JESSIE HERNANDEZ, TUÉ PAR LA POLICE

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Another life lost due to police brutality in the states. Her name was Jessie Hernandez. She was 16. Brown. Queer. Loved. She was fatally shot by police in Denver this morning.

“A neighbor captured a video of the female suspect being searched by police after she was shot. In the video, the teen is handcuffed and rolled on her stomach and back on the ground, appearing to be searched. The girl is limp, silent and motionless as officers move her about.”

« une autre vie perdu à cause de brutalités policières aux E.U. Elle s’appelait Jessie Hernandez. Elle avait 16 ans. Elle était noire et queer, elle était aimé. Elle a été abbatu par la police a Denver ce matin.  »

« un voisin a pris une video de la suspecte se faisant fouiller par la police après s’être faite tiré dessus. On la voit menotté, roulé sur le ventre, et le dos au sol en train de se faire fouiller. Elle est inanimé et silencieuse quand les policiers la déplacent. »

Mort de Rémi Fraisse : l’Etat a bien menti, selon Mediapart

Dimanche 26 octobre, quelques heures après la mort de Rémi Fraisse sur le site du futur barrage de Sivens, « l’Etat sait déjà tout ou presque du drame, mais va choisir de feindre l’ignorance et de minimiser pendant 48 heures », affirme Mediapart (articleà lire ici). Selon son journaliste, Michel Deléan, qui a reconstitué le drame après avoir pu prendre connaissance de « plusieurs témoignages de gendarmes présents sur place » et « recueillis dès le lendemain pour les besoins de l’enquête judiciaire », « les gendarmes n’étaient pas en danger » et c’est bien une grenade offensive, une arme militaire datant de la guerre de 1914-18, qui a été lancée sur le jeune homme. Plusieurs gendarmes ont reconnu l’« avoir vu tomber » et « avoir compris immédiatement ce qui venait de se passer ».

« Très vite, en tout cas, vers 2 heures du matin, la zone a été éclairée au projecteur, et le corps de Rémi Fraisse récupéré, poursuit notre confrère. Et en langage militaire, il a été “rendu compte” immédiatement au commandant d’escadron, et donc au préfet, au procureur, puis aux ministres de tutelle (Intérieur et Justice). »

Pour justifier de l’existence d’un « mensonge de l’Etat », Mediapart fait état d’une information inconnue jusqu’ici. Un premier examen médico-légal a été pratiqué sur Rémi Fraisse « deux heures à peine après sa mort dans une morgue d’Albi », affirme le site d’information, qui soutient également que celui-ci a « conclu immédiatement à un décès provoqué par une explosion ». Un constat pleinement confirmé par le rapport de sept pages des médecins légistes de Toulouse, que notre confrère cite longuement et résume ainsi :

« Le jeune homme a eu une partie de la colonne vertébrale et de la moelle épinière arrachées par l’explosion, et il est certainement mort sur le coup. »

Révélation après révélation, le pouvoir apparaît bien « comptable de ce drame ».Les demandes de démission du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, n’en paraissent que plus fondées.

lu sur POLITIS

Mathieu Rigouste : « La mort de Rémi n’est pas une bavure, c’est un meurtre d’Etat »

Mathieu Rigouste, militant, chercheur en sciences sociales, travaille à disloquer les mécanismes de domination. Dans La Domination policière (2013), il avance que « la violence policière est rationnellement produite et régulée par l’Etat ». Selon lui, les zadistes du Testet sont face à une « contre-insurrection policière », qui peut dériver en « guerre de basse intensité ». Il distille une lecture iconoclaste des événements qui ont conduit à la mort de Rémi Fraisse. Entretien.

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Des gendarmes au Testet © Metronews

 

Aparté.com : Place du Capitole, lors du premier hommage à Rémi Fraisse, on lisait « la police assassine » sur une banderole. Comment caractérisez-vous la mort de Rémi Fraisse ?

Mathieu Rigouste : Cette banderole disait « Zied et Bouna (27 oct 2005), Timothée Lake (17 oct 2014), Rémi Fraisse (26 oct 2014), RIP, La police assassine, Ni oubli ni pardon !». Parce que ce 27 octobre, c’était l’anniversaire de la mort de Zied et Bouna à Clichy-sous-Bois en fuyant la police, qui déclencha la grande révolte des quartiers populaires de 2005. Parce qu’une semaine avant le meurtre de Rémi, le 17 octobre, c’est Thimothée Lake qui a été tué par la BAC à St-Cyprien (Toulouse), dans une supérette et dans l’indifférence quasi-générale.

« La police distribue la férocité des classes dominantes »

C’était exactement 53 ans après le massacre policier du 17 octobre 1961, durant lequel la police parisienne tua plusieurs dizaines d’Algériens en lutte pour la libération de leur peuple. La propagande de l’Etat et des médias dominants produisent une histoire « nationale » et officielle qui permet de légitimer le fonctionnement de cette violence industrielle.

Dans le cas de Rémi, La Dépêche du midi a ouvert le bal des mythomanes en publiant cette histoire de corps retrouvé dans la forêt, laissant planer l’idée que la police n’avait rien à voir là-dedans, voire même qu’elle l’avait recueilli. Mais nous pouvons démontrer collectivement, par la contre-enquête populaire et des contre-médias auto-organisés que la police assassine régulièrement, que sa violence est systémique, systématique et portée par des structures politiques, économiques et sociales. La police distribue la férocité des classes dominantes.

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