaux de métal, dans les jambes notamment ». Au moins 40 manifestants, dont deux blessés à l’œil, auraient été admis à l’hôpital de Nantes. Une page Facebook a été créée pour recueillir les « témoignages sur les violences policières lors de cette manifestation pacifiste » [1]. « Je me suis fait frapper par les forces de l’ordre en voulant aider une dame âgée qu’ils avaient renversés », déclare notamment Elric, 17 ans et demi, visage en sang devant la caméra de FaceBreizh Bretagne. La scène au cours de laquelle la dame est « renversée » (et piétinée ?) a été filmée et postée sur cette page.

Tir de flashball : un manifestant perd son œil gauche

« Nous avons une police très républicaine, extrêmement formée à utiliser des moyens spécialisés avec beaucoup de retenue »insiste Christian Galliard de Lavernée, le préfet de Loire-Atlantique. Des propos contredits par la publication sur le site Dormira jamais du témoignage de Quentin Torselli, un charpentier de 29 ans gravement blessé. « Je n’étais pas armé, je n’avais pas de masque à gaz, je n’avais pas de lunettes de protection », relate t-il. « On rentrait, les CRS avançaient, avec les camions et tout le truc, et moi je reculais avec d’autres gens. Je reculais en les regardant pour pas être pris à revers et pouvoir voir les projectiles qui arrivaient. Et là, à un moment, j’ai senti un choc, une grosse explosion et là je me suis retrouvé à terre ». Hospitalisé au CHU de Nantes, Quentin a perdu son œil gauche.

« Un médecin m’a dit que les lésions correspondent à un tir de Flashball et on n’a pas retrouvé d’éclats de grenade », assure le jeune homme. Or, la doctrine d’emploi de ces armes dites « non létales » interdit aux policiers de tirer dans la tête des manifestants. Elles sont soumises à une distance réglementaire. « La liste des blessés et des éborgnés ne cesse de s’allonger »dénonce le Collectif Face aux armes de la police. Quentin envisage des suites juridiques, au pénal ou devant le tribunal administratif, « ne serait-ce que pour que ça n’arrive plus à d’autres » [2].

Deux journalistes blessés portent plainte

Témoin de la scène, Yves Monteil, photographe indépendant et co-fondateur deCitizen Nantes relate que « le manifestant blessé (Quentin, ndlr) a été évacué dans une rue adjacente, au moment où le cordon de CRS avançait dans l’allée principale. Alors qu’une vingtaine de personnes levaient les bras en disant “Arrêtez, il y a un blessé”, les CRS ont continué à progresser dans cette rue adjacente en envoyant des lacrymos et des grenades ». Un témoignage qui concorde avec celui d’un autre manifestant ayant aussi porté secours à Quentin. Le photographe Yves Monteil a lui aussi été touché par un tir de flashball au thorax alors qu’il filmait (son récit ici). Il a déposé une plainte contre X pour « violence volontaire avec arme et complicité de violence volontaire avec la triple circonstance aggravante qu’elle a été commise par un fonctionnaire en charge de l’autorité publique dans l’intention de provoquer une mutilation permanente, en groupe organisé ».

Une autre plainte adressée au Procureur de la République de Rennes émane d’un journaliste de Rennes TV, Gaspard Glanz, blessé aux jambes par l’explosion d’une grenade lancée par la police. Avec sa caméra, il a tourné la séquence de l’explosion.« On se rend compte que l’engin qui explose au pied du journaliste n’est pas une grenade assourdissante, mais une grenade de « désencerclement » » précise Rennes TV. Cette grenade explosive contient 12 à 18 fragments de plastique dur, en plus de sa douille en métal, projetés dans un rayon de 15m autour de l’explosion. « Le problème c’est que cette « arme de guerre » n’est pas censée être utilisée « offensivement », mais uniquement dans des situations « d’encerclement » qui nécessitent un acte « défensif » de la part de la police » souligne la rédaction de la télé locale. Or, comme l’atteste la vidéo« les CRS étaient ici en ligne à plus de 20m, protégés par un canon à eau ». En clair, de telles grenades n’auraient jamais dû être employées pendant toute la durée de la manifestation.

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