Depuis la mise en place de l’état d’urgence, des étudiant-e-s (et profs et membres du personnel) se sont organisé-e-s pour s’y opposer : dans de nombreuses facs, des AG (Assemblées Générales) et des réunions publiques se sont tenues, des collectifs se sont montés, des dynamiques ont été lancées.
Aujourd’hui, la situation semble pire que jamais : le gouvernement prétend changer la Constitution pour faciliter l’usage de l’état d’urgence et y inclure la déchéance de la nationalité. Dans le même temps, Valls déclare vouloir allonger l’état d’urgence “jusqu’à la disparition de Daesh” autrement dit à l’infini. En ce moment même, toutes ces magouilles sont en train d’être votées…
Nous n’allons pas nous attarder une fois de plus sur les effets néfastes de cet état d’urgence et son arsenal de mesures repressives sur les mouvements sociaux et les quartiers populaires, mais plutôt sur l’urgence de le contrer. Étudiant-e-s investi-e-s sur nos facs, nous pensons que pour tenir tête à cette réforme, il nous faut nous coordonner et passer à l’action. Le cortège étudiant de la manif parisienne du 30 fut une réussite, malgré la pluie. Une deuxième manifestation a eu lieu à Lyon, rassemblant plus d’un millier de personnes. Mais on ne peut pas se retirer, satisfait-e-s, il faut massifier et intensifier la mobilisation.
Nous convoquons l’ensemble des AGs et collectifs sur les différentes facs, ainsi que les individu-e-s mobilisé-e-s ou non, à se rassembler pour discuter des initiatives mises en place et d’actions concrètes à mener ensemble, le 12 février à 11h à Tolbiac. Nous avons commencé à distribuer l’appel dans les différentes manifs et rassemblements tenus jusqu’ici, ainsi que sur nos facs.