La séparation entre le marxisme critique et l’anarchisme révolutionnaire repose le dévoiement idéologique. Rapprocher ces deux courants du mouvement ouvrier semble donc indispensable. Sauf lorsqu’il s’agit de toiletter le vieux trotskysme et le marxisme-léninisme pour le rendre plus acceptable. Olivier Besancenot et Michael Löwy renouvellent habillement la manœuvre dans un petit livre.
Ce texte de synthèse s’adresse un public large. Mais un numéro de la revueContretemps, qui regroupe des universitaires trotskysants, avait déjà consacré un numéro intitulé « Nouveaux communistes, nouveaux libertaires« dès 2003. C’était l’époque de l’altermondialisme finissant. Mais, aujourd’hui, de nouvelles luttes sociales se développent. Elles s’organisent à la base, en dehors des partis et des syndicats. De nouvelles pratiques politiques émergent, sans dirigeants ni hiérarchies. Les trotskystes se doivent de ne pas rater le coche et, pour cela, théoriser un rapprochement avec l’anarchisme. Mais, si les faux clivages doivent être écartés, il existe de véritables enjeux qui traversent les luttes sociales. Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et le Front de gauche imposent une ligne réformiste et autoritaire. Ces bureaucrates demeurent les ennemis de classe du prolétariat.
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