[Répression] ???? Récit d’un contrôle Caf ????

Petit récit d’un contrôle caf à Nantes. Parce qu’ils nous fliquent et décident de ce que l’on doit faire de nos vies.

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En résumé, si vous utilisez tor pour votre déclaration trimestrielle ou que vous la faite depuis l’étrangers, vous risquez un contrôle caf. J’ai pris un peu de temps pour vous raconter le mien.

« Je suis bénéficiaire du rsa depuis pas mal d’années. Dernièrement, j’ai été convoqué à la caf de nantes pour un contrôle. apparemment, une contrôleuse de la caf m’a pris en chasse. C’est vraiment l’impression que j’ai eu, une impression de prédation. Les controleuses/eurs de la caf font la « chasse aux fraudeuses/eurs ». Leur metier me semble être de radier le plus de beneficiaires possibles. D’abords reperer une proie potentielle, ensuite l’acculer, et enfin chercher une bonne raison de lui enlever ses droits.

J’ai reçu un courrier qui m’indiquait le jour et l’heure de la convocation. Je n’étais pas disponible ce jour là. j’ai appelé plusieurs fois pour décaler le rdv. j’ai laissé un message et quelques jours après avoir raté le premier rdv, j’ai reçu par la poste une nouvelle convocation, une nouvelle fois un jour ou je n’étais pas dispo.

Je trouve important de signifier aux contrôleuses/eurs de la caf qu’on n’est pas à leur disposition et qu’il ne leur suffit pas de siffler pour nous voir accourir. J’ai donc rappelé et nous avons convenus d’un nouveau rdv. J’aime bien me dire que la contrôleuse n’a pas eu le temps de convoquer quelqu’un/e d’autre au moment ou j’ai reporté le rdv et que ça a fait baisser son nombre de rdv.

Bon, un moment, le jour du contrôle est quand même arrivé. la contrôleuse m’a averti que le contrôle avait lieu parce que j’ai validé ma déclaration trimestrielle en ligne avec une adresse ip localisée en Allemagne alors que je suis sensé résider en France. Je lui ai dit que j’utilise le proxy tor et que même si je paraissais être en Allemagne, j’étais pourtant en France.

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« Quand tu as la tête qu’il ne faut pas en ce moment »

Le tee-shirt qui n'a pas plu aux fonctionnaires de police. DCLe tee-shirt qui n’a pas plu aux fonctionnaires de police. DC

Ni sa bouille ni son tee-shirt ne revenaient aux policiers qui l’ont contrôlé au début de l’état d’urgence.

Délio a 21 ans. C’est un Marseillais monté à Paris pour des études de graphisme. Il vit à Bagnolet (Seine-Saint-Denis). Récit d’un dérapage verbal qui en dit long.

Lundi 14 novembre, deux jours après les massacres de Paris, lui et sa copine sortent du supermarché, les mains chargées de courses pour prendre le métro station Gallieni, terminus de la ligne 3 à 14h. « On était devant les portiques du métro. J’ai mis un peu de temps pour retrouver ma carte dans mes poches. Trois agents de sûreté RATP et quatre de la police nationale qui me regardaient s’approchent. Un policier m’arrache mes sacs de courses des mains. Je leur dis attention aux œufs. Ils étaient tendus. Ses collègues font un petit périmètre pour dévier les gens. Il me demande de me tourner contre le mur. Il me fouille et pas sommairement, me palpe les poches, regarde mon téléphone. Le policier me demande si j’ai un objet dangereux sur moi qui peut servir d’arme ou qui peut blesser, je dis que non. Un autre me demande mes papiers. Je lui tends mon passeport. »

« l’Etat c’est le capitalisme donc c’est un message contre l’Etat »

Le policier remarque alors son sweat-shirt avec l’étoile rouge et le slogan « non au capitalisme et au racisme » porté sous sa veste ouverte. « C’est un petit cadeau de ma mère qui l’avait acheté à un meeting de Mélenchon. Après coup, j’ai regardé l’étiquette, c’est le nom du site socialisme.be » explique Délio. Le sweat est vendu par le Parti socialiste de lutte (PSL) la gauche radicale belge. « Et là il me dit :  » c’est un message contre l’Etat, il ne faut pas porter ça en ce moment, il vaut mieux garder ses opinions pour soi, surtout ce genre de messages. Je lui réponds qu’on est en France, qu’on peut encore porter ce qu’on veut, que c’est pas contre l’Etat. Il me répond que « l’Etat, c’est le capitalisme donc c’est un message contre l’Etat ». J’insiste en disant que je porte ce que je veux. Il me répond « plus pour très longtemps ! » Je lui lance « Vous avez hâte d’avoir tous les droits et d’arrêter qui vous voulez ? » Il me répond « Oui les petites faces de merde comme toi, on a hâte de pouvoir les arrêter sans raison, les petites faces de pine, les petites faces de shiteux comme toi ».

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