La honte doit changer de camp : prenons la parole contre les violences sexistes en milieu militant !

La honte doit changer de camp : prenons la parole contre les violences sexistes en milieu militant !

C. et tous les agresseurs et harceleurs sexistes :

hors  de nos vies et de nos milieux militants !

Plusieurs de nos camarades et amies militantes, féministes notamment, ont été victimes d’agressions sexuelles, ou de harcèlements commis par C., une figure connue du militantisme antifasciste. C. était jusqu’à cet été membre d’un groupe antifasciste. Il en a été exclu avant que les faits qui vont être exposés ne soient connus, et pour des motifs différents.

En résumé : C. a commis d’importants dégâts dans les milieux militants et vis à vis de nombreuses militantes. Il entretenait des relations simultanées d’emprises avec des militantes et s’est permis d’agresser plusieurs femmes.

C. passait pour attentif et bienveillant. Il paraissait vraiment pour un gentil timide et n’hésitait pas à exprimer des sentiments forts. Il s’est en outre fait passer aux yeux de ses cibles pour un individu désireux de s’éduquer au féminisme, il mettait les militantes en confiance, les rendant d’autant plus vulnérables, afin de puiser et de profiter de leur énergie et de leur savoir féministe notamment. Un savoir grâce auquel il s’est construit une réputation de pro-féministe et avec lequel il prétendait les soutenir. Cela lui permettait de briller politiquement.

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J’ai honte de mon genre

(Témoignage écrit par un homme, avec l’accord de son amie concernée)

Je suis un homme et aujourd’hui, j’ai honte d’en être un. J’ai honte d’en être un et j’ai honte de n’avoir honte que maintenant.
J’ai la chance d’être politisé, et de militer souvent avec des femmes féministes. Je me réclame d’ailleurs souvent, peut être à tort, comme féministe, du moins autant que peut l’être un homme. J’ai souvent perçu certaines féministes comme de simples misandres, castratrices, qui desservaient le féminisme et les femmes par leur attitude.
Mais aujourd’hui je comprends leur comportement, leurs réactions. Ces femmes qui méprisent les hommes ont de bonnes raisons de les mépriser. Et à présent je les méprise avec elles.

Je vais donc raconter un événement très récent qui m’a profondément remué.
C’était à une soirée étudiante de mon ancienne classe. Le genre de soirée où l’alcool est l’élément clef de la « réussite » de cette fête. Et où l’objectif premier, en plus de se bourrer la gueule, est de « choper » un ou une partenaire.
Étant straight-edge je ne bois pas d’alcool, je ne fume pas, je ne prends pas de substances pouvant altérer mes perceptions, et je refuse d’avoir un rapport sexuel avec un ou une (ou des) partenaire qui ne soit pas « conscient.e », c’est à dire qu’il ou elle doit être sobre, non drogué.e, etc. Il doit aussi y avoir un réel respect mutuel entre nous.

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