[Mons, Belgique] Le 18 mai 2019 Manifestation pour Mawda, une enfant tuée : on n’oublie pas, on ne pardonne pas !

Appel à manifester le 18 mai 2019, entre 14h et 19h, à Mons (Place Léopold). La manifestation « Mawda : une enfant tuée, la vérité escamotée » est à l’initiative du Groupe Montois de soutien aux Sans-papiers et du Comité Mawda – Vérité et Justice.

Attention : un départ est organisé par le Comité Mawda depuis Bruxelles : gare du midi. Rdv à 12H15 (départ du train pour Mons à 12H45, arrivée 13H44), place Victor Horta, face à l’entrée de la gare.

Il y a bientôt un an, le 17 mai 2018, Mawda, une jeune enfant kurde de moins de deux ans est tuée sur le parking d’autoroute de Nimy-Maisière, au terme d’une poursuite menée par la police. D’emblée la police, le parquet, le gouvernement diffusent des informations mensongères. A ce jour le policier responsable des faits n’a toujours pas été inculpé. Malgré les différentes interpellations du Comité Mawda, aucun parti politique n’est en mesure à ce jour de relayer les demandes de mise en place d’une commission parlementaire afin que les responsabilités politiques qui ont conduit à la mort de la petite Mawda fassent l’objet d’une interrogation en profondeur. Faute de volonté politique le rapport du comité P ne concerne que les problèmes de communication qui précèdent le meurtre. L’affaire elle-même est saucissonnée entre plusieurs instances judiciaires, empêchant ainsi que la chaîne de commandements et donc de responsabilités soit interrogée.

L’affaire Mawda constitue clairement un point de rupture par rapport aux politiques de guerre aux migrants. Sans la pression d’une mobilisation citoyenne importante, sur le lieu même de l’instruction et du meurtre, à Mons, un an après, il y a de grandes chances, comme c’est souvent le cas dans ce genre de crime policier, que l’instruction se dirige vers un non lieu. Même si l’acte criminel du policier ne peut rester impuni, il s’agit surtout d’instruire ce qui est devenu un crime d’Etat. A travers la manifestation de la justice et de la vérité pour la petite Mawda, il s’agit de mettre fin à cette politique criminelle qui a armé le bras du policier. Soyons nombreuses et nombreux, ce samedi 18 mai à Mons pour exiger que justice soit rendu à la petite Mawda.

Apportez avec vous des vêtements pour petits enfants (de préférence de seconde main).

Plus d’information sur la page fb de l’évènement et du collectif Vérité et justice pour Mawda

Mobilisation nationale contre les expulsions / Mobilisation devant les CRA (centres de rétention)

 

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A CALAIS : RDV 14h au centre de rétention administrative de Coquelles (Calais)
informationretention@gmail.com
A RENNES : RDV à 15 h devant le CRA de Rennes Saint Jacques pour un parloir sauvage
A TOULOUSE : RDV à 15h devant le CRA de Cornebarrieu
A BORDEAUX : RDV à 15h Rassemblement contre toutes les expulsions
http://gironde.demosphere.eu/rv/4106
A SAINTES : Conférence débat « Ouverture des frontières et citoyenneté universelle : utopie ou geste de solidarité ? » à 19h30
A GRENOBLE : RDV à 14h Place de l’opéra
http://grenoble.indymedia.org/2014-10-14-Greve-et-manifestation-regionale
A PALAISEAU : RDV à 11h devant le CRA pour un cercle de silence organisé par l’Observatoire citoyen du Cra de Palaiseau

Les centres de rétention sont l’outil principal de l’Etat dans sa politique de harcèlement, de déshumanisation et d’expulsion des étranger-es jugé-es indésirables.
Celui de Coquelles situé derrière le commissariat de la PAF, construit à la fermeture du centre de Sangatte, à coté de la Cité Europe, (énorme complexe commercial où tout est fait pour attirer touristes anglais et consommateurs), est une prison spéciale pour étranger-es qui comporte dans son enceinte un tribunal d’exception, annexe du TGI de Boulogne, où est décidé de manière expéditive et sans témoins, le sort de vies humaines dont le seul crime est d’être nées ailleurs.

En 2012, 44 000 personnes ont été détenues par l’État français dans des Centres de Rétention Administrative (CRA) répartis dans tout le pays. Cela veut dire que des milliers de personnes, dont des familles avec des mineurs, sont enfermées et entassées dans des lieux de « privation de liberté ».
Depuis des années, les associations d’aide aux migrant-es alertent l’opinion publique quant aux nombreuses atteintes à la dignité humaine et aux violences physiques et morales qui touchent les personnes enfermées dans les CRA et les zones d’attentes situées dans les aéroports, (le dernier rapport de Open Access Now, relayé par la CIMADE, « la face cachée des camps d’étranger-es en Europe » est éloquent à ce propos). Ils sont souvent éloignées de force du territoire français après leur détention (56 000 éloignements en 2012 ). Cette violence institutionnelle entraîne des suicides et d’autres actes désespérés comme des grèves de la faim, des mutilations, mais aussi des actions de protestation de la part des enfermé-es qui se révoltent contre leurs conditions de vie et les maltraitances policières subies dans les CRA. Plus que l’expulsion, certain-es risquent également la mort : le 21 août dernier, c’est un retenu du CRA de Vincennes qui est tué par la police pendant son transfert à l’aéroport.

Nous rappelons que les migrant-es sont des personnes fuyant des conditions d’existence désastreuses ou qui tout simplement cherchent à vivre une autre vie . Nous rappelons qu’au 19ème siècle des millions d’européen-es ont immigré aux quatre coins du monde, fuyant la misère du « vieux continent ». Nous rappelons que la richesse économique des pays occidentaux est aussi basée sur le pillage et l’exploitation des ressources et des populations dont sont originaires les migrant-es.

Les lieux d’enfermement, dont les CRA, servent le système capitaliste dans ses besoins de gestion des populations. Ils font partis du business sécuritaire financé par l’Europe et soutenue par des entreprises nationales/multinationales qui en tirent un profit pharamineux. Les CRA, comme les autres lieux d’enfermement, sont des conséquences de la barbarie étatique et capitaliste (la militarisation des frontières a entraîné la mort de 3 500 personnes ces trois dernières années selon Amnesty international).

LIBERTE DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION POUR TOUTES ET TOUS !

OUVRONS LES FRONTIERES !

FERMETURE DES CENTRES DE RETENTION !

REFUSONS LES EXPULSIONS !